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mercredi, 06 mars 2013

Polo à dos d’éléphant

Le saviez-vous ?  

Le polo à cheval aurait été introduit en Inde par les Perses au 13ème siècle. De là le jeu se serait répandu en Angleterre essentiellement via les militaires (stationnés en Inde). Le premier jeu enregistré en Angleterre date de 1869. 

Et puis comme apparemment les Britanniques stationnés en Inde s’emmerdaient sec, ils ont développé une variante pour pimenter ce sport. Au début du 20ème siècle ils lancèrent donc le polo à dos d’éléphant en Inde.

 

En parlant d’éléphant (d’Asie), son habitat naturel c’est plutôt les forêts tropicales que le désert du Rajasthan. Certes les premières traces de domestication remontent au troisième millénaire avant JC sur les gravures des sceaux de la civilisation de la vallée de l’Indus. Mais les éléphants d’Asie (dont 50% vivraient en Inde aujourd’hui) peinent (et prenez ça comme une litote) à se reproduire en captivité donc les éléphants qu’on trouve aujourd’hui au Rajasthan viennent de la capture d’éléphants sauvages d’autres régions d’Inde et d’Asie.

 

Néanmoins j’ai essayé à Jaipur (seul endroit au monde où le novice peut pratiquer apparemment) le polo à dos d’éléphant (sport encore trop méconnu ;) ) pour vous et bien ce n’est pas facile du tout ! La batte est très lourde et on a du mal à calculer la distance au ballon ainsi que la direction et la force pour orienter la balle dans une certaine direction. 

Heureusement, les éléphants y mettent aussi du leur et quand on a besoin d’un coup de main ils n’hésitent pas à shooter dans le ballon eux-mêmes ! (Véridique)

 

Elephant polo.jpg

 

 Sources : 

http://www.elefantasia.org/spip.php?breve48 

http://www.polomuseum.com/history_of_polo.htm 

http://www.aanemane.org/FR/elephant-asie/nation_elephant.php 

http://www.universcience.fr/fr/science-actualites/enquete-as/wl/1248126422766/les-elephants-d-asie-se-reproduisent-en-laboratoire/

 

samedi, 12 janvier 2013

Quand Superman sauve IndianSamourai

Voici venu le temps du déménagement...

La veille du départ je retrouve mes copines du Long Island Lady gang pour un dernier épisode de Sex & the City in Delhi.

 

Avant ça, je finis quelques cartons – je les ai déjà vus à l'œuvre les déménageurs: t'as à peine le dos tourné qu'ils ont tout emballé, même les vieilles souris éventrées de mon chat, alors mieux vaut que tout soit un peu organisé avant qu'ils arrivent...

 

Je cale bien comme Il faut mes plantes dans ma voiture, qui elle aussi partira en camion pour Mumbai. Et je me mets en route, avec mon bambou en co-pilote. Co-pilote dont j'aurais bien besoin d'ailleurs vu que mon GPS n'a pas l'air décidé à coopérer ce soir... Enfin il finit par m'indiquer une route, et nous (mes plantes, le GPS et moi) nous retrouvons dans les bouchons.

Et puis tout d'un coup mon GPS m'intime de tourner à gauche. Vu la tronche du quartier et la taille de la route je préfère continuer tout droit. Mais non, il me fait revenir sur mes pas...

 

Je finis donc par obtempérer et prendre la direction indiquée et atterris dans un espèce de quartier populaire, avec des ruelles minuscules dans lesquelles ma petite voiture a à peine la place de passer, et si ce n’était que ça, mais non, des charrettes de fruits et légumes me bloquent sans arrêt. Ça sent le plan galère à plein nez cette histoire !

Là-dessus la madame du GPS veut me faire prendre une route encore plus étroite et pas éclairée. Là ça sent carrément le traquenard ! Je me rebelle une nouvelle fois et tourne à gauche...

 

Et j'aboutis dans un cul de sac. Bonjour pour faire un demi-tour sans tout casser... Je tourne et retourne le volant, marche avant marche arrière. Je sue comme une truie avec l'effort et finis par me décider à partir en marche arrière et surmonter les obstacles tant bien que mal. Et là Superman arrive. Je rigole pas. Un type (qui ressemble à Sami Naceri) débarque en moto et me dit de descendre, je vais pas y arriver, il va faire la manœuvre à ma place...

 

Il est important de resituer le contexte... Avec le viol et l'assassinat de cette Indienne – dont j'ai délibérément pas parlé – tout le monde est devenu un peu (beaucoup) paranoïaque à Delhi. Alors même si je n'ai pas peur, être coincée à 21h30 dans une ruelle pas éclairée, avec quatre mecs autour, presque plus de batterie de téléphone et complètement perdue, laisse-moi te dire que je fais pas trop ma maligne...

