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Vues de Mumbai
dimanche, 06 avril 2014 | Lien permanent
Un samedi à Mumbai
Par un beau samedi de mousson, j'ai emmené mes parents se balader à Mumbai : nous avons visité le zoo de Byculla (où nous avons battu les ours à pleine couture dans la lutte à l’attraction principale), nous avons déambulé dans Malabar Hill et nous nous sommes posés au réservoir de Banganga, nous avons marché le long de Chowpatty beach et de Marine Drive, et pris le train local pour rentrer à la maison.
Je ne pense pas avoir jamais vu autant de gens. Je pense que les 3 millions de Musulmans de Mumbai sont allés au zoo le week-end dernier, puis à la plage, pour fêter l’Aid... Socialement intéressant mais physiquement suffocant...
J'ai conclu le week-end par une virée à Big Bazaar le dimanche. Quand j'ai vu la queue pour y entrer j'ai immédiatement abandonné l’idée, mais, poussée par mon père j’y suis finalement allée. Pas moyen de faire 2 centimètres dans le supermarché et chaque caisse avait une queue de 50 chariots débordants. Craignant de tomber dans les pommes, j'ai laissé tomber mon panier vide et me suis précipitée dehors (aussi vite que la foule super dense me le permit). Expérience stupéfiante. Y avait des soldes. Les gens se battaient pour une bouteille de coca gratuite. Si j’ai eu droit à un aperçu de ce que sera le monde lorsque l’Inde aura accès à la consommation moderne, y a de quoi flipper sec, c’est moi qui vous le dis !
Vidéo de Chowpatty Beach et des milliers d'Indiens dessus
Photos de notre virée à Mumbai
vendredi, 16 août 2013 | Lien permanent | Commentaires (1)
Vues de Mumbai
dimanche, 10 novembre 2013 | Lien permanent | Commentaires (2)
Décollage de Mumbai
samedi, 06 juillet 2013 | Lien permanent
Mumbai, maximum city
Mi-mai un ami m’a fait découvrir un quartier dont je n’avais jamais entendu parler, Kamathipura, le Red Light de Mumbai (inspiré par ce blog) !
C’était pas gagné d’arriver là-bas… D’abord son chauffeur (d’entreprise) a plus que rechigné. Non seulement il a fait un énorme détour mais il a commencé à me prendre pour une débile en m’assurant que la station de train Marine Lines c’était bien celle de Grant Road. Quand il a commencé à nous montrer des églises j’ai compris qu’il essayait d’attirer mon attention sur des monuments touristiques. Tout ce qu’il a gagné c’est que j’ai sorti google map et l’ai guidé jusqu’au carrefour le plus proche de Kamathipura (Rusi Mahata Chowk) !
Nous avons ensuite pris Bapty Road à pied et là j’ai commencé à moins faire ma maligne et à me demander si je ne devrais pas arrêter de faire ma tête brûlée et commencer à écouter les locaux : il n’y avait que des mecs dans cette ruelle, titubant et les yeux injectés de sang. Pas cool…
En avançant plus avant nous sommes tombés dans une foule comme on n’en voit qu’en Inde. Une fourmilière… Ce qui nous a un peu étonnés et presque incités à faire demi-tour c’est que nous étions au cœur d’un quartier musulman : des prostituées dans un tel quartier (blindé de femmes voilées) nous semblait incongru….
Et voilà qu’au détour d’une ruelle (la lane 9 je crois), j’ai aperçu les femmes sur des lits tressés qui attendaient le client. J’ai recommencé à vouloir faire ma maligne et suggéré de parcourir la rue. Mais sans trop nous attarder ni prendre de photos évidemment – pas de sentiment d’insécurité mais plutôt de « décalage » (complet).
En fait c’était complètement trash, surtout de nuit et dans la chaleur moite de la pré-mousson. Des vieilles, des gamines, des maigres, des grosses (surtout des grosses), des femmes, des hommes déguisés en femmes – l'embarras du choix surtout que, Indian style, y en a 10 au mètre carré – dans une ruelle sombre, jonchée d'ordures et débordante de monde, avec en fond d’écran les espèces de cases où elles font leur business. Cet « étalage » est d'autant plus surprenant dans un pays où le sexe est un tabou et où découvrir ses chevilles est indécent. En même temps, bénies soient ces femmes... Ils en ont bien besoin ces hommes indiens avec leur frustration sexuelle presque palpable (pas d'femme pas d'sexe et pas d'argent pas d'femme, ça nous fait beaucoup de trentenaires puceaux tout ça...).
En sortant de là nous avons voulu prendre un taxi et voilà-t-y pas que nous avons dérangé un vieux chauffeur en train de se préparer sa dose de crack.
De quoi compléter une visite dans les « bas-fonds » de la ville !
Pour nous remettre de nos émotions nous sommes allés boire un verre à Aer, la terrasse du Four Seasons qui offre une vue imprenable sur Mumbai, le « chic du chic ».
