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lundi, 10 octobre 2016

Le troisième oeil

Allez, c’est décidé, la prochaine fois j’écris sur des sujets plus sérieux que mes histoires de toilette. Je pourrai par exemple broder sur la guerre imminente entre l’Inde et le Pakistan (le premier ayant bombardé des nids des terroristes (sous la modeste appellation d’ « opérations chirurgicales » et le second déniant ces exactions), le deal de Rafales de Dassault, les disputes intestines dans les Etats du Sud pour l’eau, la folie idolâtrique pour Jayalalitha, la Chief Minister du Tamil Nadu (une alcoolique lesbienne mégalo (en tout cas de réputation) qui se cache du public depuis son hospitalisation fin Septembre), les épidémies moustiqueuses de dengue et de chikungunya, la grossesse de Karina Kapoor. Bref y en aurait des trucs à raconter…

Mais pour l’instant je préfèrerais parler des belles-mères ! Bon pas de la mienne hein, autant éviter un scandale d’Etat. (Je rigole.) Mais juste de deux scènes dont j’ai récemment été témoin. Inde,belle-mère,intimité,couple,famille,actualité

La première fois c’était chez le gynéco à Gurgaon. Une jeune femme est sortie du bureau du docteur visiblement bouleversée. Elle était suivie de son mari qui l’entraîna dans un coin un peu discret (sur lequel j’avais pleine vue, c’est pas ma faute, faudrait pas m’accuser de voyeurisme). Et là qui rapplique ? La belle-mère ! Et le beau-père qui essaye d’éloigner sa femme pour laisser un peu d’espace au couple. Et la belle-mère de revenir à la charge plusieurs fois avant de les laisser tranquilles. Mais qui va chez le gynéco avec ses beaux-parents ??? Ben pas mal d’Indiens hein… Vu que le bébé est un peu la ‘propriété’ de tout le monde, et surtout de la belle-mère…

La seconde fois c’était à l’aéroport, juste à la porte des départs. Un jeune couple en larmes (je ne fais toujours pas dans le voyeurisme, ni le sentimental), visiblement sur le point d’être séparés. Et qui supervise la scène, à moins de trente centimètres ?? (Je n’exagère même pas). La belle-mère. Plantée là, à les regarder, et la scène dure, et elle dure. Et mon mari de répondre à un de mes commentaires « mais où tu veux qu’elle aille ?? ». Ben je sais pas, si elle doit absolument les accompagner à l’aéroport, elle peut au moins aller boire un chai pour leur laisser un peu d’intimité non ? D’in-quoi ?? Ah non ça n’existe pas dans le vocabulaire indien ;)

lundi, 05 septembre 2016

Chants sufis à Nizamuddin, Delhi

Si tu ne sais pas quoi faire un jeudi à Delhi, et que tu as survécu à la visite de Old Delhi, va donc faire un tour à Nizamuddin ! Nizamuddin est un quartier musulman qui abrite la tombe du saint éponyme ainsi que d’autres tombeaux cachés, inconnus du public dans lesquels certaines familles squattent même.

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Si tu as un peu de temps fraie-toi un passage dans la foule des gens qui vont rendre hommage au prophète dans le Nizamuddin Dargah – le jeudi soir, prélude au vendredi (sacré dans l’Islam) est tout aussi important. Et attends patiemment 19:30 que les chants sufis commencent. Alors ATTENTION. Si tu y vas en plein mois d’août et qu’il ne pleut pas, prépare toi à suer eau et sang (ou presque). Il fait une chaleur du diable et c’est blindé, à ne pas en croire ces yeux. Et voilà les pauvres que tu croises dans le quartier, des maladies éradiquées en Europe, pas mal de saleté aussi. C’est bien, ça remet un peu dans le contexte quand on passe trop de temps dans notre résidence ! Bébé Samourai a bien géré l’épreuve lui aussi… Pas dérangé le moins du monde par le contraste presque trop saisissant entre les températures et de foule des montagnes népalaises dont nous revenions tout juste.

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Malgré les explications du guide (de delhibyfoot), je n’ai pas très bien compris ce que le saint Nizamuddin avait de spécial si ce n’est qu’il était soufi. Ça non plus je n’ai pas bien compris ce que c’était, le soufisme, alors en bref :

« Le soufisme est le mysticisme de l’Islam. Comme tel, il a la particularité d’exister aussi bien dans l’Islam sunnite que dans l’Islam chiite. Décrire le soufisme est une tâche redoutable. Comme tout mysticisme, il est avant tout une recherche de Dieu et son expression peut prendre des formes très différentes. D’autre part, par ses aspects ésotériques, il présente des pratiques secrètes, des rites d’initiation, eux aussi variables selon les maîtres qui l’enseignent. Bien que le soufisme se veuille rigoureusement musulman, l’Islam traditionnel, sunnite et chiite, considère le soufisme avec la plus grande méfiance. [… ]

L’initiation soufie, qui permet une re-naissance spirituelle, n’est pas sans rappeler le baptême chrétien et l’on pourrait même trouver quelques réminiscences bouddhistes dans la formule soufie « l’homme est non-existant devant Dieu ».

