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samedi, 17 avril 2021

« Mais ma pauvre, c’est l’hé-cata-tombe le Covid en Inde !! » - Le Covid vu par une Française en Inde 17.04

  • Nombre de cas en France : 5 224 321 (100 404 morts)
  • Nombre de cas en Inde : 14 526 609 (175 673 morts) 

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Je demandais à ma gynéco pourquoi le médecin ne recommandait pas à ma femme de ménage, qui en avait pourtant tous les symptômes, de se faire tester. « Mais ma pauvre, pour quoi faire ? Tout le monde a le Covid de toute façon. » Son hôpital, déjà plein, a été réquisitionné pour être un centre Covid et le gouvernement leur a demandé d’augmenter le nombre de lit. Elle a conclu prosaïquement : « Mais pas la peine de paniquer, porte ton masque et lave-toi les mains et continue de vivre. »

Je t’avais laissé sur une note un peu euphorique : voir ce post. L’euphorie est passée, et comment. En attendant, elle a fait du bien au moral...

Finalement, l’immunité collective n’aura été qu’un mirage alimenté par 2 pauvres études même pas concluantes (puisqu’elles annonçaient 56 et 57% de cas positifs sur 2 zones tandis que l’immunité collective serait atteinte à partir de 70% de personnes immunisées (source), si toutefois elle est possible…

Finalement, les Indiens n’ont pas un système immunitaire à toute épreuve et mâcher du gingembre ne fait pas de miracle. La période d’euphorie sus-mentionnée a vu les masques tombés partout dans le pays, le festival de Holi se jouer (même si à une plus petite échelle que d’habitude) et alors là, les gens qui appliquent à la mano de la poudre sur le visage des autres, le Covid il doit kiffer ! Et puis peut-être que l’augmentation de l’humidité dans certaines régions a encouragé la reprise. Quoi qu’il en soit, c’est l’hécatombe…

Dans la capitale, les centres de test sont saturés et il faut attendre plus de 48 heures pour avoir des résultats. Les hôpitaux sont pleins dans pas mal de villes. On voit des images de queues d’ambulances qui attendent leur tour pour y entrer. Et des ventilateurs qui circulent d’une ville à l’autre dans des véhicules de fortune. Mumbai est en confinement strict, même si le terme choisi est « couvre-feu » – Amazon ne livre plus que des biens dits « essentiels », c’est mon indicateur mesure de gravité d’une situation ! Delhi et Gurgaon ont un couvre-feu, Delhi a un confinement le week-end et certaines résidences commencent à durcir leurs règles par elles-mêmes (notre parc est fermé par exemple), comme chez moi:

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On ne nous parle pas trop du nombre de décès, voire pas du tout en fait. Mais nous savons que plus de jeunes sont touchés (une école a fait la une dans le Maharashtra avec 229 cas dans un hostel étudiant (source)  et qu’il y a énormément de cas asymptomatiques.

L’Inde a accéléré les campagnes de vaccination (pour l’instant limitée aux plus de 45 ans) et serait d’ailleurs en rupture de stock. Elle a par ailleurs stoppé les exportations et autorisé le vaccin russe Sputnik V mi-avril – il sera fabriqué en Inde par 6 entreprises.  

En attendant, les mariages sont toujours autorisés (avec un nombre limité d’invités) et la Kumbh Mela a rassemblé plus de 2 millions de pèlerins dans un joyeux bordel démasqué. Enfin, à ce stade, c’est peut-être un mal pour un bien. L’immunité collective serait peut-être ce qui peut leur arriver de mieux.

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En attendant, nous restons sagement à la maison…

lundi, 15 mars 2021

Livres pour enfants pour l'expatriation en Inde

À toi l'expatrié(e) qui va bientôt partir en Inde et souhaite en parler à tes enfants, je te conseille deux ouvrages très bien faits !

PS : Je ne touche rien en recommandant ces livres dont les auteur/éditeur ont eu la flatteuse idée de penser à me contacter pour me faire connaître leurs livres que j'ai lus et relus et relus avec mon Petit Samourai ;)

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Bonne lecture !

