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mardi, 08 avril 2014

Histoires de viol et de pastèques

Une amie française et moi-même, toutes deux de longue date en Inde, avons eu une conversation intéressante avec un Indien, la trentaine, sympa, propriétaire d’un hôtel à Goa. Un mec un peu rentre-dedans (pour rester soft).

Dialogue sur le viol en Inde (dont la médiatisation a explosé ces quelques dernières années – du coup on sait plus trop si il y a plus de cas ou surtout plus de publicité ou si plus de publicité encourage les femmes à se déclarer victimes) :

-        Lui : Tu ne comprends rien à la culture indienne, qu’est-ce que tu connais du fonctionnement des villages. Depuis quelques années les journaux se sont mis à vouloir faire du business et font tout leur beurre avec les viols.

-         Elle : …

-         Lui : Par exemple, si une villageoise se fait violer, les autorités (le panchayat) obligeront le coupable à épouser sa victime, comme ça elle ne sera pas marginalisée et elle sera protégée (par son mari) !

-         Elle : Là tu vois, c’est peut-être juste mon point de vue d’Occidentale, mais en tant que femme je trouve ça atroce d’être obligée de se marier avec son violeur. Même si c’est la seule solution pour que tous les alcoolos du bled me passent pas dessus après…

 

Dialogue sur le découpage d’une pastèque :

-         Lui (qui jeûne ce jour-là et n’a droit qu’à du lait (mais pas en carton) et des fruits) : Tain, j’arrive pas à découper c’te pastèque.

-         Moi (hôte bien élevé) : Bah attends je vais te le faire !

-         Lui : Ok ! Mais tu pourrais te laver les mains avant ? Rien d’impur ne doit toucher ma nourriture aujourd'hui et peut-être que tes mains ont touché ta bouche.

-         Moi : Ok ! Ben tu sais quoi, tu vas te la découper toi-même ta pastèque !!

Non mais attends ! Je sais qu’il y a des règles spéciales en Inde, surtout pour la nourriture. Les Brahmanes ne doivent manger que de la nourriture cuisinée par des Brahmanes. Les Hindous jeûnent certains jours – ils ont souvent un jour de prédilection dans la semaine, suivant leur divinité préférée. Il me semble que scientifiquement c’est plutôt bien de jeûner un jour par semaine. Et puis ça a du sens quand les gens n’ont pas de quoi se payer à manger tous les jours ; c’est ensuite récupéré par la religion et puis les gens oublient pourquoi ils font ce qu’ils font. Soit.

Que mes mains soient impures, soit. Apparemment une fois à table on (c'est valable pour tout le monde) ne devrait pas toucher aux récipients que les autres pourraient toucher. Bref pas de contact entre la nourriture de chacun, pas de contamination, et les moutons sont bien gardés.

Maintenant que MES mains soient impures un jour par semaine, celui où IL décide de jeûner, j’ai trouvé ça fort de pastèque ! Il aurait pu me demander si j’avais pas mes règles pendant qu’il y était (pasque là, dans l’Hindouisme, plus impure tu meurs…)…

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