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lundi, 21 janvier 2008

Week-end à Hampi

 

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Ce week-end, j’ai réussi à traîner Shiv à Hampi (dans le Karnataka)… Au moment du départ, il a réalisé que nous allions dans un centre de pèlerinage et qui dit pèlerinage dit… temples et qui dit temples dit Shiv veut pas y aller ! Bon, mais nous sommes partis quand même !! Après 8h de bus (couchette) jusqu’à Hubli, puis 4h de train jusqu’à Hospet et enfin 30 minutes de rickshaw et nous étions rendus à Hampi ! (Retour par bus de nuit depuis Hospet, semi-sleeper, particulièrement inconfortable.)

Première impression : minuscule village, blindé de touristes et avec des guest houses un peu partout. Il a donc fallu chercher la bonne !! Nous avons trouvé assez vite, avec eau chaude au robinet s’il vous plaît (la plupart proposent au seau) – Lakshmi Heritage / Rs 800 la nuit. Immédiatement nous avons loué une moto / Rs 250 la journée (on peut visiter Hampi à pied, en vélo (l’option préférée je crois, malgré les sacrées montées et la chaleur), en moto (pratique pour économiser du temps et ça reste super agréable !) ou en rickshaw.

Une fois les formalités terminées, Shiv nous a conduits directement au Mango Tree, LE restaurant du moment. Et quelle n’a pas été sa surprise de découvrir qu’un tel restaurant (construit à même la roche, ne proposant que des nattes pour s’asseoir et la pierre comme dossier) ravissait les touristes (et le confort alors ??!). Le clou ça a quand même été quand le serveur lui a annoncé qu’on ne trouvait à Hampi ni alcool ni viande. Ca faisait un peu beaucoup pour Shiv !! Pour faire dans le compromis, nous avons réservé des billets de retour pour le lendemain soir et nous sommes mis à (très) activement (malgré un voyage assez crevant) sillonné la région… On en a pris plein la vue pendant 2 jours (3 jours c’est bien aussi, on peut y aller plus cool), on s’est aussi baignés dans une petite rivière, pour décompresser, bon week-end !

Hampi était autrefois la capitale médiévale de l’empire Hindou Vijayanagara (la Ville de la Victoire). Ville de ruines (pour la plupart en restauration grâce aux bons soins de l’Unesco) – on compte plus de 500 monuments (la ville était entourée de sept enceintes fortifiées et couvrait une superfice de 43 km²), en passant par les temples jusqu’aux palais, elle se dresse dans un paysage incroyable, lunaire, de rochers empilés les uns sur les autres et qui tiennent debout on ne sait pas trop comment…

La légende de Hampi: Deux chefs locaux, Hakka et Bukka, rapportent à leur gourou un fait inhabituel: lors d’une expédition de chasse, ils ont vu un lièvre poursuivi par leur chien se retourner tout à coup et se mettre à courageusement chasser le chien. Le gourou, Vidyaranya leur dit alors que cet endroit est très spécial et leur demande d’y établir la capitale locale. La graine d’un empire (Vijayanagara) était plantée… De 1336 à 1565, 4 dynasties ont dirigé l’empire de Vijayanagara, luttant contre les Sultanats du Nord et bâtissant Hampi. La capitale était un important centre de commerce, aussi bien de chevaux, de coton, d’épices que de diamants. Par ailleurs, les dirigeants étant de fervents amateurs d’art et de religion, ils ont tous fait élever des temples à leurs dieux favoris (dieux qu’ils associaient à leurs noms). Finalement, en 1565, les Sultanats musulmans du Deccan battirent l’armée de Vijayanagar qui souffrit de nombreuses pertes. La capitale a été pillée, la population massacrée et Hampi est devenue, et restée pendant plusieurs siècles, une ville fantôme.

Pendant la période coloniale, Hampi a attisé la curiosité d’archéologues étrangers. Puis le site a été placé sous la protection de l’Unesco en 1986. Aujourd’hui, Hampi est un lieu de pèlerinage, de tourisme et de plateau de cinéma (voir le film « Myth » avec Jackie Chan).

