mercredi, 05 juin 2024
Les vacances en campervan pour les nuls – Roadtrip en Italie – Jour 2 (Naples)
Dès le petit déjeuner avalé, nous partons au supermarché, craignant qu’il ne ferme tôt en ce dimanche. Equipée d’oreillers et d’une couette, je suis plus sereine.
Nous mettons ensuite le cap pour Naples, via la route côtière. Au bout d’une cinquantaine de kilomètres, la route est cependant bloquée. Nous conduisons un bon moment avant de trouver un quidam disponible pour nous renseigner. Grâce aux applis de traduction, nous comprenons que notre route croise celle du Tour d’Italie et que les vélos ont la priorité. Il n’y a pas d’itinéraire bis pour rejoindre la côte, et il n’y a pas moyen d’éviter l’autoroute pour aller à Naples. Cela semble contrarier mon Indien préféré, et, la fatigue aidant, j’ai du mal à supporter ses sautes d’humeur.
J’avais proposé de trouver un camping en bordure de la ville, et de nous y rendre en bus ou train. Cela présentait le double avantage de ne pas avoir à se garer et d’être sûre que rien n’arriverait à notre véhicule – point sur lequel je n’étais pas du tout, mais alors pas du tout, tranquille. Mon Indien préféré suggère d’aller plutôt d’abord faire une reconnaissance de la ville, et je me retrouve en plein centre, au volant d’un véhicule trop haut pour aller dans les parkings souterrains, à essayer telle ou telle place, avant de finalement me poser, au bout d’une longue heure d’hésitations qui jouent sur mes nerfs. Je remarque par la même occasion que, au volant, les Italiens font ce qu’ils veulent. Un peu comme en Inde, ce qui me va très bien ! Mais je trouve qu’ils le font plus calmement, sans avoir recours au klaxon.
Il faut ensuite trouver à manger, avant que les restaurants ne ferment pour la sieste. Chercher la « bonne » adresse est chronophage, et nous finissons sur une place, au pied de la Porta Capuana. Je trouvais charmante l’idée d’avaler une pizza ainsi, sur le pouce. Mais les clins d’œil insistants d’un émigré pas perturbé par la présence de mon mari me mettent franchement mal à l’aise. Nous décidons ensuite de nous balader dans le centre historique. Nous voyant un peu déboussolés, un Italien s’arrête, nous indique la direction mais nous prévient : c’est beau, mais c’est plein de drogués là-bas, faites attention. Déjà que j’étais loin d’être rassurée, il m’achève. Nous traversons des ruelles sombres, égayées par les draps et les culottes qui sèchent, et les vendeurs de souvenirs, apparemment très inspirés par le piment rouge, décliné sous toutes ses formes.
Naples
Avant de mettre les voiles, je cherche la mer. Un périphérique et des murs nous séparent du port et du bord de l’eau, et nous ne trouvons pas le petit port. Dépitée, je n’insiste pas, nous traversons la ville en sens inverse, traversant des quartiers peu inspirants. Le charme de Naples ne nous a pas sauté au visage, une après-midi sans préparation ne suffisant sans doute pas!
Puis, ayant retrouvé notre van toujours en place et sans une égratignure, nous nous rendons dans un parking pour vans sur les pentes du Vésuve, le Vesuvio Stone. Un vieil Italien nous installe sur une place séparée de deux autres véhicules par de petites haies bien entretenues, rendant cette première expérience moins pénible que prévu : ma vision du voyage en van est très bobo, et elle n’inclut pas d’être traitée comme une sardine…
Camp Vesuvio Stone
Les garçons jouent un peu au foot pendant que je cuisine, nous prenons une douche avec de l’eau abondante et chaude – certains parkings ont quand même du bon – mais chronométrée (cinq minutes et pas une de plus). Nous n’avons pas l’énergie de planifier le lendemain et nous nous couchons. La nuit est moins froide que la veille mais ce n’est pas non plus les grandes chaleurs !
12:00 Publié dans Famille franco-indienne, Histoires de Samouraï | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : italie, van, roadtrip, pouilles, campanie, naples, napoli, herculaneum, vesuve, vesuvio, puglia, apulia, holidays, miranda, molise, campervan, vacances | Imprimer |
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mardi, 04 juin 2024
Les vacances en campervan pour les nuls – Roadtrip en Italie – Jour 1 (Ceprano)
Notre voyage italien commence par une première étape (plus ou moins) évidente : quitter l’aéroport pour aller au parking de vans. J’ai vu sur le site de l’entreprise qu’il y a une option train + 2 métros + bus, mais avec les valises et la fatigue des vols, tout ceci me semble très ambitieux. Reste le taxi. Des chauffeurs chassant le chaland nous aide déjà à trouver le lieu et font une moue quand ils réalisent à quel point c’est éloigné du centre. L’un d’eux nous propose 80€, un autre nous dit d’utiliser Uber, un troisième nous dit que seul un van conviendra. L’appli nous laisse un peu perplexe, nous proposant l’option d’un Uber pour 65-80€ ou un it.taxi au compteur. Mais pour commencer, il faut quitter les arrivées et monter aux départs.
Nous finissons par trouver une voiture it.taxi. Alors que Petit Samourai demande combien de temps dure le trajet, nous réalisons que l’écran indique seulement quinze minutes. Uber nous emmène à un endroit qui n’est pas celui que j’ai sélectionné sur mon téléphone ! Ce problème rectifié, je suggère à mon Indien préféré de mettre à profit l’heure que nous avons devant nous pour commencer à discuter de notre trajet. « Tu pouvais pas attendre d’en parler, hein ?! », me rembarre-t-il. De fait, si j’avais repéré que nous pourrions aller dans les Pouilles via Naples et la Côte Amalfitaine, j’aurais bien aimé savoir quel serait notre point de chute pour la première nuit.
