Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

samedi, 24 mars 2012

Installation à Delhi... électrique!! - Part 4

A Pune, nous avions jusqu’à 8 heures de coupure d’électricité par jour.

A Mumbai, je n’ai pas eu une seule coupure en 3 ans.           
A Delhi, j’ai vite compris que j’allais souffrir… J’ai donc acheté en priorité une espèce de batterie. Le type l’a branchée et pas de problème. Même si ça faisait affreux dans mon salon.

Mais comme c’était vraiment trop moche, nous l’avons fait déplacer ailleurs. Bien nous en a pris.

Le jour même j’ai lancé le micro-onde. Il s’est mis à grogner. Et les enceintes du salon se sont mises à faire chboum chtac chboum chtac. Et alors, c’est quoi ce délire ??

Allons bon, voilà-t-y pas que je prends le jus en débranchant mon ipod de l’amplificateur ; je me brûle !

Le lendemain je constatai que mon micro-onde était bien souffrant en le branchant à toutes les prises de l’appartement.

Et mieux : tandis que je lisais dans le salon, je constatai un étrange cycle : 5 minutes de bonne lumière, 3 minutes de pas bonne lumière. Et ce pendant plus d’une heure. Bon.

Je décide de tenter le diable et lancer la clim dans la chambre (installée un mois plus tôt mais jamais utilisée). Et CHBAM. Plus d’électricité. Rien. Que dalle. Et les plombs sont normaux. Et la batterie fait chtac chtac chtac.

Bon.

Je prends ma douche à la bougie. Je me couche.

 

Mon Indien préféré prend le relais le lendemain. Dieu seul sait ce qu’ils ont bidouillé pendant les 10 heures qu’ils ont passées à l’appartement…

Bilan : l’électricité marche.

Sauf que.

Le stabilisateur (tout neuf) de la clim de la chambre est flingué.

La clim du salon ne refroidit pas.  
Si je branche la clim du bureau, quasiment tous les autres appareils (lampes et ventilos) sont en berne.

Si je lance une machine à laver, ça clignote partout.

Mon grille-pain tire la gueule.

Mon chauffe-eau ne marche pas et quand je branche les autres les lumières se mettent en veilleuse.   
Et j’ai pas réessayé le micro-onde.              
Bref, on n’est pas sorti d’affaire…

 

Mais c’est quoi ce bordel à la fin ?? Ca va pas s’arrêter non ??

 

Il faut savoir que le printemps à Delhi est super agréable. Il fait 20 degrés, les oiseaux chantent. Non vraiment c’est bien. Mais ça ne dure que trois jours… Sans rigoler, on est passé de 15 à 35 degrés en moins d’une semaine. Alors moi j’ai attrapé un coup de chaud évidemment. Mais j’ai pas le temps d’être malade.

Voilà pourquoi quand le pseudo-électricien (qui m’a montré comment on fait des étincelles avec deux fils électriques, tout content) a voulu partir à 21h30 en ayant tout branché sauf ma chambre je l’ai regardé bizarre.  Non je n’ai pas d’autre lit. Et l’autre de me dire que j’ai pas besoin d’électricité dans mon lit si ?? Alors chéri, je ne passerai pas une nuit de plus sans ventilo ok ??

Et demain tu reviens s’il te plaît parce que bientôt je ne passerai pas de nuit sans clim !!*

 

Au final ?

Un autre électricien est revenu le lendemain. Plus âgé. Il payait pas de mine mais en trois heures il nous a rétabli l’électricité, j’y croyais pas. J’osais même pas y croire.

J’ai mis quatre jours avant d’oser réessayer mon micro-onde, je sais pas, j’osais pas… J’osais pas… Mais il marche ! Quand je pense que le premier électricien m’a dit qu’il était mort et qu’il était prêt à l’embarquer alors qu’il recevait juste pas assez de jus….

