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jeudi, 15 mai 2008

Le sexe est le prix que les femmes paient pour se marier. Le mariage est le prix que les hommes paient pour avoir du sexe.

Citation en titre d'Allan Pease (Extrait de Pourquoi les femmes ne savent pas lire les cartes routières ) / METTEZ LE SON POUR CETTE NOTE!

 

A votre avis, pourquoi est-ce si important en Inde que les filles restent vierges jusqu’au mariage (quitte à leur couper toute vie sociale, limite les séquestrer et leur imposer un mari)? Ben ptêt pasqu’en tout Indien sommeille un Michel Fourniret… Flippant (Extrait du Monde, le 14.05.2008):

« Il reconnaît qu'il "reste un individu dangereux". Il date cette dangerosité de sa rencontre avec Annette, sa première épouse, dont il a découvert la non-virginité au soir de leurs noces en 1966. Fourniret en aurait conçu une déception dont il ne s'est jamais remis. "Dans les diverses étapes de mon parcours, tant que je n'ai pas eu la réponse à la question que je m'étais posé à mon premier mariage [la quête de la virginité], je suis devenu quelqu'un de dangereux", a-t-il indiqué. A l'en croire, si ce soir-là Michel Fourniret avait – ainsi qu'il en rêvait – défloré sa jeune épouse, son existence en eût été autre. "Je me connais suffisamment pour savoir que pour moi ça aurait été le jour et la nuit. Ça aurait tout changé", estime-t-il, sûr de lui.

Pendant son périple meurtrier, Michel Fourniret a cru "faire [l'expérience de la virginité] avec Céline Saison", tuée de ses mains en mai 2000, mais il a eu un "doute dès qu'[il] a redémarré". A ce jour et selon lui, Fourniret n'en a toujours pas terminé avec son obsession. »

521783860.jpgCe qui nous amène tout naturellement à parler sexualité indienne et surtout virginité (de la femme).

D’abord il faut savoir que si près de 63% des Indiens s’attendent à épouser des vierges, 49% ont eu des relations pré maritales avec une prostituée (comme au temps de mon grand-père en somme) et 37% ont eu une expérience homosexuelleSource : Indianpad.com citant India Today magazine 2006.

Les Indiens (enfin surtout les Indiennes) attendent donc le W-Day pour consommer. Résultat, les Indiens perdent leur virginité en moyenne à 22.9 ans ; seuls les Malaysiens les battent (23 ans) – Source : Times of India (05.07.07) – ce serait 17,5 ans pour les FrançaisSource : lci.fr (05.06.03).

Mais comment savoir si la mariée est vierge ?? Facile…

Soit on fait le test « Kukari ki Rasam » (le rituel de la cordelette) : on utilise un espèce d’écheveau pour détecter la présence de l’hymen intact. Il y a aussi le test « Paani ki Dheej » (pureté par l’eau) : la femme doit retenir son souffle sous l’eau pendant qu’une autre personne descend 100 marches ; si elle craque, elle n’est pas vierge. Et enfin le test « Agnipariksha » (le test du feu) : la mariée doit marcher sur du fer chaud sur les mains avec juste une pâte faite de feuilles et de farine pour se protéger les mains de la chaleur ; si elle se brûle les mains, elle est impure. Ils ont de l’imagination ces Indiens… Et pourquoi croyez-vous qu’ils ont inventé ses douces formes de torture qui auraient épargné bien du souci à Michel Fourniret ?? Hormis le plaisir d’une bonne raclée et d’une humiliation publique de la fille, les maris de femmes impures s’offrent un bon pactole : ils obligent les épouses à révéler (ou inventer) le nom de leurs amants (si y en a qu’un c’est pas drôle) et vont leur taxer du fric, après avoir racketté les beaux-parents pour leur avoir refilé une traînée – Source : Webster.edu Article_Expressindia_Virginity tests torment woman in Raj_151200.pdf

Alors pour éviter d’être battues, abandonnées, dévalisées ou encore tuées, que font les femmes impures – surtout les Indiennes britanniques (les coutumes indiennes s’exportent plutôt bien) ?? Facile…

