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samedi, 12 avril 2014

A la recherche de la tortue perdue...

Quand les Indiens posent des jours de congé, ils te donnent toujours une explication ; c’est assez marrant… La cérémonie du nom d’un nouveau-né, l’IRM du bras de sa femme etc. Voilà-t-y pas qu’un beau jour (un mercredi je me rappelle), un de mes N-1 me demande si il peut prendre une journée pour… aller voir la ponte des tortues !! Des tortues !! Non seulement je lui ai donné sa journée et ma bénédiction mais en plus je me suis incrustée !!

Nous partîmes de bon (très bon) matin, direction le bled de Velas sur la côte Konkan, dans le Maharashtra. Très vite une odeur nauséabonde – qui nous avait déjà interpelés quelques semaines auparavant – envahit l’habitacle.  Brave comme pas deux, mon Indien préféré ouvrit le capot et découvrit le cadavre d’un chat. Comme il était tôt (très tôt), il prit le taureau par les cornes (ou plutôt le chat par les pattes) et nous débarrassa de la carcasse – ignorant mes injonctions de refiler de la tâche au premier venu moyennant vingt roupies…

Nous trouvâmes quand même un endroit où nettoyer la voiture un peu plus loin mais le karcher n’y fit rien, l’odeur était tenace. C’est ainsi que je passai une partie du trajet à agiter des bâtons d’encens dans la voiture, sur le rythme de One Republic :
podcast
Sept heures plus tard, nous arrivions à Velas, village béni d’une absence de couverture réseau (bref, un village comme je les aime !). Notre guide local avait mis les voiles pour Mumbai sans informer personne et notre petit groupe se retrouva dans une maison, à essayer de le joindre. Une heure plus tard nous retrouvions notre hôte et le déjeuner.

Le temps d’une micro-sieste et nous partîmes sur la plage à la rencontre des tortues !!

Une plage magnifique, sans un péquin et… sans une tortue ! Nous apprîmes ensuite que les tortues ne viennent pondre que la nuit et que l’ONG qui s’occupe de leur préservation interdit de se balader la nuit sur la plage pour éviter de les déranger – ça fait chier mais ça se tient… Et puis en même temps, la veille, d’après les empreintes une seule tortue était venue. Et puis surtout vu la visibilité la nuit tombée, bon courage pour la voir ! Nous nous levâmes quand même à 5 heures du matin le lendemain pour aller chercher des empreintes de tortue – sait-on jamais ! Mais nan…

Quant à l’éclosion des œufs, et ben disons que c’était pas la bonne période…

Mais attention, on a quand même vu une tortue ! Une tortue de rivière attrapée par un pêcheur…

Nous nous revînmes pourtant pas bredouille puisque nous récoltâmes l’information que c’est sur les plages d’Orissa (de l’autre côté du pays) que les tortues viennent pondre par milliers…

Et puis nous découvrîmes le travail que peut faire une ONG en responsabilisant les communautés locales dans la préservation d’espèces en danger : cesser de chasser les tortues, mettre leurs œufs à l’abri des prédateurs, et se lancer dans le tourisme de la tortue, avec une appellation « turtle village » et un « turtle festival » (site web). Pas con ! Y a juste un peu de travail à faire pour que les touristes puissent de fait voir des tortues… Ou pour que les aigles à ventre blanc passent un peu plus de temps dans leur nid et qu’on puisse les voir aussi !

En attendant, nous avons passé un super week-end à la plage ! Dans un village tout calme de maisons à l’ancienne, le sol couvert de bouse de vache pour empêcher la vermine de se balader, avec des chats dans toutes les maisons (ce qui est plutôt rare en Inde) pour donner l’alerte en cas d’intrusion ophidienne, avec des poules rachitiques partout. Nous avons dormi chez l’habitant : très simple (micro-matelas à même le sol, toilettes à l’indienne dans le jardin (ou plus exactement dans la palmeraie derrière la maison) mais propre !

La route depuis Mumbai est magnifique, surtout quand on quitte l’autoroute (enfin l’autoroute… la double voie cabossée qu’ils appellent autoroute) et que la route se vide et qu’on se rapproche de la mer…

Et puis pour contrecarrer l’odeur de chat crevé, nous prîmes un Indien en stop : c’était un Pandit (prêtre) qui venait de faire une cérémonie pour un bébé qui avait une couille avec sa Vénus (il fallait rectifier le thème astral de sa naissance) et qui fleurait bon le feu de bois !

