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jeudi, 12 juillet 2012

Alors, tu vas rester en Inde ??

 La question à cent roupies…

Question que l’on peut légitimement me poser après cinq ans et demi mais qui ne m’emmerde pas moins. Vu que je n’ai pas la réponse.

 

En revanche, ce que je peux dire c’est que malgré toutes les mises en garde de mes amis mumbaites, Delhi est une ville assez « facile » à vivre.

Plus propre, plus spacieuse, plus fluide, plus culturelle que Mumbai. 

Moins accessible (rien ne se fait à pied), moins dynamique (tout ferme très tôt), moins peuplée (même si les chiffres sont équivalents, on n’a pas la même sensation de surpopulation), moins ouverte sur l’horizon (forcément y a pas la mer), moins sécurisée le soir… Bref deux villes complètement différentes…

 

Enfin, comme j’ai l’habitude de dire, ce n’est pas le lieu qui fait l’endroit mais les gens que l’on y rencontre… Et jusqu’à présent les delhiites que j’ai rencontrés sont plutôt sympas !

 

Quand j’ai emménagé à Mumbai j’ai cru que jamais je ne me ferai à l’humidité. Se sentir gluant en permanence, très peu pour moi ; les odeurs de champi dans mes draps très peu pour moi. Et finalement ? J’ai regardé mes outils ménagers rouiller les uns après les autres. J’ai appris à manger du pain moisi. Bref je m’y suis faite.

 

Et le truc à Delhi c’est que j’ai chaud. J’ai très chaud. J’ai très très chaud. Je me lève, j’ai des nausées tellement j’ai chaud. Je ne mange plus tellement j’ai chaud. Je suis si fatiguée tellement j’ai chaud. Allez, on en reparle l’été prochain !!

 

PS : Pour montrer que je rigole pas, voilà ce qui est arrivé à mes bougies !!

 

 

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dimanche, 08 juillet 2012

Les singes de Delhi

 Cette histoire n’a rien à voir avec des faits réels. Toute ressemblance avec des personnes ayant existé ait fortuite.

 

Imaginez une dizaine d’Indiens en goguette, ayant quitté leur terre natale le temps d’un week-end dans les Alpes. Passées les premières frayeurs (comme le ratage d’une correspondance aérienne), les premières déceptions culinaires (non seulement ça n’a pas de goût mais surtout il n’y a que de la viande rouge), les voilà pagayant bon an mal an dans des rapides alpins.

 

Est-ce nécessaire de préciser qu’aucun n’entre eux ne sait nager mais qu’un seul a eu le courage de le dire, et de surcroit de ne pas signer l’attestation comme quoi il sait nager ?? Après cette épreuve et une tomate (c’est tout ce qu’ils ont trouvé à se mettre sous la dent dans le pique-nique), voilà-t-y pas qu’on leur demande de participer à l’activité accrobranche !

L’animateur est clair : pour ceux qui n’en ont jamais fait et ceux qui ne sont pas en grande forme physique, ce sera le parcours bleu. Pour les autres il y a le rouge, et le noir (attention très difficile). J’ai à peine le temps de me retourner que toute l’équipée a enfilé des baudriers et s’apprête à attaquer le parcours… noir. Mais oui. Mais bien sûr. Quand est-ce que vous avez fait du sport pour la dernière fois ?? Jamais ?? Ce matin ?? Bon. Nan machin, monter au cocotier quand tu avais cinq ans ça ne compte pas. Alors maintenant les amis, on va au parcours bleu et que ça saute. Non mais attends, la noire, et puis quoi encore ?? C’est des malaaaades !!

Bon. Je me retourne à nouveau et ils sont partis pour la rouge, moins deux qui ont déjà abandonné – un obèse et une crevette (qui étaient pourtant bien chauds pour la noire !). Evidemment. Cette fois-ci je laisse courir, autrement je vais vraiment les vexer. Nous avons quand même une belle brochette de mâles indiens qui se font interdire de montrer leurs biscottos supsendus dans les arbres par une femme blanche… J’abandonne à contre-cœur ma piste bleue et les suit.

Au troisième arbre, alors que je suis déjà terrorisée et épuisée, nous sommes arrêtés par un  bouchon. Devinez ce qui se passe ? Nan, raté, c’est pas mes Indiens. C’est juste une grosse blonde sud-africaine qui se fait descendre en rappel. Au quatrième arbre rebelotte. Et là, je vous le donne dans le mille, un Indien, puis deux, puis trois, puis quatre qui se fait tracter vers la terre ferme !! Ils abandonnent !! Alors là, je ne vais pas me gêner :

  • « Oh les gars, bah alors on abandonne ?? Qui sait qu’à dit qui fallait faire la bleue hein ?? »
  • « On est fatigués, on a mal aux bras à cause du rafting. »
  • « Et tu crois que c’est pour quelle raison au juste que je t’ai dit de faire la bleue? Tu crois pas que je suis fatiguée moi aussi ? »
  • « Bah alors descends ! »
  • « Ah non, moi je n’abandonne jamais. »

Et paf prends ça ! Je continue donc vaille que vaille.

