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lundi, 02 septembre 2013

Imli-ji dans le Madhya Pradesh - Part 2

 Quel contraste entre la foule de Gwalior et le lendemain quand nous avons visité le fort d’Orchha complètement vide ! Et un cadre magnifique !! Du vert (presque fluo) partout grâce à la profuse mousson de cette année ! 

Le dimanche suivant, nous avons visité le fort de Maheshwar et les ghats (quais), grouillant de monde partout. Avec des dizaines d’Indiens nous demandant à prendre des photos de nous, ou avec nous c’est selon (voir ma précédente note à ce sujet). J’aurais tiré au moins une leçon de ces vacances : si je voyage en Inde et suis amenée à visiter un lieu touristique, un dimanche ou un jour férié, soit j’y vais super tôt soit je reste me faire masser à l'hôtel...  

 

On m'avait parlé de Mandu (à 2 heures de Maheshwar) et j’avais vraiment hâte d’y aller. Et de fait, c'était vraiment chouette ! Il y a beaucoup de choses à voir, beaucoup d'histoire et beaucoup de verdure (en cette saison). Même le lac était plein, la première fois depuis des années !  

 

Mais Maheshwar a vraiment été le clou du voyage. Un endroit avec une atmosphère incroyable ! Et l'hôtel du fort  (Ahilya Fort) n’a fait que rendre la surprise meilleure : le personnel est super sympathique (même si très anti touristes indiens (tout en étant eux-mêmes Indiens)), il y a une belle piscine et un jardin potager, presque personne, open bar 24 heures sur 24. Wow !!

Ils ont même pimenté notre sortie à Mandu en organisant l’écrasement d’un chevreau par notre chauffeur, la course poursuite par le gardien de chèvres qui a troqué sa charrette à bœufs contre une moto (plus rapide), l’échauffourée dans un village puis les discussions interminables au commissariat. Au final le chauffeur a filé 1500 roupies (20 euros) au gardien de chèvres et 1000 roupies à la police pour avoir réglé les choses « à l’amiable », et on a même rencontré le chef politique du coin qui a sauvé la peau du chauffeur en intervenant auprès des flics (lui évitant ainsi d’appeler l’hôtel à l’aide et sans doute perdre son emploi).  

 

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vendredi, 30 août 2013

Imli-ji dans le Madhya Pradesh - Part 1

Quand j'ai re-déménagé à Mumbai en janvier, j’ai dû trouver une solution pour transporter ma voiture et l’idée de faire un road trip de Delhi à Mumbai avec ma meilleure amie, genre Thelma and Louise, m’a semblé formidable ! J’étais à fond dans mon délire !

Bon on aurait eu une I20 en lieu de décapotable et le Madhya Pradesh au lieu de l’Ouest américain comme décor. Thelma and Louise version IndianSamourai quoi… Peut-être pas aussi glamour et tout mais on fait avec ce qu’on a, pas vrai ?!

Mais bon il faisait froid, Thelma était pas dispo, y avait mon chat à transporter, l’état des routes laissait à désirer et tous mes amis indiens me déconseillaient de faire ce road trip donc j’ai fini par abandonner l’idée et prendre l’avion…

 

J'ai fait plus ou moins le même itinéraire avec mes parents cet été et j'ai zéro regret d'avoir annulé le road trip ! Ma voiture serait probablement bonne pour la casse et mon dos aussi. A supposer que nous ayons réussi à atteindre Mumbai ! 

MP trip.jpg

 5 heures pour faire 250 kilomètres entre Gwalior à Orchha. Avec une « bonne » route. La mauvaise route fait 125 kilomètres mais apparemment c’est vraiment l’enfer. Je peux même pas imaginer ce que cette «  mauvaise » route doit être après m’être tapé la «  bonne » route : cent bornes à zigzaguer entre les trous et cent-cinquante bornes d’une nouvelle autoroute, moins trouée mais tout aussi fréquentée par des camions, des gens, des charrettes, des vaches, et Dieu sait quoi d’ autres... L’anarchie totale... 