Même diversité et même imagination dans les techniques spirituelles du soufisme : la recherche de Dieu par le symbolisme passe, chez certains soufis, par la musique ou la danse qui, disent-ils transcende la pensée ; c’est ce que pratiquait Djalal ed din Roumi, dit Mevlana, le fondateur des derviche tourneurs ; chez d’autres soufis, le symbolisme est un exercice intellectuel où l’on spécule, comme le font les Juifs de la Kabbale, sur la valeur chiffrée des lettres ; parfois aussi, c’est par la répétition indéfinie de l’invocation des noms de Dieu que le soufi recherche son union avec Lui. »

Source : http://www.1000questions.net/fr/religions/religions3.html

lundi, 29 août 2016

Les Indiens aux Jeux Olympiques

A l’occasion d’une coupe du monde de football, j’avais fait un petit retour sur la performance footballistique des Indiens. Alors depuis ils ont créé un tournoi indien avec des équipes locales et quelques papis du foot, ex-stars internationales, qui viennent filer un coup de main. Pas mal de clubs ont aussi fini par comprendre que si les Indiens étaient nuls au foot, à l’échelle globale, c’était ptêt juste parce que personne n’avait jamais investi et qu’il y avait des talents cachés – c’est statistique, et y en a même un paquet si on prend la taille de la population. Le PSG a donc une Académie en Inde avec des programmes surtout à Gurgaon et à Bangalore. Comme apparemment FC Barcelona, Liverpool et Arsenal (source).

Ça me rappelle d’ailleurs ce film que j’avais trouvé bien émouvant, Million DoInde,Indiens,sport,Jeux Olympiques,Kambala,Kalari,médaillesllar Arm (un coach de football américain qui va recruter des joueurs en Inde, sur une épreuve de cricket, pour en faire des superstars de son sport).

Mais le sujet du jour qui m’intéresse c’est les Jeux Olympiques, histoire d’être un peu dans le move. L’Inde a envoyé cette année 118 participants à Rio et récolté 2 médailles. Et pas n’importe lesquelles, à mon humble opinion, puisque ce sont 2 médailles féminines. Et paf. Argent en badminton et bronze en lutte. Il n’en reste pas moins que ça fait 28 médailles aux Jeux Olympiques d’été depuis 1900 sur 24 participations – le même nombre que cette machine de Phelphs a récolté cette année seulement ! Je ne parle même pas des JO d’hiver… 9 participations et 0 médaille.

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Source: Wikipedia

Ça va bon train en Inde en ce moment à décrypter pourquoi les Indiens sont si mauvais en sport. On parle beaucoup du fait que c’est absent de la culture, que les parents n’encouragent pas leurs rejetons dans cette voie, qu’il n’y a pas assez de subventions ni assez à gagner ni assez d’infrastructures sportives. Et personne ne se dit qu’il fait trop chaud ?? Et que quand ils ont passé des générations à suer pour tirer leur épingle du jeu et bouffer à leur fin ils ont pas envie de courir après une balle pour le fun ? (et peut-être aussi qu’ils sont devenus trop gros pour ca)

Inde,Indiens,sport,Jeux Olympiques,Kambala,Kalari,médaillesCeci étant dit, c’est une grosse généralité de dire que les Indiens sont nuls en sport. Ils ne brillent peut-être pas aux Jeux Olympiques, mais comme ils ne font rien comme les autres, ils ont aussi toute une série de sports locaux et ancestraux*. Comme de se faire traîner dans la boue par un buffle (Kambala). Comment se battre tout en jouant au rugby et à touche-pipi voire attrape-moi-si-tu-peux (Kabbadi). Il y a aussi des courses de bateaux à rame et de canoé et pas mal de sports liés au tir à l’arc, à la lutte et l’épée, comme le Kalari au Kerala. Ainsi, à l’époque des Vedas (plus de centaines d’années avant JC), les hommes se devaient d’être accomplis dans un certain nombre de disciplines sportives. Moins connues, ces disciplines sportives survivent bel et bien et mériteraient un peu d’attention, si ce n’est une place olympique ! Et c’est pas de bol qu’on leur ait supprimé les disciplines du cricket et du polo, y a pas à dire…

C'est également une grosse généralité puisqu'il semble que l'Inde ait gagné la pinde,indiens,sport,jeux olympiques,kambala,kalari,médaillesalme en se classant 3ème aux Jeux Olympiques spéciaux de 2015 une discipline pour les athlètes handicapés mentaux de 8 à 71 ans (différente des Jeux Paraolympiques où les handicaps sont physiques). L'Inde aurait ainsi récolté 173 médailles ! Les meilleurs athlètes en Inde sont pas ceux auxquels on pourrait s'attendre ;)

* Source : http://sports.indiapress.org/