 

D’autant qu’une nouvelle collègue indienne vient de me rejoindre en queue de peloton. Elle je ne la connaissais pas, alors je n’ai pas osé la dégager de la piste noire. Et pourtant… Elle est catastrophée d’avoir dû abandonner, après deux tentatives infructueuses pour grimper dans le premier arbre, le parcours noir. Elle m’en rabache les oreilles pendant une heure d’ailleurs. Jusqu’à ce que je lui dise qu’elle n’avait rien à prouver à personne, on est là pour s’amuser ! Et pour terminer, alors qu’elle est clairement à bout de force, elle choisit l’option « difficile » sur la dernière partie du parcours. Elle va donc s’écraser dans un filet suspendu dans les airs (ça c’est prévu dans l’option) dont elle n’arrive pas à s’extirper (ça c’est pas prévu). Pauvre mouche qui se débat dans une toile… Quelqu’un doit aller à sa rescousse.

 

Ils font pas dans la demi-mesure ces Indiens !

Et ils doivent se dire que les Français sont des maboules, ils mangent quasiment rien (en tout cas rien qui baigne dans le gras) et ils ont des activités sportives en plein air de tarés !!

mercredi, 06 juin 2012

T'as fait quoi de ton dimanche ??

Ma vie est fascinante...

J'ai réparé ma clim !! 47 degrés sa mère!

Et attention, vlà la partie de plaisir… 

Je n’aime pas la clim. Ca pollue, ça coûte cher, ça assèche. Je rends mon Indien préféré fou en mettant le timer pour que ça s’arrête de temps en temps. Et bien laissez-moi vous dire que le mois de mai à Delhi m’a rectifiée direct.

Je ne fais plus un mètre dans l’appartement sans la clim. 

Voilà, elle tourne en permanence (quand je suis là) et j’ai quand même chaud.
Je n’ai pas eu une douche froide depuis des semaines, et je ne mets pas le chauffe-eau en route ! Je dois même mettre l’eau du chat au frigo. 

Dans ces circonstances, quand la clim du salon se met à faire des siennes, à savoir souffler de l’air chaud, je dis NON. Ca va pas être possible. D’autant que je l’ai déjà fait réparer pour le même problème le mois dernier ! 

Après avoir vécue cloitrée dans le bureau et la chambre pendant deux semaines j’ai finalement décidé d’appeler un réparateur. J’ai appelé JustDial qui m’a envoyé plusieurs numéros. Tous ont soit sonné occupé soit personne ne parlait anglais. J’ai appelé mon électricien qui a promis de m’envoyer quelqu’un. Après l’avoir rappelé quatre fois j’ai abandonné. Puis je me suis rappelé que j’avais enregistré le numéro du type qui avait réparé la même clim le mois dernier. Lui non plus ne parle pas anglais. Et lui, je ne l’ai pas lâché. Un chien et son os. Je l’ai appelé dix fois de suite dimanche. Il était en retard… 

Il a passé 3 heures à réparer la clim, changer des pièces, faire le plein de gaz et autres joyeuseries. Quand il a eu fini, je n’avais pas assez de liquide pour le payer. Je l’ai donc fait patienter, le temps de me changer pour sortir retirer de l’argent. Cinq minutes plus tard je sors de ma chambre. Par acquis de conscience je vérifie la température de l’air qui sort de la clim. Vous me croirez ou pas mais c’était chaud ! Je me suis rassise.

Il a essayé de m’expliquer un truc lié au compresseur et il a dû se dire qu’il mettrait moins de temps à retourner travailler sur la clim qu’à m’expliquer le problème ! Parce qu’il a passé la demi-heure suivante à mettre de la glace et de l’eau dans la machine… 

Il m’a ensuite demandé si la voiture en bas était à moi ? Oui, la BM ? Euh nan pourquoi ?? (Oh p… me dis pas qu’il a saccagé la voiture des voisins !!). Non, elle était juste dégueulasse… Ouf !! 

Voilà, l’histoire est presque finie.

J’ai passé mon dimanche de 11 à 18 heures à faire réparer ma clim. 

Alors quand mercredi elle s’est remise à faire des siennes, j’ai pété un boulon.

J’ai harcelé le mec. Pire qu’une amoureuse éconduite doublée d’une droguée en manque. Il a éteint ses deux téléphones. Et bien j’ai continué à appeler, plus de vingt fois, et il est venu, à 20h30. Résultat des courses, il fait juste trop chaud. La clim surchauffe. Il faut l’éteindre de temps en temps.

Superbe. 

Et là-dessus il me dit "si y a le moindre problème vous m'appelez". Si je connaissais pas mieux les Indiens, je penserais qu'il fait de l'humour... Je l'ai appelé 200 fois en moins de 5 jours et il doute que je l'appelle si cette foutue clim fait des siennes??!!

Et là-dessus mon projecteur qui surchauffe. 

Je me moquais des Indiens qui font des heures sup’ au bureau pour être dans la clim. Ca m’a passé !!