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lundi, 22 juin 2020

Le mystère des noms de famille indiens

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La plupart des Indiens ont un nom de famille, comme Kapoor ou Kumar. Les prénoms quant à eux ont quasiment tous une signification et la première lettre est souvent choisie par l’astrologue.

Que signifient les noms de famille indiens ?

Ces noms indiquent en premier lieu la religion. Par exemple, Jain est un nom jain, Tata parsi, Khan musulman. Singh est un nom sikh – et c’est le nom de famille de la majorité des Sikhs mâles (mais pas tous), tandis que les femmes ont le nom de famille Kaur (le lion et la princesse) – mais il y a aussi des Hindous qui portent ce nom de famille. Comment faire simple quand on peut faire compliqué ?!

Ensuite, ils sont souvent liés à une région. Par exemple, les Patel sont majoritairement du Gujarat, les Anand du Punjab, les Banerjee et Chatterjee du West Bengal, les Jha dans le nord de l’Inde.

Enfin, ils indiquent parfois la caste/profession. Comme les Bhatt qui constituent un sous-groupe d’orfèvres punjabis, les Bedi un clan de la communauté Khatri, les Deshpande des brahmanes du Maharashtra, les Joshi des brahmanes astrologues à l’origine.

Il arrive que des Indiens abandonnent leur nom de famille lié à la caste et adoptent leur middle name (deuxième prénom) comme nom de famille, dans leur lutte contre la ségrégation liée au castéisme. M'enfin, d'après mon Indien préféré, au moment de se marier, ils se rappellent tout à fait leur caste.

Enfin, autre petite subtilité : Un nom avec le suffixe -walla signifie vaguement « le métier que pratiquaient les ancêtres ». Par exemple, le chaiwalla est celui qui prépare le thé masala, le balloonwalla fait des ballons et j’ai un ami qui s’appelle Ginwalla – j’ai longtemps cru que c’était une blague…

Les marques de respect en Inde

Il existe divers titres honorifiques Ces titres se présentent généralement sous la forme de préfixes, suffixes ou remplacements. Quelques exemples incluent Guru (enseignant ou expert), Baba (une marque de respect envers les ascètes hindous et sikhs mais peut aussi signifier père), Raj (roi ou royauté), Sri (peut signifier monsieur quand il est suivi du prénom+nom de famille (e.g. Sri Ravi Shankar) ou utilisé comme titre de vénération pour les divinités) et Sahab (même signification que Sri mais il suit le nom de famille). Les suffixes -bhai (frère) et -ben (sœur) sont souvent ajoutés aux prénoms gujaratis (ex. Sanjaybhai) comme marque de respect.

Il est courant d’ajouter le suffixe honorifique non genré -ji à un prénom, un nom de famille ou même une chose, en signe de respect (ex. Madhavi-ji, sir-ji, nahi-ji (pour dire non)), pratique du Nord de l’Inde.

La structure du nom indien

La règle est plus ou moins la suivante :

  • Hindous : prénom [+ middle name] + nom de famille. En se mariant, la femme prend le nom de famille de son mari.
  • Hindous du Gujarat : prénom + prénom du père + nom de famille. La femme prend le nom de famille de son mari et change son middle name avec le prénom de son mari.
  • Hindous d’Inde du Sud : une règle est la suivante, mais il y en a probablement plein d’autres : Initiale (du nom du village) + Initiale (du prénom du père) + Prénom (+ nom de caste) – d’où souvent des noms avec plusieurs initiales ou des noms à rallonge. Voir ci-dessous pour plus de détails.

Le middle name est important pour aider à différencier un Raj Kumar d’un autre – parce qu’ils sont plusieurs milliers en Inde, pour ne citer qu’un exemple.

Quand une femme se marie, elle adopte le nom de famille de son mari et perd le sien – quand ils n’ont pas déjà le même, ce qui arrive souvent vu que les castes sont endogames. Si elle se marie hors de sa caste, la question peut être problématique, elle peut par exemple refuser d’adopter un nom de famille de caste inférieure.

Les Indiens du Sud : quand mon nom est Personne

Et puis il y a l’Inde du Sud, surtout le Tamil Nadu et le Kerala. S’il existe des noms de famille, comme les Iyer (des Hindous brahmanes du Tamil Nadu) et les Nair/Nayar « protecteurs de la terre » au Kerala. Il y a aussi les Pillai, Iyengar, Chettiar, Menon etc. Mais dans la réalité, c’est le bazar car de nombreux Indiens du Sud n’ont tout simplement pas de nom de famille.