Un doc utile pour visiter Hampi (en anglais) avec les hôtels, les cartes, les trucs à voir (info notamment prises sur le site www.hampi.in ): Hampi.pdf

jeudi, 03 janvier 2008

Fêtes de fin d'année, Périple en Inde du Sud

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Je suis arrivée le 22 décembre à Cochin. Décidément, cette ville a vraiment une odeur de vacances pour moi désormais… Seul petit changement par rapport à mon précédent voyage : Shiv avait dit à ses parents que nous étions ensemble (après un an). Fait que j’étais pas franchement à l’aise dans mes tongues quand il m’a laissée un quart d’heure toute seule dans le salon avec eux à mon arrivée. C’est fou le nombre de lieux communs qu’on trouve à dire dans ces moments-là !

C’est bien le Kerala ; comme un tiers de la population est chrétienne (l’autre musulmane, les hindous étant minoritaires), il y avait une ambiance de Noël (contrairement à Pune).

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Deux jours plus tard, nous étions dans un train, direction le sud du Kerala : Varkala. Un voyage épuisant mais un super hôtel à la clé, avec un super buffet de Noël (ah, les crevettes au barbecue à volonté, je m’en souviendrai toute ma vie…). C’est joli Varkala, c’est une fb226da4e89a3b6e786615d2dee3b0ca.jpgfalaise. Bon la plage est belle mais y aller n’a rien de formidable : on ne peut pas trop se baigner à cause des courants très forts et les étrangers sont parqués dans un coin. Ca fait discriminatoire mais c’est obligé pour pouvoir délimiter la zone de baignade, limiter les vols et le harcèlement (c’est moche à dire mais c’est comme ça…). C’est un peu comme Goa sauf que les « shacks » (restaurants en bambou) ne peuvent pas servir d’alcool ; donc on boit de la bière dans des théières ! Donc on a pas mal glandouillé à la piscine, joué au Uno, tâté du terrain de tennis, visité les environs. Varkala est un important centre de pèlerinage hindou. C’est là où le Guru Sree Nrayana (http://en.wikipedia.org/wiki/Narayana_Guru) a passé ses derniers moments. Il est connu pour avoir entrepris de grandes réformes dans le Kerala notamment: opposé au castéisme, il a choisi de bâtir des écoles et des temples pour que tous aient accès à l'éduation.

Bref, un bon plan, Varkala (pour l’anecdote j’avais voulu y aller en juin mais la mère de Shiv avait refusé ; cette fois-ci, elle a précisé qu’elle n’approuvait pas et Shiv lui a répliqué qu’il se passerait de son approbation… Comme quoi, faut savoir persévérer).

Ensuite, nous avons passé deux jours à Cochin, entre cocktail de mariage et danses de Khatakali. Nous avons eu droit à l’histoire d’une démone (à la face noire) qui vole des jolies filles, se déguise en l’une d’elle, tombe amoureuse d’un type (à la face verte), apparaît devant lui comme une jolie jeune fille et demande qu’il lui fasse l’amour (texto). D’abord intéressé, le type à la face verte finit par flipper devant l’insistance de la fille et l’envoie bouler. Enervée, elle reprend son apparence de démone et promet de lui faire payer. Il va alors lui couper les seins… J’ai passé toute la représentation à me faire engueuler par une brochette de français complètement coincés qui trouvaient que je parlais trop. D’abord, y a pas un lieu de spectacle en Inde où les gens se taisent et puis c’est pas comme si ces touristes comprenaient le malayalam (langue du Kerala), si?? Alors ???

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Ensuite, petit trip jusqu’à Gokarn, dans le Karnataka (nuit de bus Cochin-Mangalore puis petit déj qui nous fait louper le bucd02662c73ae0f1a4db446dc02c71237.jpgs direct Mangalore-Gokarn ; alors on prend un autre bus qui nous rapproche de Gokarn ; il crève un pneu au bout de 4 heures donc nous partons déjeuner et finissons dans un taxi !). Nous devions retrouver des amis de Marie et Djoh, grosse fête chez un type qui a trois plages privées et tout le tremblement… Le 30 au soir, toujours pas de nouvelles… On commence à connaître les plans indiens, mais quand même ! Nous profitons tout de même de la plage (en forme de ‘OM’, le sigle de l’Inde), jusqu’à la tombée de la nuit, quand les Indiens se mettent à l’eau et commencent à tchatcher les filles (j’ai eu droit à « Hey Darling, how’s you ? » pendant que Shiv faisait la planche, oublieux de ce qui pouvait se passer autour – il a découvert très récemment le principe de flottaison et je l’arrête plus !). Nous avons bu des bières avec un sosie de Jack Nicholson et sa femme. Puis dodo : demain matin, on se casse ! Direction Goa, où les bons plans pour le Nouvel An sont assurés.