Ce qui m’a confortée dans mon choix du train de Delhi à Gwalior (3 heures) et de Gwalior à Indore (une nuit) ! J’avais longuement hésité à faire tout le voyage en voiture…  

 

J’ai trouvé que Gwalior était une petite ville très (trop ?) animée. Mais c’est peut-être dû au fait que nous avons visité le fort le jour de la fête de l'Indépendance. Il m’a semblé que le million d’habitants de Gwalior avaient décidé de faire comme nous et aller au fort... Nous étions constamment entourés. C'était même drôle de voir à quelle vitesse une foule se rassemblait autour de nous quand nous nous déplacions dans une nouvelle pièce du fort... Malheureusement ma GoPro n'avait plus de batterie.  

 

Après une heure ou deux, ce manège a cessé de me faire marrer. Il faisait très chaud (38 degrés) et j'ai commencé à étouffer. Nous avons alors trouvé refuge dans l'hôtel « heritage » de la chaine Taj. Sympa mais sans âme. Alors nous nous sommes rabattus sur notre hôtel «  heritage », le superbe Deo Bagh de la chaine Neemrana ! 

mercredi, 28 août 2013

Clic clac Kodak

Il m’est arrivé un drôle de truc à Gwalior... J’étais en train de me promener en-dehors du fort, le jour de l'indépendance, quand un journaliste local m’a repérée et demandé si il pouvait me prendre en photo. J'étais de bonne humeur et acceptai ! J'étais même si « complaisante » qu'il s’est enhardi et m’a fait poser avec son drapeau indien, puis m'a fait déplacer d’une vingtaine de mètres afin d'avoir le fort dans le fond. Pendant tout ce temps, des dizaines de personnes prenaient des dizaines de photos de moi, à l’aise Blaise... 

Et voici le résultat :

 

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Dave Prager a parfaitement décrit (à mon humble avis) dans Delirious Delhi cette situation des Indiens qui prennent les étrangers en photo alors le mieux me semble de le citer : 

« Il y a une classe moyenne indienne [qui voyage dans le pays] et beaucoup d'entre eux sont aussi intéressés par les attractions de leur nation que nous le sommes. Et quand ils viennent à Delhi de leur région, les touristes locaux ont les mêmes objectifs que les touristes étrangers: ils veulent prendre des photos de choses qu'ils ne voient pas à la maison.

Mais tandis que notre liste inclut des tailleurs installés sur les bas-côtés et des temples sur les trottoirs, la leur inclut des touristes étrangers comme nous. Donc quand on se repose à l'ombre du Red Fort ou de la Jama Masjid, ce n'était pas rare qu'une mère nous file son bébé et que le père prenne une photo. [...]


Au début, que nous avons été choqués par toute cette attention non désirée. Nous nous sommes demandé comment les gens pouvaient être assez grossiers pour prendre en photo comme si nous avions été posés là par le ministère du tourisme. Au début Jenny s’amusait à taquiner les hommes qui s'approchaient d’elle, acceptant d’être prise en photo puis sortant son propre appareil et mitraillant les Indiens déconcertés, jusqu'à ce qu'ils s’en aillent. De temps en temps nous balancions des regards mauvais et engueulions ceux qui s’approchaient de nous avec leurs appareils photo à la main. 

 

Mais le temps passant, et notre propre album photos s’enrichissant de cliches de vendeurs de légumes, de saddhus à moitié à poil, nous avons réalisé ce que notre comportement avait d’hypocrite. Si nous trouvions les gens autour de nous fascinants, beaux et dignes d’être photographies – en les soumettant à un notre objectif  avant vite fait bien fait sans même échanger un regard – c'est injuste de ne pas accepter qu’on puisse susciter un intérêt similaire. Nous nous mimes donc à accepter joyeusement toutes les demandes de photos, offrant de larges sourires et donnant des accolades. [...]

 

Après un certain temps, nous avons réalisé qu'il était beaucoup plus agréable quand les gens nous demandaient la permission de prendre notre photo plutôt que lorsqu'ils se la jouaient paparazzi en prenant une photo de loin. Ce qui nous a appris à avoir la même considération pour nos propres sujets photographiques. Au lieu de s'arrêter soudainement, cliquer et se barrer à toute vitesse, nous avons commencé à demander l’autorisation puis à remercier nos sujets et leur montrer le résultat à l'écran. Non seulement les interactions avec les gens deviennent plus satisfaisantes, mais nos photos sont devenues bien meilleures ! »