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samedi, 22 novembre 2008

XY: 2. La rencontre

Attention, tout ce que je peux dire ci-dessous sur ma nouvelle colocataire – on l’appellera XY pour des raisons que j’expliquerai plus tard – ne prétend en rien la caricaturer en tant qu’indienne.

 

Dimanche matin, 7 heures du matin. Je débarque plus tôt (d’une heure) que prévu de mon bus et la porte d’entrée est fermée à clé de l’intérieur. Ca m’énerve direct. Pour couronner le tout, XY a tout chamboulé dans l’appartement.  Voilà le deal au départ :

-          La chambre du fond : avec le balcon et les étagères mais un lit simple et pas d’eau chaude.

-          La chambre du milieu : avec lit double, armoire et eau chaude mais pas de balcon.

Et bien elle a choisi la première. Soit. Mais elle a échangé les lits, et heureusement que l’armoire était trop lourde pour elle… Elle exige le transfert. Je refuse immédiatement et catégoriquement de transporter l’armoire. Je fais quoi avec une chambre vide moi après ?

Là-dessus je vais me reposer...

 

Et à partir de midi et jusqu’à 23 heures, impossible de la faire taire ! J’ai eu droit à : ses courbatures (malgré son ramdam dans tout l’immeuble dimanche, elle n’a pas trouvé la bonne et s’est fait mal à force de nettoyer (c’est SUR c’est la première fois de sa vie qu’elle fait du ménage !!)) ; à ses sacs de dal et riz qui trainent dans la cuisine parce qu’elle ne sait pas cuisiner (et pourtant le dal-riz c’est le basique, comme mes pates…) ; à un caca nerveux pour que je sorte le téléphone fixe de ma chambre (pas de bol, y a un fil, et une seule prise pour ce fil !) etc.

Une chieuse…

 

Entre-temps nous sommes allées déjeuner. A pied. Pour lui montrer le coin. Ah ben j’en ai entendu parler des kilos qu’elle a perdus après avoir marché 10 minutes ! Et ce n’est que par politesse et parce qu’on ne se connait pas qu’elle n’a pas râlé (dixit elle-même) et pris un rickshaw. Ca promet… Et dire qu’elle veut maigrir…

jeudi, 20 novembre 2008

Les perles magiques...

C’est génial, on n’arrête pas d’apprendre…

 

Ce matin, une inspiration : et si je mettais un collier ?? Ca ne m’arrive qu’une fois par an, faut savoir… Donc je prends un de mes 3 colliers, une bricole achetée à l’aéroport : un truc hyper grand avec des boules vert d’eau.

Et tout le monde qui me regarde bizarrement…

Je me dis que c’est normal, quand on met un truc qu’on n’a pas l’habitude de porter, ça doit se sentir.

Mais voilà qu’au bureau, mon collègue me demande si je veux devenir une sainte.

????

Et mon autre collègue de me demander si je me retire du monde ??

Mais qu’est-ce qu’ils ont tous ??

Explication toute simple : mes boules rappellent des boules de chapelet et une femme qui les porte indique à la société qu’elle est sur le point d’aller s’enterrer dans un monastère…

Si j’eus su…

dimanche, 16 novembre 2008

XY: 1. Avant la rencontre…

Attention, tout ce que je peux dire ci-dessous sur ma nouvelle colocataire – on l’appellera XY pour des raisons que j’expliquerai plus tard – ne prétend en rien la caricaturer en tant qu’indienne.

 

Mi-septembre, un soir que je dinais à l’étage chez Smoking Joe’s (faut voir la tronche de l’escalier: hyper étroit et bas de plafond – et ce détail à son importance pour la suite!), je reçois un coup de fil sur mon téléphone dont la batterie est presque à plat. C’est une Indienne qui a vu mon annonce pour une chambre à louer et voudrait discuter. Je propose de rappeler un peu plus tard parce que c’est trop bruyant. Et ben non, madame est pressée, elle veut que je sorte de ma salle pour aller lui parler ! Euh, faut têt pas abuser…

Je rappelle plus tard. Elle est hyper intéressée par la chambre. Et passe dix bonnes minutes à me rabâcher que c’est impossible de trouver un logement à Pune et que je dois absolument lui promettre de réserver la chambre. Et là-dessus, elle commence à vouloir négocier le loyer… Pas très tactique tout ça ! Elle abdique, et je promets d’envoyer des photos d’ici quelques jours.

 

2 jours plus tard, coup de téléphone, des reproches : mais qu’est-ce qui m’arrive, pourquoi j’ai pas envoyé les photos ?? j’avais pourtant dit… Ma poulette, check ta boite, tout a été envoyé y a 10 minutes… Et puis nous avons quand même plus d’un mois devant nous…

 

Nous nous mettons d’accord sur les modalités : elle choisira sa chambre et arrivera le 1er novembre. D’ici là, elle ne sera pas joignable. Soit.

Mi-octobre, rappel de confirmation (je croyais qu’elle ne serait plus joignable ??) et ça tombe bien : je viens de me rappeler que le 1er novembre tombe en plein Diwali et que je ne serai probablement pas à Pune. Je lui demande de décaler son arrivée au 2 novembre. Là c’est limite si je me fais pas insulter : « non mais tu peux pas faire ça. Depuis le début je t’ai dit le 1er novembre. Je peux pas décaler, impossible. » Alors 1. en Inde RIEN n’est impossible, 2. elle m’excusera si quand on me dit « 1er novembre » j’ai pas le réflexe de me dire « ah mais c’est pendant Diwali ! ». Je ne suis quand même pas née ici…

Bref, nous décidons de la tactique suivante : elle m’envoie une preuve d’identité et je laisse la clé du gardien avec pour consigne de ne la donner que si les preuves d’identité correspondent. Elle commence par ne pas vouloir sous prétexte qu’elle n’a pas de version électronique. On me l’a fait pas ! Le premier cyber du coin lui fera un scan, alors elle va se bouger le cul… Et puis en plus ma broker m’a demandé qu’elle s’enregistre à la police – avec toutes les histoires de terrorisme c’est devenu obligatoire. Pas rassurant tout ça.

 

Le matin de mon départ pour le Kerala, je laisse donc la clé au gardien. Le type qui passe et me fait la traduction me conseille de laisser la clé à quelqu’un de « plus responsable ». Mais pas moyen de joindre XY, je n’ai pas le choix. Résultat, je pars pas tranquille pour mes 10 jours de vacances… Merci XY.

 

Samedi 1er novembre, 9 heures du matin. Coup de téléphone. Ah bon tu dors ?? Et pas que de la surprise dans sa voix, presque du reproche. « Euh, désolée, oui, samedi matin, je dors. » Bref XY est apparemment arrivée dans l’appartement et veut le code pour internet – que je prétends ne pas avoir sur moi (les terroristes piratent les connexions internet et je veux voir sa tronche avant de lui donner le code !), et elle veut savoir où est la bonne… En tout cas, pas à Goa…

Ca promet pas vrai?? Bientot la suite...