samedi, 24 février 2007
Une mère de samouraï à Bombay
Je suis avec ma môman!
Je l'ai récupérée à l'aéroport hier soir. Elle m'a fait la blague de sortir après tous les passagers du vol d'Air France mais bon, elle est sortie c'est ce qui compte non?! Il se trouve que j'étais en plus passablement stressée après une petite aventure. J'ai partagé un taxi avec la mère de Claire Marie qui partait à 0h50. Je l'ai déposée à 21h et je suis allée casser une graine. Là je sors mon ordi pour bosser un peu (prière de pas rigoler)... et un serveur me demande de lui graver un CD. Total l'ordi rame et je peux que faire une partie de spider solitaire! Sur ces entrefaîtes, Claire Marie m'appelle pour me dire que sa mère, qui pète pas un mot d'anglais, a en fait loupé l'avion. Tricky tricky, 23 février, 00h50, c'est le matin du 23, pas la nuit. Bon bref, là-dessus je cours rejoindre Martine pour essayer d'arranger le coup. Je paye un ticket visiteur, seul moyen de rentrer dans l'aéroport. Mais pas moyen d'aller plus loin que 5 mètres. Seule solution, aller pleurer auprès du airport manager pour qu'il me laisse entrer. Et tout ça, pour pas grand chose, puisque je n'ai pu que confirmer que Martine devait attendre minuit pour savoir s'il y avait un désistement, et que les autres compagnies étaient bookées pour les 2 prochains jours. Là-dessus je cours récupérer ma mère, la pose dans un taxi, remonte au départ, attrape Martine, coordonne avec Claire Marie un hôtel et le pick up et chacun s'en va de son côté...
On est dans un hôtel de OUF, le Taj Mahal, le plus prestigieux de Bombay. Avec une baignoire, un écran plasma, la vue sur la mer et la porte de l'Inde. Confort, confort. Et j'ai bouffé du Caprice des Dieux. Rose, merci, merci, merci pour cette formidable surprise! Et pour les crêpes aussi...
Là, ma mère et moi sommes assises au bureau de la chambre, à lui organiser des RDV professionnels. Ca fait très sérieux... J'ai comme l'impression qu'on va pas avoir le temps de s'ennuyer!
07:45 Publié dans Histoires de Samouraï | Lien permanent | Commentaires (2) | Imprimer |
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vendredi, 05 janvier 2007
Interlude yéménite
Haid Mubarak !! Bonne année !!!
Ca y est, je suis de retour du Yémen (« Yeah ! men » comme dirait mon père).
Mabich muchkila – excusez l’orthographe –, pas de problème, en référence aux mises en garde du ministère des affaires étrangères. C’est vrai que le peuple yéménite est guerrier (la dernière guerre civile, en 1994, a eu lieu entre les candidats, du Yémen Nord et du Yémen Sud, à la présidentielle), et la région frontalière avec l’Arabie Saoudite est interdite aux touristes. Ce qui est marrant c’est que la kalachnikov fait partie de la tenue vestimentaire de la plupart des Yéménites (notamment dans la tenue de mariage) ! Et les enfants ont des pétards.
C’était carrément génial. Quand je suis arrivée après quasiment 24h de voyage Pune-Thula porte-à-porte, j’ai été frappée par l’aspect désertique et vide du Yémen : les 20 millions d’habitants (≈ la population de Bombay, j’ai mes références !) se partagent un territoire un poil plus grand que la France …
Maged (le guide, à gauche sur la photo), Abdulah et Nabil (les chauffeurs) et, nous ont emmenés dans les montagnes, au bord de la mer rouge et de l’océan indien, nous ont fait la cuisine pendant les bivouacs, ont chanté et dansé pour nous. Choukran les gars ! Et puis ma mère a crapahuté (presque) comme une chevrette ; il est loin le mois de juillet ! C’est cool les vacances en famille quand même…
Pour ceux qui flippent à cause de la perte de culture engendrée par la globalisation, prenez un aller simple pour Sana’a. Les femmes musulmanes – le pays s’est converti à l’islam en 628 et depuis le clivage ne cesse d’empirer entre sunnites, chi’ites, et plus particulièrement entre Omeyyades, Alides, Abbissidiens, Jufirides, Zaïdites, Fatimides, Ayyubides, Rassulides, j’en passe et des meilleurs – portent la robe noire et le voile. Les hommes ont une espèce de couverture à la taille ornée d’un poignard (« jambiah ») au ceinturon et le cheich sur la tête. Ils passent plusieurs heures par jour à mâcher le « qat », une plante qui a des vertus changeantes : énergisante, elle peut rendre gai, triste, belliqueux, lubrique. En débarquant, j’ai cru que les yéménites avait un sérieux problème génétique d’abcès de la joue ; en fait c’est les boules de qat… Seul signe de globalisation : à la question « where are you from ? » (posée deux cents fois par jour), nous répondons « Faransa », et la réaction est invariable : « oh Faransa, good : Zidane » !!
