Sous le soleil de Toscanie (lundi, 22 mai 2017)
On dit souvent que les voyageurs forment leur première impression d’un pays à son aéroport. En ce qui me concerne, c’est plutôt à ses chauffeurs de taxi. Tu captes vite le petit côté coinsos des Allemands et Suisses allemands par exemple, qui ne RIGOLENT pas avec le siège bébé – peu importe si ce dernier hurle à la mort après 15 heures de voyage. Mais alors l’accueil en Italie c’est comme à la maison ! Et voilà qu’on fourre tous les sacs dans la voiture, les cinq adultes dont Papi à l’arrière avec Bébé Samourai sur les genoux et la poussette qui lui tombe sur le coin de la tête. Et le siège auto ? Même pas mentionné (ni par lui ni par aucun des chauffeurs de taxi rencontré pendant le séjour) !! Et puis que je te conduis à l’indienne, le téléphone dans une main, les virages serrés. Atterrissage en douceur pour nous !
Pour moi, les Italiens sont un peu les Indiens d’Europe. L’attachement à leur mère et la famille – même si là je ne parle que de leur réputation – semble assez semblable. Assez cools, détendus avec les règles, plutôt chaleureux. Et puis le monde dans les rues de Florence, on se serait cru à Old Delhi, juste suffocant à souhait ! Je n’ai pas d’autres généralités à faire, si ce n’est que (presque) tous les Italiens que nous avons croisés étaient très sympas !
Nous avons juste eu un petit incident quand je me suis garée et que le voisin a cru que je lui avais rayé sa voiture alors que j'avais juste déposé un peu de poussière (et au pire égratigner le vernis mais je vois pas comment. Fallait entendre ses « va fan culo », il était vénère, il criait, il devenait rougeaud. Mon Indien préféré resta d'un calme majestueux (je crois surtout parce qu'il ne comprenait pas l'italien, béni soit-il) et moi, si je n'avais pas été aussi préoccupée à m'assurer que mon Indien préféré ne s'énerve pas je serais aller lui coller une baffe moi-même à cet énervaté. Quand nous sommes partis, le laissant dépité par notre attitude souverainement calme, qu’est-ce qu’il a fait ?? ben il nous a rayé la nôtre (pfff Rital de mes deux, que d’la gueule).
J’ai adoré les paysages de Toscane, et ses steaks et ses glaces et ses pâtes. J’en ai savouré le Chianti, le Montepulciano et le Brunello (des vins locaux) et détesté son pain sans sel (une aberration).
Nous avions décidé de nous faire une semaine ‘tranquille’, ne nous déplaçant que dans la Toscane, au hasard des routes. Nous avons ainsi visité quelques villages moyenâgeux qui sont légion dans la région – qui sont soit morts (personne à part un ou deux vieux sur un banc) soit blindés de touristes – mais surtout de nuit, quand il fallait partir en quête de nourriture ; ça laissera un charme particulier au souvenir de nos vacances ! Et puis nous nous sommes surtout perdus sur les chemins de terre…
Nous décidions à la dernière minute du couchage (ce qui n’aurait pas été trop possible en pleine saison je pense) et finissions en général dans des Agriturismos. Alors attention, un Agriturismo c’est pas trop Martine à la ferme, contrairement à ce que je m’étais imaginé. Je m’étais en effet fabriqué une vision très pittoresque de cette forme de logement avec de belles bâtisses de ferme rénovées où les clients sont invités à traire les vaches et cueillir des tomates. Que nenni ! Si les bâtiments sont en général assez beaux, les fermes sont toutes en état de marche. Les propriétaires sont donc très occupés en journée, et pas forcément enclins à divertir le citadin qui voudrait jouer au fermier pour la journée. Et puis dans celles où y a des tracteurs, bah y a du bruit – adios la petite sieste sous les oliviers au son du silence ! Et dans celles où y a des animaux (et on n’en a pas vues beaucoup en Toscane où c’est beaucoup de production de vin et d’huile d’olive) bah t’es pas au zoo non plus. Donc bon, mieux vaut être prévnu.
Nous avons d'abord passé quelques jours dans les vignes (mon Agriturismo préféré étant le 7 Camici, où tu peux regarder le coucher de soleil sur les vignes depuis ton bassin d’eau chaude naturelle):
Et puis nous avons atterri dans le Sud, près de Grosseto, dans un Agriturismo avec un terrain gigantesque (Tenuta San Carlo) où nous pouvions voir des vaches, des canards et des lapins, monter en catimini sur les tracteurs, jouer avec le chien et faire du vélo pour aller à la plage, et il n’en fallut pas plus au bonheur de notre Bébé Samourai. Nous nous établissâmes donc là-bas pour trois nuits.
Et pour finir notre séjour en beauté, je réservai (à la dernière minute et un week-end de Pâques) dans un hôtel de Florence proche de l’aéroport qui me séduisit par son côté ‘époque’ – je trouvais triste de passer la dernière nuit dans un Novotel ou un Airbnb quelconque : la Villa Villoresi. Il faut un peu de temps pour se faire au côté ‘époque’ assez lourd et ancien, avec une propriétaire-gestionnaire d’un autre temps, et le ‘majordome’ qui monte les valises en veste bleue et sert le dîner en veste grise. Notre chambre était un cagibi mais nous avions été prévenus. Bref un endroit qui te file un peu la chair de poule mais que tu commences à trouver un peu charmant après 2 verres de Chianti !
08:00 | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : inde, italie, toscane | Imprimer | Facebook |