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mercredi, 04 mars 2015

Procédures pour obtenir le passeport, le visa et l’OCI pour un bébé né en Inde de parents indien et français (février 2015)

Tu crois que t'en as fini des emmerdes maintenant que le bébé est né ?? Attends un peu !! Il faut maintenant te lancer dans un peu de paperasserie... Le PDF de cette note à télécharger.

L’Inde n’accepte pas la double nationalité, il est donc fréquent qu’un bébé franco-indien ait un passeport français. Le tout engendrant un peu de paperasse !! Voici quelques notes qui peuvent aider… 

1.     1ère étape : l’acte de naissance français et le passeport

Commençons par le commencement, le passeport.

D’abord, il faut faire transcrire la naissance au consulat:

·         Le formulaire de nom (au préalable rempli, scanné et emailé au consulat)

·         Certificat médical original délivré par le médecin ayant assisté à l'accouchement, mentionnant la date, l’heure et le lieu de la naissance, le sexe de l'enfant, ainsi que les noms et prénoms de ses parents. Ce certificat sera établi sur papier à en-tête de la clinique et sera revêtu du cachet d’enregistrement médical du médecin concerné.

·         Acte de mariage des parents ou livret de famille (dans votre cas l’acte de mariage indien légalisé et apostillé)

·         Preuve de la nationalité française du ou des parent(s) et/ou documents d’identité

Attention ! Il faut faire cette démarche dans les 30 jours suivant la naissance, sinon il faut solliciter la transcription de l’acte de naissance indien revêtu de l’apostille et c’est pénible !

Une fois que c’est fait, il faut déposer au consulat :

·         1 photocopie certifiée conforme de l'acte de naissance remise après l’étape précédente

·         2 photos 3.5x4.5 cm avec fond blanc

·         Des espèces (1 318 rs)

 

2.     2ème étape : le certificat de naissance indien

Trois semaines après la naissance, il faut aller chercher le certificat de naissance indien au Municipal Office du coin.

Attention à bien remplir la fiche à l’hôpital parce qu’après, plus moyen de changer!! (et ça peut être chiant de pas avoir les mêmes noms partout). C'est un peu paradoxal parce que dans la tradition indienne le prénom n’est donné que 40 jours après la naissance et donc jusqu’à récemment ils pouvaient ne pas remplir la case prénom et le faire au bureau de police. Maintenant ça ferait un bébé sans prénom! Il y a toutefois moyen de changer ça en payant un agent 5 000 roupies.

 

3.     3ème étape: le visa

 Une fois le passeport et le certificate de naissance indien recus, il faut demander un ‘nouveau visa’. Pour ce faire, il faut présenter :

·         Le formulaire rempli en ligne ici http://indianfrro.gov.in/frro/et imprimé

·         La lettre écrite par le consulat (et remise en même temps que le passeport)

·         1 copie du certificat de mariage indien

·         1 copie des passeports du bébé et des parents

·         1 copie du visa / PIO / OCI du parent non Indien

·         1 copie du certificat de naissance indien du bébé

·         1 copie de la preuve de résidence

·         1 copie des formulaires des pages 4 et 5 de ce document (c’est mentionné nulle part mais je les ai fournies et l’officier les a prises, c’est donc que ça doit en faire partie ! Important de faire signer par le conjoint si celui-ci ne se déplace pas au FRRO !)

·         2 photos 3.5 x 4.5 cm sur fond blanc

·         Des espèces (4 800 roupies pour un visa de 6 mois pour un Français)

NB: Le visa est valide 6 mois à partir de la date d’émission du passeport et l’OCI prend 3 mois. A prendre en compte donc au moment de choisir un visa de 6 ou 12 mois !

La rumeur veut que l’on doive faire la demande de visa dans les 2 semaines après réception du passeport sous peine de payer une amende ; on ne m’a rien demandé et j’avais près de 2 mois de retard !

Quand y aller : Une fois que vous avez rempli le formulaire et mis les documents en ligne, vous prenez rendez-vous en ligne.

Le bébé doit aller au FRRO parce qu’une photo de lui sera prise.

Horaires : Dépôt de 9:30 à midi. Le même jour (directement si l’officier qui signe est là le matin ou à 15 heures), on vous remettra le visa et la ‘registration’.