Soit elles vont dans un farce-et-attrape acheter du faux sang (conseillé par des professionnels de la santé). Soit, si vraiment elles veulent pas prendre le risque de se faire choper et qu’elles ont les moyens, elles se font refaire l’hymen ! Ah bah attends… 24 réparations d’hymen au National Health Center – UK (2005/06) / La procédure à Londres coûte jusqu’à to 2,500€ - Source : BBC News : Article_BBC News_Asian Brides faking virginity_030308.pdf

Mais alors le plus « drôle » c’est que cette obsession de la virginité n’existait pas en Inde ancienne. Dans ces temps reculés, les jeunes femmes et hommes pouvaient avoir des relations « romantiques » sans craindre le scandale (voir les exemples donnés sur Lionbikash.sulekha.com/blog). Puis on a rendu les femmes obéissantes et soumises (il était temps vous me direz…) et on s’est mis à les marier jeunes pour être sûr qu’elles n’aient pas cédé à leurs irrationnelles impulsions inhérentes à leur condition de femme – Source : indian-history.suite101.com J’ai même lu que ce l’arrivée du christianisme et de l’islam auraient fortement contribué à l’implantation de cette coutume en Inde. Ca paraît pas débile.

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mercredi, 14 mai 2008

Histoire de poils - Suite

J’aimerais revenir sur un article écrit en début d’année sur la pilosité de nos amis indiens, et ce suite à la couverture d’hier dans le journal : Article_Times of India_Sisters & Hair-raising existence_130508.pdf

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Pour terminer sur le sujet des poils dans les oreilles : alors que je l’avais lu quelque part, je n’avais pas réussi à trouver en ligne que c’est une particularité génétique indienne. Voici maintenant des chiffres ! Il y aurait 26% de cas en Israël, 50% à Madras (Inde) et 10% au Bengale (Inde) – Hypertrichosis.com

Maintenant revenons à ces pauvres frangines. Là, je dois dire : pas d’bol. Il s’agit d’une maladie génétique (le chromosome 8q étant possiblement coupable) appelée « Congenital Hypertrichosis Lanuginosa », une maladie facile à identifier : le patient est velu de partout sauf des pieds et des mains. C’est une maladie hyper rare ; évidemment, pas de chiffres exacts : notamment dans les pays pauvres (et superstitieux – le pauvre gamin est souvent pris pour une réincarnation de Hanuman, le dieu Singe, même si il est plus souvent traité de monstre ou de goblin), on cache les gens atteints d’hypetrichose. Fut un temps où nous les exposions comme bêtes de foire pour gagner de l’argent (19ème siècle), mais maintenant que c’est dûment expliqué scientifiquement, qui paierait pour voir ça ?? Bref, selon les études, il y aurait un cas sur un million ou un cas sur 10 millions. Etant donné qu’à peine une centaine de cas est recensée dans le monde aujourd’hui, ça fait plutôt une chance sur 100 millions. En se basant sur ce chiffre-ci, statistiquement, l’Inde devrait avoir une dizaine de cas. Et ben voilà, rien que dans le petit village de Sangli, y en a 4 ! Dans la famille en photo, 3 sœurs sur 6 ont eu le problème ; total, quand on a marié l’aînée (avec une pilosité normale), on a planqué les frangines !

Cela mérite une petite remise à niveau sur la pilosité (sujet qui me dégoûte autant qu’il me fascine). Saviez-vous que chez l’homme, le développement des poils commence chez l’embryon. Au sixième mois, le fœtus est entièrement recouvert de poils très fins (le lanugo). Ce lanugo disparaît - Entre le septième mois de la vie embryonnaire et les premiers jours de la vie extra-utérine. Il est remplacé par des poils drus sur les sourcils, des cheveux sur le crâne et un duvet très fin sur le reste du corps. Ce n'est qu'à la puberté que le duvet fera place aux poils définitifs. En ce qui concerne le cheveu, il succède directement au lanugo à partir du septième mois. En cas d’hypertrichose congénitale, le lanugo ne tomberait pas… Des fois ça se résolve tout seul mais des fois pas. On ne sait pas pourquoi. Et quand ça persiste, la seule solution, c’est l’épilation. Mais on imagine bien que dans un village indien, le laser n’est pas à portée de bourse… Peut-être qu’elles pourraient vendre leur poil sur le site complètement délire de l’Association du Don du Poil ??

