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lundi, 31 octobre 2016

Voyager/vivre en Inde avec un enfant

Notre petite virée en Europe m’aura aidée à réaliser une grosse qualité des Indiens, mais alors une très grosse : ils aiment les enfants. Ce qui veut dire, concrètement, qu’ils ne te regardent pas de travers quand tu montes dans le train avec ton gosse (qui n’a même pas encore ouvert la bouche qu’il est déjà perçu comme une source d’emmerdes).

Qu’ils ne te font pas des réflexions dans une queue d’aéroport quand tu exploses ton smoothie au sol en essayant d’attraper ton gamin qui remue pas mal, et avant même que tu aies le temps de sortir tes mouchoirs pour nettoyer, « ah bah voilà, formidable » (je lui ai dit de se détendre du string à ce gros con d’Allemand).

Qu’ils ne t’autorisent pas à diner dans leur restaurant sous la condition express que le petit reste sanglé sur sa chaise haute (autant dire que je suis allée le manger dans un autre bouiboui écossais mon fish and chips).

Qu’il y a peu de chance qu’une hôtesse indienne vienne te dire, après une heure de vol, que ton bébé a été « particulièrement pénible » (il a juste crié pendant dix minutes mais ladite hôtesse ne me laissa pas me lever pour le distraire, à cause du chariot et de sa règle stupide qu’on ne peut pas s’asseoir par terre au pied de son siège alors que ça ne dérange que le mur) et que « la prochaine fois il vaudrait mieux qu’il voyage en éco » (Non mais t’es fière de toi, grosse connasse de Swiss Air ??).

Qu’ils vont certainement essayer de te distraire ton enfant dans l’avion si il fait un peu de bruit, ou venir te suggérer de le nourrir (c’est un peu énervant cette manie d’expliquer n’importe quel pleur par de la faim, mais au moins ils essayent d’aider au lieu de t’enfoncer dans ta détresse de mère qui dérange le peuple).

Qu’ils vont le prendre avec eux et leurs propres enfants pour te laisser « déjeuner en paix » au restaurant. (T’es un peu gênée, tu oses pas, tu craques et tu leur es éternellement reconnaissante de cette micro pause.)

Des fois c’est un peu extrême : il n’est pas rare de voir des enfants dans des bars, tard la nuit, avec leurs parents. Ou des tout petits au cinéma, pour des films d’adulte ; enfin quand on voir l’exposition des mioches à la mythologie hindoue (pleine de violence, de sexe, de trahison) dès leur plus jeune âge (voir cette note), on peut bien se dire qu’un film interdit aux moins de 16 ans c’est pas si terrible).

Inde,enfants,bébés,bruit,Swiss AirJ’ai un peu l’impression qu’en Europe – et j’avoue avoir été comme ça avant d’avoir un marmot – que le bébé est avant tout perçu comme une nuisance, une source de bruit et de désagréments et tu ne veux SURTOUT pas être à côté de lui dans l’avion. Ni nulle part ailleurs. Et finalement c’est un peu triste. Les enfants c’est la vie, l’avenir, l’énergie, l’innocence qu’on perd tous un peu grandissant et qu’ils nous redonnent si on sait les regarder et les laisser vivre. C’est aussi un peu triste de ne même pas leur laisser leur chance, de croire tout de suite qu’ils vont te pourrir ton moment. Enfin moi j’dis ça, j’dis rien, je suis ptêt complètement à côté de la plaque…

lundi, 24 octobre 2016

Trop c'est trop! Ou pas...

Récemment, je trouvais l’Inde trop polluée, trop bruyante, trop chaude, trop puante, trop chaotique, trop compliquée, trop emmoustiquée. Trop quoi. C’était sans doute l’effet ‘trois semaines en Europe en septembre, avec un climat idyllique, les paysages superbes d’Ecosse (sans pollution, sans bruit, sans chaleur, sans humains ; sans rien quoi)''. Avec cela, il y a ces dix  questions qui reviennent toujours sur la vie en Inde, et qui me donnent plutôt l’occasion de revenir sur les difficultés - où j'en finis d'ailleurs par me demander ce que je fais toujours là-bas ! - que les points positifs, je sais pas pourquoi. Le retour à ma « réalité » sous 40 degrés et en plein brouillard de pollution a été un peu rude cette fois-ci.

Too much.jpegJusqu’au jour (moins d’une semaine après le retour) où, dans les toilettes de l’aéroport de Chennai, alors que je galérais depuis cinq bonnes minutes à mettre mes boucles d’oreille – j’ai les oreilles percées depuis deux ans mais je suis toujours aussi manchote et me blesse à chaque fois ou presque – quand la technicienne de surface m’offrit son aide. Ce qui valut à mon oreille droite un charcutage limité !

lundi, 01 août 2016

Alors, la vie à Gurgaon??

Ben pas facile facile l’adaptation… Ne serait-ce qu’au niveau du climat et de la faune.

Par exemple de mai à juin il a fait chaud. Tellement chaud que même les moustiques n’y survivaient pas, et ça c’était chouette ! A près de cinquante degrés, on frôle la liquéfaction, au moins du cerveau. D’ailleurs même l’eau de la piscine devient trop chaude (et ça il faut le faire). Une ou deux petites tempêtes de sable pour agrémenter le tout et donner un peu de fil à retordre à la femme de ménage, la maison apparemment complètement perméable à la poussière. De temps en temps on aperçoit un serpent qui cherche à boire, éventuellement dans la piscine, même lui il pète de chaud le pauvre…

Fin juin-début juillet il y a eu des hauts et des bas et un tout petit peu de pluie. Juste de quoi faire éclore les mouches. Pas mal chiantes les mouches. C’est évidemment quand il fait bien chaud que le gars de la clim vient vérifier que tout marche bien au bureau. Et comme tout marche bien, il décide de faire un peu de zèle et desserrer des vannes. Suite à quoi, il crée un dégât des eaux et se carapate loin de la scène de crime, laissant l’eau couler du plafond allègrement. Sympa l’ambiance on transpire sous les cocotiers au bureau pendant la semaine qui suivit !

Et puis mi-juillet il s’est mis à pleuvoir un peu plus, genre une fois par semaine. Juste de quoi redonner la patate aux moustiques ! Jusqu’à la fin du mois et des pluies diluviennes pendant 2 jours qui détruisirent un paquet d’infrastructure – faut dire, y a pas de système d’évacuation des eaux à Gurgaon, ils pouvaient pas penser à tout quand ils ont construit la ville – et laissèrent la ville en plan pendant presque toute une nuit (voir ci-desous ce que les pauvres riches de ma copropriété ont dû vivre !). Et redonnèrent vie aux… fourmis ! Mais oui mais oui !! Donc en ce moment c’est la valse des mouches, des moustiques et des fourmis. Et il fait presque bon (à part l'humidité qui vient nous rappeler que rien n'est jamais parfait!).

A part ces considérations estivales, climatiques et entomologiques, la vie n’est pas si mal dans notre grande maison tout au calme. Ce qui est un peu pénible c’est de ne rien pouvoir faire à pied. Mais bon, on ne peut pas avoir la crémière, ses fesses et son beurre !

Gurgaon