Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

lundi, 28 novembre 2022

Chronique d’une Parisienne qui quitte Delhi pour Goa – 4. Débarquer à Goa

A l’arrivée, nous attendait un appart un peu sale et pas grand-chose d’autre. Nous sortîmes prendre le petit-déjeuner et nous primes le soir l’apéro au bord de la mer, le tout dans une ambiance vacances. Le lendemain, je pris l’avion pour la France, laissant mon Indien préféré se débrouiller avec l’internet, l’école et les déménageurs – notamment en leur éclairant le chemin car les camions ne peuvent pas prendre toutes les routes à Goa. Il fit tout ça très bien pendant les dix jours de mon déplacement. Et je rentrai éclatée mais heureuse de retrouver ma famille, un appartement petit mais lumineux et aéré. Nous avons en plus deux paires de voisins qui, comme nous, ont quitté une mégalopole et ont des filles de l’âge de Petit samourai.

Inde,Delhi,Goa,Gurgaon,déménagement,déménager,susegad,Anjuna

Vint ensuite le temps de trouver des activités. Et là, surprise, il y a pléthore, bien plus qu’à Gurgaon. Sports et arts sont à portée de main ! 

Inde,Delhi,Goa,Gurgaon,déménagement,déménager,susegad,Anjuna

Pour moi-même j’ai trouvé un cours de yoga aérien, l’endroit où ma prof de Gurgaon a été formée. J’ai été un peu ambitieuse et le cours de niveau 2 m’a laissée en larmes. Dès que mes bleus disparaissent, je tente le niveau 1… Je caresse même l’idée d’acheter un vélo et d’y aller en pédalant. Ça ne me prendrait qu’une petite heure !

Inde,Delhi,Goa,Gurgaon,déménagement,déménager,susegad,Anjuna

Nous connaissons déjà quelques personnes à Goa, d’avant. Nous avons voulu en rencontrer de nouvelles et avons profité d’une fête d’anniversaire d’un camarade de notre fils. Comme j’ai été contente d’y trouver deux mères qui venaient de Delhi – qui eut cru que je dise jamais ça ! (Dans le reste de l’Inde, les delhiites ont mauvaise réputation, un peu comme les parisiens, mais en pire…) Me refaire des amis va demander un peu d’efforts, même s’il y a une grosse communauté d’étrangers qui vivent ici (notamment de retraités britanniques et de néo-hippies russes, ukrainiens et israéliens). En voir autant à la plage dimanche dernier m’a un peu remuée – un sentiment d’être en Inde mais sans y être. Ils sont un peu moins nombreux mais néanmoins bien présents dans les villages un peu loin des plages – le notre est par exemple à vingt minutes en voiture de la plage la plus proche et notre première sortie fut un choc : Anjuna qui était une super plage y a 15 ans était aussi bondée que Juhu beach à Mumbai un dimanche !! Il faut donc aller tout au nord ou tout au sud pour voir de belles plages… (Enfin des plages sans trop de monde.)

Inde,Delhi,Goa,Gurgaon,déménagement,déménager,susegad,Anjuna

Il faut maintenant s’habituer à ne plus se faire livrer les courses et retrouver le plaisir de choisir ses légumes soi-même. Il faut s’habituer à ne pas avoir d'Uber et quasiment pas de rickshaw – conduire un véhicule, a 2 ou 4 roues, est indispensable. Il faut aussi s’habituer à de l’authentique nourriture libanaise, mexicaine, japonaise, aux glaces italiennes etc. !

Et puis quand nous aurons fait notre trou, nous aurons sans doute appris à ralentir – susegad comme on dit à Goa…

A suivre…

lundi, 14 novembre 2022

Chronique d’une Parisienne qui quitte Delhi pour Goa – 2. Choisir Goa

Quand avons quitté Mumbai pour Gurgaon en 2016, nous nous donnions 2 ans, maximum 3, tellement nous pensions que Gurgaon ce n’était pas pour nous. Et puis de fil en aiguille, d’abord pour la maternelle Montessori de notre fils puis à cause du Covid, nous sommes restés. Nous avions bien tenté un départ en 2020, et nous avions exploré Dehradun et Pune.

Dehradun était trop mal desservi par les avions pour mon boulot et avec une microscopique communauté de « outsiders » (de gens qui ne sont pas du coin). A Pune, nous n’avons pas trouvé de logement qui arrive à la cheville de notre maison et le projet de résidence qui nous plaisait n’avait pas encore commencé à être construit. Et puis le Covid est revenu. Alors nous avons rempilé et apprécié notre chance de vivre dans un endroit spacieux. Nous aurions pu ne jamais partir ! S’il n’y avait eu la « pollution season » (ces quelques mois post Diwali et le brûlis) et les médias pour nous rappeler que nous respirions de la daube.

