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dimanche, 25 février 2007

Day 1 with my mum

J1 (samedi 24/02/07):

Lever tranquilou à 10h, petit dèj super tranquilou au Taj. Boulot boulot jusqu'à 14h: organisation de RDV, ma mère découvrant les joies de l'accent indien au téléphone. Résultat des courses: 3 RDV lundi, 1 mardi, 1 jeudi et quelques autres en attente de confirmation... Et les vacances?? bouhhhh Et moi aussi j'ai 2 RDV pour mon boulot. Bien.

Après un passage à la pharmacie - ma mère a le nez qui coule, pov bichette (l'Actifed fait effet, qu'on se rassure) - déjeuner chez Léopold, un café ouvert depuis 1871 et connu comme le loup blanc à Bombay. Ensuite balade digestive dans le quartier de Colaba, visite de galleries d'art (une super surprise avec une expo photo superbe). Retour à l'hôtel pour un peu de natation et une sieste à la piscine.

Fin de journée par un dîner au Salt Water, sur Marine Drive, avec un ami, Armand. C'est un resto exotique, sur la plage, décor paradisiaque. Bonne bouffe. Je me suis battue pour avoir une table (enfin disons que j'ai du faire jouer un contact - je m'adapte bien au style indien!). Et dodo (bien mérité!).

samedi, 24 février 2007

Une mère de samouraï à Bombay

Je suis avec ma môman!

Je l'ai récupérée à l'aéroport hier soir. Elle m'a fait la blague de sortir après tous les passagers du vol d'Air France mais bon, elle est sortie c'est ce qui compte non?! Il se trouve que j'étais en plus passablement stressée après une petite aventure. J'ai partagé un taxi avec la mère de Claire Marie qui partait à 0h50. Je l'ai déposée à 21h et je suis allée casser une graine. Là je sors mon ordi pour bosser un peu (prière de pas rigoler)... et un serveur me demande de lui graver un CD. Total l'ordi rame et je peux que faire une partie de spider solitaire! Sur ces entrefaîtes, Claire Marie m'appelle pour me dire que sa mère, qui pète pas un mot d'anglais, a en fait loupé l'avion. Tricky tricky, 23 février, 00h50, c'est le matin du 23, pas la nuit. Bon bref, là-dessus je cours rejoindre Martine pour essayer d'arranger le coup. Je paye un ticket visiteur, seul moyen de rentrer dans l'aéroport. Mais pas moyen d'aller plus loin que 5 mètres. Seule solution, aller pleurer auprès du airport manager pour qu'il me laisse entrer. Et tout ça, pour pas grand chose, puisque je n'ai pu que confirmer que Martine devait attendre minuit pour savoir s'il y avait un désistement, et que les autres compagnies étaient bookées pour les 2 prochains jours. Là-dessus je cours récupérer ma mère, la pose dans un taxi, remonte au départ, attrape Martine, coordonne avec Claire Marie un hôtel et le pick up et chacun s'en va de son côté...

On est dans un hôtel de OUF, le Taj Mahal, le plus prestigieux de Bombay. Avec une baignoire, un écran plasma, la vue sur la mer et la porte de l'Inde. Confort, confort. Et j'ai bouffé du Caprice des Dieux. Rose, merci, merci, merci pour cette formidable surprise! Et pour les crêpes aussi...

Là, ma mère et moi sommes assises au bureau de la chambre, à lui organiser des RDV professionnels. Ca fait très sérieux... J'ai comme l'impression qu'on va pas avoir le temps de s'ennuyer!

vendredi, 05 janvier 2007

Interlude yéménite

Haid Mubarak !! Bonne année !!!

Ca y est, je suis de retour du Yémen (« Yeah ! men » comme dirait mon père).

