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samedi, 06 avril 2013

Pèlerinage visastique dans le sud de Bombay

L'autre jour j’ai fait mon pèlerinage annuel au Bureau d'enregistrement des étrangers (désormais bien connu) (FRRO pour les intimes).

 

Je me suis armée de courage et installée au volant de ma voiture, j'ai roulé de Khar à CST (une gare anciennement appelée Victoria Station), près du Police Commissioner Office et de Crawford market.

 

Très sure de moi et de mon expertise dans le domaine du renouvellement de visa de travail (c’était quand meme le quatrième), j’y suis allée persuadée que ça passerait du premier coup. Et bien peau de balle. Il manquait un papier ! Un nouveau papier, un truc qu’on doit remplir en ligne et au passage prendre rendez-vous. J’aurais pu râler, parce que j’ avais bien vérifié sur le site si il y avait des changements par rapport à l’ année dernière mais c’ était tellement mal fait que j’ avais rien trouve. Mais bon ça valait pas le coup de s’énerver…

 

Pensant que j’avais toujours une chance d'obtenir un rendez-vous le jour même (il n'était pas encore 11 heures), je suis allée errer dans Crawford market en quête d’un café internet. 30 minutes de marche dans le chaos du marché et par 35 degrés, y a de quoi devenir fou... Oui, parce que comme je suis (toujours) timide, il m'a fallu pas mal de temps pour rassembler le courage de demander à quelqu'un où c’était. Mais heureusement j’ai posé la question au lieu de juste rentrer chez moi parce que le gars de l’internet, habitué aux étrangers et à leurs histoires de visa (vu qu’apparemment il a le monopole de l’internet dans un rayon de 2 kilomètres du FRRO), a pu m’aider direct – je pense pas que j’aurais pu trouver seule, c’est des petits malins au FRRO, ils ont bien caché le formulaire ! À télécharger ici pour ceux qui ont besoin...

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Un ordi comme on n'en fait plus! Comme quoi ca vaut le coup de s'arrêter dans des cybercafés des fois...

 

Je suis donc retournée au boulot, en slalomant (plus ou moins adroitement) entre les taxis, les charrettes, les gens, les vélos et Dieu sait quoi d’autre. J’ai encore un peu de mal avec les feux – c’ est à dire je les vois pas, embêtant quand même !

 

Le lendemain je suis retournée au FFRO. Comptoir 12, ticket numéro 3. Je me suis assise, attendant que quelqu'un vienne appeler mon numéro. J'ai mis de l’ordre dans mon téléphone et comme rien ne se passait, je me suis décidée à aller voir qui se cachait derrière le comptoir 12. Et ben heureusement... Dans la salle ou j’allais d’ habitude il n’y avait que 8 comptoirs… La caissière m’a donc indiqué le comptoir 12, dans un coin de la salle d’attente. Et il était libre ! J’aurais pu attendre longtemps comme ça... Sunita (la madame du comptoir 12) était en train de tailler une bavette avec une dame africaine ! Bon...

Sunita s’est occupée de mon cas et je dois dire que le FRRO s’est drôlement modernise... Alors que tout se faisait à la main il y a 5 ans, c’est maintenant complètement informatisé. Assez impressionnant.

 

Sunita m'envoya me balader pendant 3 heures, le temps de préparer le visa. J'ai décidé de marcher un peu, jusqu'au Pain Quotidien a Colaba. Ce faisant, je me suis perdue – mais google map sur Blackberry est venu a ma rescousse ! Et de toute façon me perdre m'a donné la chance de découvrir de nouvelles choses, comme Starbuck (bon OK quand vous venez en Inde vous vous dites Starbuck c’est de la merde, c’ est bien plus «  authentique » d’aller boire un thé au stand local de chai dans la rue, mais bon, un bon café dans un endroit agréable (ce Starbuck est bien plus élégant que celui de St Lazare soit dit en passant), après avoir marche 30 minutes dans la folie de Mumbai, ça peut s’apprécier ! – ce n’est que mon opinion personnelle).

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Le Starbuck de Kala Ghoda...

 

Ayant fait le plein de frapuccino au Starbuck et de tartine au Pain Quotidien, je me suis redirigée, toujours à pattes, vers le FRRO et quelle promenade ! J'ai dû m’arrêter toutes les cinq minutes pour prendre des photos de choses hallucinantes (photos à venir dans les prochains jours). Le tout en écoutant cette musique :

 

 

Et mon visa était prêt !

Comme j'ai utilisé ce visa pendant 5 ans (avec quatre renouvellements), je dois revenir en France pour obtenir un nouveau visa d'emploi l'année prochaine…

dimanche, 24 mars 2013

Dis-moi comment tu conduis je te dirai qui tu es...

Passer des heures bloqué dans les bouchons en Inde laisse pas mal de temps pour cogiter... C’est ainsi que l'autre jour je me demandais si il ne pourrait pas y avoir un lien entre la façon dont les gens conduisent et leur façon de voir la vie. 

Bien sûr ça nous fait rester dans le domaine du cliché mais l’idée n’est pas complètement stupide, à mon avis. 

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Udaipur

Non non ! Je ne suis pas en train de dire que les Indiens sont tous cinglés parce qu’ils conduisent comme des malades !  Quoique... 

Mais non, je me disais plutôt que que la seule règle de conduite en Inde à savoir « toujours regarder devant. Pas sur les côtés. Jamais en arrière » s'applique aussi à la façon dont ils conduisent leur vie. Toujours aller de l'avant plutôt que s’appesantir sur le passé. C’est probablement en partie lié au développement économique de l'Inde où tout (ou presque) reste à faire. Mais je pense que c'est aussi dans la nature des Indiens, une nature du genre "ne pas trop réfléchir (c’est du moins l'impression qu'ils donnent), être tourner vers l'avenir, profiter simplement des bons moments (il faut voir nos équipes se lancer dans des danses endiablées sitôt la musique allumée lors de nos séminaires)".

