3 ans, l'heure du bilan... (jeudi, 05 novembre 2009)

C'est quand même marrant que Sud Radio ait sélectionné le jour "anniversaire" de mes 3 ans en Inde pour une interview - dans le cadre d'une émission (Le Coeur au Sud) pour discuter de l'Inde, de mon expérience tout ça.

 

Alors voici une petite rétrospective :

§          14/11/2006 : http://www.indiansamourai.com/archive/2006/11/14/indian-samourai.html

§          2007 : nada

§          05/11/2008 : http://www.indiansamourai.com/archive/2008/11/05/deux-ans.html

 

Rien d’extraordinaire ces notes…

D’ailleurs Shiv me demande pourquoi je compte. Je fais pas exprès. Quand le 5 novembre arrive, ça fait tilt. C’est tout… Plus qu’un pays « génial », je trouve que l’Inde est un pays challengeant, où chaque jour est différent. Donc voilà, aucune idée de quand/si je rentre en France !!

 

J’ai repris mes notes et voici mon arrivée il y a 3 ans, écrite le soir même :

 

« Dans dix, cinq, quatre, trois, deux, une minutes, nous allons atterrir en Inde et je serai à presque sept mille kilomètres de chez moi. Je ne pourrai pas faire demi-tour. Bon, non, je ne suis toujours pas stressée. Ca m’intrigue de plus en plus cette histoire. Pas de stress non plus dans la (longue) queue de la douane, ni en attendant les bagages. Sans doute me suis-je mis en mode off ; le seul moyen chez moi de surmonter ma timidité c’est d’imaginer que c’est juste une espèce de rêve ! Flippant…

 

Trouver le type avec notre pancarte a failli se révéler une tâche ardue compte tenu le nombre de personnes qui attendaient à la sortie. Patrick a cherché à droite, moi à gauche et on a trouvé facilement finalement ! D’autorité le chauffeur m’a pris le chariot des mains. Soit.

 

Ca sent l’Inde ! Ca sent la même odeur que lorsque j’ai atterri à Delhi il y a six ans. Ca ne sent pas vraiment mauvais, ça sent la chaleur, l’humidité.

Sur le chemin, nous avons croisé deux enfants qui dormaient parterre, Patrick était révolté. C’est pour ça qu’il ne voyagera jamais en Inde pour le plaisir, il ne supporte pas la pauvreté absolue m’explique-t-il. A force de lectures, je me suis faite à l’idée que si les Indiens acceptent cette situation, j’en suis capable aussi… L’avenir nous le dira.

 

Le chauffeur arrête le chariot devant une mini-voiture bien défoncée. Ouhla, c’est pas gagné : nos cinquante kilos de bagages ne rentreront jamais et de toute façon cette voiture ne peut pas aller bien loin ! Heureusement, elle cache une autre voiture, plus grosse et plus moderne. On y a vraiment cru avec Patrick !

Dans le taxi, j’ai l’impression d’avoir toujours été là, c’est bizarre. Je comprends pas trop mal l’anglais (ou pseudo-anglais) du chauffeur, à l’inverse de Patrick. L’odeur, le bruit me sont familiers. J’ai déjà fait ce trajet il y a longtemps. »

 

19:19 | Lien permanent | Commentaires (1) |  Imprimer |  Facebook |