De la pire misère au plus grand luxe en moins de dix minutes…
C’est un peu ça Incredible India au fond…
Sans rien cacher…
Kamathipura (photos Internet)
Aer, Four Seasons (photos Internet)
samedi, 22 juin 2013 | Lien permanent | Commentaires (2)
Mumbai un vendredi soir
Ce n'est qu'au bout de 5 ans que je me suis fait ballader par un rickshaw. Mais pour une ballade, c'était une ballade!! Nous avons fait 9 km dans le mauvais sens avant que nous réalisions que nous partions pour Ahmedabad et pas du tout pour Bandra!! Le tout à 1h du matin. Dieu sait où nous aurions atterri si nous n'avions pas réagi..
En arrivant à 1h30 chez moi, sur Hill Road, j'ai pris quelques photos:
dimanche, 22 janvier 2012 | Lien permanent
Mumbai un samedi
mardi, 24 janvier 2012 | Lien permanent | Commentaires (1)
Baille baille Mumbai
Ca y est, c’est officiel, j’ai quitté Mumbai… Une page qui se tourne… Et une nouvelle vie qui commence à… Delhi !
Mon chat a pris l’avion comme un grand, mes cartons sont arrivés dans les temps et c’est parti !
Pas de regrets, ni même de tristesse : j’ai vraiment bien profité de cette ville ces trois dernières années, fais tout ce que je voulais y faire (boire des verres au bord de la mer, m’enfoncer dans l’eau pendant le festival de Ganapati, marcher sous la pluie de mousson, visiter le bidon-ville de Dharavi, tourner dans des pubs, m’initier au yoga, abandonner le yoga, prendre des cours d’Hindi, aller dans des cinémas de quartier pour voir des films Bollywood, et autres joyeuses activités locales)…
Mes amis (pas nombreux mais très proches) me manqueront. Mais je rejoins mon Indien préféré !!
Je reste dans la même entreprise, et j’ajoute une activité qui s’annonce pleine de challenges ;)
J’ai bien été mise en garde contre Delhi et les Nord-Indiens (y a une guéguerre entre Mumbai et Delhi) mais pour l’instant tout se passe bien. Si ce n’est que j’ai froid !! Très froid…
Pour clore ce chapitre, une photo et quelques vidéos :
A Bandra, le mec peinard
Un dernier verre à Juhu, sur fond de Michel Polnareff!
Vue du village de pêcheurs de Khar que je traversais tous les jours, avec en prime un mariage!
Un chauffeur de rickshaw qui chante son amour pour Jésus!
samedi, 04 février 2012 | Lien permanent | Commentaires (4)
Une vue de Mumbai
mardi, 30 août 2011 | Lien permanent | Commentaires (2)
Mumbai Meri Jaan
J’ai été cassée net dans mon élan de critique de cinema avec Rock On!! Mais je persiste et signe : il faut voir Mumbai Meri Jaan (2008, réalisé par Nishikant Kamat). Ceux qui comprennent que couic à l’hindi peuvent toutefois s’abstenir, ils pourraient se faire c…
Je voulais voir un Bollywood, encore raté. Mumbai Meri Jaan parle des attentats de Mumbai de 2006. Beaucoup de réalisme, notamment dans les images d’explosion, et un jeu d’acteur formidable (si formidable j’insiste). Il y a :
La journaliste qui perd son fiancé dans les attentats,
Le type qui prend le train tous les jours, est sauvé in extremis mais développe une phobie du train, et pense d’ailleurs s’exiler aux Etats-Unis,
Les 2 flics, un véreux, l’autre moins,
Le vendeur de chaï qui se fait virer d’un mall sans raison et se venge en faisant croire à une alerte à la bombe,
Le mec hindou qui traîne au café toute la journée et suspecte et piste un mec musulman qui y traîne aussi mais disparaît après les accidents.
Et tout ça c’est très bien fait… Notamment sur la suspicion qui a suivi, les relations entre hindous et musulmans, comment la vie reprend son cours… Alors voici le trailer:
Comment Bollywood, et Hollywood, traitent-ils du terrorisme dans leurs pays respectifs ?
12 mars 1993 – Mumbai – 13 explosions – 250 morts et plus de 700 blessés à 9 ans plus tard : Black Friday (2004, Anurag Kashyap).
11 juillet 2006 – Mumbai – 7 explosions de trains (en 1ère classe) – 209 morts et plus de 700 blessés à 2 ans plus tard : Mumbai Meri Jaan.
NB : Les trains de Mumbai tout seuls, sans l’aide des terroristes, tuent plus de 4 000 personnes chaque année (soit 14 morts par jour, juste en voulant monter ou descendre du train).
11 septembre 2001 – USA - 4 explosions d’avion (USA) – 2 973 morts et 24 disparus à 5 ans plus tard : Vol 93 (2006, Paul Greengrass), La Malédiction (2006, Robert Thorn) et World Trade Center (2006, Oliver Stone).
