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samedi, 30 mai 2009

Travail des enfants

Le saviez-vous ?

 

L’âge légal pour travailler en Inde est… 14 ans. Et ce depuis 1992, date où l’Inde est devenue partie de la Convention des Droits des Enfants signée par les Nations Unies en 1989. En signant cette Convention, le gouvernement indien s’est engagé à prendre efficacement des mesures pour éliminer le fléau de l’exploitation des enfants.

 

Un bémol cependant : la limite de 14 ans n’a été posée que pour les enfants travaillant des des usines, mines et autres endroits dangereux (article 24). Un autre bémol: c'est pas facile de vérifier que ce genre de loi est bien respectée; mais c'est déjà pas mal de s'intéresser au sujet ;)

 

Un autre article, le 45, stipule que l’éducation doit être gratuite et obligatoire pour les enfants jusqu’à 14 ans.

 

Une parenthèse, un parallèle (même si ça n’a pas vraiment de sens) : en France, la scolarité est obligatoire jusqu’à 16 ans et c’est également l’âge légal pour travailler (voir la source pour les exceptions).

 

En Inde, La Loi sur le Travail des Enfants (Interdiction et Régulation) de 1986 met en avant le désir d’une législation contre l’exploitation des enfants. L’objectif est double : interdire le travail des enfants dans certains domaines et réguler les conditions de travail des enfants dans les domaines où les enfants sont autorisés à travailler.

 

Je m’arrête là sur ce (sensible) sujet du travail des enfants. Je me souviens en effet d’un cours où tous les élèves s’étaient insurgés contre le travail des enfants – en fait contre l’exploitation des enfants – et où le professeur avait répondu : « et quand les enfants n’ont pas de famille et qu’il n’existe pas de protection efficace dans le pays, comment vont-ils vivre ? ». Beaucoup de paramètres rentrent en compte : la situation des parents, les conditions de travail, l’accès à l’éducation etc.

Ca fait quand même toujours mal au cœur de voir un enfant en guenilles vendre des babioles même si c’est pour vivre (certaines langues diront « pour payer la mafia qui les dirige ») ; et là on se dit « mais au moins il fait quelque chose, il ne se contente pas de mendier ». De la valeur occidentale du travail…

Bref tout ça n’est que pensées…

 

Sources: http://www.legalservicesindia.com/articles/child.htm; http://vosdroits.service-public.fr/F1649.xhtml

vendredi, 29 mai 2009

A son of the circus

Quand je flâne dans une librairie et que je tombe sur un titre de John Irving que je n’ai pas lu, je réalise un « achat impulsif ». Autrement dit je ne réfléchis pas et j’embarque le bouquin. Et la dernière fois que c’est arrivé – hasard ? – le roman traitait de… l’Inde ! Mais oui !!

 

A son of the circus. Une épopée incroyable où s’entremêlent les vies d’un clown du cirque, d’un docteur indo-canadien, d’une star de Bollywood, d’une hijra assassine, d’une Américaine expatriée en Inde, d’un missionnaire jésuite américain homosexuel, d’un passeur de drogue, d’un gamin des rues et d’une enfant-prostituée bombayites, j’en passe et des meilleurs. Malgré ces personnages pas possibles, l’intrigue reste plausible et captivante !! Le tout avec l’Inde en fond de toile…

 

John Irving, dans son introduction, affirme que ce n’est pas un livre sur l’Inde, qu’il ne connaît pas ce pays et n’y a passé que 3 semaines dans sa vie. Pourtant l’Inde est distillée tout au long de l’ouvrage, sans clichés, sans en faire des tonnes. Irving nous emmène l’air de rien à la rencontre des hijras, des parsis et de bien d’autres, dîner dans un « club », somnole sur les plages de Goa ou encore nous fait scintiller pour nous le « collier de la reine » etc.

 

Mais ce livre, c’est avant tout la tranche de vie d’un homme déraciné, né en Inde et devenu citoyen canadien ; d’un Indien au Canada et d’un Canadien en Inde.

 

Un livre qui mérite qu’on en parle… et pas qu’un peu…

Un aspect important de l’ouvrage : on sent le pied que l’auteur prend à l’écrire !! Absolument incroyable ! A son of the circus, Un enfant de la balle (1994).

