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vendredi, 07 août 2020

Voyager en France à l’heure du Corona - Le Covid vu par une Française en Inde - 07.08

  • Nombre de cas en France : 191 295 (30 294 morts)
  • Nombre de cas en Inde : 1 964 536 (40 699 morts) 

À l’heure où l’Inde s’apprête à déclarer les 2 millions de cas (soit un doublement en 2 semaines), un choix quasiment cornélien s’ouvre à moi : rentrer ou pas rentrer en France (pour des vacances) ?

  • Le nombre de vols entre la France et l’Inde a augmenté, même si ce ne sont toujours pas des vols commerciaux.
  • La France accepte les ressortissants français et les Indiens avec un visa valide, en tout cas d’époux. La condition serait d’avoir un test négatif de moins de 72h ou alors d’en faire un sur place à l’arrivée (sauf pour les enfants de moins de 11 ans) (source). Ceci-dit, un ami a fait un Delhi-Paris le 4 août et personne ne lui a rien demandé à CDG, ni test, ni prise de température, ni rien du tout, walou…
  • L’Inde laisse re-rentrer ses ressortissants, les personnes détenteurs d’une carte OCI (visa à vie pour les membres de famille d’un Indien) et celles qui ont un visa employment. Les familles dépendantes de ces dernières peuvent aussi revenir en Inde mais doivent faire renouveler leur visa auprès de l’ambassade de l’Inde en France.
  • Quant au retour en Inde, jusqu’au 7 août, une septaine à l’hôtel pour ceux qui atterrissent à Delhi est obligatoire. Désormais, les gens avec des enfants et ceux présentant un test négatif de moins de 96h peuvent aller faire la quarantaine chez eux.

Ça veut dire que pratiquement, nous pourrions rentrer pour des vacances ! Une vraie fausse bonne idée ? Je n’arrive pas à me décider ! C’est sans doute la bonne fenêtre temporelle, les choses semblant s’accélérer dans le mauvais sens en France… Mais n’est-ce pas prendre un risque aussi ?

En parlant d’accélération, je me vois comme une boîte de vitesses. J’ai passé toute ma vie en quatrième, voire en cinquième. Toujours en vadrouille pour le boulot ou les vacances, jonglant entre famille, travail, blog, écriture de livres, etc. En mars, j’ai rétrogradé au point mort sans préavis, et il semblerait que j’y sois restée bloquée. Bientôt je vais finir par faire marche arrière, à ce train… Ne serait-ce que prendre la décision de passer la première pour aller passer un week-end au Rajasthan ou un séjour en France me demande un effort quasi-surhumain. Tout va bien docteur ?!

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lundi, 03 août 2020

Virée dans le Rajasthan à Sariska, réserve de tigres

Fin juillet, nous avons vécu un évènement que l’on peut désormais qualifier d’extraordinaire dans nos petites vies d’ermite, que nous menons depuis le 22 mars : nous sommes… partis en week-end ! À ma grande surprise, moi qui ai toujours la bougeotte, j’y suis allée un peu à reculons. Comme si sortir de mon cocon me coûtait un énorme effort. D’ailleurs, j’avais oublié comment faire les valises. Impossible de mettre la main sur mon passeport, pas pensé à télécharger les séries sur l’iPad pour le trajet en voiture etc. Non décidément, je voulais juste dormir… Mais je pensais que changer d’air nous ferait quand même du bien. Alors nous avons fait fi des possibles difficultés comme un confinement impromptu ou une vague de Covid dans le Rajasthan et nous sommes partis !

Les risques étaient limités : nous étions 3 familles dans un nouveau resort sans autres clients. Et il n’y aurait rien d’autre à faire que glander à la piscine et faire des safaris. Pour le plaisir, parce que la chance de voir un des 21 tigres de la réserve de Sariska en cette saison est quasi nulle. La réserve est grande (12 000 km carrés, soit 3 fois Ranthambore), il a commencé à pleuvoir donc les tigres n’ont pas besoin d’aller aux points d’eau se désaltérer ; les herbes poussent et les cachent ; et la majorité des routes du parc sont fermées. En plus, pour cause de Covid, les gens de moins de 10 ans et de plus de 65 ans ne sont pas autorisés dans les jeeps. Rien de transcendant mais c’est toujours sympa de se retrouver dans la nature. Même si ça commence à me déranger de faire ça dans un véhicule qui pollue…

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L’hôtel en soi était très confortable, la piscine bien grande, la nourriture bonne. Et mon Indien préféré nous a bien sûr trouvé des trucs à explorer – il y en a en fait une foultitude ! La route qui traverse les villages à l’ancienne pour aller au temple de Neelkanth Mahadev Temple est magnifique. Et le lieu lui-même aussi est très reposant. En plein champs de ruines (avec quelques 200 spots), on trouve notamment quelques sculptures érotiques qui ont su exciter mon intérêt ! (Ce complexe dédié à Shiva date des 7-10ème siècles.) De quoi passer quelques heures à se balader de-ci, de-là.

