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dimanche, 18 mars 2012

Installation à Delhi - Part 3

J’ai également dû repérer où acheter à manger (même si je peux pas cuisiner), mon shampooing Kerastase etc.. J’ai failli pleurer de joie quand le type de l’échoppe de matériel électronique m’a dit qu’il pouvait me trouver un électricien, un plombier, un menuisier. Mon sauveur !

Il reste à récupérer les meubles, les rideaux, les cadres, le gaz.
Réparer la sonnette de l’entrée.
Vendre mon frigo.
Faire insonoriser la porte qui donne sur l’appart du voisin.
Trouver une femme de ménage.
Acheter des plantes.
Me débarrasser des cartons.

Et ben tout ça sans voiture, à Delhi, c’est un parcours du combattant. Surtout quand on travaille le samedi.
En plus de ça les magasins ferment à 20h (du jamais vu !) donc on ne peut rien faire en sortant du boulot.

Ce qui m’amène donc à parler de mon travail… Comme à mon habitude je ne m’étendrai pas sur le sujet mais Dieu que c’est crevant de tout mettre en place !!

Sur ce, je vais me coucher… ;)

Welcome in Delhi !!

vendredi, 16 mars 2012

Installation à Delhi - Part 2

Autre épreuve. Faire faire des rideaux. Le premier magasin que j’avais repéré était fermé, le deuxième marché n’avait pas de magasins de rideaux. J’ai fini au FabIndia géant à côté de chez moi. Sélectionné le tissu. Le tailleur est venu chez moi et m’a offert un prix exorbitant. Du coup j’ai tout mis sur pause. Une semaine plus tard je suis retournée acheter le tissu – j’avais changé d’avis sur celui que je voulais. Et puis j’ai cherché un tailleur. Pas de bol, dans mon quartier, ils ne font que des saris, pas des rideaux. Par hasard j’ai trouvé un tailleur de rideaux. Qui me demandait le double du prix du tailleur initial. J’ai donc rappelé le gars…

Il a fallu virer la grille de devant la grande fenêtre du salon pour avoir une superbe vue sur les arbres et ne plus me sentir en prison. Il a fallu réparer la vitre de la salle de bain et nettoyer le guano (la merde de pigeon dans un langage moins châtié).
Il a fallu réparer le chauffe-eau de la cuisine qui m’a créé un dégât des eaux le 3ème jour après mon installation.
Il a fallu acheter et installer les clims et la batterie de stockage d’électricité (pour les coupures de courant pendant l’été), et le home cinéma (et trouver les bons prix, quelle galère !).
Il a fallu aller chercher le grand frigo de mon proprio et passer des heures à virer la moisissure.
Il a fallu faire faire une partie des meubles.
Il a fallu commander une autre partie (qui est faite sur mesure, au Rajasthan – pourquoi faire simple quand on peut faire compliquer ??).
Il a fallu acheter le tissu du sofa et trouver un gars pour le faire faire.
Il a fallu menacer d’un procès l’importateur de futons de Mumbai qui n’a toujours pas envoyé le futon après trois semaines.
Il a fallu faire changer les lampes pétées, brancher la machine à laver.   
Il a fallu expliquer aux mômes des gens qui squattent sur la terrasse qu’on ne joue pas au cricket sur mon plafond. Et surtout pas le dimanche matin à 7h30. Tain ils m’ont vu débarquer comme une furie, pas coiffée, le pyjama de traviole, dans les pompes de Shiv. Ils ont compris.
Là où j’ai plus de mal c’est avec les chiens de rue. Va savoir pourquoi ils se mettent à gueuler à minuit. J’ai bien observé leur manège, ces gros cons s’appellent d’un bout de la rue à l’autre. Maintenant je leur balance des pierres du balcon. Va savoir si ils vont comprendre… Apparemment les pigeons ont compris que les roucoulades à 7 heures du matin ça n’allait pas être possible sur mon balcon. (Je sens une conspiration pour m’empêcher de dormir, la torture delhiite !).

mercredi, 14 mars 2012

Installation à Delhi - Part 1

Pas de nouvelles bonnes nouvelles…

S’installer n’est pas chose aisée.
J’ai assez vite trouvé mon appartement. Non meublé.
Mes affaires sont arrivées assez vite de Mumbai. Tellement bien emballées… J’ai failli balancer la mini souris de mon chat tellement y avait de papier autour !

J’ai bien galéré pour mon téléphone et encore, je n’ai pas la possibilité d’activer l’option d’appels à l’international avant un mois. Je suis allée les insulter dans la boutique (ou plus exactement le centre d’appel (c’est le seul truc qu’ils savent faire) m’a envoyée à la boutique pour donner un chèque de caution qu’ils n’ont même pas voulu considérer donc je me suis énervée).

Internet a été étonnamment vite : 36 heures montre en main avec Airtel. En ce qui concerne Reliance, j’attends encore leur coup de fil – ça devait prendre 7 jours ouvrés, ça fait 20 jours…

Maintenant le gaz… Je ne me suis pas excitée, j’ai cru que c’était une connexion d’immeuble. Que nenni. Il me faut une bonbonne. Evidemment tous les numéros que je trouve en ligne ne réponde pas. J’ai commencé par aller dans une boutique dans un petit marché fermé. Le truc glauque. Deux mecs dans un mini-bureau. Un type avec une espèce de sourire chelou me prend mes papiers, me pose cinquante questions. Avec son sourire chelou je le vois venir gros comme une maison, ça ne va pas marcher. Et paf.
-    « Un mois »
-    « Un mois quoi ? »
-    « Un mois d’attente »
-    « Non »
-    « Non ?? »
-    « Bah non hein »
Je me suis pas laissée démoraliser et je suis allée dans l’autre boutique. Déjà plus engageante : une vingtaine de vans de livraison et des centaines de bonbonnes. Mais ne nous réjouissons pas trop vite. Une vieille dame me prend mes documents, rentre les infos dans l’ordi, me tend un formulaire à remplir et faire notarier.  Ca tombe bien nan ? Avec mes histoires de téléphone je sais où est le notaire !! Je fais donc faire la chose. Kafkaïen.
Je retourne à l’agence de gaz et c’est là que les problèmes commencent. Ils vont m’envoyer une lettre recommandée et je dois la leur présenter. Mais comment je pourrais la recevoir vu que je ne suis pas chez moi ? C’est un problème… Le pauvre gars se triture le cerveau mais il ne semble pas trouver d’option. Le gaz aussi doit vérifier que j’habite chez moi. Finalement il me demande de revenir le samedi suivant. On verra ce qui se passe…