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samedi, 28 juillet 2012

Pour se rappeler que tout le monde n'a pas l'eau courante sur la planète...

Je n'ai pas encore bien compris comment ça marche l'eau à Delhi.

Par exemple y a beaucoup de coupures. En fait y a même un énorme problème dans certaines zones.
Dans mon entrepôt par exemple, il y a un type qui vient remplir les tanks deux fois par semaines.
Chez moi je ne sais pas comment ça marche exactement. Il y a des tanks sur le toit et quand ils sont vides, quelqu’un active une pompe qui les remplit. Si le quelqu’un en question n’est pas là, pas d’pompe donc pas d’eau !!
 

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mercredi, 18 juillet 2012

Zumba ou pas zumba?

Ma copine française est en visite à Delhi.

Elle m’a mis un coup de pied au cul incroyable, m’ « obligeant » à sortir, socialiser (j’ai d’ailleurs fait une super wing-woman pour elle !) etc. Pas plutôt débarquée, elle achetait Times Out, surlignait des machin et nous étions parties ! Ce qui nous a valu quelques bonnes parties de rigolade.

 

Commençons par le cours gratuit de zumba. Rendez-vous un soir au 16A Lajpat Nagar. Je lui dis que ça doit être une erreur d’impression, ça doit être A16 (donc bloc A). Après vingt minutes de galère, nous nous retrouvons devant une salle de gym (au A16 donc), du genre de celles qui font pas du tout envie : en sous-sol, maximum 40 mètres carrés, une pancarte qui met l’eau à la bouche : 

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 Ma copine explique tant bien que mal au musclor de l’accueil que nous sommes là pour le cours gratuit de zumba. Aucun étincelle de compréhension dans son regard abruti. Elle essaye encore. Il nous propose d’aller nous changer. Ce qu’on ferait presque mais on voit pas bien où pourrait être le cours vu que la salle est remplie de machines. Bref, je m’interpose. Comme je l’explique souvent, tandis que la politesse veut des phrases à rallonge « pourriez-vous me passer le lait s’il vous plaît », il vaut mieux, en Inde, faire court « lait ? ». Si la phrase est trop longue vous risquez de perdre votre interlocuteur en route et de toute façon ce n’est pas impoli d’aller droit au but. Voilà pourquoi je me retrouve à hurler au décérébré qui me fait face « ZUUUUUMMMMBAAAAAAAAAAAAA ?? »

Je dépasse un peu le seuil de politesse c’est vrai mais la plaisanterie a assez duré !

Et puis en plus il percute : « ha ! no zumba ! » Et ben voilà mon chou.

 

Tant bien que mal (après un vélo-rickshaw) et dix minutes de marche, nous trouvons le 16A, maudissant le magazine de ne pas avoir mis le nom de la rue, pour une fois qu’il y en a un !! Nous arrivons donc dans un superbe bâtiment de remise en forme ultra-moderne (mais vide) ! Et je n’ai finalement pas échappé à mon initiation à la zumba…

dimanche, 08 juillet 2012

Les singes de Delhi

 Cette histoire n’a rien à voir avec des faits réels. Toute ressemblance avec des personnes ayant existé ait fortuite.

 

Imaginez une dizaine d’Indiens en goguette, ayant quitté leur terre natale le temps d’un week-end dans les Alpes. Passées les premières frayeurs (comme le ratage d’une correspondance aérienne), les premières déceptions culinaires (non seulement ça n’a pas de goût mais surtout il n’y a que de la viande rouge), les voilà pagayant bon an mal an dans des rapides alpins.

 

Est-ce nécessaire de préciser qu’aucun n’entre eux ne sait nager mais qu’un seul a eu le courage de le dire, et de surcroit de ne pas signer l’attestation comme quoi il sait nager ?? Après cette épreuve et une tomate (c’est tout ce qu’ils ont trouvé à se mettre sous la dent dans le pique-nique), voilà-t-y pas qu’on leur demande de participer à l’activité accrobranche !

L’animateur est clair : pour ceux qui n’en ont jamais fait et ceux qui ne sont pas en grande forme physique, ce sera le parcours bleu. Pour les autres il y a le rouge, et le noir (attention très difficile). J’ai à peine le temps de me retourner que toute l’équipée a enfilé des baudriers et s’apprête à attaquer le parcours… noir. Mais oui. Mais bien sûr. Quand est-ce que vous avez fait du sport pour la dernière fois ?? Jamais ?? Ce matin ?? Bon. Nan machin, monter au cocotier quand tu avais cinq ans ça ne compte pas. Alors maintenant les amis, on va au parcours bleu et que ça saute. Non mais attends, la noire, et puis quoi encore ?? C’est des malaaaades !!

Bon. Je me retourne à nouveau et ils sont partis pour la rouge, moins deux qui ont déjà abandonné – un obèse et une crevette (qui étaient pourtant bien chauds pour la noire !). Evidemment. Cette fois-ci je laisse courir, autrement je vais vraiment les vexer. Nous avons quand même une belle brochette de mâles indiens qui se font interdire de montrer leurs biscottos supsendus dans les arbres par une femme blanche… J’abandonne à contre-cœur ma piste bleue et les suit.

Au troisième arbre, alors que je suis déjà terrorisée et épuisée, nous sommes arrêtés par un  bouchon. Devinez ce qui se passe ? Nan, raté, c’est pas mes Indiens. C’est juste une grosse blonde sud-africaine qui se fait descendre en rappel. Au quatrième arbre rebelotte. Et là, je vous le donne dans le mille, un Indien, puis deux, puis trois, puis quatre qui se fait tracter vers la terre ferme !! Ils abandonnent !! Alors là, je ne vais pas me gêner :

  • « Oh les gars, bah alors on abandonne ?? Qui sait qu’à dit qui fallait faire la bleue hein ?? »
  • « On est fatigués, on a mal aux bras à cause du rafting. »
  • « Et tu crois que c’est pour quelle raison au juste que je t’ai dit de faire la bleue? Tu crois pas que je suis fatiguée moi aussi ? »
  • « Bah alors descends ! »
  • « Ah non, moi je n’abandonne jamais. »

Et paf prends ça ! Je continue donc vaille que vaille.

 

D’autant qu’une nouvelle collègue indienne vient de me rejoindre en queue de peloton. Elle je ne la connaissais pas, alors je n’ai pas osé la dégager de la piste noire. Et pourtant… Elle est catastrophée d’avoir dû abandonner, après deux tentatives infructueuses pour grimper dans le premier arbre, le parcours noir. Elle m’en rabache les oreilles pendant une heure d’ailleurs. Jusqu’à ce que je lui dise qu’elle n’avait rien à prouver à personne, on est là pour s’amuser ! Et pour terminer, alors qu’elle est clairement à bout de force, elle choisit l’option « difficile » sur la dernière partie du parcours. Elle va donc s’écraser dans un filet suspendu dans les airs (ça c’est prévu dans l’option) dont elle n’arrive pas à s’extirper (ça c’est pas prévu). Pauvre mouche qui se débat dans une toile… Quelqu’un doit aller à sa rescousse.

 

Ils font pas dans la demi-mesure ces Indiens !

Et ils doivent se dire que les Français sont des maboules, ils mangent quasiment rien (en tout cas rien qui baigne dans le gras) et ils ont des activités sportives en plein air de tarés !!