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mercredi, 28 août 2013

Clic clac Kodak

Il m’est arrivé un drôle de truc à Gwalior... J’étais en train de me promener en-dehors du fort, le jour de l'indépendance, quand un journaliste local m’a repérée et demandé si il pouvait me prendre en photo. J'étais de bonne humeur et acceptai ! J'étais même si « complaisante » qu'il s’est enhardi et m’a fait poser avec son drapeau indien, puis m'a fait déplacer d’une vingtaine de mètres afin d'avoir le fort dans le fond. Pendant tout ce temps, des dizaines de personnes prenaient des dizaines de photos de moi, à l’aise Blaise... 

Et voici le résultat :

 

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Dave Prager a parfaitement décrit (à mon humble avis) dans Delirious Delhi cette situation des Indiens qui prennent les étrangers en photo alors le mieux me semble de le citer : 

« Il y a une classe moyenne indienne [qui voyage dans le pays] et beaucoup d'entre eux sont aussi intéressés par les attractions de leur nation que nous le sommes. Et quand ils viennent à Delhi de leur région, les touristes locaux ont les mêmes objectifs que les touristes étrangers: ils veulent prendre des photos de choses qu'ils ne voient pas à la maison.

Mais tandis que notre liste inclut des tailleurs installés sur les bas-côtés et des temples sur les trottoirs, la leur inclut des touristes étrangers comme nous. Donc quand on se repose à l'ombre du Red Fort ou de la Jama Masjid, ce n'était pas rare qu'une mère nous file son bébé et que le père prenne une photo. [...]


Au début, que nous avons été choqués par toute cette attention non désirée. Nous nous sommes demandé comment les gens pouvaient être assez grossiers pour prendre en photo comme si nous avions été posés là par le ministère du tourisme. Au début Jenny s’amusait à taquiner les hommes qui s'approchaient d’elle, acceptant d’être prise en photo puis sortant son propre appareil et mitraillant les Indiens déconcertés, jusqu'à ce qu'ils s’en aillent. De temps en temps nous balancions des regards mauvais et engueulions ceux qui s’approchaient de nous avec leurs appareils photo à la main. 

 

Mais le temps passant, et notre propre album photos s’enrichissant de cliches de vendeurs de légumes, de saddhus à moitié à poil, nous avons réalisé ce que notre comportement avait d’hypocrite. Si nous trouvions les gens autour de nous fascinants, beaux et dignes d’être photographies – en les soumettant à un notre objectif  avant vite fait bien fait sans même échanger un regard – c'est injuste de ne pas accepter qu’on puisse susciter un intérêt similaire. Nous nous mimes donc à accepter joyeusement toutes les demandes de photos, offrant de larges sourires et donnant des accolades. [...]

 

Après un certain temps, nous avons réalisé qu'il était beaucoup plus agréable quand les gens nous demandaient la permission de prendre notre photo plutôt que lorsqu'ils se la jouaient paparazzi en prenant une photo de loin. Ce qui nous a appris à avoir la même considération pour nos propres sujets photographiques. Au lieu de s'arrêter soudainement, cliquer et se barrer à toute vitesse, nous avons commencé à demander l’autorisation puis à remercier nos sujets et leur montrer le résultat à l'écran. Non seulement les interactions avec les gens deviennent plus satisfaisantes, mais nos photos sont devenues bien meilleures ! »

mercredi, 14 août 2013

Y a des jours comme ça...

Ce matin mon conducteur de rickshaw n’avait pas la monnaie sur 50 roupies – il devait me rendre 20. Il m’a forcée à demander au gardien du bureau. Qui n’avait pas la monnaie. Ensuite il a voulu me forcer à aller demander au marchand de cigarettes. Je lui ai dit « non toi t’y vas » (d’abord moi je suis timide et il a qu’à avoir la monnaie lui – ce qui peut en réalité porter à débat, mais pas avec un type arrogant comme ça !).

Il a refusé. Et avec un air… je lui aurais mis une baffe… 

Alors je suis montée au bureau et je me suis mise à travailler. Il a bien dû mettre un quart d’heure à comprendre que je n’allais pas redescendre !! Après quoi il a envoyé le gardien chercher son dû ! 

