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vendredi, 04 juin 2021

Les ex-Covidiens en vadrouille en France - Le Covid vu par une Française en Inde 04.06

Alors la France ? Après être arrivés sous un grand ciel bleu et 28⁰C, nous retrouvons le temps normand – ça rassure, tout n’est pas encore perdu – qui oscille entre grand beau et pluie. Comme une plante, j’en profite à fond ! Mon cerveau se remet à fonctionner, à croire que passés les 35⁰C, mon cerveau se met en aestation (l’hibernation estivale, quand la respiration est encore en activité contrairement à certaines  zones du cerveau qui sont totalement inactives afin d’économiser le plus d’énergie possible). La France en juin, tu vois, c’est traître : tu te demandes pourquoi tu vis ailleurs ! En décembre, tu te poses la question moins longtemps, sauf si tu vis dans un chalet à la montagne.

Les gendarmes sont passés hier. Un régal pour les yeux !! On est loin des policiers, petits, gros et moustachus, qui peuplent les rues indiennes – non, ils ne le sont pas tous, mais en Inde, ce n’est pas un corps de métier, comme les pompiers, qui pourrait faire un calendrier, si tu vois ce que je veux dire. Mais bref, les gendarmes nous ont promis 2 autres visites (ils ont 7 familles comme nous dans leur circonscription normande). C’est quand ils veulent. Même leur petit hiatus sur les Parisiens qui ont envahi la Normandie et qui ne supportent ni le bruit des tondeuses ni les araignées m’a amusée. C’est dire s’ils étaient beaux !

Cette petite pause en isolement me fait réfléchir, vois-tu. Quand l’annonce que j’allais devoir tout gérer (la bouffe, les courses, le ménage, mon fils, le boulot) seule pendant 10 jours est tombée en Inde, je me suis écroulée. Ça m’a semblé insurmontable. Même si ça n’a été que passager – je me suis reprise en une heure ou deux. Tandis qu’ici, en Normandie, tout me semble couler de source. Va comprendre…

En Inde, il y a du « service » mais pas forcément du bon service. On peut tout commander et se faire tout livrer. Mais il y a souvent des erreurs, des conflits, et il faut parler la langue locale pour être très efficace. La même chose pour la plomberie, l’électricité, les réparations diverses et variées etc. On n’a rien besoin de faire soi-même MAIS il ne se passe pas une semaine sans devoir appeler quelqu’un (et c’est vraiment a minima). Enfin, la bouffe c’est tout un truc. Il faut prévoir du temps. Tout doit être lavé, le riz, les lentilles, la viande ; le lait doit être bouilli. Presque tout doit être cuit, et mijoter dans des épices pendant plutôt longtemps. On est loin de la salade tomate-moza et du gratin de courgettes, le tout prête en 30 minutes.

Bon allez, c’est l’heure du cidre ! Je te souhaite un bon week-end :-)

mercredi, 02 juin 2021

Les ex-Covidiens en vadrouille en France - Le Covid vu par une Française en Inde 02.06

Il est venu le temps d’un bol d’air. Vol Delhi-Paris prévu le 1er juin. Le voyage à l’heure du Covid, j’ai du mal à m’y faire. Pour commencer, j’avais égaré mon passeport, à force de ne pas l’utiliser. Mais j’ai remis la main dessus par hasard, avant de me rendre compte que je l’avais perdu.

Pour rentrer, il faut un test PCR de moins de 36 heures ou un test de moins de 72 heures + un test antigénique. À l’aéroport, un labo fait le test PCR avec résultats dans les 8 heures (ça a mis 3 heures pour nous) et le test antigénique en 30 minutes. On peut bloquer une plage horaire et payer en ligne ; ou bien faire tout sur place. Un dimanche soir, cela a pris 15 minutes. Mais j’ai entendu que les labos normaux sont de nouveau en capacité à venir collecter les échantillons à la maison et fournir des résultats en moins de 36 heures. Il faut juste s’assurer que les tests aient un QR code, ce qui a très largement participé à la réduction des faux certificats. Les enfants aussi doivent faire le test, quel que soit l’âge. Mais c’est seulement dans la bouche, Petit Samourai avait paniqué pour rien ! Seul un employé avant le comptoir Air France nous a demandé notre test ; il a scanné le QR code et gribouillé un truc sur la page. Plus rien après...