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Et puis il y a le fort de Bhangarh, connu pour être le lieu « le plus hanté » d’Inde et qui est en fait un petit bijou du 16ème siècle (surtout quand il a plu un peu et que le vert éclate). On traverse au début un village en ruine, avec les échoppes du marché, les maisons, le palais des danseuses. Puis vient le palais, avec une vue superbe. Enfin, le point d’eau, avec les singes qui plongent et font leur toilette. Ça vaut vraiment le déplacement. Il y avait un peu de monde, surprenant pour un lundi, en plein Covid ; et peut-être une personne sur 10 portait un masque. Comme d’ailleurs un peu partout là on nous avons vadrouillé. Quant à la réputation du lieu… La Paranormal Society of India n’y a en fait détecté aucune activité ; seuls les villageois rapportent des incidents de chutes de touristes. Tout le monde parle des articles/documentaires de National Geographic, Discovery Channel et BBC mais, s’ils ont bien visité les lieux, ils n’en ont rien dit de particulier. Les légendes qui sont associées aux ruines sont quand même intéressantes. Un prêtre tantrique serait tombé amoureux d’une princesse et aurait ensorcelé un parfum qui allait lui être donné. Cette dernière, informée, a jeté la bouteille qui s’est transformé en rocher et a écrasé le mal intentionné qui aurait jeté un sort au palais avant de mourir. Selon une autre légende, un moine sadhu qui a son temple tout en haut de la montagne à droite, aurait autorisé le roi à s’installer, du moment qu’aucune ombre de bâtiment vienne toucher sa retraite. Un roi aurait ajouté deux malheureuses colonnes de trop et le moine aurait jeté un sort pour qu’aucun toit ne résiste. Au final, c’est une sécheresse qui aurait conduit les habitants à quitter ce fort…

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vendredi, 17 juillet 2020

Quand le corona s’invite chez toi, suite et fin - Le Covid vu par une Francaise en Inde - 17.07

  • Nombre de cas en France : 173 838 (30 138 morts)
    • Jour de déconfinement : 67
  • Nombre de cas en Inde : 1 005 871 (25 622 morts) 
    • Jour de déconfinement national : 47

Source https://www.worldometers.info/coronavirus/country/india/

Ça y est, on a passé le million de cas et ça reconfine à tout va.

Reconfinements ponctuels et locaux : Une semaine à Bangalore, 3 jours à Goa, jusqu’à fin juillet à Mumbai et à Chennai.

Quant à nous, devine quoi ?! L'épouse de notre ami qui est passée à la maison lundi dernier et a été testée positive le soir-même a refait un test Covid. Suite à quoi nous nous sommes reconfinés. Et ben ce test est… négatif ! Elle a également fait un test anti-corps et elle n’a en fait jamais eu le Covid ! La première personne informée a été la femme de ménage qui aura eu en tout et pour tout une journée de congé…

Quand et comment se faire dépister en Inde ? Les informations officielles se trouvent ici. Il existe 5 tests en Inde et 880 laboratoires publics et 364 privés sont autorisés à faire le test. Après, ça se complique un peu…

  • À Gurgaon, il suffit d’obtenir une ordonnance d’un médecin généraliste et un labo viendra à la maison faire le test. Si, pour des raisons de confidentialité, on ne veut pas voir débarquer les hommes en blanc chez soi, on peut aussi se déplacer au labo (source) .
  • À Mumbai, n’importe qui peut directement (sans ordonnance) appeler un labo pour se faire tester (source).
  • Au Gujarat, l’hospitalisation est une condition préalable au test (source) . Mais certains s’opposent légalement à cette mesure, se battant pour le droit de chacun à se faire tester (source).
  • En parallèle, pour se rendre dans certains États, il est nécessaire de montrer les résultats d’un test négatif de moins de 72 heures.

Vols. Un certain nombre de vols commerciaux internationaux devraient reprendre entre l’Inde et certaines « bubbles » dont la France (source) . Encore faudra-t-il que les visas soient délivrés parce qu’ils ont été unilatéralement annulés (la France n’a pas pris cette mesure d’annulation). Et s’enregistrer au consulat d’Inde en France. Et Il faudra observer les règles de quarantaine en revenant en Inde, qui varient selon les États (source) :

  • Arrivée à Delhi : une semaine de quarantaine institutionnelle à l’hôtel et une semaine chez soi ou à l’hôtel ;
  • Arrivée à Mumbai : quatorzaine chez soi sauf pour ceux qui viennent pour moins d’une semaine et n’ont pas de symptômes (source) ;
  • Il y a également des règles pour les passagers domestiques, suivant les lieux de provenance et d’arrivée qui changent constamment (source).

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