La légende de Rama et Sita – Partie 2 (mercredi, 21 octobre 2009)

Une belle histoire à raconter aux enfants pour qu’ils s’endorment… Extraits de Promenade avec les dieux de l’Inde de Catherine Clément.

  Intervention divine de Hanuman

 Sita a disparu ! Rama et son frère quittent leur ermitage et la cherchent dans la bonne direction, car un faucon, qui s’est vainement opposé au rapt au prix de sa vie, a réussi à les prévenir avant de mourir. En chemin, les frères rencontrent les singes divins, Hanuman et Sugriva, qui décident de les aider. Hanuman n’est pas véritablement un dieu, c’est un singe divin. Mais beaucoup d’Indiens l’adorent comme un dieu. Hanuman a la force et l’intelligence. Sa force est tellement prodigieuse qu’il saute des rives de l’actuel Tamil Nadu sur l’île du Lanka, l’actuel Sri Lanka – autrefois Ceylan – en un seul bond.

Dans l’île du Lanka, il trouve Sita prisonnière, se débrouille pour pouvoir lui parler en échappant à la surveillance du démon et lui annonce sa libération. C’est alors que se produit un évènement étrange. Hanuman pourrait libérer Sita tout de suite. Il suffirait qu’il la prenne dans sous son bras et que du même bond prodigieux il retourne en Inde où se trouve Rama, et que se passe-t-il ? Sita refuse.

                Sita, en bonne princesse, décide que ce n’est pas à un singe de la délivrer, mais que son mari héroïque doit venir la délivrer en personne. Au passage, Sita précise qu’il ne suffit pas que son mari la délivre, non ! Il faut la plus complète victoire sur le démon. Hanuman fait donc le service minimum, mais pour bien marquer l’esprit de l’ennemi, il incendie la ville de Ravana, la capitale du royaume du Lanka. Puis il repart d’un même bond rendre compte aux deux frères de sa mission. Il n’y a plus qu’une seule solution, la bataille.

 La mort du démon

                 Toute la difficulté, pour le prince Rama, c’est qu’il est d’une caste de guerriers, inférieure à celle de son assaillant. Car Ravana a beau être un sorcier, un démon, un cannibale, c’est un brahmane. Or le brahmanicide est strictement interdit. Il n’y a qu’une seule solution. Il faut que le brahmane consente à sa propre mort, sinon, toute personne qui le tuera se rendra coupable d’un crime puni de mort. Il faut cerner l’ennemi brahmane cannibale, et l’obliger à se suicider. Ravana est finalement incendié.

 Chaque année, dans le nord de l’Inde, se déroule la fête de Dusserah. Sur les places publiques on dresse d’immenses pantins de carton peint. Ils sont couronnés et armés, généralement noir, rouge et or. Ces pantins sont bourrés à craquer de feux d’artifice et, le moment venu, quand on y met le feu, les pantins explosent et libèrent ces feux d’artifice. Ce pantin, c’est Ravana. Il a dix têtes et vingt bras et lorsqu’il brûle, ses dix têtes bien rangées basculent toutes ensemble au début de l’explosion.

 

07:56 | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : inde, diwali, dusserah, rama, sita, ordalie, ayodhya, hanuman, ravana |  Imprimer |  Facebook |