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lundi, 04 septembre 2023

Et si j'achetais une maison à Goa ? – Part 3

Une option immobilière en vogue à Goa est la résidence de villas. Les biens en vente dans les résidences existantes sont très rares. Reste celles en construction, souvent dans le haut, voire très haut de gamme. C’était fort séduisant pour nous, encore attachés à notre logement de Gurgaon. Il existe une floppée de constructeurs qui font des brochures tellement belles qu’on achèterait sur plan – ce que font d’ailleurs beaucoup de NRI (Indiens résidant à l’étranger) qui investissent sans même visiter. Mais les prix d’achat sont totalement prohibitifs, et je ne parle même pas des frais d’entretien qui s’élèvent parfois au montant du loyer que je paye actuellement. Bref, c’est fait pour ceux qui ont « trop » d’argent. Et puis surtout, en visitant les sites, nous avons réalisé que la plupart optimisaient tellement l’espace que la vue était surtout la salle de bain du voisin. Les architectes arrivent quand même à glisser des plunge pools (petites piscines individuelles), une aberration à l’heure des problèmes d’accès à l’eau, qui n’épargnent pas Goa.

En y regardant de plus près, nous réalisâmes que ces maisons étaient construites pour louer aux touristes ou pour la retraite – or si elles nous intéressaient aujourd’hui, c’était parce que nous recherchons une « communauté », pour nous et notre fils unique de 8 ans. Le rapport qualité prix étant déconnant (en moyenne entre 40 et 80 millions de roupies (440 à 880k€), même s’il n’y a pas vraiment de limites), il nous sembla plus pertinent d’acheter un terrain et de faire construire, même si nous étions bien sûrs que ça ne serait pas une sinécure. (Pour commencer, il nous faudrait obtenir le sanad, ou autorisation de construire, ce qui prend au moins trois mois ; c’est en plus obligatoire pour qu’un étranger OCI puisse obtenir un prêt. Sachant que les OCI ne peuvent pas acheter de terrain agricole ou de verger, mais peut en hériter.) Et puis ce serait un investissement « pur », sans retour pendant au moins 2 ans, le temps de faire construire etc.

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À suivre…

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lundi, 28 août 2023

Et si j'achetais une maison à Goa ? – Part 2

Rapidement, mon Indien préféré a trouvé la vieille maison de ses rêves : pas trop croulante mais coloniale (les Portugais sont partis en 1961), en relativement bon état, avec un bon bout de terrain et des dizaines de manguiers. Pour la modique somme de 30 millions de roupies (330k€). Je la visitai lors d’une mission de reconnaissance. J’arrivai alors avec un vrillant mal de crâne et les cris des enfants jouant le terrain de football attenant n’arrangèrent rien – là où je voyais une source de bruit malvenue, mon Indien de compagnon voyait un terrain où rien ne serait jamais construit. (De la même manière, les propriétés en bord de route sont vendues plus chères alors que je ne supporterais pas d’être à côté d’une voie passante.) La maison était déjà presque vendue mais mon mari réussit à charmer le propriétaire qui avait vécu quarante ans en France et qui adora qu’on lui parle en français – j’assistai à une conversation lunaire en français avec les deux protagonistes à laquelle je ne compris presque rien ! Malheureusement, notre prêt ne fut pas approuvé à temps.

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L’agent immobilier nous fit alors voir des terrains en veux-tu en-voilà dans le même coin. Nous réalisâmes alors que nous étions sur une presqu’île. Si Chorao Island a conservé le charme de Goa « comme c’était avant » et la promesse d’un prix au mètre carré encore raisonnable, l’esprit y est également insulaire, adverse au changement et à l’étranger. Surtout, il faut prendre une barque pour rejoindre l’île, ou bien une longue route. Après quelques mois à Goa, je déclarai l’État suffisamment rural pour ne pas avoir envie de m’enterrer là-bas. D’autant qu’avec la montée des eaux, je vois bien l’endroit finir englouti dans pas si longtemps. Enfin, il me paraissait un peu fou de vivre à Goa à plus de quarante minutes de la moindre plage un peu sympa.

À suivre…

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lundi, 21 août 2023

Et si j'achetais une maison à Goa ? – Part 1

Je vais maintenant à Goa depuis 2007, mon premier voyage hors de ma base d’alors, Pune. Petit État côtier, ancienne colonie portugaise, c’est un petit havre de paix quand le reste de l’Inde stimule trop les sens. Un endroit où la peau blanche n’est pas exotique, où les gens parlent anglais et où on trouve de la viande (du bœuf et du porc) un peu partout. Il y a en plus certaines plages du nord, connues des fêtards, d’autres régions du coin où la vie est plus paisible et en fin le sud, très très tranquille. (Un ami punéite installé à Benaulim, un peu régioniste, me mit en garde contre le « crazy busy North » – réputé pour les plages touristiques comme Baga et Calangute et les boîtes de nuit. Mais là où je vis, dans les terres, la vie est déjà très calme, je n’ose imaginer ce que ça donne dans le sud ! Et pour l’instant, nous avons besoin d’activités, de compagnie, alors le coin nous va bien, même si les plages sont moins jolies.)

En 2007, je n’imaginais sans doute pas rester autant de temps et encore moins acheter un bien immobilier en Inde. Mais je rêvais déjà en regardant les vieilles maisons portugaises dont la seule vue me renvoyait romantiquement à l’époque des Lusitaniens. Et puis je suis retournée à Goa, encore et encore. Et finalement, au bout de seize ans, j’ai fini par y déménager. Mon Indien préféré, qui est, fait rare pour l’Inde, un déraciné, se plaît ici – sa famille vient du Kerala mais il n’a pas envie d’y vivre, peut-être parce que son père étant dans l’armée, il a grandi dans le nord.

Lorsque nous avons décidé de bouger, nous pensions louer un appartement, le temps d’acheter une petite maison pour couler de vieux jours. Et l’aventure commence…

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À suivre…

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