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samedi, 02 avril 2011

Anecdote…

Par un beau dimanche de mars je monte dans un taxi. Tout déglingué.

En voyant le chauffeur, vieux et rabougri, à peine capable de déplier ses doigts racornis pour tenir le volant, une vague de émotion/compassion/pitié m’envahit. Quelle chienne de vie oblige un papi plus vieux que l’Inde à conduire une poubelle ??

Je prends une photo, pour partager ça plus tard – ça devient une habitude un peu perverse de prendre les gens que je rencontre en photo… 

Nouvelle image.JPG

A l’arrivée le compteur affiche 7,2 kms. De mémoire y en a pour environ 120 roupies. Par acquis de conscience je demande le prix au chauffeur. Et là papi, sans complexe, m’annonce 180 roupies. Hein ?? Mais non c’est 120 roupies !! Bon d’accord, il me la fait à 175 roupies. Je continue de râler, je veux voir la carte des tarifs, il me fait un dernier prix à 155 pour se débarrasser de moi. Pas contente, je m’apprête à sortir pour aller demander la carte au taxi de devant et il se décide pour 125 roupies. Mais alors ça sort d’où 180 roupies ?? Mais papi oh !!!

 

Je sors du taxi relativement ulcérée.
Mais peut-être que papi a besoin d’argent pour nourrir ses cinquante arrière-petits-enfants ?? Pffff…

mercredi, 23 mars 2011

Pédicure

L’autre jour je me suis fait un petit plaisir bien feminine: pour la première fois de ma vie je suis allée chez la pédicure ! Que voici :

 

Image0154.jpg

 

Bon d’accord c’est un peu bizarre de prendre sa pédicure en photo mais un mec !!

Et il n’y avait que des mecs pour faire ça dans l’institut. Pédicures et manucures !!

Il l’a bien fait hein, pas de problème. Bon j’ai eu un peu de mal avec le vernis mais ce n’était pas de sa faute. Il n’avait rien qui ne soit pas brillant ou pas pétant. J’ai finit par faire un compromis sur ce qui ressemblait à la couleur chair. Résultat, j’ai passé les heures suivant la pédicure à regarder mes ongles de pied et à me demander comment ils pouvaient être aussi moches ! Voilà, en Inde, le vernis n’est pas le même !!

 

Dans le même genre, on ne trouve presque que des tailleurs masculins, des laveurs de fringues masculins, des serveurs et des vendeurs de soutifs (voire de vendeurs de fringues tout court). Cette dernière profession s’ouvre un peu aux femmes, notamment dans les magasins avec des marques internationales  mais ça reste largement dominé par les hommes. J’imagine que l’explication tient simple dans le fait que traditionnellement la femme ne doit pas travailler…

vendredi, 18 mars 2011

La ville indienne

L’autre jour je suis rentrée à pied du bureau, pour évacuer ma mauvaise humeur…

Bien m’en a pris.

Il n’aurait pas fallu que quelqu’un me demande « dis, c’est comment une ville indienne » ?

J’aurais répondu :

Et ben une ville indienne, c’est moche, c’est même très très très moche.

Quand par hasard vous croisez un immeuble un peu sympa, regardez-le bien parce que vous pouvez être sûr qu’après une ou deux moussons, il sera très moche lui aussi. A quoi ça sert de repeindre hein ?

Mais si seulement c’était moche…

Non c’est aussi extrêmement casse-gueule. C’est Sarajevo les trottoirs ici. Quand y en a. Y a pas un pavé d’aligné, y a des trous partout, des fils qui pendent. Traverser une ville c’est un parcours du combattant. Finalement on excusera les Indiens de ne jamais marcher (ce n’est pas que de la fainéantise…).

Mais le clou, c’est le bruit. C’est juste infernal. Les klaxons qui défoncent les oreilles les travaux les moteurs j’en passe et des meilleurs.

Ca pue aussi. Ca pue même tellement que quand on passe à côté d’un étal de fruits on est transporté au paradis. Sur mon trajet par exemple ça pue la mer qui sent le rat crevé (je ne sais pas pourquoi), ça pue la rivière pleine de déchets, ça pue l’essence. Ca pue, ça pue, ça pue.

Cette ballade a achevé de bien m’énerver…

 

Inutile de me balancer, comme mon prof d’hindi, que personne ne me retient ici. J’y suis, je reste. Simplement je ne reste pas pour la ville indienne. Pourquoi alors ? Je cherche, je cherche. Et si quelqu’un arrive à me démontrer que la ville indienne elle-même vaut le coup, chapeau. Je me rappelle d’un grand moment de solitude à Raipur, l’endroit le plus déprimant où j’ai voulu me balader…