NB : La vitesse de croissance des poils varie avec l'âge et la longueur du poil. Pour un poil court, la vitesse moyenne de croissance est d'environ 2 cm par mois mais, pour un poil de 20 cm de long (cheveux), la vitesse de croissance est réduite de moitié. La plus forte vitesse de croissance s'observe chez les femmes de 16 à 24 ans. La forme et la couleur des poils sont des caractéristiques héréditaires. Les filles, sachez qu’en Inde, la fréquence d’épilation augmente drastiquement ! En voilà qui aiment le pays, c’est sûr : les poils. La chaleur dynamise la pousse, un truc de ouf.

 

349862447.jpgD’ailleurs, en Inde, le poil, et l’épilation sont traités différemment. Par exemple les filles (de la classe moyenne supérieure) s’épilent les bras. Résultat les esthéticiennes demandent à chaque fois si elles doivent nous épiler les bras et s’offusquent quand nous refusons (même chose pour la moustache !)… Ou encore elles détestent faire le maillot (nous avons recensé les rares spécimens de Pune assez téméraires pour s’y risquer) mais quand elles y vont, elles y vont : une copine s’est retrouvé avec un mini-maillot brésilien en moins de temps qu’il ne faut pour le dire ! Elles ont également une méthode marrante (et originaire d’Inde) pour épiler les sourcils : l’arrachage avec un fil de coton (voir la photo). La première fois que j’ai vu ça, j’ai trop rigolé : la nana qui se faisait épiler se prenait carrément au sérieux (rapport au maquillage, style vestimentaire et attitude générale) ; quand l’épilation des sourcils a été terminée, elle a levé les bras pour tenir le miroir et émettre son opinion et là… la forêt vierge sous les aisselles. Dégueu. Même si les Indiennes souvent ne s’épilent pas les aisselles (voir 487663715.jpgKarina Kapoor dans Tashan), j’ai quand même vu un mec se les faire raser chez le barbier du coin !

Rien à voir mais y a le mot poil alors… En mars, le dernier Poilu français est décédé. Saviez-vous pourquoi on appelait les soldats de la 1ère Guerre Mondiale des Poilus ? Wikipédia :

1. La signification du mot « poilu » désignait à l'époque dans le langage familier ou argotique quelqu'un de courageux (cf. par exemple l'expression plus ancienne « un brave à trois poils », que l'on trouve chez Molière), ou l'admiration portée à quelqu'un « qui a du poil au ventre [ou aux jambes]».

2. Dans un ouvrage du linguiste Alfred Dauzat datant de 1918, on trouve une histoire du mot intéressante : « Avant d’être le soldat de la Marne , le « poilu » est le grognard d’Austerlitz, « ce n’est pas l’homme à la barbe inculte, qui n’a pas le temps de se raser, ce serait trop pittoresque, c’est beaucoup mieux : c’est l’homme qui a du poil au bon endroit, pas dans la main ! »

3. Une version populaire de la signification prétend que le surnom fut donné pendant la Grande Guerre , du fait des conditions de vie des soldats dans les tranchées. Ils laissaient pousser barbe et moustache et, de retour à l'arrière, paraissaient tous « poilus ».

Prochain post : le poil dans la main chez les Indiens (on reste dans le thème ;) ). 

Sources : Hypertrichosis.com – Beauty-cosmetic-guide – eMedicine – hair-science-fr – MSN Encarta – Wikipédia 

jeudi, 08 mai 2008

Après le gène du poil dans les oreilles, celui de la bouée...Suite

La nuit dernière j'ai fait un sale cauchemar: quelqu'un me hurlait que mon dernier post (sur le gène indien de l'obésité) était une honte, que je me permettais de critiquer sans rien connaître... Et j'en menais vraiment pas large...

Et voilà-t-y pas que ce matin j'ouvre le journal et trouve un article qui abonde exactement dans mon sens!! Genre la 1ère ligne ça donne: "Pourquoi beaucoup d'Indiens de la classe moyenne sont "en bonne santé" (euphémisme dans l'Inde du nord pour gros)? Est-ce à cause de notre amour de la friture, nos styles de vie sédentaires, notre aversion pour l'exercice physique?" Et ça continue en se moquant de la théorie du déterminisme génétique, expliquant que les scientifiques ont également trouvé des gènes de l'addiction à la cocaïne, de la criminalité, de l'homosexualité etc.

Et voilou! Article_Times of India_Obese let us blame the gene_080508.pdf