lundi, 05 septembre 2016
Chants sufis à Nizamuddin, Delhi
Si tu ne sais pas quoi faire un jeudi à Delhi, et que tu as survécu à la visite de Old Delhi, va donc faire un tour à Nizamuddin ! Nizamuddin est un quartier musulman qui abrite la tombe du saint éponyme ainsi que d’autres tombeaux cachés, inconnus du public dans lesquels certaines familles squattent même.
Si tu as un peu de temps fraie-toi un passage dans la foule des gens qui vont rendre hommage au prophète dans le Nizamuddin Dargah – le jeudi soir, prélude au vendredi (sacré dans l’Islam) est tout aussi important. Et attends patiemment 19:30 que les chants sufis commencent. Alors ATTENTION. Si tu y vas en plein mois d’août et qu’il ne pleut pas, prépare toi à suer eau et sang (ou presque). Il fait une chaleur du diable et c’est blindé, à ne pas en croire ces yeux. Et voilà les pauvres que tu croises dans le quartier, des maladies éradiquées en Europe, pas mal de saleté aussi. C’est bien, ça remet un peu dans le contexte quand on passe trop de temps dans notre résidence ! Bébé Samourai a bien géré l’épreuve lui aussi… Pas dérangé le moins du monde par le contraste presque trop saisissant entre les températures et de foule des montagnes népalaises dont nous revenions tout juste.
Malgré les explications du guide (de delhibyfoot), je n’ai pas très bien compris ce que le saint Nizamuddin avait de spécial si ce n’est qu’il était soufi. Ça non plus je n’ai pas bien compris ce que c’était, le soufisme, alors en bref :
« Le soufisme est le mysticisme de l’Islam. Comme tel, il a la particularité d’exister aussi bien dans l’Islam sunnite que dans l’Islam chiite. Décrire le soufisme est une tâche redoutable. Comme tout mysticisme, il est avant tout une recherche de Dieu et son expression peut prendre des formes très différentes. D’autre part, par ses aspects ésotériques, il présente des pratiques secrètes, des rites d’initiation, eux aussi variables selon les maîtres qui l’enseignent. Bien que le soufisme se veuille rigoureusement musulman, l’Islam traditionnel, sunnite et chiite, considère le soufisme avec la plus grande méfiance. [… ]
L’initiation soufie, qui permet une re-naissance spirituelle, n’est pas sans rappeler le baptême chrétien et l’on pourrait même trouver quelques réminiscences bouddhistes dans la formule soufie « l’homme est non-existant devant Dieu ».
Même diversité et même imagination dans les techniques spirituelles du soufisme : la recherche de Dieu par le symbolisme passe, chez certains soufis, par la musique ou la danse qui, disent-ils transcende la pensée ; c’est ce que pratiquait Djalal ed din Roumi, dit Mevlana, le fondateur des derviche tourneurs ; chez d’autres soufis, le symbolisme est un exercice intellectuel où l’on spécule, comme le font les Juifs de la Kabbale, sur la valeur chiffrée des lettres ; parfois aussi, c’est par la répétition indéfinie de l’invocation des noms de Dieu que le soufi recherche son union avec Lui. »
Source : http://www.1000questions.net/fr/religions/religions3.html
08:00 Publié dans IncredIble India, Les insolites de l'Inde en photo, Les insolites de l'Inde en vidéo, Virées en... Inde! | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : inde, delhi, nizamuddin, soufi, chants soufis | Imprimer | Facebook |
Commentaires
bonjour un bon livre à ce sujet : Soufi mon amour de Elie Shaffak, une écrivain turque. vous devriez aimer... amicalement
Écrit par : paquerette | jeudi, 08 septembre 2016
De ce que j'ai compris, le soufisme, c'est un peu la franc-maçonnerie de l'islam : une quête spirituelle, intellectuelle, qui vient se rajouter à la pratique religieuse de base. Evidemment cela s'exprime un peu différemment : pas de derviches tourneurs chez les franc-maçons ...
Écrit par : elise | lundi, 19 septembre 2016
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