Prenons un exemple. Radhika s’appelle Radhika et rien d’autre, elle n’a que son prénom. Sur son acte de naissance et sur ses certificats scolaires, elle est M Radhika – le M étant l’initiale du prénom de son père Murugesan. (Elle pourrait d'ailleurs s'appeler Radhika M.) Elle est docteur et ses patients indiens l’appellent Dr Radhika. Et puis elle se marie à un certain Rajkumar et devient Radhika Rajkumar administrativement. Mais pas question qu’on l’appelle Dr Rajkumar. Au pire, elle préfèrerait prendre le nom de sa caste ou de son lieu d’origine.

Dans la famille kéralaise de mon Indien préféré, les oncles ne portent pas le même nom de famille (certains n'ont pas le nom de la caste) et les initiales se baladent différemment suivant les noms. Va comprendre...

L’Inde et les États-Unis acceptent de laisser le nom de famille vide dans le passeport. Les Européens ont plus de mal avec le concept. Dans tous les cas, les administrations du monde entier n’aiment pas trop une case vide dans le nom et ça pose souvent problème pour un Indien hors d’Inde de ne pas avoir de nom de famille.

Quand une étrangère épouse un Indien, quel nom de famille ?

Maintenant en tant qu’étrangère qui épouse un Indien, que faire, quel nom prendre ? Si tu épouses un Sikh qui s’appelle Singh, choisiras-tu Singh (comme c’est la coutume en général en Occident) ou Kaur (comme c’est la coutume chez les Sikhs mais avoir un nom complètement différent de celui de votre mari soulèvera certainement des questions) ?

Et si tu épouses un Tamoul qui s’appelle R. Sanjay, décideras-tu d’ajouter comme nom d’épouse Sanjay ou R. ou Raj (forme longue de R.) ? Perso, je conseillerais de ne pas ajouter de nom d’épouse sur le passeport parce que le « ép. » dans Joséphine Henry ép. Sanjay, les Indiens ils comprennent pas ce que c’est et c’est le bazar complet dans les papiers administratifs comme l’OCI. (Les ressortissantes de nationalité française n’ont pas le droit d’abandonner leur nom de jeune fille après le mariage. Il est possible de faire une procédure de changement de nom mais c’est procédurier.)

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mardi, 22 octobre 2013

Pourquoi en Inde il y a un système de castes ?

Après 7 ans en Inde, j'ai évidemment écrit un peu sur le sujet (voir ci-dessous). J'ai parfois été révoltée contre ce système. Je l’ai aussi accepté. Ignoré. Oublié.

Ce n’est pas tellement le système en lui-même qui dérange – soyons réalistes, chaque société est divisée en classes sociales – mais sa rigidité... Une caste (dans laquelle un Hindou né) définit sa profession, son régime alimentaire, sa femme etc. 

 

Je n’ai jamais vraiment cherché d’où ce système venait...  inde,caste,ambedkar,castes,système de castes,religion,société,recensement,basses castes,hors-castes,intouchables,sari rose,arriéré,marc boulet,castéisme,hindouisme,sattva,rajas,tamas,aryens,couleur de peau,blanc

Selon les anciens livres hindous, la société humaine aurait été créée à partir d'un corps : les Brahmanes seraient issus de la tête, les Kshatriyas de la main, la Vaishias des cuisses et les Sudras des pieds. Dans certaines versions, le corps d'origine serait celui d'un géant primitif, Purusha, sacrifié par les dieux pour créer la société humaine ; dans d'autres celui de Brahma. 

 

Toute chose, animées et inanimée, est censée posséder trois qualités, dans des proportions différentes : Sattva, Rajas et Tamas. Les Brahmanes posséderaient les Sattvas (qui comprennent sagesse, intelligence, honnêteté, bonté et autres qualités positives) ; les Kshatriyas et Vaishias les Rajas (passion, fierté, bravoure et autres qualités passionnées) ; les Sudras avec les Tamas (insipidité, bêtise, manque de créativité et autres qualités négatives). Et des qualités que chacun possède découle sa profession. Et son régime alimentaire, adapté au développement de ses qualités intrinsèques. Par exemple la viande est considérée comme un aliment tamasique mais aussi rajasique. 

Il me semble probable que ces deux explications ont été développées pour intégrer un système hérité d’une situation socio-historique. Ce qui nous ramène quelque part vers 2000 ans avant JC lorsque la civilisation harappéenne de la vallée de l'Indus commence à décliner et qu’un groupe de guerriers nomades, les Aryens (peuple d’Asie centrale qui parlaient l’Indo-européen), commence à émigrer. Les scientifiques ne sont pas d’accord et donc on ne sait pas si les Aryens et les Harappéens auraient cohabités et se seraient mélangés de manière paisible, ou si les Aryens auraient débarqués en conquérants et seraient devenus la classe dirigeante et auraient mis en place le système des castes pour garder le contrôle. 