Nous arrivons à 15h, sans avoir déjeuné. Première étape, acheter les billets de bus pour le lendemain (y en a qui bossent le 2 janvier !), et retirer de l’argent. Puis trouver un hôtel – ce qui n’est pas une mince affaire un 31… Surtout si on veut un prix correct : tout est multiplié par 5 ou 10. Le temps de trouver un taxi pour aller de l’hôtel à la plage, on a failli louper le coucher de soleil. Mais non, nous sommes arrivés juste à temps! Apéro au Curlie’s, puis grosse rave au Hilltop (non-stop jusqu’au lendemain soir). La MASSE de monde. Beaucoup de shit mais pas trop de drogues dures (pour ce que j’en ai vu), c’est cool. Pour finir, Shiv a voulu tenir sa promesse et m’emmener dîner ! Nous nous sommes pris un bain de foule comme c’est pas permis. Que des Indiens, que des mecs, et tous bourrés. L’endroit où t’as pas envie d’être !! Mais j’ai apprécié le dîner !

Grosso merdo, j’ai eu Shiv, des potes, du soleil, de la mer, assez pour faire passer la pilule de pas passer les fêtes en famille ;)

mercredi, 28 novembre 2007

Virée dans le Madhya Pradesh…

b2e7074e61c697ff5bfd47412d1b8bf0.pngIl y a sans doute des tonnes de trucs à dire sur cet Etat du centre de l’Inde (Madhya Pradesh (MP pour les intimes) ça veut d’ailleurs dire « Etat du Centre »). J’ai envie de dire que c’est aussi un peu le trou du c… de l’Inde (si vous me passez l’expression). Shiv s’était juré de ne jamais y mettre les pieds… mais qui me résiste ??!!

Carte de visite : 60 millions d’habitants / Capitale : Bhopal (connu (pour moi) seulement par le titre du livre Il était minuit cinq à Bhopal) / Langage principal : hindi / Spécialité culinaire : a priori aucune (fallait voir les yeux en rond de flan du serveur (d’un 4*) quand je lui ai demandé…).

Fraîchement débarquée à Jabalpur (j’aime bien ce nom, les sonorités sont sympas non ?) après 19h de train (si si, j’étais fraîche, j’ai dormi 17h !), j’ai halluciné. Pune fait figure de ville du 3ème millénaire à côté… Les rues sont crades, y a encore des cycle-rickshaw (des pousse-pousse à vélo), les bâtiments sont moches etc. etc. Mais en fait c’est rien comparé à Raipur, dans l’Etat voisin de Chhattisgarh (anciennement rattaché au MP) – mais j’y reviendrai plus tard.

A Jabalpur, nous avons loué une voiture pour aller à Kanha, déjeuné, cherché une agence de voyage pour acheter les billets de retour, appris qu’il n’y avait pas de train Jabalpur-Pune le samedi, appelé l’hôtel à Kanha pour savoir s’il pouvait s’en occuper pour nous, reçu une réponse positive et nous sommes partis !

Jabalpur-Pune : 150 kms, 4h de route et plongeon dans la campagne indienne (avec des maisons bleues et blanches super 60a2f7ff749a28c1f57e90a4e471dc01.jpgjolies, presque toutes pareilles). Une campane où les gens vont encore au puits. Mais ça ne nous a pas empêchés, dans notre super hôtel, de faire couler l’eau pendant une demi-heure (et plusieurs fois en plus) parce que l’eau chaude ne venait pas. Ca paraît honteux de dire ça, mais c’est un peu ça l’Inde : on marchande pour 10 roupies (moins de 2 centimes) avec un rickshaw et on claque 1000 roupies pour un bon repas. Au début ça révolte, après on s’y fait. Après tout, c’est nous qu’on a établi les règles hein ? Et puis bon, les étrangers sont chargés entre 10 et 50 fois plus pour tous les trucs touristiques (en fait c’est assez normal (même si ça fait râler), et ça reste abordable pour nous !!).

