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mardi, 06 août 2013

Quand tu veux tu peux!

Parce que des fois il y a des nouvelles qui font du bien !! Ou comment le sport peut changer des vies, et même pas le cricket mais le foot - qui aurait cru qu'il y a des Indiens qui savent jouer au foot? Des Indiens que dis-je? de jeunes villageoises indiennes qui vivent au fin fond de l'Inde !

Tribal football.jpg

"Le 13 juillet dernier, dix-huit gilles d'un village de la banlieue de Ranchi ont fini 3ème de la Coupe Gasteiz, un tournoi des moins de 14 ans, à Victoria Gasteiz en Espagne. Les filles qui viennent d'une tribu du Jharkhand représentaient Yuwa India, une ONG fondée par un Américain de 30 ans, Granz Gastler."

Sources:

jeudi, 04 juillet 2013

De l'art de la flatterie

Mon poids, et ma vague ressemblance avec la sœur de Katrina Kaif, font des gorges chaudes chez mes clients à travers toute l’Inde. A leur décharge, je suis sans doute la seule étrangère avec laquelle ils font du business (depuis 5 ans) et ils ont ça dans le sang, le ragot… Donc je suis connue. Voilà. Pas un meeting où je me prends pas une réflexion sur mon tour de hanche. Curieux quand même non ??

J’ai un client fantastique. Un gros véto, la cinquantaine, toujours avec une cravate ornée de chiens, une voix d’outre-tombe, une collection impressionnante de trucs dégueu conservés dans du formol et des gadgets pleins de poussière partout dans sa clinique.

 

Lors de notre deuxième rencontre (un an après la première), j’étais arrivée chez lui un matin pas bien réveillée (comme à peu près tous les matins en fait) et de mauvaise humeur (ça arrive; heureusement pas tous les matins!). Et je me fais accueillir avec un « ah dis donc mais t’as vachement grossi depuis la dernière fois qu’on s’est vus » ! Allez boum ravale ta fierté… Même si je sais que c’est plutôt un compliment en Inde, y  a des matins, ça passe juste pas… Alors j’ai pas pu m’empêcher de lui dire, avec le sourire, que dans ma culture ce genre de remarque est très offensant. Pauv’ nase. 

 

Lors de notre troisième rencontre (quatre ans après la deuxième), je le vois arriver de loin. Je croyais pas que c’était possible mais si… Il me reluque des pieds à la tête, fait une pause, et me sort : « ah dis donc t’aimes ca la bouffe indienne hein !! Comme t’as grossi depuis la dernière fois ! ». Il ajoutait « ma cochonne » et il faisait un sans-faute le gars… Sauf que cette fois-ci je suis de bonne humeur et en plus je suis revenue à peu près au poids initial de lors de notre première rencontre donc j’ai souri…

 

Je vais conclure en citant un de mes gros clients – qui avait carrément poussé le vice à estimer ma perte de poids à 3-4 kilos au mois d’avril – qui m'a sorti la même semaine : « je vais très bien, d’ailleurs comment tu me trouves ? ». Il avait bien grossi et il attendait un compliment…

 

Ah la culture…

 

Voir aussi dans la même veine :

http://www.indiansamourai.com/archive/2012/05/02/comment-se-mettre-un-elephant-dans-la-poche.html

http://www.indiansamourai.com/archive/2011/12/15/la-rencontre-du-jour.html

 

samedi, 22 juin 2013

Mumbai, maximum city

Mi-mai un ami m’a fait découvrir un quartier dont je n’avais jamais entendu parler, Kamathipura, le Red Light de Mumbai (inspiré par ce blog) ! 

C’était pas gagné d’arriver là-bas… D’abord son chauffeur (d’entreprise) a plus que rechigné. Non seulement il a fait un énorme détour mais il a commencé à me prendre pour une débile en m’assurant que la station de train Marine Lines c’était bien celle de Grant Road. Quand il a commencé à nous montrer des églises j’ai compris qu’il essayait d’attirer mon attention sur des monuments touristiques. Tout ce qu’il a gagné c’est que j’ai sorti google map et l’ai guidé jusqu’au carrefour le plus proche de Kamathipura (Rusi Mahata Chowk) !

 

Nous avons ensuite pris Bapty Road à pied et là j’ai commencé à moins faire ma maligne et à me demander si je ne devrais pas arrêter de faire ma tête brûlée et commencer à écouter les locaux : il n’y avait que des mecs dans cette ruelle, titubant et les yeux injectés de sang. Pas cool… 

 

En avançant plus avant nous sommes tombés dans une foule comme on n’en voit qu’en Inde. Une fourmilière… Ce qui nous a un peu étonnés et presque incités à faire demi-tour c’est que nous étions au cœur d’un quartier musulman : des prostituées dans un tel quartier (blindé de femmes voilées) nous semblait incongru…. 

 

Et voilà qu’au détour d’une ruelle (la lane 9 je crois), j’ai aperçu les femmes sur des lits tressés qui attendaient le client. J’ai recommencé à vouloir faire ma maligne et suggéré de parcourir la rue. Mais sans trop nous attarder ni prendre de photos évidemment – pas de sentiment d’insécurité mais plutôt de « décalage » (complet).  

 

En fait c’était complètement trash, surtout de nuit et dans la chaleur moite de la pré-mousson. Des vieilles, des gamines, des maigres, des grosses (surtout des grosses), des femmes, des hommes déguisés en femmes – l'embarras du choix surtout que, Indian style, y en a 10 au mètre carré – dans une ruelle sombre, jonchée d'ordures et débordante de monde, avec en fond d’écran les espèces de cases où elles font leur business. Cet « étalage » est d'autant plus surprenant dans un pays où le sexe est un tabou et où découvrir ses chevilles est indécent. En même temps, bénies soient ces femmes... Ils en ont bien besoin ces hommes indiens avec leur frustration sexuelle presque palpable (pas d'femme pas d'sexe et pas d'argent pas d'femme, ça nous fait beaucoup de trentenaires puceaux tout ça...).  

 

En sortant de là nous avons voulu prendre un taxi et voilà-t-y pas que nous avons dérangé un vieux chauffeur en train de se préparer sa dose de crack. 

De quoi compléter une visite dans les « bas-fonds » de la ville !


Pour nous remettre de nos émotions nous sommes allés boire un verre à Aer, la terrasse du Four Seasons qui offre une vue imprenable sur Mumbai, le « chic du chic ».  

 

De la pire misère au plus grand luxe en moins de dix minutes…  

C’est un peu ça Incredible India au fond… 

Sans rien cacher…

 

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Kamathipura (photos Internet)

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Aer, Four Seasons (photos Internet)