mardi, 07 juillet 2009
Famille indienne en voyage
La famille indienne
Une grande première pour mon retour de vacances, départ de Londres : un vol Air India affrété par Air India (en général, en direction et retour de Paris, les vols Air India sont affrétés par Air France).
Pas plus tôt entrée dans l’avion je vois la différence : pas ou très peu de Blancs et ça sent la bouffe. Mais à la limite, ça on s’en fout.
Pas plus tôt assise, une mère de famille commence à faire une scène : les 6 sièges qui lui ont été attribués ont moins de place pour les jambes que les autres. Ben voyons. Surtout qu’en plus elle fait un mètre cinquante maximum et son mari peut-être un mètre soixante. Elle a réussi à mettre un steward carrément en pétard – ce qui m’a en fait servi par la suite.
Pas étonnant que Air France ait un code de conduite spécial à l’adresse des employés pour les passagers indiens… Parce que cet employé-là, il a carrément perdu patience.
Et ce n’était que le début…
Leur mioche d’un an s’est mis à hurler au bout de 10 minutes, et ça n’a pas arrêté. Huit heures non stop. Pas une larme non, rien que des cris. Et rien. Ils ne faisaient rien pour l’arrêter. Pas de guilili, pas de jouet, pas de promenade. Qu’il hurle. A une heure de l’arrivée j’ai perdu ma patience à moi et demandé au père de « faire quelque chose ». J’y connais rien en gamins mais quand même, j’ai jamais vu ça (ou du moins entendu). Et là, tu me crois ou pas, le gniard s’est tu. Je n’ai pas su comment réagir : soulagement ou colère ? Finalement, j’ai eu envie d’hurler au foutage de gueule… Shiv m’a retenue. Pour finir, l’autre a recommencé son cirque au bout d’un quart d’heure…
Là-dessus, pour faire taire leur gamine de 3 ans, qu’est-ce qu’ils ont trouvé de mieux ? Un DVD. Mais bien sûr. Et les écouteurs ? Euh non pourquoi ? Après une demi-heure de dessins animés plein pot j’ai demandé au steward d’intervenir. Il n’a pas hésité une seconde !!
Et faut voir dans quel état ils ont laissé leur rangée…
Bref, à l’arrivée : l’avion n’était pas arrêté que tout le monde était debout. Non, sans rire. Et personne n’a rien dit. D’habitude y a toujours un steward hystérique qui court après tous les rebelles en leur demandant de s’asseoir…
Ensuite, passage obligatoire au stand H1N1 pour tamponner un papier spécial stipulant nos conditions de santé. Soit. Je viens de lire dans le journal que ce jour-là, 13 000 passagers sont passés par ce stand. 2 ont été retenus et testés positifs et 5 mis en quarantaine. Alors chapeau pour l’initiative ! Pas vu ça ni en France ni à Londres (où y a même pas eu un seul contrôle de passeport d’ailleurs).
Et pour finir – en beauté – on a mis plus d’une heure à récupérer les bagages. J’ignore à quoi jouaient les employés de l’aéroport ce soir-là mais ils changeaient les numéros de tapis toutes les 5 minutes, renvoyant les passagers d’un bout à l’autre du hall d’arrivée des bagages et c’était carrément bordélique. Et pour ajouter au plaisir, les employés d’Air India étaient en grève – la compagnie étant au bord de la faillite, le gouvernement parle de vendre – et nos bagages ont tranquillement attendu sous la flotte pendant que je me demandais « mais que diable allais-je faire dans cette galère ? »…
06:31 Publié dans Histoires de Samouraï | Lien permanent | Commentaires (4) | Imprimer |
Facebook |
lundi, 06 juillet 2009
Finies les vacances...
Retour en Inde après deux semaines sur les routes européennes, notamment italiennes. Très beau pays l’Italie, mais alors les Italiens, ils nous ont donné du fil à retordre. Voire carrément blasés… Et voilà-t-y pas qu’en rentrant en Inde je rencontre mon nouveau voisin, un… Italien. Si si si.