Mabich muchkila – excusez l’orthographe –, pas de problème, en référence aux mises en garde du ministère des affaires étrangères. C’est vrai que le peuple yéménite est guerrier (la dernière guerre civile, en 1994, a eu lieu entre les candidats, du Yémen Nord et du Yémen Sud, à la présidentielle), et la région frontalière avec l’Arabie Saoudite est interdite aux touristes. Ce qui est marrant c’est que la kalachnikov fait partie de la tenue vestimentaire de la plupart des Yéménites (notamment dans la tenue de mariage) ! Et les enfants ont des pétards.

C’était carrément génial. Quand je suis arrivée après quasiment 24h de voyage Pune-Thula porte-à-porte, j’ai été frappée par l’aspect désertique et vide du Yémen : les 20 millions d’habitants (≈ la population de Bombay, j’ai mes références !) se partagent un territoiremedium_Yemen259.jpg un poil plus grand que la France …

Maged (le guide, à gauche sur la photo), Abdulah et Nabil (les chauffeurs) et, nous ont emmenés dans les montagnes, au bord de la mer rouge et de l’océan indien, nous ont fait la cuisine pendant les bivouacs, ont chanté et dansé pour nous. Choukran les gars ! Et puis ma mère a crapahuté (presque) comme une chevrette ; il est loin le mois de juillet ! C’est cool les vacances en famille quand même…

Pour ceux qui flippent à cause de la perte de culture engendrée par la globalisation, prenez un aller simple pour Sana’medium_Yemen484.jpga. Les femmes musulmanes – le pays s’est converti à l’islam en 628 et depuis le clivage ne cesse d’empirer entre sunnites, chi’ites, et plus particulièrement entre Omeyyades, Alides, Abbissidiens, Jufirides, Zaïdites, Fatimides, Ayyubides, Rassulides, j’en passe et des meilleurs – portent la robe noire et le voile. Les hommes ont une espèce de couverture à la taille ornée d’un poignard (« jambiah ») au ceinturon et le cheich sur la tête. Ils passent plusieurs heures par jour à mâcher le « qat », une plante qui a des vertus changeantes : énergisante, elle peut rendre gai, triste, belliqueux, lubrique. En débarquant, j’ai cru que les yéménites avait un sérieux problème génétique d’abcès de la joue ; en fait c’est les boules de qat… Seul signe de globalisation : à la question « where are you from ? » (posée deux cents fois par jour), nous répondons « Faransa », et la réaction est invariable : « oh Faransa, good : Zidane » !!

Le Yémen est un pays agricole, la population est rurale. Le pays est parsemmedium_Yemen255.jpgé de terrasses et de forteresses. Dans les régions montagneuses, c’est un signe de richesse d’avoir sa maison le plus en altitude possible, alors ça construit sans hésitation à même le rocher ! En pierre, les maisons se confondent admirablement avec le paysage. A plusieurs étages, des vitraux ornent les fenêtres dont les encadrements sont peints en blanc, des balcons et des moucharabiehs. C’est magnifique. Dans le sud, on trouve aussi des cases africaines, l’Afrique n’est pas loin !medium_Yemen588.2.jpg

 

La bouffe est bonne, très simple : du pain, du riz, des légumes, une cuisse de poulet, un poisson ou un morceau d’agneau et un yaourt avec une banane en dessert.

Les Yéménites sont super gentils, même si les enfants sont parfois un peu lourds à nous suivre partout dans les villages, et si les hommes regardent les femmes étrangères comme des bêtes curieuses. En revanche, j’ai adoré que les enfants, et parfois les adultes (uniquement mâles), me demandent de les prendre en photo !!

Bon, le Yémen est sale, c’est une déchetterie à ciel ouvert. Il manque encore d’hôpitaux.

Et je suis de retour en Inde, après une nuit blanche dans les transports. Heureusement j’ai rencontré Francesmedium_Yemen277.2.jpgca dans l’avion et j’ai pu partager son taxi jusqu’à Pune – confort, confort… J’ai juste oublié mon portable dans le taxi. Oups.

Sur le chemin vers le cyber, j’ai croisé des ânes, des bœufs, des Indiens qui me dévisageaient. I am back godamit !!

Bonne année again !!!