Je me renfrogne et c’est en silence que nous traversons les Castelli Romani, une magnifique tranche de campagne, les champs flamboyant grâce à la floraison des coquelicots. Je me demande quand même si nous sommes au bon endroit… Mais nous débouchons finalement sur un parking plein de vans et nous nous en tirons pour 105€. Nous découvrons notre Grand California, offrons des mangues à Stefania et Daniel, et discutons de l’Italie, des infrastructures, de la météo. Stefania nous prévient : les routes sont affreusement étroites ici, et il fait très chaud. Elle le répète tellement que je lui laisse le sac avec les vêtements chauds. Dernier conseil qu’elle nous prodigue : acheter la mozarella dans les Caseificio.
Le Grand California prêt au départ!
Je prends le volant, et nous voici sur la Via Casilina, une route romaine médiévale qui nous emporte vers le sud. Bientôt, il faut déjeuner. Vers 14h, un passant très enthousiaste nous recommande la Casa dei nonni, pour un repas italien comme chez les grands-parents italiens ! Nous découvrons à l’occasion, en plus de délicieuses carbonara, que se faire comprendre des serveurs n’est pas gagné : les crostini burrata arrivent sans les anchois promis mais une salade non commandée nous est servie ! Et ce ne sera pas la dernière fois…
Nous faisons ensuite un stop au supermarché, découvrant par là-même que, en Italie, il y a pléthore de marques de magasin. Et puis peu après, il faut trouver un endroit pour la nuit avec l’appli Park4Night. Au vu de l’heure, nous tentons le parking « nature » – un spot repéré par d’autres campeurs, et ne contenant pas d’interdiction de stationner. En revanche, il n’est jamais exclu que le van dérange et qu’on nous demande de bouger. Ne connaissant ni le pays ni l’attitude des habitants vis-à-vis des vannistes, j’aurais bien commencé par un « homestay » comme au Portugal, chez un particulier qui ouvre sa propriété à des gens comme nous. Mais comme nous n’avons rien préparé, il faudra commencer par ce joli spot au bord d’une rivière. Nous faisons une première reconnaissance, puis partons prendre de la hauteur dans le village de Falvaterra, avant de revenir nous garer pour la nuit.
Mon Indien préféré nous cuisine du dal – histoire de bien se mettre à l’heure italienne – tandis que je déballe les affaires et tente de mettre un peu d’ordre. Première découverte : la présence sur la porte-arrière du porte-vélo – dont nous n’avons pas besoin – est extrêmement dangereuse. Je me le prends deux fois sur la nuque, manquant m’assommer, et une fois dans l’œil, évitant l’éborgnage de peu.
Deuxième découverte : les draps du lit double n’ont pas été fournis et la nuit s’annonce froide, or mon gros pull est resté à Rome ! Avec la fatigue du voyage, nous ne prenons pas le temps de nous atermoyer, et je passe la nuit à essayer de coller chaque centimètre de mon corps à celle de mon Indien préféré, quitte à le pousser hors du lit. Je me réveille avec les jambes si douloureuses d’avoir trop tremblé que je bénirais presque les voitures, qui, à 7h30, annonce l’heure du réveil. Notre courte nuit est interrompue par un concours de pêche sportive, cela ne s’invente pas !
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lundi, 03 juin 2024
Les vacances en campervan pour les nuls – Roadtrip en Italie – La genèse du voyage
Quand ça veut pas, ça veut pas. Ou bien ça veut ? Nos vacances d’été ont été compliquées à planifier cette année, en raison de l’activité professionnelle de mon Indien préféré, qui ouvrait un café en plein milieu du mois de mai. En février, j’avais néanmoins acheté des billets pour la France, échangeables et annulables. Et si je devais partir seule avec mon fils, et bien je saurais m’en accommoder ! L’idée d’aller quelques semaines buller en Normandie au lieu de bouillir en Inde me réjouissait même parfaitement.
Normandie
Mi-avril, Petit Samourai entama ses grandes vacances en rentrant en Europe avec son oncle, laissant une dizaine de jours à mon couple pour souffler. Nous en profitâmes à fond, un peu chacun de notre côté. Et puis vint une crise. Perchée sur une colline, inondée de sueur, je cherchai les poteaux entre les ronces délimitant un énième terrain en vente, quand mon Indien préféré me demanda ce que diable je fabriquais. En temps ordinaire, je n’aurais peut-être pas réagi ou même rigolé du ridicule de ma situation, mais là, fatiguée de la chaleur estivale, je le pris mal, très mal. Je passe sur les scènes qui s’ensuivirent et débouchèrent sur une conclusion qui s’imposait : deux nuits en amoureux dans un petit hôtel du sud de Goa, à rencontrer des gens incroyables – des Français glaciers, un couple franco-indien gérant un resto vegan et tamil, un Italien fromager etc. Cette bouffée d’air pas frais du tout nous fit un bien fou et, dans l’euphorie, mon Indien préféré décida de prendre des vacances malgré tout, et nous réservâmes un séjour… en Italie, et… en van ! (Le Portugal en van nous avait trop enchanté ! ici et ici)
Le lendemain, je rejoignais notre fils en France, et dix jours plus tard, nous nous retrouvions tous les trois à Rome, éclatés – une nuit de transport pour l’un, et un vol très matinal pour Petit Samourai et moi-même. Nous sommes tous les deux aux anges, mais les tensions professionnelles et personnelles accumulées ces dernières semaines sont encore palpables chez mon Indien préféré…
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