 

4.     4ème étape: : l’OCI (Overseas Citizen of India)

inde,bébé,nouveau-né,visa,oci,pio,fro,frro,passeport,certificat de naissance,consulatUne fois le visa fait, il faut faire une demande d’OCI (la PIO n’existe plus) au FRRO. L’OCI est une espèce de visa à vie et pas besoin de s’enregistrer. En tant qu’époux(se) d’un Indien, on y a droit aussi, il faut juste être marié depuis 2 ans ou plus.

Il faut présenter :

·         2 imprimés du formulaire rempli en ligne ici http://www.mha.nic.in/(pas besoin d’attendre d’avoir le visa pour le remplir) – le bébé doit « signer » i.e. mettre l’empreinte de son pouce dans la case sous la photo (le gauche pour un gars, le droit pour une fille)

·         2 copies du certificat de naissance du bébé (le certificat indien si il est né en Inde ou le certificat français avec une traduction officielle en anglais si il est né en France)

·         2 copies auto-certifiées du certificat de mariage (il faut signer la photocopie)

·         2 copies du passeport, visa et ‘registration’ du bébé

·         2 copies auto-certifiées des passeports des parents

·         2 copies auto-certifiées du visa / PIO / OCI du parent non Indien

·         2 copies auto-certifiées de la preuve de résidence

·         2 photos 5.1x5.1 cm sur fond bleu pale

·         Demand draft de 15 000 rs payable at ‘Pay and accounts (Secretariat) Ministry of Home Affairs, New Delhi’

Quand y aller : Vous allez au FRRO directement au département PIO / OCI, sans rendez-vous.

Le bébé n’a pas besoin d’y aller s’il a signé le formulaire !

Horaires : Dépôt de 9h30 à 13h.

Ensuite, dans les 2 semaines, la police viendra à votre domicile vérifier que le bébé y vit bien. Et puis l’OCI sera délivré dans les 3 mois.

Vous gardez le passeport donc vous pouvez voyager avec le visa. 

 

Si vous arrivez tôt au FFRO et si l’officier qui signe les visas est là, vous pouvez immédiatement faire la demande d’OCI après réception du visa et vous épargner un second voyage ! Si il n’est pas là, vous pouvez essayer de supplier dans l’après-midi pour qu’on vous prenne les papiers (le département des PIO / OCI restant ouvert même si les dépôts sont fermés).

lundi, 02 mars 2015

Bébé Samouraï made-in-India – 7. Après la piscine

On finit donc par me sortir de l’eau pour de bon. Et là, je nageais (je file la métaphore de l’eau, c’est beau) alors en plein surréalisme.

 

Imagine-toi. Depuis toujours, je suis la première à dire, comme plus de 80% des Françaises (2), que si jamais j’accouche, c’est la péridurale direct. Avec mon argument massue : quand tu vas chez le dentiste, tu fais bien une anesthésie non ? et ben là c’est pareil.

Et voilà que j’étais en train de souffrir le martyre et que je ne disais rien. Rien de rien. Pas un mot. Je souffrais EN SILENCE. Juste une voix dans ma tête qui hurlait « mais filez-moi un-euh putain de péridural-euh »). Tu parles d’un Samouraï !

 

Et là baboom, une anesthésiste se matérialisa, presque désolée d’être là : tout le monde semblait archi-persuadé que je voulais une naissance naturelle (sans doute parce que j’avais opté pour la piscine) et que par conséquent j’étais contre les antidouleurs. Je dus donc écouter le sermon de mon docteur qui m’expliqua qu’il n’y avait pas de honte à accepter de réduire la souffrance, que j’avais déjà beaucoup donné et qu’elle-même avait donné naissance à des jumeaux par césarienne. En plein surréalisme je nageais, je te dis !

 

Je refusai de sniffer du gaz et mais acceptai une rachianesthésie (pas de temps pour la péridurale). Soulagement immédiat !

 

Bref, je finis par accoucher… Allongée sur une table, les jambes écartées, avec mon Indien préféré, trois gynécos, deux pédiatres, une anesthésiste, une sage-femme, et six infirmières dans la pièce. Et je m’en foutais royal !! Pire, je me marrais en repensant à l’accouchement ‘intime’ que j’avais prévu !! Au temps pour moi !

