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lundi, 20 juillet 2009

Savita Bhabhi

Impossible de passer à côté : Savita Bhabhi.

 

Après un an de bons et loyaux services, cette héroïne de bande dessinée porno indienne en ligne est morte, censurée par une directive du Gouvernement.

Pas question d’une BD papier vu l’hypocrisie indienne qui fait du sexe un tabou et crée ainsi une frustration sexuelle incroyable (je cite l'article en source:

« Le fait qu’elle s’appelle Bhabhi (version indianisée de Baby qui signifie "belle-soeur" en hindi mais qui joue sans doute sur les mots quand même) indique une perversion qui a toujours existé mais que nous [les Indiens] avons toujours déniée. L’Indien moyen pense au sexe plus que tout autre espèce mais c’est parce que le sexe est peu admis socialement, il est à la fois caché et d’autant plus vulgaire. »). Et je parle d’hypocrisie parce que les chaînes de télé qui diffusent du porno sont légion !! D'un autre côté, il est important de préciser que Savita Bhabhi est presque plus connue à l'étranger qu'en Inde. En tout cas, j'ai posé la question à tous les Indiens que je connais et personne n'en avait entendu parler...

 

Savita incarne la femme au foyer indienne typique (de la classe moyenne supérieure), normalement délaissée par son mari et accro au sexe. De plus en plus au fur et à mesure des épisodes d’ailleurs. "Beaucoup ont vu en elle un symbole de liberté, de prise de pouvoir, du fait que la sexualité de la femme indienne peut avoir si elle est autorisée à s'échapper de la comédie dans laquelle les hommes les ont enfermées."

 

Et c’est porno hein, pas simplement érotique…

 

Je me questionne encore sur le message que le dessinateur veut faire passer quand elle refuse que les hommes jouissent en elle ? Pas de contraception ? Les maladies ? Dans tous les cas faudrait lui dire que ça suffit pas !! Et ç’aurait ptêt été un bon moyen de promouvoir le préservatif !!

 

Pour l’épisode 1 : la couv (j’en mets pas plus vu le caractère porno de la chose, c’est quand même pas ma vocation !):

 

sb1_en_002.jpg 
sb1_en_001.jpg

 

Et l’épisode 1 en entier: http://savitabhabhi.com/archives/sb1/english/ (au dernier essai le lien ne marchait plus)

 

Un article du Times of India pour en savoir plus : Article_TOI_Savita Bhabhi is dead_190709.pdf

 

Et évidemment le site internet (censé fermer) : http://www.savitabhabhi.com/ (au dernier essai le lien ne marchait plus)

Commentaires

Le lien ne fonctionne peut-être pas en Inde, mais en France il marche très bien. Et j'ai vu plusieurs commentaires moi aussi, mais qui annonçaient pas vraiment la fin programmée de la BD, mais plutôt son grand succès...
Quant à la "frustration sexuelle incroyable" des indiens, je suis d'accord en partie, surtout qu'on ne vit pas l'Inde de la même façon selon que l'on soit un homme ou une femme, mais comme dans tous les pays où la tradition semble bien ancrée (en apparence du moins), il y a les murs de façades, et les bruits de couloirs qui en disent souvent plus longs.
Maintenant c'est vrai que c'est quand même pas la Californie... ;)

Écrit par : F. | lundi, 20 juillet 2009

« Le fait qu’elle s’appelle Bhabhi indique une perversion qui a toujours existé mais que nous avons toujours déniée. L’Indien moyen pense au sexe plus que tout autre espèce mais c’est parce que le sexe est peu admis socialement, il est à la fois caché et d’autant plus vulgaire. »

Je trouve vraiment que cette phrase manque de recul... J'appellerais ça de l'auto-flagellation, limite un mauvais amas de culpabilité judéo-chrétienne, du déterminisme culturel au même titre que : "les africains ne travaillent pas beaucoup, les hommes sont des obsédées, une femme veut avoir des enfants, etc...".
Par retour d'expériences, je sais que les femmes occidentales vivent parfois mal les regards rencontrés dans les rues indiennes. Évidemment, moi je n'ai jamais ressenti quelque chose comme ça et c'est peut-être pour ça qu'on ne voit pas et qu'on ne présente pas les choses de la même façon.
Mais de là à balancer "l'indien moyen", "pense au sexe plus que toute autre espèce" (quelles espèces ?), ça me choquerait presque... Times of India pourtant, ils sont censés faire de bons articles. Enfin je croyais, j'ai jamais lu, je juge juste par rapport à leur super joli siège sur Connaught place.

