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samedi, 20 avril 2013

Série sur les castes et inégalités en Inde - Le gang des saris roses

C’est quand même marrant… Alors que je lis un livre qui a trait à la pauvreté et les inégalités en Inde, mes collègues me posent des tonnes de questions sur l’intouchabilité et quand je rentre en Inde, je me retrouve embringuée dans une parade d’intouchables…

Ambedkar convoi.jpg

Dans la rue, à Mumbai une voiture avec de la musique et un poster d'Ambedkar et de Bouddha (explication dans le prochain post!)

 

Tout d’abord le livre Moi, Sampat Pal, chef de gang en sari rose de Sampat Pal et Anne Berthold (2008).

C’est l’histoire incroyable d’une petite bergère qui a fait la moisson buissonnière pour Moi, Sampat Pal, chef de gang en sari rose.jpgaller à l’école à une époque où les filles n’avaient pas accès à l’éducation. Et puis la petite bergère au caractère bien trempé a commencé à apprendre à coudre et devenir autonome, et découvrir qu’on peut faire changer les choses – ce qui est loin d’être une évidence en Inde, notamment à cause du système des castes qui implique une acception sans condition de l’ordre des choses.

Elle s’est rebellée contre les injustices infligées aux castes inférieures par les castes supérieures ou aux femmes par les hommes, contre la corruption et le détournement de denrées, de terrains, de jobs que le gouvernement réserve aux plus pauvres.

Surtout elle a réalisé que se battre à plusieurs est la seule manière de se faire entendre et elle a rassemblé des milliers de femmes : le gang du sari rose (leur site : ici).

 

Une édifiante lecture !

Suite dans le prochain post…

 

jeudi, 14 avril 2011

C'est quoi ton petit nom mon frère??

Aujourd’hui c’est l’anniversaire d’Ambedkar (je vous laisse googler ; en gros, c’était un intouchable qui s’est battu pour la suppression du système des castes – et s’est d’ailleurs converti au bouddhisme puisque l’hindouisme ne pouvait pas changer – et a co-écrit la Consitution de l’Inde).

 

En parlant de lui à un collègue l’autre jour, j’ai entendu pour la première fois qu’Ambedkar était un « backward » - littéralement, dans le dictionnaire (j’invente pas), un « arriéré ». Sympa, bravo la démocratie. Il y a donc en Inde les maçons, les paysans, les juges etc. et les arriérés.

Belle image du père qui se penche sur le berceau du nouveau-né : « tu seras un arriéré mon fils, comme ton père ».

 

Mais attends, les arriérés ont d’autres petits noms sympas !

Alors en fait, pour faire simple. Il y a les castes, et les autres (ou Lower castes).

Les Lower castes sont divisés en 3 :

 

·         Les « Scheduled Castes » (15% de la population) – le dico traduit « Scheduled Castes » par « classes priviligiées » (c’est ptêt de l’humour ??). Ce sont anciennement les intouchables – qui s’appellent eux-mêmes « Dalit » (depressed, déprimés) et sont appelés par les gandhiens « Harijan » (children of God, enfants de Dieu – bon et les autres c’est les enfants de qui steuplé ?).

 

·         Les « Scheduled Tribes » ou « Adivasi » (qui veut dire aborigènes) : les gens qui vivent dans la jungle.

 

·         Les « Backward Classes » (50% de la population) : les « pieds du Boudha », les castes inférieures (dans le système des castes) et les intouchables qui se sont convertis à d’autres religions que l’hindouisme et les « dacoits », des brigands nomades.

Parfois « Backward Classes » englobe ces 3 classes.

 

Légalement, la discrimination envers les arriérés est interdite.
Ca se passe de commentaires…

 

Source : http://adaniel.tripod.com/modernindia.htm