 

* En fait j’exagère, je mets la clim le moins possible…

dimanche, 18 mars 2012

Installation à Delhi - Part 3

J’ai également dû repérer où acheter à manger (même si je peux pas cuisiner), mon shampooing Kerastase etc.. J’ai failli pleurer de joie quand le type de l’échoppe de matériel électronique m’a dit qu’il pouvait me trouver un électricien, un plombier, un menuisier. Mon sauveur !

Il reste à récupérer les meubles, les rideaux, les cadres, le gaz.
Réparer la sonnette de l’entrée.
Vendre mon frigo.
Faire insonoriser la porte qui donne sur l’appart du voisin.
Trouver une femme de ménage.
Acheter des plantes.
Me débarrasser des cartons.

Et ben tout ça sans voiture, à Delhi, c’est un parcours du combattant. Surtout quand on travaille le samedi.
En plus de ça les magasins ferment à 20h (du jamais vu !) donc on ne peut rien faire en sortant du boulot.

Ce qui m’amène donc à parler de mon travail… Comme à mon habitude je ne m’étendrai pas sur le sujet mais Dieu que c’est crevant de tout mettre en place !!

Sur ce, je vais me coucher… ;)

Welcome in Delhi !!

vendredi, 16 mars 2012

Installation à Delhi - Part 2

Autre épreuve. Faire faire des rideaux. Le premier magasin que j’avais repéré était fermé, le deuxième marché n’avait pas de magasins de rideaux. J’ai fini au FabIndia géant à côté de chez moi. Sélectionné le tissu. Le tailleur est venu chez moi et m’a offert un prix exorbitant. Du coup j’ai tout mis sur pause. Une semaine plus tard je suis retournée acheter le tissu – j’avais changé d’avis sur celui que je voulais. Et puis j’ai cherché un tailleur. Pas de bol, dans mon quartier, ils ne font que des saris, pas des rideaux. Par hasard j’ai trouvé un tailleur de rideaux. Qui me demandait le double du prix du tailleur initial. J’ai donc rappelé le gars…

Il a fallu virer la grille de devant la grande fenêtre du salon pour avoir une superbe vue sur les arbres et ne plus me sentir en prison. Il a fallu réparer la vitre de la salle de bain et nettoyer le guano (la merde de pigeon dans un langage moins châtié).
Il a fallu réparer le chauffe-eau de la cuisine qui m’a créé un dégât des eaux le 3ème jour après mon installation.
Il a fallu acheter et installer les clims et la batterie de stockage d’électricité (pour les coupures de courant pendant l’été), et le home cinéma (et trouver les bons prix, quelle galère !).
Il a fallu aller chercher le grand frigo de mon proprio et passer des heures à virer la moisissure.
Il a fallu faire faire une partie des meubles.
Il a fallu commander une autre partie (qui est faite sur mesure, au Rajasthan – pourquoi faire simple quand on peut faire compliquer ??).
Il a fallu acheter le tissu du sofa et trouver un gars pour le faire faire.
Il a fallu menacer d’un procès l’importateur de futons de Mumbai qui n’a toujours pas envoyé le futon après trois semaines.
Il a fallu faire changer les lampes pétées, brancher la machine à laver.   
Il a fallu expliquer aux mômes des gens qui squattent sur la terrasse qu’on ne joue pas au cricket sur mon plafond. Et surtout pas le dimanche matin à 7h30. Tain ils m’ont vu débarquer comme une furie, pas coiffée, le pyjama de traviole, dans les pompes de Shiv. Ils ont compris.
Là où j’ai plus de mal c’est avec les chiens de rue. Va savoir pourquoi ils se mettent à gueuler à minuit. J’ai bien observé leur manège, ces gros cons s’appellent d’un bout de la rue à l’autre. Maintenant je leur balance des pierres du balcon. Va savoir si ils vont comprendre… Apparemment les pigeons ont compris que les roucoulades à 7 heures du matin ça n’allait pas être possible sur mon balcon. (Je sens une conspiration pour m’empêcher de dormir, la torture delhiite !).