À 23 heures, l’enregistrement, les douanes, la sécurité, tout ça a mis moins de 30 minutes. Il n’y avait personne. Une différence notable par rapport à août dernier, c’est la relaxation. Pas de voyageurs enrobés dans des tenues en plastique avec sur-masque et sur-sur-masque. Le shield est optionnel, disponible au comptoir, mais personne ne le porte. Et le personnel de bord ne surveille plus toutes les 3 minutes que tu portes bien ton masque.

Notre avion a été retardé une demi-heure au sol à cause d’une tempête. Puis 5 heures à cause d’un moteur qui ne démarrait pas ! Je me suis endormie à 2h et réveillée au lever du soleil, encore au sol à Delhi !! À part ce petit hiatus, le vol s’est passé sans encombre. Il était plein (260 passagers), que ce soit la classe affaire, premium ou économie. Même si moins d’une vingtaine de personnes n’avait pour destination finale la France.

Dans l’avion, nous avons rempli un formulaire indiquant notre adresse en France. À l’arrivée, nous avons passé la douane. Puis nous avons rempli un formulaire (soit papier soit via QR code), puis nous sommes descendus. Au comptoir, on a vérifié nos formulaires et la preuve de résidence (heureusement, j’avais réussi à me planter sur le numéro de rue) – il a surtout regardé l’adresse, sans regarder les détails. Ensuite nous avons fait le test antigénique (juste un bâtonnet dans le nez, et pas pour les enfants de moins de 11 ans), gratuit. Il n’y avait qu’une vingtaine de personnes avec nous et les résultats ont été donnés en 25 minutes. Nous avons montré notre passeport et le formulaire à la police, qui nous a remis l’arrêté préfectoral stipulant 10 jours pleins de quarantaine avec autorisation de faire ses courses de 10 à 12. Le lendemain, un mail de l’Assurance Maladie m’a informé que nous devions faire un test le dernier jour avant de pouvoir sortir…

 Nous n’avons plus eu qu’à récupérer les bagages et ciao bambin ! Les clés de la voiture de location en poche, nous sommes partis sur les routes de Normandie par un beau ciel bleu et 28⁰C au compteur.

mardi, 22 juin 2010

Norman et autres histoires (d'importation de chat)

Ca m’a pris comme une envie de pisser : il me fallait un chat. Et un chat à poils longs s’il vous plaît (ça n’existe pas en Inde, pour des raisons évidentes de climat, à part des persans mais vraiment je suis pas fan…).

En fait c’est surtout un merveilleux concours de circonstances :
1. Mon chat me manquait,
2. Mon collègue m’a montré une photo de son chaton maine coon (http://www.royalcanin.be/_mdb/publi/69_teledh_20070902_42... ),
3. Ma pote Emilie a adopté un chat,
4. Shiv m’a dit qu’il n’habiterait probablement pas avec moi avant 2 ans (histoire de master etc.)

Et voilà comment je me suis retrouvée à acheter un chat sur le web (auprès de la même éleveuse à laquelle mon collègue/ami avait acheté son chat – détail au passage, elle vit en Grèce !). C’est beau le 21ème siècle !!
http://www.nektarcats.com/troy-girly_n_litter.html
Norman, élu de mon cœur, here we go !!