Quand notre propriétaire a voulu récupérer son bien immobilier, nous avons pris ça comme un signe. Nous avons alors identifié Bangalore, Hyderabad ou Goa. Nous avons mis de côté Goa parce que je trouvais le saut trop grand… Aller vivre dans le paradis touristique de l’Inde, au bord de la plage, n’allais-je pas me faire avaler et attraper un deux-de-tension ? Nous nous intéressâmes donc à Bangalore, mais nous avons rapidement réalisé que nous ne ferions que dupliquer notre vie de Gurgaon (avec des températures et un air plus cléments et une circulation tout aussi horrible, voire pire) : une belle maison dans une belle résidence et c’est tout. Les prix, égaux voire supérieurs à ceux de notre banlieue, nous ont dissuadés. Même combat à Hyderabad pensions-nous.

Alors Goa est revenu sur le tapis. Nous serions de ces rats qui quittent le navire delhiite. Il y a eu pendant le Covid une vague d’immigration des grandes villes indiennes vers Goa. Certains seraient restés et auraient fait construire leur maison. D’autres (plus nombreux) seraient repartis en même temps que le business, incapables de se faire aux charmes de Goa. Et puis il y a tous ceux qui parlent du « grand saut » et ça leur suffit. Ce qui est intéressant c’est qu’en discutant d’un déménagement à Bangalore, on a aussi eu l’impression que tout Delhi était en train d’y partir. Sauf ceux qui ont essayé de nous en dissuader à cause des écoles « okay-okay », d’un système médical pas terrible, d’un internet indolent, des locaux plus intéressés par la sieste que le boulot, des maids difficiles à trouver, des routes très étroites, de l’humidité etc.

Quoi qu’il en soit, Goa pouvait aussi être un lieu idéal pour le business de boulangerie de mon Indien préféré et je me ferais bien aux palmiers et l’air iodé si j’avais pu m’adapter à Pune, Mumbai, Delhi et Gurgaon !

A suivre…

lundi, 19 septembre 2022

Chronique d’une Parisienne qui quitte Delhi pour Goa – 1. L’annonce

Il est venu le temps

D’un grand changement,

Un nouveau déménagement…

image1.jpeg



Notre propriétaire souhaite récupérer sa maison, notre foyer depuis six ans. Tactique d’une rare bassesse pour augmenter de manière conséquente le loyer ou réel motif personnel ? Il a accepté de prolonger le préavis de deux à neuf mois pour 15% de plus, mais il aurait pu demander encore plus au vu des prix du marché actuels.
Quoi qu’il en soit, le bien était fait ; le coup de pied au cul dont nous avions besoin pour quitter Gurgaon avait eu son effet. Une fois la machine en branle, notre transfert pourrait être expédié en huit semaines.

Nous avions déjà essayé de partir en 2020, alors que nous croyions le COVID derrière nous. Après l’enfermement, nous aspirions à des horizons plus verts, moins pollués, moins stressants… Nous avions visité Dehradun et Pune mais n’avions rien trouvé d’enthousiasmant et en avions conclu que nous étions bien chez nous ! Hormis quand les indices de pollution décollent tellement que les écoles ferment. Ou quand il fait 50 degrés et que les écoles ferment à nouveau.
Pourtant, Gurgaon n’a pas grand-chose d’aimable. Une ville en construction, pleine de poussière et de bouchons. S’il y a un plan d’aménagement de la ville, il n’est pas visible, rien ne semble cohérent. Mais si on gratte sous la surface des malls – l’activité favorite des Indiens étant d’aller y déambuler pour profiter de la clim ou y manger –, il y a les clubs d’escalade, d’équitation, de yoga aérien, de poterie, et sa population d’Indiens qui viennent ici pour le boulot, expatriés à leur manière. Mais surtout il y a la maison, un havre de paix ou une prison dorée, c’est selon. Une "erreur" de construction en tout cas : plus personne ne laisse autant d'espaces verts dans une résidence, autant de "pertes d'espace" ! Les mois de COVID et trois ans à travailler de chez moi ont rendu la séparation presque déchirante. Elle n’est pas la plus belle et elle a plein de défauts – notamment celui de laisser rentrer le froid l’hiver et de le laisser sortir l’été, les infiltrations pendant la mousson, les chasses d’eaux qui cassent sans arrêt etc. Peu importe, on pourra dire qu’on y a été bien, et qu’on en a profité !

Pour l’instant, j’arrache mes racines. Je vends des meubles qui m’ont suivie à Delhi et à Mumbai, je vide mes armoires, je fais mes aurevoirs aux copains, je prépare une fête d’adieu pour ceux de mon fils. Départ prévu le 1er 8 14 octobre ! Reste connecté pour les aventures d’un déménagement en Inde et surtout pour découvrir notre nouvelle destination.

image0.jpeg

La vue de mon salon / bureau