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lundi, 01 décembre 2008

Pas facile d'adopter un ptit Indien...

Petit post sur l’adoption, après la gestation pour autrui… Celui-ci est dédicacé à Yec’Hann, ma pote française bénévole dans un orphelinat à Pune…

Juste quelques remarques sur la difficulté d’adopter désormais, pas de détails sur le processus.

 

Des scandales

En 1999, premier scandale : découverte du business de vente d’enfants dans l’Andhra Pradesh (par S. Peter Subbiah de l’Association du Bon Samaritain Evangélique Social Welfare) puis dans le Tamil Nadu.

En 2005, autre gros scandale : vente des enfants indiens ; l’adoption en Inde est devenu un business, voire un racket. En mai, à Chennai, 5 kidnappeurs ont été arrêtés pour avoir vendu 350 enfants à une agence d’adoption. Ces voleurs achètent un nouveau-né pour 150-500 roupies (3-8€) et le revendent dans les 6 000 roupies (1000 €) aux agences.

Ce genre de scandale éclate régulièrement en Inde et même si « seulement » 15 à 20% des agences sont impliquées, cela lui vaut le tag de « International Baby Shopping Center ».

 

Réaction : baisse du nombre d’adoptions d’enfants indiens

Le gouvernement prend des mesures visant à empêcher (ou du moins rendre beaucoup plus laborieuse) l’adoption, aussi bien par des étrangers que par des Indiens. L’Andhra Pradesh ne s’est, par exemple, toujours pas remis de l’interdiction officielle d’adopter parue en 2005.

 

Il y a donc de moins en moins d’adoptions comme le montre le tableau ci-dessous – Source : Central Adoption Resource Centre (CARA), un organe autonome du Ministère du Développement des Femmes et des Enfant.

Adoptions.JPG

 

Ce que l’on peut constater c’est une baisse générale mais surtout une baisse d’adoptions par les étrangers. A cela plusieurs explications (qui valent ce qu’elles valent…). Notamment celle que plus il y a d’étrangers intéressés plus il y aura de racket. Ou encore celle que les enfants indiens adoptés par des non-indiens souffrent de problèmes d’identité. C’est plus ou moins l’idée qu’ils sont plus heureux orphelins en Inde qu’avec une famille à l’étranger. C’est tout un débat…

J’ai bien aimé l’explication selon laquelle les parents indiens sont « fussy » (= relous) et que c’est pour ça que certaines agences préfèrent traiter avec des étrangers.

 

N’oublions pas que l’Inde est un pays conservateur, l’idée que les étrangers ne devraient pas être autorisés à adopter n’est pas vraiment surprenante, et en même temps il me semble logique que la priorité soit donnée aux Indiens (mais ce qui ne devrait pas vouloir dire empêcher tout autre type d’adoption). Le tableau montre que c’est quand même largement le cas, ce qui devrait en rassurer certains…

Le nota bene c’est que le nombre total (par des Indiens et des étrangers) d’adoptions en Inde n’est qu’un minuscule pourcentage du nombre total d’orphelins dans des institutions et candidats à l’adoption. Alors certes il n’y a pas beaucoup moins d’adoptions par des Indiens mais il devrait y en avoir beaucoup plus !

 

Nouvelles tendances 

Les Indiens de la classe moyenne se tournent de plus en plus vers l’adoption lorsqu’ils sont stériles ou par « besoin » de s’occuper d’enfants orphelins.

De plus en plus de familles d’Inde du Sud veulent des bébés filles (« traditionnellement » plus abandonnées que les garçons en raison du poids financier qu’elles représentent (avec la dot)).

Les familles indiennes veulent désormais des enfants plus vieux et même des enfants handicapés.

 

NB : ICA

L’Inter-country adoption (ICA) a commencé avec les orphelins de la 2ème guerre mondiale. A l’échelle globale, depuis 30 ans, 265 677 bébés, la plupart venant des 10 pays suivants : Chine, Russie, Inde, Ukraine, Vietnam, Romania, Corée du Sud, Cambodge, Guatemala et Kazakhstan ont été placés via le ICA. Ces adoptions sont passées de 9 000 en 1992 à plus de 20 000 en 2002.

Les Etats-Unis sont parmi les premiers pays « récepteurs », avec plus de la moitié des adoptions ICA. En 2004, les Américains ont adopté environ 406 enfants indiens.

