Indian Samourai इंडियन सामुराई

Le 25 mars, nous fêterons Holi ! Extrait du livre Les Mémoires de Mélanie Koumar d'Emilie Anand :

"Cette année, elle fera l’impasse de Holi, qui fête la fin de l’hiver et lance la saison des récoltes de printemps (comme Diwali célèbre la fin des récoltes d’octobre-novembre). De toute façon, elle n’a jamais vraiment « joué » à Holi, ou alors en tout petit comité. Elle se méfie en effet des débordements qui peuvent arriver sous l’effet de l’euphorie, du bhāng et de l’alcool, alors que, symboliquement, ce jour-là, toutes les dissensions sont oubliées, qu’elles soient religieuses, castéistes, genrées ou personnelles, et que tout le monde lance de l’eau et étale des poudres colorées sur tout le monde – ce qui se transforme parfois en pelotage en bonne et due forme. Techniquement, les femmes ont le droit de ne pas se laisser faire, à l’instar des habitantes de Barsana (le village de Rādhā, l’amoureuse préférée de Krishna) qui battent les hommes de Nandgaon (lieu de naissance de Krishna) pour les punir des insultes qu’ils profèrent à leur encontre lors de cette cérémonie. Ils rejouent ainsi la relation empreinte d’espièglerie et de sensualité du couple divin. Selon une légende, Holi serait d’ailleurs né de l’envie que ressentait Krishna, avatar de Vishnou à la peau sombre, pour le teint clair de Rādhā. Il aurait alors appliqué du bleu sur le visage de son amoureuse afin qu’elle lui ressemble un peu plus. Holi serait d’ailleurs aussi un peu la fête de l’amour puisqu’est célébré le sacrifice de Kāma qui permit le mariage de Pārvatī et Shiva. (Ce dernier était plongé dans une transe yoguique mutli-centenaire pour faire le deuil de Sati, quand la réincarnation de cette dernière, Pārvatī, envoya Kāma, armé de son arc et ses flèches, pour réveiller le Grand Yogi. Shiva ouvrit son troisième œil et réduisit l’importun en cendres, mais revint également à lui, aux autres dieux et à sa partenaire.)

Cette année, Mélanie se contentera d’assister au feu de joie qui précède les célébrations, commémoration de la victoire du bien sur le mal et du mythe du roi démon Hiranyakashipu. Selon la légende, ce dernier finit par se prendre pour un dieu après avoir reçu la bénédiction d’immortalité – plus précisément de ne pouvoir être tué ni par un être humain ni par un animal, ni à l’intérieur ni à l’extérieur, ni pendant le jour ni pendant la nuit, ni par une arme quelconque, ni sur terre, ni dans les airs, ni dans l’eau. Il eut un fils, Prahlada, qui se mit à adorer Vishnou, que Hiranyakashipu détestait. Il réfléchit alors à un châtiment pour le punir et demanda à Holika, sa sœur, d’enfiler son manteau incombustible, de prendre Prahlada sur ses genoux et de s’asseoir dans le feu. Elle obtempéra, mais la cape lui échappa et s’enroula autour du corps du fils rebelle. Holika fut brûlée vive et Vishnou vengea sa mort par celle d’Hiranyakashipu, qu’il occit en s’incarnant en une créature mi-homme mi-lion qui apparut au crépuscule (ni jour ni nuit) sur le seuil du palais (ni à l’intérieur ni à l’extérieur) et plaça sa victime sur ses genoux (ni dans l’air ni sur terre) et le déchiqueta de ses griffes (sans arme).

Mélanie profitera par ailleurs du splendide arc-en-ciel de couleurs que les gens font en jetant des poudres qui chatoient sous le soleil de ce début d’été, du vert pour l’harmonie, le renouveau et la joie, du bleu pour la vitalité et Krishna, du jaune pour la sainteté, de l’orange safran pour l’optimisme et la pureté (du feu qui nettoie tout), du rouge pour la joie, l’amour et la prospérité. Il n’y a guère que le noir qui soit absent. D’ailleurs, il n’est jamais le bienvenu pour les hindous. Est-ce parce qu’il attire les rayons du soleil et en absorbe la chaleur ? Il semblerait pourtant que ce soit justement pour cette raison que les femmes musulmanes vivant dans des pays désertiques portent des niqabs ou des burqas noirs. En plus d’être suffisamment peu esthétique pour ne pas attirer le regard (a priori concupiscent) des hommes, le noir permettrait d’augmenter la température sous le vêtement, ce qui provoque la sudation et son effet rafraîchissant. Est-ce parce que le noir attire les moustiques ? Ce n’est pas prouvé scientifiquement, mais il est facilement observable en Inde que ces minuscules vampires se posent davantage sur les meubles ou vêtements de couleur sombre que claire, ce qui ressemble d’ailleurs fort à une technique de camouflage. Ou bien est-ce parce que le noir est une non-couleur, néfaste dans la spiritualité et la superstition, la représentation de la négativité et de l’inertie, le symbole de la colère, des ténèbres, de l’absence d’énergie, de la mort (sans toutefois être la couleur du deuil qui est le blanc, l’absence de couleur) ?"

Que dit la loi indienne sur la consommation de cannabis ?

En 1961, l’Inde a adhéré au traité international de la Convention unique sur les stupéfiants, qui qualifia la marijuana de « drogue dure ». Avant cette convention, elle n’était pas illégale au niveau national.

