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lundi, 28 avril 2014

Le mariage indien pour les nuls - 8.Tout ca pour dire que...

Inde,mariage

samedi, 12 avril 2014

A la recherche de la tortue perdue...

Quand les Indiens posent des jours de congé, ils te donnent toujours une explication ; c’est assez marrant… La cérémonie du nom d’un nouveau-né, l’IRM du bras de sa femme etc. Voilà-t-y pas qu’un beau jour (un mercredi je me rappelle), un de mes N-1 me demande si il peut prendre une journée pour… aller voir la ponte des tortues !! Des tortues !! Non seulement je lui ai donné sa journée et ma bénédiction mais en plus je me suis incrustée !!

Nous partîmes de bon (très bon) matin, direction le bled de Velas sur la côte Konkan, dans le Maharashtra. Très vite une odeur nauséabonde – qui nous avait déjà interpelés quelques semaines auparavant – envahit l’habitacle.  Brave comme pas deux, mon Indien préféré ouvrit le capot et découvrit le cadavre d’un chat. Comme il était tôt (très tôt), il prit le taureau par les cornes (ou plutôt le chat par les pattes) et nous débarrassa de la carcasse – ignorant mes injonctions de refiler de la tâche au premier venu moyennant vingt roupies…

Nous trouvâmes quand même un endroit où nettoyer la voiture un peu plus loin mais le karcher n’y fit rien, l’odeur était tenace. C’est ainsi que je passai une partie du trajet à agiter des bâtons d’encens dans la voiture, sur le rythme de One Republic :
podcast
Sept heures plus tard, nous arrivions à Velas, village béni d’une absence de couverture réseau (bref, un village comme je les aime !). Notre guide local avait mis les voiles pour Mumbai sans informer personne et notre petit groupe se retrouva dans une maison, à essayer de le joindre. Une heure plus tard nous retrouvions notre hôte et le déjeuner.

Le temps d’une micro-sieste et nous partîmes sur la plage à la rencontre des tortues !!

Une plage magnifique, sans un péquin et… sans une tortue ! Nous apprîmes ensuite que les tortues ne viennent pondre que la nuit et que l’ONG qui s’occupe de leur préservation interdit de se balader la nuit sur la plage pour éviter de les déranger – ça fait chier mais ça se tient… Et puis en même temps, la veille, d’après les empreintes une seule tortue était venue. Et puis surtout vu la visibilité la nuit tombée, bon courage pour la voir ! Nous nous levâmes quand même à 5 heures du matin le lendemain pour aller chercher des empreintes de tortue – sait-on jamais ! Mais nan…

Quant à l’éclosion des œufs, et ben disons que c’était pas la bonne période…

Mais attention, on a quand même vu une tortue ! Une tortue de rivière attrapée par un pêcheur…

Nous nous revînmes pourtant pas bredouille puisque nous récoltâmes l’information que c’est sur les plages d’Orissa (de l’autre côté du pays) que les tortues viennent pondre par milliers…

Et puis nous découvrîmes le travail que peut faire une ONG en responsabilisant les communautés locales dans la préservation d’espèces en danger : cesser de chasser les tortues, mettre leurs œufs à l’abri des prédateurs, et se lancer dans le tourisme de la tortue, avec une appellation « turtle village » et un « turtle festival » (site web). Pas con ! Y a juste un peu de travail à faire pour que les touristes puissent de fait voir des tortues… Ou pour que les aigles à ventre blanc passent un peu plus de temps dans leur nid et qu’on puisse les voir aussi !

En attendant, nous avons passé un super week-end à la plage ! Dans un village tout calme de maisons à l’ancienne, le sol couvert de bouse de vache pour empêcher la vermine de se balader, avec des chats dans toutes les maisons (ce qui est plutôt rare en Inde) pour donner l’alerte en cas d’intrusion ophidienne, avec des poules rachitiques partout. Nous avons dormi chez l’habitant : très simple (micro-matelas à même le sol, toilettes à l’indienne dans le jardin (ou plus exactement dans la palmeraie derrière la maison) mais propre !

La route depuis Mumbai est magnifique, surtout quand on quitte l’autoroute (enfin l’autoroute… la double voie cabossée qu’ils appellent autoroute) et que la route se vide et qu’on se rapproche de la mer…

Et puis pour contrecarrer l’odeur de chat crevé, nous prîmes un Indien en stop : c’était un Pandit (prêtre) qui venait de faire une cérémonie pour un bébé qui avait une couille avec sa Vénus (il fallait rectifier le thème astral de sa naissance) et qui fleurait bon le feu de bois !

Velas, Maharashtra - Feb 2014

 

mardi, 08 avril 2014

Histoires de viol et de pastèques

Une amie française et moi-même, toutes deux de longue date en Inde, avons eu une conversation intéressante avec un Indien, la trentaine, sympa, propriétaire d’un hôtel à Goa. Un mec un peu rentre-dedans (pour rester soft).

Dialogue sur le viol en Inde (dont la médiatisation a explosé ces quelques dernières années – du coup on sait plus trop si il y a plus de cas ou surtout plus de publicité ou si plus de publicité encourage les femmes à se déclarer victimes) :

-        Lui : Tu ne comprends rien à la culture indienne, qu’est-ce que tu connais du fonctionnement des villages. Depuis quelques années les journaux se sont mis à vouloir faire du business et font tout leur beurre avec les viols.

-         Elle : …

-         Lui : Par exemple, si une villageoise se fait violer, les autorités (le panchayat) obligeront le coupable à épouser sa victime, comme ça elle ne sera pas marginalisée et elle sera protégée (par son mari) !

-         Elle : Là tu vois, c’est peut-être juste mon point de vue d’Occidentale, mais en tant que femme je trouve ça atroce d’être obligée de se marier avec son violeur. Même si c’est la seule solution pour que tous les alcoolos du bled me passent pas dessus après…

 

Dialogue sur le découpage d’une pastèque :

-         Lui (qui jeûne ce jour-là et n’a droit qu’à du lait (mais pas en carton) et des fruits) : Tain, j’arrive pas à découper c’te pastèque.

-         Moi (hôte bien élevé) : Bah attends je vais te le faire !

-         Lui : Ok ! Mais tu pourrais te laver les mains avant ? Rien d’impur ne doit toucher ma nourriture aujourd'hui et peut-être que tes mains ont touché ta bouche.

-         Moi : Ok ! Ben tu sais quoi, tu vas te la découper toi-même ta pastèque !!

Non mais attends ! Je sais qu’il y a des règles spéciales en Inde, surtout pour la nourriture. Les Brahmanes ne doivent manger que de la nourriture cuisinée par des Brahmanes. Les Hindous jeûnent certains jours – ils ont souvent un jour de prédilection dans la semaine, suivant leur divinité préférée. Il me semble que scientifiquement c’est plutôt bien de jeûner un jour par semaine. Et puis ça a du sens quand les gens n’ont pas de quoi se payer à manger tous les jours ; c’est ensuite récupéré par la religion et puis les gens oublient pourquoi ils font ce qu’ils font. Soit.

Que mes mains soient impures, soit. Apparemment une fois à table on (c'est valable pour tout le monde) ne devrait pas toucher aux récipients que les autres pourraient toucher. Bref pas de contact entre la nourriture de chacun, pas de contamination, et les moutons sont bien gardés.

Maintenant que MES mains soient impures un jour par semaine, celui où IL décide de jeûner, j’ai trouvé ça fort de pastèque ! Il aurait pu me demander si j’avais pas mes règles pendant qu’il y était (pasque là, dans l’Hindouisme, plus impure tu meurs…)…

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