 

Sources : http://www.hinduonnet.com/fline/fl2211/stories/20050603006700400.htm ; http://www.adoptionindia.nic.in/database.htm; Article_Hindu_Adoption_060305.pdf; Article_Hindu_Adoption_060305 2.pdf; Article_Hindu_Long wait_290208.pdf

samedi, 29 novembre 2008

Une mère porteuse indienne? Et pourquoi pas...

Un article surprenant : « Un couple d’homosexuels israéliens a un fils en Inde. » (Article_TOI_Israeli gay couple_181108.pdf)

Alors que la question de l’homosexualité est encore plus que sensible en Inde, des homosexuels peuvent faire ici appel à une mère porteuse… En Inde, tout est possible, on le savait déjà, rien de nouveau...

 

L’Inde est donc l’un des rares pays où la « gestation pour autrui » est légalisée (voir ce fichier, en peu vieux mais bon : Article_AGPL_Droit comparé de l'homoparentalité_2006.pdf et pour l’Europe le lien : http://www.doctissimo.fr/html/grossesse/dossiers/meres-porteuses/articles/12350-mere-porteuse-legislation-monde.htm).

Mais pour des raisons de coût, il est plus intéressant de choisir une mère porteuse indienne. Les inconvénients : il n’est pas automatique que l’enfant obtienne la nationalité du pays d’accueil et puis l’enfant aura forcément des traits indiens…

 

« En Inde, la gestation pour autrui est autorisée depuis 2002 et coûte en moyenne 25 000$, soit un tiers du prix pratiqué aux Etats-Unis. En plus de l'attractivité financière, les femmes indiennes ont généralement moins de "vices" : elles ne fument pas, ne boivent pas ni ne prennent de drogues.

On ne dispose pas de statistiques officielles pour évaluer combien de maternités de substitution sont, chaque année, réalisées en Inde pour le compte d'étrangers. Mais, certains chiffres révèlent que de plus en plus de personnes recourent à cette solution. Ainsi, en 2007, une agence californienne de tourisme médical PlanetHospital a envoyé 25 couples en Inde et compte quadrupler cette année. Soulignons que cette démarche est entreprise, outre par des couples infertiles, par de plus en plus de femmes qui souhaitent ne pas interrompre leur carrière professionnelle.

Bien que le gouvernement indien promeuve ces "facilités médicales", quelques personnes s'inquiètent du peu de contrôle de l'Etat sur ce marché, dénonçant les dérives mercantiles possibles. »

Source : http://allianceetfecondite.over-blog.com/article-17879839.html

 

« 3 000 maternités pratiqueraient la gestation pour autrui en Inde, l'un des rares pays à l'autoriser. Le prix de l'opération fait que les demandes des couples étrangers auraient quadruplé en 2007. Accepterais-tu de prêter ton ventre à un couple d'Américains ? », a demandé Rajesh à sa femme, un beau matin, dans leur petite maison située dans un village du Bihar, une des régions les plus pauvres d'Inde. Puja crut d'abord à une plaisanterie. « Comment veux-tu que j'accouche d'un bébé blond aux yeux bleus ? », lui a-t-elle répondu en ricanant. « Désormais, la technologie peut faire naître un bébé à partir de n'importe quel ventre », rétorqua son mari. »

Source : Extrait d’un article du Monde publié le 05 Août 2008, Les mères porteuses, un créneau indien, http://qui.quen.grogne.free.fr/monde/Les-meres-porteuses-un-creneau-indien.php

 

 

Dans le genre fou, Thomas Beatie, le mec qui est tombé enceint l’année dernière (https://www.indiansamourai.com/tag/thomas+beatie), récidive… 4 mois après l’accouchement il en attend un autre !!

vendredi, 28 novembre 2008

XY: 4. XY et l’amour

Attention, tout ce que je peux dire ci-dessous sur ma nouvelle colocataire – on l’appellera XY pour des raisons que j’expliquerai plus tard – ne prétend en rien la caricaturer en tant qu’indienne.

 

A PART son coté pète-couilles, nous sommes devenues les meilleures amies du monde ! En même pas 15 jours…

J’ai droit donc à ses petits secrets. Mais je ne les révèlerai pas, c’est pas cool. Même si Marie-Aymée aime chasser le détail croustillant !!