Ensuite, l’article 20 de la loi NDPS (NDPS Act) de 1985 criminalisa la production/fabrication/culture, la possession, la vente, l’achat, le transport, le stockage et/ou la consommation de tout stupéfiant ou substance psychotrope, et en particulier de charas et de ganja.

En plus de la loi centrale, chaque État peut avoir ses propres lois concernant la consommation, la possession, la vente ou l’achat de ces substances.

En outre,

• Le NDPS Act ne compte pas les graines et feuilles de cannabis.
• Certains disent que le bhang est fait à partir des feuilles (seulement) et qu’il ne tombe donc pas sous le coup du NDPS.
• De fait, le bhang est légalement vendu dans des magasins approuvés par le gouvernement dans les villes de Jaisalmer, Pushkar, Varanasi, Mathura et Noida, et il a été dépénalisé dans les États de l’Orissa et du Gujarat (qui est un dry state et interdit la vente d’alcool).

• La cultivation du cannabis à des fins industrielles est autorisée. Le gouvernement indien encourage la recherche et la culture de cannabis à faible teneur en THC.
• L’Uttarakhand a été le premier État (en 2018) à autoriser la cultivation du chanvre (hemp), a priori défini comme une variété de Cannabis Sativa avec peu de THC.

• Depuis 2018, s’il est extrait des feuilles de la plante de cannabis et ne contient pas plus de 0,3% de THC, le CBD est considéré comme totalement légal et peut être vendu. MAIS un produit CBD ne peut être acheté qu’avec une prescription médicale et les producteurs de CBD doivent avoir une licence valide délivrée en vertu de la loi de 1940 sur les médicaments et les cosmétiques.

Sources : https://www.treadwellfarms.com/blogs/cbd-education/parts-of-the-cannabis-plant-unique-attributes-and-uses-abound ; https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC7605027/ ; https://www.cbd-vital.fr/magazine/actualites-generalites/cbd-vs-thc-quelle-est-la-difference ; https://findly.in/is-weed-legal-in-india/ ; https://www.iloconsulting.in/knowledge-center/fssai-on-he... ; https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC3570572/ ; https://vertavahealth.com/blog/hashish-vs-marijuana/

Les variétés de cannabis

Il existe de nombreuses variétés de cannabis, souvent appelées souches ou cultivars, qui présentent différentes caractéristiques en termes d’arôme, de goût, de composition chimique et d’effets :

1. Cannabis sativa : grandes feuilles minces et hautes plantes ; effets énergisants, stimulants et créatifs : peut contenir des niveaux élevés de THC et de terpènes.
2. Cannabis indica : plantes plus courtes et plus buissonnantes, avec des feuilles plus larges et plus foncées ; effets plus relaxants, calmants et sédatifs ; peut contenir des niveaux plus élevés de CBD et de certains terpènes.
3. Hybrides : variétés de cannabis créées en croisant des souches de cannabis sativa et indica pour différents effets et saveurs.
4. Cannabis uuderalis : généralement plus court que le cannabis sativa et indica ; contenant des niveaux plus faibles de THC ; poussant principalement dans les régions du nord, notamment en Russie ; souvent utilisée pour ses caractéristiques d’autofloraison (fleurissent automatiquement en fonction de leur âge plutôt que de dépendre du cycle lumineux).

La composition chimique et les effets spécifiques peuvent varier considérablement entre les différentes souches de cannabis, même au sein d’une même catégorie. Les variétés de cannabis peuvent être développées de manière sélective pour présenter des profils de cannabinoïdes et de terpènes spécifiques, ce qui peut influencer leurs caractéristiques et leurs effets.

Par ailleurs, on utilise moins les plants mâles car ils sont pharmacologiquement moins psychoactives.

CBD et THC

Le CBD (cannabidiol) et le THC (tétrahydrocannabinol) sont tous les deux des cannabinoïdes de la plante de chanvre. Ils se différencient néanmoins par leur structure chimique, ce qui a une répercussion sur leurs effets. Ils influencent le corps humain par le biais du système endocannabinoïde, un réseau complexe de récepteurs et d’(endo)cannabinoïdes qui parcourt l’ensemble du corps.

Le THC a un effet psychoactif, et varie en quantité suivant les espèces et les procédés de préparation. Par exemple, bien que le hasch et la marijuana soient utilisés de la même manière, les deux se distinguent grandement par les niveaux de THC (tétrahydrocannabinol) que chaque produit contient. La marijuana est la forme de cannabis que la plupart des gens connaissent, mais c’est en fait la moins puissante. Le THC, le produit chimique actif du cannabis qui affecte le système nerveux, se trouve dans la marijuana à un niveau maximum de 25 à 30 %. Le hash est souvent beaucoup plus fort, allant de 20% à 60%. Beaucoup s’accordent pour dire que le haschich correctement produit à un niveau de THC trois fois plus puissant que la marijuna.

Quant au CBD, il n’a pas d’effets « enivrants » et est surtout relaxant.

Ces différences influent la législation. En Europe, le CBD est en vente libre et légal dans de nombreux pays, sous certaines conditions, quand il est obtenu à partir de plantes de chanvre commercial ayant une faible teneur en THC (la limite varie selon les lois). Quant au THC, il est interdit dans la plupart des pays. Depuis 2017, la marijuana est autorisée dans certains pays, dont l’Allemagne, à des fins de traitement purement médico-thérapeutique de maladies.