 

Et voilà Bébé Samourai était là ! Sur ma poitrine ! A me pisser dessus ! C’est là d’ailleurs qu’on se rendit compte que c’était un garçon : les médecins avaient oublié de vérifier…

En Inde, la détermination du sexe du fœtus est interdite, les Indiens ayant abusé de cette technologie pour avorter de filles – qui coûtent cher, avec la dot. L’Inde a d’ailleurs un déficit de filles et dans certains Etats ça pose de sacrés problèmes. (Cf mes notes sur le sujet)

 

Et le mot de la fin : Bébé Samourai déteste les bains, ça n’étonnera personne… ;-)

 

(2) Les Françaises sont apparemment plus douillettes que les Britanniques vu que seulement 30% de ces dernières optent pour une anesthésie (Sources : http://www.liberation.fr/vous/2011/10/18/70-d-accouchements-avec-peridurale_768628 ; http://www.babycentre.co.uk/a542571/epidural)

 

(Fin)

samedi, 28 février 2015

Bébé Samouraï made-in-India – 6. Dans la piscine

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A 6h nous nous mîmes en branle pour la salle d’accouchement pour assister au remplissage – il paraît que le bruit qui coule a lui-même un effet apaisant pour le corps et dilatant pour le col de l’utérus. Et tout d’un coup j’étais très loin de l’idée que je me faisais de la naissance dans l’eau. Oui, curieusement, malgré cette vidéo affreuse, j’avais encore des images romanesques de la chose.

D’abord celle de la naïade qui s’ébat dans sa source d’eau chaude, ses longs cheveux couvrant sa poitrine dénudée (pudique, la naïade), les oiseaux pépiant joyeusement dans les arbres alentour. Et plouf, un petit cri, et son bébé nageur est là, faisant des clapotis à ses côtés. Un accouchement naturel que je me disais, retour aux sources (d’eau chaude). Quand j’y repense, j’avais occulté que la plupart des accouchements se passent la nuit – tout de suite moins romantique la sortie dans la jungle en pleine nuit – et que je devrais sans doute remonter à la préhistoire (et encore) pour me trouver une ancêtre qui ait tenté l’expérience, donc pas si « nature » comme accouchement.

Autre image que j’avais, plus ‘moderne’ celle-là, était celle d’une baignoire de grand hôtel, version jacuzzi, avec sels de bain, bougies parfumées, musique d’ambiance et verre de vin blanc. Limite j’avais hâte d’aller accoucher !!

 

Mais là, tandis que tout le monde s’affairait et que l’horreur de la situation me frappait en pleine face – j’allais devoir entrer dans cette piscine et souffrir – je n’osai pas crier au malentendu (« STOOOOP !! Arrêtez tout !! J’avais pas tout compris !! Je vais sur la table, je veux la péridurale ! »). Non, au lieu de ça, j’ôtai l’horrible robe de chambre de l’hôpital et m’apprêtai à entrer dans la piscine gonflable. A ce moment-là, la sage-femme proposa d’aller chercher mon tee-shirt. J’avais déjà tellement mal que je m’en foutais d’accoucher en soutif, tant pis, c’était trop d’effort de me changer. Elle offrit également de brancher mon MP3 mais soudain j’étais incapable d’entendre le moindre son (c’était bien la peine d’avoir téléchargé des musiques de relaxation exprès !).

 

Une fois dans l’eau, la gynéco me demanda si j’avais moins mal. Visiblement elle attendait une réponse positive et ne voulant pas la décevoir, j’acquiesçai. « Et oui c’est toujours comme ça ! », elle était contente. En fait j’étais tellement pétrie de douleur que je ne pus que me ratatiner, assise dans un coin, espérant que ça passerait si je ne bougeais pas un muscle. Au bout d’une heure, pour faire plaisir à la sage-femme, je changeais de position. Et passais l’heure suivante ratatinée dans un autre coin, mais accroupie.

 

Je restais ainsi 3 heures dans la flotte. Petites parenthèses quand on me sortait de l’eau pour me faire pisser dans des toilettes portables (malgré les encouragements de l’équipe médicale, je ne pus me résoudre à pisser dans la piscine), et autres joyeuseries. Finalement ma gynéco capitula : il n’y avait rien à faire, mon utérus refusait d’aller plus vite que la musique et l’eau chaude n’accélérait en rien sa dilatation.

 

(A suivre…)