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samedi, 08 juin 2024

Les vacances en campervan pour les nuls – Roadtrip en Italie – Jour 5 (Pouilles & mozzarella)

Alors que mon Indien préféré me fait une énième réflexion sur ma conduite, je lui propose de prendre le volant. Je découvre alors qu’il attendait depuis cinq jours que je le lui demande… Il aurait pu attendre longtemps, je pensais le soulager en lui évitant les petites routes italiennes à bord d’un gros véhicule ! Cinq jours quand même…

Nous déjeunons sur le pouce en pleine campagne, puis continuons la route vers les Pouilles, sans bien savoir ni où aller, ni où dormir, même si nous avions mis le cap sur Polignano a Mare. Les bouchons dans la banlieue de Bari en décident autrement…

Alors que nous roulons au pas et que l’heure tourne un peu trop vite, je décide de me lever et nettoyer les étagères dans lesquelles un demi-kilo de sucre s’est déversé. Quasiment à l’arrêt, mon Indien préféré pile, je vole, ma cuisse va taper la table qui perd ses six vis instantanément, ma tête cogne l’appui-tête passager et je me foule à moitié le poignet. Il y a plus de peur que de mal, et je me réjouis que ça n’ait pas été mon fils, bien attaché à l’avant, à ma place. Néanmoins, je commence à en avoir plein le dos des vacances…

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Sur la route direction les Pouilles

Nous zappons alors Polignano, et même Monopoli, pour aller nous garer sur un spot « nature » à Monticelli. Le long de la route, les champs sont parsemés de bottes de foin fraîchement ramassés et de « trulli », ces habitations en pierre aux toits coniques caractéristiques de la région et que nous ne visiterons pas à Alberobello. Nous nous garons en bord de mer, dans un quartier visiblement huppé mais délaissé hors saison. Après avoir dîné, mon Indien préféré allume les phares pour attirer les moustiques hors du véhicule, et je pars me dégourdir les pattes sur la toute petite plage, quand un vieil Italien en slip noir et marcel blanc, clope au bec, vient nous demander en anglais si nous avons perdu quelque chose et termine par un « tomorrow police » des plus accueillants. Malgré tout, la nuit fut calme – si ce n’est la pluie qui me réveilla deux ou trois fois. Mais le réveil au son du ressac valait le déplacement et les menaces !

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Spot "nature" à Monticelli

Avant de partir, je me balade dans le coin, et en profite pour ramasser quelques ordures – il était bien écrit sur Park4Night qu’il ne faut pas les jeter, ce qui ne nous serait de toute façon pas venu à l’idée. En revanche, j’ ai dûment noté l’absence de poubelles dans les environs de la plage. Selon un article, depuis 2010, « la collecte et l’élimination des déchets ont relevé des défis sans précédent dans le sud de l’Italie. Les déversements illégaux sont répandus et le trafic de déchets est une activité clé du crime organisé. » La mafia contrôlerait également la fabrication de la mozzarella au lait de bufflonnes, importées au 2ème siècle d’Asie du Sud, bien adaptées aux zones marécageuses d’alors. Aujourd’hui, les quelques 400 000 bufflonnes italiennes ne sortent pas des étables de la Campanie, sauf un tiers qui aurait le droit de brouter au printemps, mais je ne les ai pas vues ! (source) Or elles seraient nourries avec des aliments poussant sur des terrains où sont jetés les déchets, et leur fromage contiendrait donc de la dioxine (source). Et puis parlons des tomates. Un grand nombre de purées de tomates locales, si appréciées, serait fabriquées – par la mafia – avec des fruits importées de Chine, mais portant le label « fait en Italie » (source).

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