Après 4 jours de wildlife, nous étions prêts à repartir pour Pune… Nous avions demandé à l’hôtel de nous réserver des billets pour samedi soir, idéalement Jabalpur-Pune, au pire Jabalpur-Mumbai. Paraît qu’il n’y avait rien de disponible. Alors ils nous ont envoyé à Raipur (250 kms, en s’éloignant encore plus de Pune !!), où, ça tombe bien, la chaîne avait un hôtel et où il y avait des places mais que en 1ère classe (ah ben tiens). Jusque là pourquoi pas. Mais au moment de partir, ils annoncent le prix de la voiture : 3500 roupies. Et puis quoi encore ? En 2 minutes, ils acceptent de partir pour 2500 roupies. Bon parfait, ce sont des voleurs, et en plus les deux chauffeurs ont des tronches absolument machiavéliques. Ni une ni deux, Shiv et moi partons au village pour un benchmark. Conclusion : le prix est : 2500 roupies. Après maintes tergiversions, nous décidons de partir avec la voiture qui nous avait été réservée, pas convaincus quand même. Les deux compères chargent les bagages et nous retrouvent sur la route du village. Là-dessus j’ouvre la portière et découvre une flaque de vomi. C’en est trop… Je veux mon sac, s’il vous plaît. Le mec me parodie (ce con) et me sort mon sac. Et je me retrouve en bord de route, sur mon sac (version attraction du village), pendant que Shiv nous trouve une autre voiture. Il arrive finalement dans un mini-truc-qui pue-l’essence-mais-c’est-pas-grave. Nous sommes partis pour 6h de route ! Ah non finalement, au bout d’une heure nous nous arrêtons pour changer de voiture – la route est mauvaise et le chauffeur a peur que sa voiture le lâche (peur raisonnable à mon avis). Il nous promet une voiture d’ici 15 minutes. Il nous invite à prendre le thé dans sa famille. Première question de la grand-mère : vous avez des enfants ?? Notre chauffeur passe des coups de fil, encore 15 minutes… Nous buvons le thé, je finis par prendre mon bouquin (Shiv ne traduit quasiment rien, et en plus seulement ce que je comprends déjà…). 2 heures plus tard je commence à bouillir (pas de bol, tous les taxis sont partis à un mariage ! (vous pouvez le croire ça ??)). Shiv craint un éclat de ma part (à nouveau une crainte justifiée). En plus je viens de voir passer un gros rat dans la pièce. Bon, la voiture arrive, c’est un 4x4. Coût total : 3300 roupies. No comment…

Mais Dieu Merci, c’était un 4x4… 6h sur la pire route de l’Inde, si on peut appeler ça une route. C’était en fait pire que les pistes de la jungle. Sans déconner. Des trous énormes (restes de la route bétonnée), et une circulation de malade. J’ai mieux compris pourquoi on répète sans cesse que si l’Inde n’améliore pas ses infrastructures, elle n’arrivera pas à se développer…

A minuit nous sommes finalement arrivés à Raipur. Mais nous n’étions pas au bout de nos surprises. D’abord, ils avaient réservé pour une seule personne, et ils n’étaient pas trop chauds pour nous laisser à deux (sans doute à cause de la station de police juste à côté – jcrois bien que c’est illégal de dormir à deux si on n’est pas marié, ou pas du même sexe (!!)). Finalement, nous nous couchons…

Le train part à 9h le lendemain. Sauf qu’à 7h30 pas de billets. Après maints appels, il s’avère que l’hôtel de Kanha, qui nous avait juré ses grands dieux qu’aucune annulation n’était possible (et c’est d’ailleurs pour ça que nous sommes quand même allés à Raipur – si Shiv m’avait écoutée, nous serions allés à Nagpur, au moins c’est dans le Maharastra, et c’est presque moins loin de Kanha que Raipur), comme nous avions refusé leur voiture, avait annulé les billets !!! Ca a été la goutte d’eau qui a fait déborder le vase pour Shiv… Un peu de colère, et deux billets ont été réservés le soir même pour Bombay.

Voyage électrique s'il en est : passer une journée entière dans une chambre d’hôtel plutôt glauque m’avait foutu les nerfs en pelote. Après une nuit dans le train, 1h30 de rickshaw et 2h30 de bus, nous étions rendus à Pune. Bref, que 48 heures…

Ils ont pas fini d'entendre parler de moi cette chaîne d'hôtels...

Mais ça valait le coup ;) Les tigres...