Comment Hollywood traite de ces attentats ?? S’agissant du 11 septembre (http://www.fluctuat.net/3321-Le-11-septembre-2001-au-cinema) : « Si l'on exclut les essais et documentaires (dont Fahrenheit 9/11 de Michael Moore et 11/9, l'exceptionnel film des français Jules et Gédéon Naudet, réalisé à la faveur du hasard en suivant des pompiers aux prises avec les Tours en flammes), un feuilleton télé (la série 911 qui raconte le quotidien de policiers et pompiers à New-York) et 11' 09'' 01, un film européen auquel participa un réalisateur américain, la presque totalité des fictions produites aux Etats Unis entre 2001 et 2005 le rejeta dans le hors champ. Aujourd'hui, le temps a passé et l'Amérique a entrepris son travail de deuil. Fidèle à son habitude, elle se lance maintenant dans la représentation de l'événement, avec Vol 93 (2006, Paul Greengrass), La Malédiction (2006, Robert Thorn) et World Trade Center (2006, Oliver Stone) comme premiers films hollywoodiens dans lesquels apparaissent les Tours en flammes. »
Pour finir, les trains n’ont pas été choisis au hasard à Mumbai/Bombay : les trains sont tellement bondés : 8 millions prennent le train à Mumbai quotidiennement… Ce sont vraiment les trains les plus bondés du monde : 500 personnes s’entassent dans des wagons prévus pour 200…
Voici un extrait du très bon Bombay, Maximum City (2004, Suketu Mehta) sur le sujet : « « Aux périodes de plus grande affluence », les trains transporteraient 12 personnes au mètre carré. [Girish] fait un rapide calcul : « C’est plus. A l’heure de pointe, si je reste comme ça le bras collé le long du corps ce n’est pas la peine que j’essaye de le lever. » Dans ces conditions, les mouvements sont pour l’essentiel réflexes. On se laisse transporter, et pour peu qu’on soit léger on n’a même pas besoin de bouger les jambes. Les chiffres donnés par le gouvernement précisent qu’en 1990 un train de 9 voitures chargeait en moyenne 3 408 passagers aux heures de pointe ; en 10 ans ce chiffre est passé à 4 500.
Les trains sont des ruches bourdonnantes d’activité. Des femmes vendent des sous-vêtements dans le compartiment pour dames, de gigantesques culottes montant haut sur le ventre, qui passent de main en main pour être inspectées et occasionnent, lorsqu’elles trouvent preneuse, une circulation d’argent en sens inverse. Des ménagères pèlent et hachent les légumes du dîner familial qu’elles mettront à cuire sitôt rentrées à la maison. Les affichettes publicitaires qui égaient les compartiments sont de la même veine que celles que l’on voit dans le métro de New York : elles traitent de problèmes personnels aussi peu avouables que les hémorroïdes, l’impuissance, l’odeur de pieds. Le passager fondu dans la masse anonyme les déchiffre sans crainte, réconforté par l’idée que ces maux universels affligent indistinctement les corps qui se pressent alentour. Eux aussi ont besoin de pilules, de potions, d’interventions mineures.
Vous êtes en retard sur l’horaire pour aller travailler à Bombay, quand vous arrivez à la gare le train quitte le quai, vous courez pour rattraper les wagons bondés et des mains innombrables se tendent vers vous comme autant de pédales pour vous hisser à bord. Vous courez le long du train, des mains vous attrapent, des pieds s’écartent pour laisser aux vôtres quelques centimètres au bord de l’ouverture. Ensuite, à vous de vous débrouiller. Tout en vous retenant au cadre du bout des doigts, vous prendrez garde à ne pas trop vous pencher en arrière au risque d’être décapité par un poteau planté trop près des voies. Certes, mais réfléchissez à ce qui vient de se passer. Entassés dans des conditions jugées inadmissibles pour le bétail, leurs chemises déjà trempées de sueur dans le compartiment mal ventilé où ils sont comprimés depuis des heures, vos compagnons de voyage ont néanmoins compati à votre sort, compris que si vous ratiez ce train votre patron allait vous hurler dessus, retirer une journée sur votre paye, et ils ont réussi à faire de la place là où il n’y en avait pas pour prendre encore quelqu’un avec eux. A l’instant du contact, aucun n’a songé à se demander si la main qu’il fallait saisir appartenait à un hindou, un musulman ou un chrétien, à un brahmane, à un intouchable ; il importait peu que vous soyez un natif de la ville ou un immigrant débarqué le matin même, un résident de Malabar Hill, de New York ou de Jogeshwari – un Bombayite, un Mumbayite, un New-Yorkais. Vous vouliez aller dans la ville de l’or et seul cela comptait aux yeux de vos compagnons. Allez, monte, camarade. On va s’arranger. »
Sources : http://marketplace.publicradio.org/display/web/2008/05/13/mumbai_trains/; http://thdblog.wordpress.com/2008/07/08/stat-of-the-day-mumbai-train-deaths/
dimanche, 14 septembre 2008 | Lien permanent