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samedi, 29 novembre 2008

Une mère porteuse indienne? Et pourquoi pas...

Un article surprenant : « Un couple d’homosexuels israéliens a un fils en Inde. » (Article_TOI_Israeli gay couple_181108.pdf)

Alors que la question de l’homosexualité est encore plus que sensible en Inde, des homosexuels peuvent faire ici appel à une mère porteuse… En Inde, tout est possible, on le savait déjà, rien de nouveau...

 

L’Inde est donc l’un des rares pays où la « gestation pour autrui » est légalisée (voir ce fichier, en peu vieux mais bon : Article_AGPL_Droit comparé de l'homoparentalité_2006.pdf et pour l’Europe le lien : http://www.doctissimo.fr/html/grossesse/dossiers/meres-porteuses/articles/12350-mere-porteuse-legislation-monde.htm).

Mais pour des raisons de coût, il est plus intéressant de choisir une mère porteuse indienne. Les inconvénients : il n’est pas automatique que l’enfant obtienne la nationalité du pays d’accueil et puis l’enfant aura forcément des traits indiens…

 

« En Inde, la gestation pour autrui est autorisée depuis 2002 et coûte en moyenne 25 000$, soit un tiers du prix pratiqué aux Etats-Unis. En plus de l'attractivité financière, les femmes indiennes ont généralement moins de "vices" : elles ne fument pas, ne boivent pas ni ne prennent de drogues.

On ne dispose pas de statistiques officielles pour évaluer combien de maternités de substitution sont, chaque année, réalisées en Inde pour le compte d'étrangers. Mais, certains chiffres révèlent que de plus en plus de personnes recourent à cette solution. Ainsi, en 2007, une agence californienne de tourisme médical PlanetHospital a envoyé 25 couples en Inde et compte quadrupler cette année. Soulignons que cette démarche est entreprise, outre par des couples infertiles, par de plus en plus de femmes qui souhaitent ne pas interrompre leur carrière professionnelle.

Bien que le gouvernement indien promeuve ces "facilités médicales", quelques personnes s'inquiètent du peu de contrôle de l'Etat sur ce marché, dénonçant les dérives mercantiles possibles. »

Source : http://allianceetfecondite.over-blog.com/article-17879839.html

 

« 3 000 maternités pratiqueraient la gestation pour autrui en Inde, l'un des rares pays à l'autoriser. Le prix de l'opération fait que les demandes des couples étrangers auraient quadruplé en 2007. Accepterais-tu de prêter ton ventre à un couple d'Américains ? », a demandé Rajesh à sa femme, un beau matin, dans leur petite maison située dans un village du Bihar, une des régions les plus pauvres d'Inde. Puja crut d'abord à une plaisanterie. « Comment veux-tu que j'accouche d'un bébé blond aux yeux bleus ? », lui a-t-elle répondu en ricanant. « Désormais, la technologie peut faire naître un bébé à partir de n'importe quel ventre », rétorqua son mari. »

Source : Extrait d’un article du Monde publié le 05 Août 2008, Les mères porteuses, un créneau indien, http://qui.quen.grogne.free.fr/monde/Les-meres-porteuses-un-creneau-indien.php

 

 

Dans le genre fou, Thomas Beatie, le mec qui est tombé enceint l’année dernière (http://www.indiansamourai.com/tag/thomas+beatie), récidive… 4 mois après l’accouchement il en attend un autre !!

jeudi, 27 novembre 2008

Nouvelles attaques terroristes à Bombay

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THE image qui fait flipper… Le Taj en flamme. Le monde est fou…

Non ce n’est pas un montage…

Des terroristes (apparemment ce serait un groupe inconnu, Deccan Mujahideen) ont attaqué Mumbai cette nuit (avec des armes automatiques et des grenades). Bilan : 101 morts donc 6 étrangers et des otages (dont 40 étrangers, histoire d’attirer l’attention internationale…). Des terroristes sont encore dans les hôtels…

 

Ils ont attaqué la station de train (anciennement Victoria Station), l’aéroport national de Santa Cruz, le multiplex Metro, des hôpitaux, le Taj Mahal (l’hôtel), et l’Oberoi. Le plus gros du bordel a eu lieu à Colaba (THE spot touristique de Mumbai) et Nariman Point. D’ailleurs des terroristes seraient arrivés par bateau à la Gateway of India.

