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lundi, 22 juin 2009

Blague indienne: la circulation

Voyager sur les routes indiennes est un mélange quasi hallucinatoire de bruit, spectacle et expérience. C’est souvent un spectacle déchirant, parfois hilarant, généralement exaltant, toujours inoubliable – et quand on est sur ces routes, extrêmement dangereux.

 

La plupart des usagers de la route indiens observent une version de Code de la Route basé sur un texte sanscrit. En voici les 12 articles.

 

Article 1 : La présomption de mortalité est exigée de tous les usagers de la route.

 

Article 2 : La circulation indienne, comme la société indienne, est structurées selon un système de castes strict. Par ordre de priorité ça donne : les vaches, les éléphants, les poids lours, les bus, les voitures officielles, les chameaux, les poids légers, les buffles, les jeeps, les charrettes à bœufs, les voitures privées, les motos, les scooters, les auto-rickshaws (touktouk à moteur), les cochons, les rickshaws à pédale, les chèvres, les vélos (qui transportent des marchandises), les charrettes à bras, les vélos (qui transportent des passagers), les chiens, les piétons.


Article 3 : Tous les véhicules à roue devrait être conduits selon la maxime : « ralentir c’est vaciller, freiner c’est échouer, s’arrêter c’est la défaite ».

 

Article 4 : L’usage du klaxon (également connu comme une amulette sonore) ;

§          Pour les voitures :

1.        Petits coups (urgent) indiquent la suprématie, autrement dit pour faire dégager les chiens, les rickshaws et les piétons.

2.        Longs coups (désespéré) trahisse une supplication pour le camion : « Je vais trop vite pour m’arrêter, donc à moins que tu ralentisses, nous allons tous les deux mourir ». Dans certains cas extrêmes, ça peut être accompagné d’appels de phare (frénétiques).

3.        Un seul coup (décontracté) signifie : « J’ai vu quelqu’un parmi le milliard d’Indiens que je reconnais. », « Il y a un oiseau sur la route (lequel, vu ma vitesse, pourrait passer à travers le pare-brise. » ou « Je n’ai pas klaxonné depuis plusieurs minutes. ».

 

§          Pour les camions et les bus : tous les klaxons ont la même signification : « J’ai un poids total d’à peu près 12,5 tonnes et je n’ai pas l’intention de m’arrêter, même si je pouvais. »

 

Article 5 : Toutes les manœuvres, utilisation du klaxon et des actions évasives devraient être évités jusqu’au dernier moment possible.

 

Article 6 : En cas d’absence de ceintures, les occupants de la voiture devraient porter des guirlandes de fleurs. Ces dernières devraient être attachées tout le temps.

 

Article 7 : Droits de passage : les voitures entrant sur une route depuis la gauche ont priorité. Les voitures entrant depuis la droite aussi. Et aussi les voitures du milieu.

 

Article 8 : Discipline des voies : tous les véhicules indiens, à tout moment, et sans tenir compte de la direction, devraient rester au milieu de la route.

 

Article 9 : Ronds-points : l’Inde n’a pas de rond-point. Les îles de circulation apparentes au milieu des croisements n’ont pas de fonction dans le management de la circulation. Toute autre impression devrait être ignorée.

 

Article 10 : Dépasser est obligatoire. Tout véhicule en mouvement doit dépasser tout autre véhicule en mouvement, et peu importe si il vient juste de vous dépasser. On ne devrait dépasser que lorsque les conditions s’y prêtent comme : quand un véhicule arrive en face, les virages sans visibilité, les croisements, au milieu des villages/centres villes. Pas plus de 10 cm devraient être autorisés entre votre véhicule et celui que vous vous apprêtez à dépasser. 5 cm si c’est des vélos ou des piétons.

 

Article 11 : Le Nirvana peut être obtenu dans une collision frontale.

 

Article 12 : Marche arrière : ne s’applique plus puisqu’aucun véhicule en Inde ne possède la marche arrière.

samedi, 20 juin 2009

Découpage territorial de l'Inde

J’étais surprise en me rendant à Goa pour le Xième fois que Goa avait été occupé par les Portugais jusqu’en 1961. Alors je me suis lancée dans une petite recherche du découpage territorial indien. Et ça a été l’occasion de découvrir que mes ancêtres n’ont pas seulement élu domicile à Pondicherry mais dans 4 autres endroits (voir la carte) – n’y voyez là aucune fierté, juste de la curiosité…

 

L’Inde britannique (=Inde actuelle+Pakistan+Bangladesh+Bhoutan) état faite de 2 types d’Etats. Les Provinces (au nombre de 15) étaient dirigées directement par les officiers britanniques, soit un gouverneur ou un « chief commissioner », désignés par le Viceroy. Les Etats princiers Provinces (plusieurs centaines) étaient sous la coupe de dirigeants locaux, héréditairement, qui reconnaissaient la souveraineté britannique en échange de leur autonomie locale.