Velas, Maharashtra - Feb 2014

 

mardi, 24 septembre 2013

L'immersion de Ganesh en vidéo!

Tous les ans je vais voir le départ de Ganesh à la mer (voir ici)... (L'idée c'est que les Hindous accueillent Ganesh, le dieu à tête d'éléphant chez eux chaque année et après plusieurs jours (10 maximum) il s'en va, emportant avec lui les pêchés de ses hôtes dans l'eau qui purifie.)

Or cette année, pour la première fois, j'ai assisté à la cérémonie de l'immersion de nuit... Ca m'a pris deux heures pour rentrer chez moi. D'une part parce que la route (Juhu Tara road où toutes les processions amènent Ganesh à la plage) était archi-blindée de monde) et d'autre part parce que j'étais grave occupée à filmer !

C'était juste incroyable ce spectacle de joie, partage, ferveur, passion !

Et les gens venaient tous à moi saluer ma mini-camera.

Je ne me suis fait pincer les fesses que deux fois, une performance quand on traverse une foule de millions de personnes !

Une expérience de ouf !! 

Voici la version courte (10 minutes) des 2 heures de film que j'ai fait :

 

 

Et ici la version longue (30 minutes) !

 

jeudi, 08 août 2013

Mariage nord-indien à Goa

 Après un mariage chilien me voici partie pour un mariage indien…  

Deux mariages en un mois ! Complètement hors-saison avec l’hiver chilien et la mousson indienne! 

 

Deux mariages en un mois ! Moi qui ne suis allée qu’à trois mariages dans ma vie et qui n’aime pas trop ca (et voici une belle litote ;) ).  

 

Mais un mariage à Goa ça ne se refuse pas ! 

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C’était ma copine de Delhi. Une fille que j’ai rencontrée un an après son diinde,goa,mariage,divorce,mehendi,ritesvorce d’un Keralais et en pleine rupture d’avec le mien – ce lien « anti-mallu » nous a vite rapprochées ;) Elle essayait alors de se remettre en selle – c’est-à-dire elle s’était inscrite sur shaadi.com (mariage.com), avait rencontré un mec et avait désactivé son compte. Personne dans son entourage n’y croyait ou ne voulait l’accepter : un Indien divorcé, 8 ans de plus qu’elle, vivant à Hong Kong, et encore une fois d’une autre caste (inférieure). 

 

Sauf moi dans ma folie post-rupture qui voyait les portes d’un monde où tous les impossibles étaient permis s’ouvrir. Elle m’encourageait dans chacun de mes délires et je lui rendais bien la pareille ! Et voilà que dix mois après leur rencontre ils se mariaient à Goa ! 

 

Le mariage a commencé le vendredi après-midi avec la cérémonie du mehendi (un tatouage provisoire au henné) que j’ai loupée mais dont voici la photo ! 

 

inde,goa,mariage,divorce,mehendi,ritesMon frère et moi sommes arrivés le vendredi soir, sous une légère pluie, dans un hôtel de luxe sympatoche (le tout aux frais de la princesse – c’est le cas de le dire vu que c’est la famille de la mariée qui a tout payé). Juste à temps pour enfiler une robe sexy (ou mon déguisement de item girl (la bimbo à moitié à poil de tout film bollywood qui se respecte)) et rejoindre la soirée à thème bollywood. Soirée sympa où les amis et la famille font des choré, raconte des textes etc. 

 

Le lendemain nous avions quartier libre jusqu’à 14 heures, heure du mariage proprement dit. Là j’ai pas tout compris… Tu passes des heures à t’habiller (à l’indienne), te maquiller, te coiffer, juste pour voir passer le cortège du marié – cortège composé des amis et de la famille qui dansent au son des tambours qui font un vacarme assourdissant et long, très long. Parce qu’après il y a tous les rites du mariage auxquels nous sommes libres d’assister mais l’invitation stipule « pendant que nous nous marions, vous pouvez aller déjeuner » !  

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inde,goa,mariage,divorce,mehendi,ritesVu qu’il était 16 heures nous avons graillé un bout et sommes partis pour une sieste réparatrice. Et nécessaire pour attaquer la deuxième soirée. Dont l’évènement majeur, en ce qui me concerne, a été la lettre d’amour de mon lover boy. Un vieil oncle éloigné de la mariée qui m’a écrit sur une serviette « I love you » suivi d’une missive en Hindi qu’il m’a traduite… 

 

Et voilou !