 

Ce que je dirai simplement ici, c’est que XY cherche les ennuis. Alors qu’elle protège le Saint-Graal, elle aime qu’on lui court après (normal, c’est une fille) et elle prend des risques. Son petit jeu, c’est comme promettre à un mec affamé des pates à la carbonara et lui retirer le bacon au dernier moment (j’ai faiiiiiiiiiiiim !).

Et c’est comme ça qu’elle se retrouve avec le surnom de XY…

Un type avec lequel elle a joué au chat et à la souris pendant 3 mois, avec week-ends romantiques dans les palais du Rajasthan et tout le toutim, a pété un câble quand, lassée, elle a dit stop. Le pauvre ne s’en est pas remis, il est devenu obsessif, elle a du porter plainte à la police et résultats, elle a du couper les ponts avec tous ses amis, avoir un blog anonyme (dans lequel elle parle de moi et des yeux noisettes de Shiv mais dont je n’ai pas encore trouvé l’adresse…).

 

XY est une femme d’intérieur. Pas tant pour le ménage ou la bouffe mais pour le plaisir d’être chez soi. Devant son ordinateur. Elle m’a tannée pour rencontrer mes amis, ça n’a pas « clické » avec un de mes potes, j’ai abandonné. Et là j’ai eu droit à la phrase qui tue : « je me sens seule, j’ai pas d’amis à Pune. Bon même si j’en avais je ne sortirais pas pour les voir, mais au moins j’aurais l’option. » Donc ça ne va « clicker » avec aucun de mes amis ça s’est sur…

 

L’autre jour, déprimée par son amoureux, elle m’a tannée pour sortir et faire la fête. J’ai donc prévu LE programme : séance coiffeur (elle refuse de sortir dans un bar sans être passée par la case coiffeur – j’ai compris plus tard pourquoi : ses sourcils n’étaient pas épilés !!), puis shopping, puis pot à Thousand Oaks (le bar où elle a le plus de chances de rencontrer des mecs de plus de 30 ans, son critère). Elle m’a plantée. Sans plus de formalités.

Et le dimanche, elle a refusé d’aller à la piscine pour aller chez le coiffeur/salon de beauté. Et quand je lui ai demandé comment s’était passée sa séance chez le coiffeur/salon de beauté, elle m’a dit qu’elle m’attendait pour y aller. Il lui manque une case où quoi ? J’y vais une fois par an chez le coiffeur !!

 

Et là j’entends Marie-Aymée sauter au plafond : t’as essayé de passer sous silence l’histoire de l’amoureux !! C’est juste que c’est pathétique. Elle est amoureuse d’un bloggeur doublé d’un obsédé sexuel (je passe les détails si si j’insiste). Elle ne l’a rencontré qu’une fois, il vit aux Etats-Unis et elle ne verra pas avant 9 mois. Et faut voir les horaires impossibles qu’elle tient pour pouvoir chater avec lui (et accessoirement se faire insulter). Enfin ça doit l’arranger vu que de toute façon elle sort pas…

J’ai été désignée officiellement sa « conseillère » mais mon conseil de laisser tomber n’a eu tellement d’écho. Elle est amoureuse alors…

 

Malgré toutes ces histoires, son rêve c’est de se marier au plus vite. A 20 ans (elle en a 24), elle a obligé ses parents à lui trouver un mari mais ça n’a pas marché. L’amour elle s’en fout, ce qu’elle veut c’est un foyer, avec des gens, du bruit, et un mec (plus de 30 ans, grand et de l’ambition) qui puisse la sécuriser, qui « fasse tout ce qu’elle veut ». Et oui, les mecs, elle est jolie. Des photos dès que je quitte l’appart !

 

Je joue les psys de base pour conclure qu’elle cherche à compenser un manque, vu qu’elle est en orphelinat depuis ses 10 ans…

Je crois que cette fille est juste très malheureuse et très seule. Faut voir comment par moments elle gueule sur la bonne et à d’autres elle la fait venir dans sa chambre pour papoter pendant des heures comme deux vieilles copines. Désespérée je vous dis.

D’ailleurs elle m’a expliqué que, de par sa nature, si elle avait le choix entre glander dans sa chambre toute seule ou discuter au salon, elle resterait dans son coin. Elle s’est elle-même qualifiée d’ « antisociale ». Et ça m’allait très bien !! J’étais contente : au moins elle me foutrait la paix. Faut croire que j’ai réussi à la socialiser : elle n’est JAMAIS dans sa chambre et toujours dans le salon…