 

Les photos : http://broadband.indiatimes.com/videoshow/3762676.cms

vendredi, 31 octobre 2008

La littérature pour prévenir contre le sida

Alors que l’année dernière on utilisait des films pour faire campagne contre le sida en Inde, cette année ce sont des écrits – initiative de Avahan, la Fondation Bill et Melinda Gates. AIDS Sutra est une anthologie regroupant 16 auteurs (tous récompensés, et tous Indiens, à l’exception de Dalrymple) qui écrivent (après étude sur le terrain) à propos de l’épidémie en Inde et comment les communautés à travers le pays gèrent la situation. Les histoires traitent des dynamiques socio-culturelles de notre époque. Ainsi :

 

-          Salman Rushdie écrit sur les hijras de Mumbai : « Le troisième sexe en Inde a encore besoin de notre compréhension Aids.JPGet de notre aide. »

 

-          William Dalrymple sur les devdasis (filles pré-pubères dédiées/offertes à la déesse) de Belgaum (nord du Karnataka).

 

-          Les journalistes Aman Sethi et Sonia Faleiro sur la vie des conducteurs de camion et les prostitué(e)s : Faleiro évoque également les bakchichs exigés par les policiers, de la corruption rampante. Mais elle rappelle qu’il faut aussi penser à ce que gagne un policier par mois : a peu près pareil qu’une bonne.

 

-          Vikram Seth (lui-même bisexuel et ardent défenseur des droits des homosexuels en Inde) et Siddharth Dhanwant Shangvi sur le HIV chez les riches et privilégiés : un jeune réalisateur gay qui est la star de la société mumbaite.

 

-          Gangopadhyay raconte une histoire très répandue parmi les prostitué(e)s du West Bengale : une paysanne (de basse caste), victime de harcèlement sur son lieu de travail, décide de se prostituer en se disant que c’est un moyen de gagner plus pour sa famille.

 

-          Mukul Kesavan écrit sur les hommes qui couchent avec des hommes (MSM – Men Sex with Men) à Bangalore : alors que les kathis (les « tatas ») sont reconnaissables, les panthis (les « males ») restent invisibles.

 

D’après l’article sur lequel je me base (Article_Indiatogether.com_Aids Sutra_Sept08.pdf), certaines histoires vous entrainent, d’autres n’y arrivent pas. C’est la diversité – géographique, sociale, culturelle – qui fait le succès de cette anthologie.

On dit que c’est le premier « livre de charité » indien – en tout cas le premier de cette ampleur. Depuis sa sortie en aout, déjà 6 000 exemplaires ont été vendus, ce qui est un début prometteur.

L’initiative en soi est déjà remarquable. C’est important de parler du sida, d’aider à sa reconnaissance, surtout dans des pays comme l’Inde où c’est encore un tabou, quand ce n’est pas tout simplement ignoré. Les gens atteints du sida disent souvent qu’il est très difficile de le révéler à la famille et aux amis ; alors qu’en parler est nécessaire pour le bien-être, pour supprimer la culpabilité, la honte et la stigmatisation. La peur – de la stigmatisation et du rejet – fait souffrir.

 

Avahan, la foundation des Gates créée en 2003, travaille dans le Maharashtra, l’Andrah Pradesh, le Karnataka, le Tamil Nadu, Manipur et Nagaland ; l’objectif : développer la prévention parmi les populations « à risque » comme les prostitué(e)s, les drogués, les hommes qui couchent avec des hommes, les transgendres et les conducteurs de camion.

Avahan : http://www.gatesfoundation.org/avahan/Pages/overview.aspx

 

L’année dernière, Avahan a financé le projet de films Jaago de Mira Nair, auquel ont participé des réalisateurs renommés (Vishal Bhardwaj, Santosh Sivan, Farhan Akhtar et Mira Nair – vous connaissez sans doute son Mariage des Moussons. Les films ont été diffusés sur NDTV le 1er décembre 2007. Lien : http://www.aidsjaago.com/

 

 

Livre : AIDS Sutra : histoires non-dites de l’Inde. Edité par Negar Akhavi, Random House India (395 rs i.e. environ 7€). Pour le commander en Europe (en anglais) : http://www.amazon.co.uk/Aids-Sutra-Untold-Stories-India/dp/0099526581

Photos : Salman Rushdie (auteur) avec Laxmi (photo de la foundation Bill et Mélinda Gates/Prashant Panjiar 2008)

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