Ensuite commence une petite recherche pour savoir s’il y a des formalités pour importer son chat en Inde et ça m’a valu quelques nuits blanches. Toujours sur le web…

En fait, ce n’est pas « trop » compliqué. Surtout, il faut bien se rappeler qu’en Inde, tout se monnaye. Alors on adhère ou pas, mais on sait que si on paye, le chat finira par arriver…
Après il faut :

1. Vérifier que le chaton ou le chiot a l’âge légal pour voyager (ou faire un faux passeport – j’ai ainsi découvert ce matin que Norman avait en fait un mois de moins) : le vaccin de la rage doit avoir un mois et on ne vaccine qu’à partir de 3 mois, faites le calcul… (ou un certificat de vaccination avec une fausse date).

2. Lui faire faire un passeport ; lui faire mettre une micropuce et faire établir un certificat de la puce.

3. Le faire vacciner contre la rage et faire faire un certificat.

4. Faire remplir un certificat de bonne santé par votre vétérinaire + l’annexe pour importer un chat ou un chien (téléchargeable ici : http://www.haricargo.com/rules.php ). Et ce dans les 10 jours avant le départ.

5. Faire viser les papiers (certificat de la puce + certificat de vaccination (ou carnet) + le certificat de bonne santé du véto + annexe) par les services de quarantaine du pays de départ (aux Etats-Unis c’est le US department of agriculture). Je ne sais toujours pas exactement qui doit viser les papiers, mais ce qui compte c’est que le tampon ait l’air officiel (en tout cas, sur les documents grecs de Norman, c’est pas très clair).

6. Identifier un agent, lui remettre les papiers sus-mentionnés plus copie des passeports (du propriétaire et de l’animal) et des billets d’avion. Ah oui, et une lettre d’autorisation de l’agent à collecter les papiers (avec tous les détails de l’animal et du vol). Ah oui, et 9 000 Rs (150€). Le plus important en fait !! Lui il va soumettre tout ça à la quarantaine indienne dans les 5 jours avant le départ et obtenir le papier magique, un NOC (Non Objection Certificate) qui ressemble à ça: (fichier: NOCexample.jpg)


NOCexample.jpg


7. Voir la règlementation avec la compagnie aérienne. 70€ sur Air France sur un vol court courrier (ça se dit ?) et 200€ (ouch) sur un long courrier. Petite blagounette. Quand on leur demande s’il y a une réglementation pour l’Inde ils te disent non, juste de la quarantaine. Et le NOC alors connard ?? Non si c’est vraiment des connards sur Air France, ils m’ont constamment fait chier pendant les 10h de vol pour que Norman rentre sa petite tête dans le panier. Bref, sinon l’animal+le sac doivent peser moins de 6 kgs sinon c’est la soute. Et il faut les prévenir à l’avance.

8. Une fois le NOC en poche, prendre l’avion.

9. A l’arrivée, vous pouvez vouloir jouer la légalité et chercher les services de quarantaine à l’aéroport de Mumbai. Pas facile. 5 officiers, aucun ne savait où c’était sauf le dernier qui m’a dit de juste me barrer…
A propos de quarantaine. Il est dit partout qu’il y a de la quarantaine. Mais pas de panique. En réalité, les autorités indiennes n’ont pas d’accommodation pour les animaux. Ce qu’ils font c’est qu’ils délivrent un certificat de santé (1), laissent partir l’animal et on doit revenir sous 30 jours avec un certificat de bonne santé délivré par un vétérinaire (2). Si vous avez identifié le bon agent, ce dernier vous attend à l’aéroport avec l’original du NOC, le (1) et le (2) préparés à l’avance et pré-signés par un vétérinaire (c’est beau hein ?). Vous n’avez qu’à les signer et mettre les voiles. Votre agent vous enverra l’original. Si c’est pas que du vent tout ça je me demande ce que c’est !!

Et pour terminer, le plus beau, le passeport de Norman !!

passport0001.jpg

PS: Toutes les règles bien expliquées: http://www.haricargo.com/rules.php

IMG_3774.JPG