La perversité, je crois pas qu'elle appartiennent spécifiquement aux indiens. Personnellement, je me sens un côté pervers. Les Freudiens me contrediront pas. Je l'admet, je vis très bien mes fantasmes qui le restent pour la plupart et puis c'est tout. La différence en Inde, comme dans toutes les sociétés traditionnelles je me répète, c'est qu'on n'en parle pas. Alors je suppose qu'en psychologie, ça doit avoir des conséquences et comment à des questions comme : "est-ce que c'est normal ? est-ce que JE suis normal ? Qu'est-ce que dirait ma femme si je lui proposais ça ? Et qu'est-ce que dirait mon homme si je lui avouais que j'ai envie de ça ? ". Évidemment, y aura personne en Inde pour dire à une jeune femme que fantasmer sur un inconnu c'est normal, déjà qu'en France peu iront jusqu'à avouer ce genre de fantasme, n'en demandons pas trop au reste du monde et aux indiens.

Je discute beaucoup avec une "jeune fille très traditionnelle" sur Messenger en ce moment. Elle s'appelle Soukaïna. Je l'ai rencontré au Maroc. Et tu sais, j'ai envie de dire : Inde/Maroc, femmes/hommes, même combat (je rentre pas dans le débat sur la pornographie, je pourrais rentrer dans celui de l'homosexualité par contre, avec la dépénalisation récente qu'il y a eu en Inde (mais je le ferai pas)).
Les nouvelles générations ressemblent toujours de moins en moins aux anciennes, mais un homme désire et une femme fait de même, ça, ça ne change pas. Et la jeunesse indienne s'éveille à ses propres désirs, qui défient les traditions, comme partout, pas uniquement en Inde, comme cela a été, est et sera me semble-t-il.

La "perversion indienne" stigmatisée, c'est ça qui me fait réagir ! Y a des banquiers suisses qui aiment se faire fouetter discrétos sur le trajet entre la banque et le living-room alors bon hein... Ca nous viendrait pas à l'idée pour autant de dire "bande de pervers d'Helvètes, si !? Mais bien sûr que ne pas pouvoir en parler, ça ne peut pas arranger les consciences. Savita a au moins ce mérite !

Écrit par : F. | mardi, 21 juillet 2009

Euh moi j'aime bien cette BD.
J'ai pas trop envie de rentrer dans le détail de la perversion...

Écrit par : Emilie | mardi, 21 juillet 2009

Bhabhi n'est pas la version "indianisée" de baby mais désigne "la belle-sœur femme du frère". Le problème que rencontre l'Inde aujourd'hui, et particulièrement dans certaines régions du Nord, est un manque notoire de femmes du fait d'une politique eugéniste visant à préférer les garçons aux filles. Compte tenu des violences que cela engendre, le gouvernement pense peut-être sage de ne pas trop chauffer les esprits avec une littérature d'avec laquelle les hommes n'ont peut-être pas la distance nécessaire. Voilà de quoi nuancer un peu des réactions scandalisées venues de pays où le droit des femmes est défendu avec force et où les hommes ont probablement plus de facilités à gérer l'excitation que provoque la pornographie...

Écrit par : Ganga | mardi, 04 août 2009

Bhabhi n'est pas la version "indianisée" de baby mais désigne "la belle-sœur femme du frère". Le problème que rencontre l'Inde aujourd'hui, et particulièrement dans certaines régions du Nord, est un manque notoire de femmes du fait d'une politique eugéniste visant à préférer les garçons aux filles. Compte tenu des violences que cela engendre, le gouvernement pense peut-être sage de ne pas trop chauffer les esprits avec une littérature d'avec laquelle les hommes n'ont peut-être pas la distance nécessaire. Voilà de quoi nuancer un peu des réactions scandalisées venues de pays où le droit des femmes est défendu avec force et où les hommes ont probablement plus de facilités à gérer l'excitation que provoque la pornographie...

Écrit par : Ganga | mardi, 04 août 2009

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