 

lundi, 28 septembre 2020

Voyager de la France à l'Inde à l'heure du Covid - Le Covid vu par une Française en Inde 28.09

Puisque l’été indien se terminait en France, il a bien fallu aller le poursuivre… en Inde. Si j’ai eu bien du mal à me décider à y aller – pour cause de paralysie décisionnelle, sans doute liée au contexte covidien – j’ai malgré tout réussi à en profiter un maximum ! Tout en ne faisant que le minimum, c’est-à-dire en se posant ici une semaine, là une autre semaine, sans trop en faire. Alors bien sûr, il y a eu mes amis que je n’ai pas pu voir ; en réalité je n’en ai vu quasiment aucun. Cet été c’était plutôt ambiance troisième âge pour moi, et qu’est-ce qu’ils ont la patate ! Ça picole, ça pédale, les soixantenaires d’aujourd’hui sont les nouveaux trentenaires. À tel point que je me suis demandé si quelque chose ne tournait pas rond chez moi, qui avais les batteries un peu à plat. Mon mari en a pris plein les mirettes sur les plages du sud, le pauvre ne savait plus où donner de la tête avec toutes ses filles hyper bien gaulées qui faisait du yoga en string et seins nus sur des stand-up paddles (j’exagère à peine). Nous étions très loin de la morosité indienne où rien ne retournait à la normale, ne serait-ce que le temps de vacances, et où chacun restait chez soi à ruminer. (Un autre vent de liberté que j’ai remarqué : plein de filles ne mettent plus de soutien-gorge, est-ce une nouvelle tendance ?)

Mais voilà, après une véritable bouffée d’oxygène, il a fallu rentrer. (En fait non, on aurait pu rester vu que je travaille de chez moi et que les écoles ne semblent pas prêtes de se ré-ouvrir mais il y a un seuil, invisible et movible, au-delà duquel je suis en danger de ne plus rentrer en Inde du tout, alors oui, il a fallu rentrer…)

Voilà quelques notes sur la procédure pour prendre un vol international avec atterrissage à Delhi (c’est différent pour chaque aéroport en Inde), pour ceux que ça intéresse :

  • Si vous ne voulez pas faire la quarantaine institutionnelle de 7 jours, vous pouvez demander une exemption. À condition de voyager avec un enfant de moins de 10 ans, d’être enceinte ou très malade, avoir un décès familial ou d’avoir un test négatif de moins de 3 jours. Il faut alors, au moins 72 heures avant le départ, remplir ce formulaire https://www.newdelhiairport.in/airsuvidha/covid-19-exempt... : Au bout de 48 heures, j’ai reçu la confirmation que ma demande était acceptée. J’ai imprimé le papier que l’on m’a demandé à l’arrivée – le type l’a regardé mais d’assez loin. Ensuite, on vous tamponne le bras, pour bien vous rappeler qu’il y a 2 semaines de quarantaine à la maison à se taper.
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  • 2 jours avant le départ j’ai reçu un mail de l’ambassade de l’Inde avec un Google Form à remplir. Je l’ai imprimé et ça a été vérifié au moment de l’embarquement. Ils ont aussi pris un formulaire ‘Undertaking cum indemnity bond’ que l’on peut remplir à l’aéroport ou télécharger.
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  • Dans l’avion, on nous a remis 2 autres formulaires que j’ai dûment remplis et que personne ne m’a demandé.

À l’aéroport, pas grand-chose à déclarer si ce n’est que nous sommes sortis en 40 minutes chrono. À la montée dans l’avion on nous donne une visière à mettre à l’arrivée (pas pour monter dans l’avion ni le temps du vol) ; et puis 100 mètres plus loin on nous demande de l’ôter – y a ptêt une opportunité de changer un truc. On nous avait dit de faire attention sur les quotas d’alcool ou les produits alimentaires ramenés de France mais sur notre vol, les douanes n’ont vérifié personne. Le duty free se débarassait de ses chocolats proches de la date d’expiration : pour 30€ d’alcool acheté, ils offraient pour 150€ de Milka, Kinder etc. Le retour s’annonçait sous les meilleurs auspices !

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