 

 

A son of the circus.jpg

 

mardi, 26 mai 2009

Gandhi Saga

Pour quiconque s’intéresse un peu à la politique indienne – oui je sais vous n’êtes pas pléthore ;) – voici quelques lignes sur la saga Gandhi. Inutile de présenter le Mahatma… Mais connaissez-vous Indira, Sonia, Rajiv, Rahul, Priyanka, Varun ?? Et ben rien à voir avec Mahatma Gandhi (au passage, Mahatma ça veut dire « grande âme » en sanscrit, le saviez-vous ?!).

Donc même moi qui ai beaucoup de mal à m’intéresser à la politique, j’ai aimé me renseigner sur la famille Gandhi…

 

Mais revenons tout de même au Mahatma. Le « père » de l’Indépendance indienne fut celui qui nomma le premier Premier Ministre de l’Indépendance indienne : Nehru (qui ne quitta pas son poste pendant les 17 années qui séparèrent 1947 et 1964). Nehru avait une fille, Indira. Indira Nehru épousa Feroze Gandhi (un nom aussi courant que Henry chez nous) et devint Indira Gandhi. En 1966, deux ans après la mort de son père (d’une banale crise cardiaque), Indira devint Premier Ministre à son tour, le resta pendant 11 ans et le fut à nouveau de 1980 à 1984.

En 1984, elle ordonna l’invasion du temple sacré des Sikhs, le Temple d’Or à Amritsar, pour en déloger un opposant politique radicaliste sikh fouteur-de-merde-au-Punjab qui s’y planquait et le transformait en stock d’armes. Résultat elle se fit assassiner par 2 de ses garde-du-corps sikhs…

 

Indira Gandhi avait deux fils, Sanjay et Rajiv, pilote de ligne et ancien étudiant en Angleterre. Ce détail compte parce que c’est à Cambridge qu’il rencontra une jeune serveuse italienne, Sonia, qu’il épousa en 1968 et ramena au pays… Rajiv et Sonia vécurent loin de la vie politique, s’occupant de leurs enfants, Rahul et Priyanka, aussi longtemps que possible… C’est-à-dire jusqu’à l’assassinat de Indira Gandhi.

Le parti du Congrès (de sa mère, de son grand-père et même de son arrière-grand-père) sut alors convaincre Rajiv de reprendre le flambeau. Rajiv Gandhi devint donc Premier Ministre, et le resta jusqu’à sa défaite en 1989.

 

Une nouvelle Gandhi fit alors brièvement son apparition : Maneka Gandhi, la belle-sœur de Rajiv et donc la femme de Sanjay. Maneka s’opposa à Rajiv lors d’élections, ce qui déplut à Sonia qui partit en campagne contre elle ! Maneka partit en disgrâce à la mort de son mari en 1980 (un accident d’avion – une saga je vous dis !), se fit virer de la maison familiale et s’en fut s’inscrire au parti opposé, le BJP, entraînant son fils, Varun Gandhi, avec elle.

 

Pour en revenir à Rajiv et en finir avec lui, il fut assassiné en 1991 lors d’une attaque-suicide à la bombe (suspectée d’être commanditée par le LTTE (Libération des Tigres du Tamil Eelam) qui a récemment fait des siennes au Sri Lanka). Sa femme fut alors invitée (un peu contre son grès) sur la scène politique dont elle devint une figure de plus en plus proéminente. En 1998, elle devint le leader du Congrès mais refusa en 2004 le poste de Premier Ministre et le donna à Manmohan Singh.

 

Lors des élections de 2009, on a beaucoup vu Sonia, Rahul (son fils) et Varun (son neveu et opposant). On a aussi pas mal vu Priyanka qui ne s’est pas présentée aux élections mais fit campagne pour le Congrès – et son physique est du goût de beaucoup de mâles indiens (et peu importe qu’elle soit mariée!) ! Je vous laisse browser pour les photos ;)

 

Si on récapitule, on a 3 générations de Gandhi, 3 Premiers Ministres (dont une femme), 2 assassinats, 1 crise cardique, 1 accident d’avion, un mariage avec une étrangère qui a su s’imposer sur la scène politique indienne (et croyez-moi c’est pas rien). Nous sommes loin du tranquille Mahatma!! Qui fut quand-même assassiné également…