 

Quelques heures plus tard, je discutais du « développement » d’un de mes gars. Voilà la conclusion de la session :

-         Moi : Donc on met que tu vas lire un livre sur un grand leader. Tu as un nom en tête?? 

-         Lui : Oui ! Sur Hitler. 

-         Moi (distraite) : Ok, ok.  

-         Moi : Donne-moi le titre, je vais le mettre dans ta fiche. 

-         Lui : Hitler 

-         Moi : Quoi ?? Mais comment ça ?? 

-         Lui : Ben oui c’était un grand leader ! 

-         Moi : Pas faux mais bon il a quand même tué des millions de gens aussi hein… Bon on va mettre que tu vas lire un livre sur un grand business leader ok ??

 

jeudi, 08 août 2013

Mariage nord-indien à Goa

 Après un mariage chilien me voici partie pour un mariage indien…  

Deux mariages en un mois ! Complètement hors-saison avec l’hiver chilien et la mousson indienne! 

 

Deux mariages en un mois ! Moi qui ne suis allée qu’à trois mariages dans ma vie et qui n’aime pas trop ca (et voici une belle litote ;) ).  

 

Mais un mariage à Goa ça ne se refuse pas ! 

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C’était ma copine de Delhi. Une fille que j’ai rencontrée un an après son diinde,goa,mariage,divorce,mehendi,ritesvorce d’un Keralais et en pleine rupture d’avec le mien – ce lien « anti-mallu » nous a vite rapprochées ;) Elle essayait alors de se remettre en selle – c’est-à-dire elle s’était inscrite sur shaadi.com (mariage.com), avait rencontré un mec et avait désactivé son compte. Personne dans son entourage n’y croyait ou ne voulait l’accepter : un Indien divorcé, 8 ans de plus qu’elle, vivant à Hong Kong, et encore une fois d’une autre caste (inférieure). 

 

Sauf moi dans ma folie post-rupture qui voyait les portes d’un monde où tous les impossibles étaient permis s’ouvrir. Elle m’encourageait dans chacun de mes délires et je lui rendais bien la pareille ! Et voilà que dix mois après leur rencontre ils se mariaient à Goa ! 

 

Le mariage a commencé le vendredi après-midi avec la cérémonie du mehendi (un tatouage provisoire au henné) que j’ai loupée mais dont voici la photo ! 

 

inde,goa,mariage,divorce,mehendi,ritesMon frère et moi sommes arrivés le vendredi soir, sous une légère pluie, dans un hôtel de luxe sympatoche (le tout aux frais de la princesse – c’est le cas de le dire vu que c’est la famille de la mariée qui a tout payé). Juste à temps pour enfiler une robe sexy (ou mon déguisement de item girl (la bimbo à moitié à poil de tout film bollywood qui se respecte)) et rejoindre la soirée à thème bollywood. Soirée sympa où les amis et la famille font des choré, raconte des textes etc. 

 

Le lendemain nous avions quartier libre jusqu’à 14 heures, heure du mariage proprement dit. Là j’ai pas tout compris… Tu passes des heures à t’habiller (à l’indienne), te maquiller, te coiffer, juste pour voir passer le cortège du marié – cortège composé des amis et de la famille qui dansent au son des tambours qui font un vacarme assourdissant et long, très long. Parce qu’après il y a tous les rites du mariage auxquels nous sommes libres d’assister mais l’invitation stipule « pendant que nous nous marions, vous pouvez aller déjeuner » !  

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inde,goa,mariage,divorce,mehendi,ritesVu qu’il était 16 heures nous avons graillé un bout et sommes partis pour une sieste réparatrice. Et nécessaire pour attaquer la deuxième soirée. Dont l’évènement majeur, en ce qui me concerne, a été la lettre d’amour de mon lover boy. Un vieil oncle éloigné de la mariée qui m’a écrit sur une serviette « I love you » suivi d’une missive en Hindi qu’il m’a traduite… 

 

Et voilou !