 

Deux autres pays européens avait des possessions en Inde : l’Inde portugaise comptait les enclaves costales de Goa, Daman et Diu, Dadra et Nagar Haveli ; et l’Inde française comptait 5 enclaves : Chandernagore, Yanaon, Pondichery, Karikal, et Mahe.

 

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Avec la partition de l’Inde et du Pakistan en 1947, les provinces et Etats princiers furent assignés à l’un des deux pays et deux provinces, le Punjab et le Bengal furent divisés suivant les lignes religieuses et partagés entre les deux.  Le dirigeant musulman d’Hyderabad tenta de rester indépendant mais l’armée indienne intervint et Hyderabad fut incorporé à l’Inde. L’Inde et le Pakistan se disputèrent le contrôle de l’Etat princier du Jammu et Kashmir ; l’Etat avait une majorité musulmane mais son dirigeant hindou le fit incorporer à l’Inde (en 1957).

 

En 1950, la Constitution indienne prit effet et l’Inde créa 3 différentes catégories d’Etats (A, B, C).

 

L’enclave française de Chandernagore vota en 1949 son incorporation à l’Inde (effective en 1952), devenant partie de l’Etat du West Bengal en 1954. Pondichery, Yanaon, Karikal, et Mahe devinrent un territoire de l’Union en 1962. Dadra et Nagar Haveli furent occupés par les Portugais jusqu’en 1954 et Goa, Daman et Diu jusqu’en 1961, après quoi ils devinrent des territoires de l’Union.

 

En 1956, la Loi sur la Réorganisation des Etats prit effet, abolissant la distinction entre les catégories A, B et C et redéfinissant les frontières des Etats selon des lignes linguistiques. Depuis plusieurs Etats et territoires de l’Union furent créés à partir d’Etats existants. En 2000, 3 nouveaux Etats furent créés : Jharkhand (anciennement partie du Bihar), Chhattisgarh (Madhya Pradesh) et Uttaranchal (Uttar Pradesh).

 

Aujourd’hui il y a en Inde 28 Etats, 6 territoires de l’Union (Andaman and Nicobar Islands, Chandigarh, Dadra et Nagar Haveli, Daman et Diu, Lakshadweep, Pondicherry)  et un National Capital Territory (Delhi).

 

Sources : http://www.sacred-destinations.com/india/india-states.htm

Pour en savoir plus sur l’Inde française : http://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89tablissements_fran%C3%A7ais_de_l%27Inde

jeudi, 18 juin 2009

A la piscine

Chaque fois que je vais à la piscine en Inde (avec des Indiens dedans), j’hallucine. Prenons par exemple la baignade d’une demi-heure avec mes collègues à Goa. J’ai donc rejoint Laurel et Hardy pour une baignade matinale. Hardy a décrété tout de go* qu’il ne savait pas nager et se contenta de faire rouler son bide sur l’eau. Et Laurel y a vu une opportunité de se « distinguer » et nous a fait une belle démonstration des capacités des nageurs de la côte du Karnataka où il est né ; on voit le type qui travaille dans la nourriture pour chien : il maîtrise la nage du petit chien !!

 

Ce n’est pas triste non plus quand je vais avec ma pote à la piscine de son « club ». Il a le mérite d’avoir décidé d’apprendre à nager il y a quelques mois. Son plus gros challenge : faire une longueur (de petite piscine) sous l’eau. Après force entraînement il me montrait le résultat et ma voisine, ébahie, se tourna vers moi pour me demander : « he is doing underwater » ? (il nage sous l’eau). Quand il a rejoint l’autre bord après une splendide diagonale il fallait voir son air admiratif !!

Pour ceux que ça intéresse, ça fait 3 mois que j’essaye de lui apprendre la galipette dans l’eau et le résultat est toujours pathétique…

 

En guise de conclusion, loin de moi l’idée de me moquer des Indiens qui ne savent pas nager (quasiment tous en fait), c’est juste rigolo, on ne peut rien y faire !

 

* Je ne savais pas d’où me venait cette expression quand je l’ai tapée alors j’ai cherché : « Expression apparue au milieu du XVIIe siècle. Elle est une déformation de l'expression 'tout de gob', gob étant un substantif tiré du verbe gober. 'Avaler tout de gob' voulait dire "avaler d'un trait" ». Source : http://www.expressio.fr/expressions/tout-de-go.php