 

Après quelques (nombreux) bangs à droite à gauche mon héro abandonne et se lance lui-aussi dans une marche arrière. Pas sans heurts la marche arrière... Et puis voilà-t-y pas qu'il se casse avec ma voiture! Je cours un peu derrière, histoire de, Il s'arrête et m’intime de m'installer sur le siège passager, Il va me conduire. Ça m'inquiète : il a pas vu que le siège passager était occupé par un bambou??

Je ne suis pas trop chaude mais quel choix ai-je? Je n’ai aucune idée de où je suis et la conduite dans ce quartier aux ruelles infâmes me fait complètement flipper... Et puis je commence toujours par faire confiance, question de nature...

 

Je monte donc à l'arrière, toujours pas rassurée...

 

Nous nous engageons dans la ruelle indiquée initialement par mon GPS – que j'ai pensé à rallumer pour être sure que mon chauffeur n’allait pas me balader, pas folle la mouche!

 

Et là bam, un grillage. Mon conducteur klaxonne, attend, appelle klaxonne. Et s'apprête à s’engager pour un autre demi-tour infernal quand un papi débarque avec les clés. Sauf que papi il est pas chaud du tout pour nous ouvrir la porte du quartier. Il ne pourra quand même pas résister à mes supplications. Pasque là il faut le dire je pense que je vais craquer!

 

Mon chauffeur refuse maintenant de me rendre le volant... D'après le GPS on est prêt du but.

Il met les gaz. On se prend les dos-d’âne à fond les ballons; mes plantes valsent. Il est ptet bourré??

Il insiste pour garer ma voiture et me gare comme un porc. Bon. J'ai la sagesse (!!) de ne pas faire de commentaire!!

 

Comme je me confonds en remerciements et propose de le dédommager il refuse et me tend sa carte de visite!!

Pour finir l'histoire, je fonce retrouver mes copines au "club". Et ce n'est pas un superlatif. Je passe la cahute des gardes en plein sprint – tellement vite qu'ils ne peuvent pas m'arrêter pour m'inscrire. Je monte les escaliers quatre à quatre et descends d’une traite le Long Island de ma copine!! Et raconte mon histoire... J'arrive à peine à parler à cause du stress (de la conduite dans les ruelles et de cette histoire de chauffeur impromptu)...

 

Au 3eme cocktail je commence à m'interroger sur le retour. Je pourrais ptet rappeler le gars pour qu'il me conduise chez moi??! ;)

 

Je suis rentrée saine et sauve et hallucinée de cette histoire! Je quitte donc Delhi sur une belle note!!

dimanche, 06 janvier 2013

Voici venu le temps des...

…Poupées russes indiennes !

 

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Voilà à quoi ressemblent les chauffeurs de rickshaw en hiver à Delhi…

Ce qui m’amène tout naturellement à raconter ma nouvelle épreuve indienne : le froid.

Il y a quelques semaines j’évoquais l’enfer de la chaleur humide des Andamans. Il y a quelques mois j’évoquais l’enfer des 47 degrés de Delhi. Et bien maintenant je vais évoquer ses 3 degrés. Faut croire que mes 6 ans en Inde n’ont pas beaucoup fait pour ma spiritualité parce que je n’arrive pas à me convaincre que non je n’ai pas froid. J’ai en permanence le nez et les doigts (de pied et de main) gelés – c’est l’hiver le plus froid en 40 ans évidemment… Me motiver pour prendre une douche (qui implique de se déshabiller) me prend des heures et j’y réfléchis même à deux fois avant d’aller aux toilettes… Donc me voilà, pas épilée, les cheveux sales, emmitouflée dans une laine polaire informe, chaussettes de ski aux pieds, et je m’en tape !! J’ai froid…

Et non il n’y a pas de système de chauffage en Inde. Je pourrais louer un chauffage électrique d’appoint mais je pars bientôt…

Non, la grande question c’est comment les gens ont survécu dans les goulags sibériens ??

L’avantage de l’hiver à Delhi c’est qu’il y a moins de circulation – je sais pas, peut-être que les chauffeurs de rickshaw travaillent moins ? Et que mon chat reste collé à moi (autrement je peux me gratter). 

Enfin quand même c’est une ville de malade. En fait tu ne profites de ton salon que quelques semaines par an, le reste du temps tu restes parqué dans ta chambre – la seule pièce que tu réussis à refroidir ou réchauffer ! Pas besoin de prendre un grand appart !! Ah j’te jure, la vie est difficile ;)