 

Toutefois et c'est mon observation personnelle, la stratification de la société en Inde est clairement liée à la couleur de la peau. Plus t’es blanc  et plus ta caste est élevée, plus t’es intelligent, plus t’es riche, plus t’es beau. Ou en tout cas tu es perçu comme tel. 

Et tout ceci ne date pas d’hier. Ni même de la colonisation britannique. Y a qu’à voir comment un bébé regarde un blanc. Et j'ai rencontré très peu d'Indiens qui n'ont pas, quelque part au fond, un complexe d'infériorité – totalement injustifié et difficile à comprendre pour moi – envers un Blanc. Il suffit de les anciens écrits religieux hindous blindés de « guerres entre les bons (et blancs) Aryens et les noirs démons ». 

 

Quoi qu’il en soit, il semble que l'organisation des Aryens en trois groupes (les Rajayana devenus les Kshatrias (guerriers), les brahmanes (prêtres) et les Vaisias (agriculteurs et artisans), plutôt logique et facile à adopter, ait été intégrée par les populations indigènes. Plus tard, « les communautés qui occupaient des emplois « non polluants » ont été intégrées aux Sudras et les communautés qui avaient des professions « polluantes » sont devenues des parias ou hors-castes ». 

 

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Le système de castes est-il toujours présent et visible dans les villes ? 

 

« Soit ça ne l’est pas dans mon univers (personnel et professionnel) soit c’est trop subtil pour moi – en même temps je ne cherche pas trop à approfondir. » 

Anecdote du gros Indien imbu de sa supériorité qui donna une leçon à un serveur :  

http://www.indiansamourai.com/archive/2013/04/24/serie-sur-les-castes-et-inegalites-en-inde-illustration.html 

24/04/2013 

 

Les Indiens se rebellent-il contre ce système ? 

 

« Dans les campagnes, le système de caste est très présent. 

Lisez l'histoire de Sampat Pal, une bergère qui, avec son gang des Saris Roses, s’est rebellée contre les injustices infligées aux castes inférieures par les castes supérieures ou aux femmes par les hommes, contre la corruption et le détournement de denrées, de terrains, de jobs que le gouvernement réserve aux plus pauvres. » 

http://www.indiansamourai.com/archive/2013/04/18/serie-sur-les-castes-et-inegalites-en-inde-le-gang-des-saris.html 

20/04/2013 

 

Le problème des castes et des quotas dans la société actuelle 

 

« La Constitution indienne interdit toute discrimination liée à la caste.  

Ceci-dit il n’appartient pas au gouvernement d’abolir un tel système vu que c’est lié à la religion.  

D’ailleurs, le dernier recensement (2011) incluait une question (optionnelle) liée à la caste. 

 

Le castéisme est un pilier de l’hindouisme : « l’accomplissement de son devoir personnel de caste – et non d’un devoir universel – et le système de réincarnation dans une caste plus ou moins élevée en récompense de vos actions bonnes et mauvaises constituent les deux piliers fondamentaux de cette religion en attendant la délivrance finale et le paradis. »).  

 

Pour lutter contre cette discrimination, l’Etat a mis en place des quotas d’accès à l’éducation, aux jobs de fonctionnaires, aux sièges politiques. Il y a même eu un président intouchable (K. R. Narayanan). 

Le problème c’est qu’aujourd’hui tout est chamboulé et au final ces quotas favorisent des gens à cause de leur statut social (caste) mais pas de leur mérite ni de leur revenus. Et comme ils forment une majorité**, les politiciens ont du mal à changer ce système…  »  

 

http://www.indiansamourai.com/archive/2013/04/18/serie-sur-les-castes-et-les-inegalites-en-inde-les-grandes-l.html 

22/04/2013 

 

Qu'en est-il des castes inférieures et des hors-castes ? Et comment les occidentaux perçoivent-ils ce système ? 

 

En Inde les gens n’hésitent pas à qualifier l’un de leurs compatriotes d’« inculte » (noinde,caste,ambedkar,castes,système de castes,religion,société,recensement,basses castes,hors-castes,intouchables,sari rose,arriéré,marc boulet,castéisme,hindouisme,sattva,rajas,tamas,aryens,couleur de peau,blancn-educated). Un terme un peu choquant pour un Français. Comme le qualificatif « arriéré » (backward)  pour désigner la catégorie de personnes des castes inférieures. 