Le Yémen est un pays agricole, la population est rurale. Le pays est parsemé de terrasses et de forteresses. Dans les régions montagneuses, c’est un signe de richesse d’avoir sa maison le plus en altitude possible, alors ça construit sans hésitation à même le rocher ! En pierre, les maisons se confondent admirablement avec le paysage. A plusieurs étages, des vitraux ornent les fenêtres dont les encadrements sont peints en blanc, des balcons et des moucharabiehs. C’est magnifique. Dans le sud, on trouve aussi des cases africaines, l’Afrique n’est pas loin !
La bouffe est bonne, très simple : du pain, du riz, des légumes, une cuisse de poulet, un poisson ou un morceau d’agneau et un yaourt avec une banane en dessert.
Les Yéménites sont super gentils, même si les enfants sont parfois un peu lourds à nous suivre partout dans les villages, et si les hommes regardent les femmes étrangères comme des bêtes curieuses. En revanche, j’ai adoré que les enfants, et parfois les adultes (uniquement mâles), me demandent de les prendre en photo !!
Bon, le Yémen est sale, c’est une déchetterie à ciel ouvert. Il manque encore d’hôpitaux.
Et je suis de retour en Inde, après une nuit blanche dans les transports. Heureusement j’ai rencontré Francesca dans l’avion et j’ai pu partager son taxi jusqu’à Pune – confort, confort… J’ai juste oublié mon portable dans le taxi. Oups.
Sur le chemin vers le cyber, j’ai croisé des ânes, des bœufs, des Indiens qui me dévisageaient. I am back godamit !!
Bonne année again !!!
12:45 Publié dans Histoires de Samouraï | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : yémen | Imprimer |
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jeudi, 21 décembre 2006
Moi, samouraï, digne fille de mes parents
Mes exploits indiens (en toute modestie) ne sont rien à côté de ceux de mes parents. Qui nous prévoient pour Noël une petite virée au... Yémen! Ben voyons!! Si on n'est pas une famille de samouraï nous! Y a qu'à voir les mises en garde du Ministère des Affaires Etrangères:
"Il convient de veiller à respecter les usages locaux et les principes stricts de sécurité dans un pays où des heurts peuvent survenir de manière soudaine. Les tribus n’hésitent pas à enlever des étrangers pour résoudre des différents locaux. On compte ainsi huit prises d’otages depuis août 2005, dans les régions de Mareb et de Shabwa principalement, dont une ayant visé quatre touristes français qui ont été retenus pendant quinze jours.
Compte tenu des problèmes de sécurité liés à la situation intérieure, et notamment de ces risques de violences tribales, il est formellement déconseillé de se rendre dans les zones frontalières de l’Arabie Saoudite, en particulier les régions de Saada et du Jawf, ainsi que dans la région de Shabwa. Il est également déconseillé de circuler dans la région de Mareb. Toutefois, la visite des sites touristiques y demeure possible depuis Sanaa, en compagnie d’un guide local et d’une escorte militaire. A cet égard, du fait des risques d’enlèvement, certaines agences de voyages préfèrent recourir moyennant finance à des escortes de Bedouins, mieux insérés localement.
Par ailleurs, les attentats qu’a connu le pays au mois de septembre (qui n’ont pas fait de victimes) rappellent qu’il existe toujours une menace de la mouvance Al Qaïda.
D’une manière générale, il convient lors d’un séjour au Yemen de faire preuve de la plus grande vigilance. Le ministère des Affaires étrangères recommande de ne pas s’éloigner des sites touristiques et d’être systématiquement accompagné par un guide yeménite."
Bon, donc si vous me voyez pas revenir le 5 janvier (je décolle le 24), je vous serais reconnaissante de venir me chercher!!
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