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mercredi, 27 juin 2007

Un Samouraï indien en France

             7h30. L’hôtesse me réveille pour me mettre mon plateau ptit dèj sur les genoux. Non mais elle se prend pour qui celle-là ?? Laissez-moi dormiiiiiiiiiiir ! Et puis je suis malade, complètement malade comme dirait l’autre. J’ai mal au bide, et même si j’aurais pas cru ça possible, je peux pas avaler mon premier ptit dèj français…

             Bon il a fallu me lever, tous les passagers avaient quitté l’avion. Je passe aux toilettes – et oui 9h sans ouvrir les yeux et par conséquent sans bouger de mon siège, j’ai le bide qui explose. Nom d’une pipe comme ça brille. Mais je vais me doucher dans ses chiottes moi ! Et non, pas dbol, y a pas de douchette ni de sauts pour se laver. Dommage.

            Je fais la queue pour l’immigration. Heureusement il est tôt, il n’y a pas grand monde. Un type passe en poussant un fauteuil roulant. Je le mate. Pas de curiosité mal placée pour l’handicapé qu’il promène, non, il est… BLANC ! Et pour mater, je mate. Pourtant il est même pas beau. Je l’entends même murmurer « faut pas r’garder comme ça ». Aurais-je le courage de lui expliquer ? Je suis devenue un peu indienne, je mate les blancs. Après tout c’est vrai, c’est fascinant un blanc. Je comprends mieux maintenant.

             Maintenant j’attends Ali, qui arrive de Bolivie. Un chien chie à côté de moi. Ouhla ça râle cash. « Mais on a pas idée de venir un chien » et blablabla et blablabla. Pourtant sa maîtresse, très grosse et très engoncée, est déjà en train de nettoyer. C’est vrai que ça pue. Mais là où j’habite, ce serait de la merde humaine, et avec des gens en train de dormir dedans…

             Ca y est, je quitte l’aéroport. Par le RER. Ca fait tout bizarre. Les mêmes paysages qu’il y a huit mois, en sens inverse. La grisaille. Il fait 12°C – l’hallu j’y crois pas, un 25 juin, je caille (mais en même temps, quel bonheur de se glisser sous une couette, dans un vrai lit avec un vrai matelas quand il fait frais dehors…).

           Je vais le médecin pour mon bidon. Bon. Il me parle de mon grain de beauté à la cheville. De mon souffle au cœur. Il en oublie l’énorme rhinopharyngite que je me cogne depuis 5 semaines et veut que je fasse des analyses de selles pour mes douleurs de ventre. Mais j’ai pas le teeeeeeeeeeeeeeeeeeemps !

            Mardi, je suis de retour au boulot. En punjabi, pantalon et tunique. Moi je trouve ça super élégant mais quelques réflexions me persuadent de retourner à des tenues plus… classiques dès le lendemain. Quelle course entre le boulot, les docteurs, les analyses, le visa. Aie aie aie !! Et mes potes dans tout ça ?! Je vous oublie pas, je veux vous voir…

           Pas facile la réadaptation, même pour quelques semaines : réutiliser des couverts, ne pas roter à table (bon ça j’y arrive), sortir de la banque (je trouvais pas le bouton !), ne pas dévisager les gens… Ca a du bon. Mais c’est bon aussi de se dire que j’en ai pas fini avec l’Inde. Retour le 13 juillet…

Commentaires

dommage pour la tunique, ça t'allait bien !

Content de t'avoir revue (rapide) et à la semaine prochaine

Patrick

Écrit par : Patrick | vendredi, 29 juin 2007

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