 

Pour revenir au style de conduite des Indiens, c'est tout bonnement chacun pour soi. Il n'existe pas de concept de « bien-être collectif », de « si je laisse cette personne passer d'abord, je ne bloquerai pas toute la rue pendant une heure ». Même chose quand il s'agit de faire la queue. Les Indiens ne font pas la queue, ni en voiture ni ailleurs. Je pense que c'est parce qu'ils n’ont rien à faire des autres ; ils sont les seuls qui comptent. Les Indiens des êtres individualistes ? Je crois oui (sauf quand il s'agit de la famille) – et qui peut les blâmer ? Avec une population de 1,2 milliards, c’est un peu un contre tous !

 

Maintenant vous me direz, qui suis-je pour critiquer ainsi ? Ne suis-je pas Française ? Ah les Français … Peut-être les pires conducteurs du monde (ou du moins d’Europe, soyons justes). J'ai hurlé de rire en lisant ce site qui nous décrit comme des « maniaques impatients, intolérants, agressifs même, dotés d’une conviction inébranlable de notre propre immortalité, et qui n’ont que peu de respect pour les règles de la circulation, en particulier pour tout ce qui concerne le stationnement (à Paris, une voiture est un dispositif servant à créer des places de stationnement) » – le reste est encore mieux, je vous laisse lire… Donc c'est comme ça que nous nous comportons au volant ; mais peut-être pas que non ? Le Français râleur, impatient, indiscipliné, ça me rappelle plein de gens !!!

 

Suivez-moi en Allemagne avec ce blog. Vous êtes au feu. "Oser contester l’autorité du bonhomme rouge et griller le feu sur une route complètement vide quand il est encore rouge, c’est de prendre des risques personnels considérables. Pas d’avoir un accident, la route est complètement vide après tout. Sauf si vous vous faites rentrer dedans par une voiture invisible, vous êtes en sécurité. Non, ce que vous risquez vraiment c’est le mépris, les coups de klaxon et les « Halte ! » criés par les Allemands qui se trouvent sur la scène de crime. Qui vont maintenant vous regarder comme un renégat irresponsable, voire suicidaire, définitivement asocial. » Ceci n’illustre-t-il pas le stéréotype du peuple allemand très discipliné et aimant suivre les règles ?

 

Les Britanniques eux conduisent plutôt prudemment … Au point qu'ils sont plus frustrés par leurs conducteurs trop lents que par les trop rapides ! Un temoignage du flegme britannique et de leur politesse légendaire ?*

 

Peut-être que j'ai tout faux, mais je me suis bien amusée en écrivant ce post !

 

Pour conclure, une petite blague sur les styles de conduite dans le monde :

 

« Une main sur le volant, une main sur le rebord de la fenêtre. Sydney 

Une main sur le volant, une main sur le klaxon. Japon 

Une main sur le volant, une main tenant le journal, le pied solidement enfoncé sur l’accélérateur. Boston 

Les deux mains sur le volant, les yeux fermés, les deux pieds sur le frein, frémissants de terreur. New York 

Les deux mains en l'air, gesticulant, les deux pieds sur l'accélérateur, la tête tournée pour parler à quelqu'un dans la banquette arrière. Italie 

Une main sur le klaxon, 

L’autre main faisant un salut, 

Une oreille collée au téléphone,

L’autre oreille tendue vers la musique qui joue super fort, 

Le pied sur l'accélérateur, 

Matant les filles qui passent, 

Discutant avec quelqu'un de la voiture d’à coté. 

Welcome to India!!"

 

Sources: 

Living in France: http://www.justlanded.com/english/France/Articles/Travel-Leisure/French-Drivers 

Living in Germany: http://venturevillage.eu/how-to-be-german-part-1 

* Living in the UK: http://www.thecheers.org/Entertainment/article_2222_English-Politeness-and-Manners.html ; http://www.telegraph.co.uk/motoring/news/8649662/Slow-drivers-cause-the-most-frustration.html 

Joke: http://www.asianjoke.com/general/driving_styles_around_the_world.htm

 

lundi, 04 mars 2013

Bienvenue à Khar, Mumbai

J’ai réussi à finaliser un appartement juste avant le retour et je me suis rapidement installée. Comme on ne peut pas tout avoir, j’ai une vue incroyable sur la mer et les bidonvilles, une ventilation superbe dans l’appartement et pas de vis-à-vis. Mais j’ai aussi les odeurs de poisson qui sèche dans le village de pêcheurs au pied de mon immeuble (même si c’est pas pire que partout ailleurs à Mumbai, cf ma note) et le bruit des rickhsaws qui pétaradent à longueur de journée et les cloches des temples d’Hanuman qui sonnent à toute heure. Incroyable mais vrai je me suis pas mal accommodée du bruit et des odeurs. Il me suffit d’apercevoir la mer pour planer au-dessus de tout ça…

Je peux même traverser le bidonville, rejoindre la plage et marcher jusqu’à mon bureau – mais seulement à marée basse ! 

J’espère juste que le jour où je puerai le poisson pas frais quelqu’un aura la bonté de me le faire savoir…

 

J’ai des amis indiens que mon quartier n’enthousiasme pas vraiment, c’est le moins qu’on puisse dire. Et bien moi j’adore le côté populaire et grouillant de coin paumé entre un village de pêcheurs et un bidonville. Pas un jour où il ne se passe rien. Pas besoin de télé, regarder par la fenêtre est un spectacle permanent.

 

La bourgeoise du huitième qui s’extasie devant les Indiens qui vont pisser à l’urinoir public en bas de chez elle… !!

 

 

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