 

« D’après le dernier recensement (source : http://www.censusindia.gov.in/2011census) les « intouchables » et les tribus représentent 30% de la population hindoue / 24% de la population indienne. Et si on ajoute les «  pieds » (les « kshudras » ou basses castes) ça nous donne 54% de la population. » 

http://www.indiansamourai.com/archive/2011/04/14/c-est-quoi-ton-petit-nom-mon-frere.html#more 

05/04/2011

  

Marc Boulet (qui a appris l’Hindi courant, pris des pilules pour avoir la peau bronzé et vécu dans la rue comme un mendiant intouchable et écrit un livre Dans la peau d'un Intouchable) : 

« 83% des Indiens sont hindous et divisés en 2000 à 3000 castes, groupes héréditaires, ségrégatifs et endogames, souvent liés à une profession et hiérarchisés entre eux selon leur degré de pureté hygiénique et religieuse. 

Les intouchables sont environ 130 millions, soit 15% de la population indienne, auxquels il faut ajouter 65 millions d’authentiques aborigènes vivant dans la jungle et également considérés comme intouchables à cause de leurs coutumes tribales, donc primitives et impures. Grosso modo, un Indien sur quatre est intouchable, ce qui représente un homme sur vingt-huit au niveau de la planète. 

« Ce n’est ni un peu plus de démocratie, ni une meilleure éthique policière qui résoudront [le problème des droits de l’homme]. L’absence de droits naît du castéisme et donc de l’hindouisme. Un système social d’hommes et de sous-hommes qui empoisonne l’Inde sous couverture de la religion, de Dieu. Les Occidentaux n’y voient que du feu. Ils combattent à juste titre le racisme et l’antisémitisme, mais ils posent un regard indulgent sur le castéisme et considèrent qu’il appartient au patrimoine culturel indien, tel le Tâj Mahal. Le castéisme ne les scandalise pas, c’est lointain et je pense aussi que leur bienveillance naît de l’admiration qu’ils portent à la civilisation brahmanique et du dégoût que leur inspirent les balayeurs et autres intouchables confondus pêle-mêle avec les mendiants et les lépreux pour qui ils n’envisagent qu’une charité dédaigneuse. Ils oublient que les étrangers eux-mêmes sont des intouchables et n’ont rien en commun avec les brahmanes ou les Rajpoutes qui les fascinent tant. […] 

Je n’ai plus peur des mots. Le castéisme est un système ségrégationniste, tout comme l’apartheid en Afrique du Sud. Aussi ignoble, aussi condamnable. »  

http://www.indiansamourai.com/archive/2008/09/11/du-casteimse-en-inde.html 

11/09/2008 

 

http://aDaniel.tripod.com/Origin.htm 

http://www.thenagain.info/webchron/India/AryanMig.html 

http://www.Ambedkar.org/Babasaheb/Why.htm 

* http://www.independent.co.uk/news/world/asia/indias-untouchables-turn-to-buddhism-in-protest-at-discrimination-by-hindus-419870.html 

mercredi, 24 avril 2013

Série sur les castes et inégalités en Inde - Illustration

Pour continuer sur le sujet de l’intouchabilité et des castes, on me pose souvent la question de savoir si c’est toujours d’actualité et si c’est visible. Et je réponds que soit ça ne l’est pas dans mon univers (personnel et professionnel) soit c’est trop subtil pour moi – en même temps je ne cherche pas trop à approfondir vu que c’est quand même un système que je trouve assez abominable. 

Mais voilà ce dont j’ai été témoin la semaine dernière.

Je déjeunais avec un Indien, excellent vendeur et manager dans une entreprise internationale, parlant couramment anglais. 35 ans, 1m60, 90 kilos, le mec qui en impose. Plutôt silencieux, il inspire le respect par son allure plus que par ce qu’il dit (parce que quand il l’ouvre c’est souvent pour dire de la merde).  

Un type sympa mais complètement dépourvu d’humilité (c’est bien simple il n’avait jamais entendu le mot «  humble » jusqu’à ce que je lui fasse un feedback).

J’étais donc au restaurant (une gargote locale) avec Monsieur Moi-Je et il venait de commander un coca. Le serveur apporte la canette et se met sur le côté. 

Mon Indien lui fait signe d’approcher et avec un sourire plein d’empathie lui demande si il est fatigue. Alors là je suis scotchée : c’est pas du tout son genre de se préoccuper de la sante des autres (quels qu’ ils soient) !! Je me dis «  comme quoi tout est possible »…

Le serveur répond qu’il va bien. Et mon acolyte lui montre sa canette et lui dit «  ben alors ?? ». Le malheureux ne lui avait pas décapsulé son coca… 

 

La morale de cette histoire c’est que du fait du castéisme il y a une vraie rigueur dans le partage des taches. Il y a un type pour laver le linge, un autre pour le repasser, un autre pour le ranger etc. etc.

Fin