Une des principales différences entre l’Inde et la France, hormis le fait que les mendiants français ont leurs quatre membres intacts (ou à peu près) c’est qu’en France j’entends le tic-tac de ma montre, bruit à peine saisi ici…
08:29 Publié dans Histoires de Samouraï | Lien permanent | Commentaires (0) | Imprimer |
Facebook |
lundi, 22 juin 2009
Blague indienne: la circulation
Voyager sur les routes indiennes est un mélange quasi hallucinatoire de bruit, spectacle et expérience. C’est souvent un spectacle déchirant, parfois hilarant, généralement exaltant, toujours inoubliable – et quand on est sur ces routes, extrêmement dangereux.
La plupart des usagers de la route indiens observent une version de Code de la Route basé sur un texte sanscrit. En voici les 12 articles.
Article 1 : La présomption de mortalité est exigée de tous les usagers de la route.
Article 2 : La circulation indienne, comme la société indienne, est structurées selon un système de castes strict. Par ordre de priorité ça donne : les vaches, les éléphants, les poids lours, les bus, les voitures officielles, les chameaux, les poids légers, les buffles, les jeeps, les charrettes à bœufs, les voitures privées, les motos, les scooters, les auto-rickshaws (touktouk à moteur), les cochons, les rickshaws à pédale, les chèvres, les vélos (qui transportent des marchandises), les charrettes à bras, les vélos (qui transportent des passagers), les chiens, les piétons.
Article 3 : Tous les véhicules à roue devrait être conduits selon la maxime : « ralentir c’est vaciller, freiner c’est échouer, s’arrêter c’est la défaite ».
Article 4 : L’usage du klaxon (également connu comme une amulette sonore) ;
§ Pour les voitures :
1. Petits coups (urgent) indiquent la suprématie, autrement dit pour faire dégager les chiens, les rickshaws et les piétons.
2. Longs coups (désespéré) trahisse une supplication pour le camion : « Je vais trop vite pour m’arrêter, donc à moins que tu ralentisses, nous allons tous les deux mourir ». Dans certains cas extrêmes, ça peut être accompagné d’appels de phare (frénétiques).
3. Un seul coup (décontracté) signifie : « J’ai vu quelqu’un parmi le milliard d’Indiens que je reconnais. », « Il y a un oiseau sur la route (lequel, vu ma vitesse, pourrait passer à travers le pare-brise. » ou « Je n’ai pas klaxonné depuis plusieurs minutes. ».
§ Pour les camions et les bus : tous les klaxons ont la même signification : « J’ai un poids total d’à peu près 12,5 tonnes et je n’ai pas l’intention de m’arrêter, même si je pouvais. »
Article 5 : Toutes les manœuvres, utilisation du klaxon et des actions évasives devraient être évités jusqu’au dernier moment possible.
Article 6 : En cas d’absence de ceintures, les occupants de la voiture devraient porter des guirlandes de fleurs. Ces dernières devraient être attachées tout le temps.
Article 7 : Droits de passage : les voitures entrant sur une route depuis la gauche ont priorité. Les voitures entrant depuis la droite aussi. Et aussi les voitures du milieu.
Article 8 : Discipline des voies : tous les véhicules indiens, à tout moment, et sans tenir compte de la direction, devraient rester au milieu de la route.
Article 9 : Ronds-points : l’Inde n’a pas de rond-point. Les îles de circulation apparentes au milieu des croisements n’ont pas de fonction dans le management de la circulation. Toute autre impression devrait être ignorée.
Article 10 : Dépasser est obligatoire. Tout véhicule en mouvement doit dépasser tout autre véhicule en mouvement, et peu importe si il vient juste de vous dépasser. On ne devrait dépasser que lorsque les conditions s’y prêtent comme : quand un véhicule arrive en face, les virages sans visibilité, les croisements, au milieu des villages/centres villes. Pas plus de 10 cm devraient être autorisés entre votre véhicule et celui que vous vous apprêtez à dépasser. 5 cm si c’est des vélos ou des piétons.
Article 11 : Le Nirvana peut être obtenu dans une collision frontale.
Article 12 : Marche arrière : ne s’applique plus puisqu’aucun véhicule en Inde ne possède la marche arrière.
14:54 Publié dans N'imp | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : inde, circulation, règles | Imprimer |
Facebook |