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lundi, 16 septembre 2019

Goa pendant la mousson

Peut-être faut-il vivre en pays tropical pour apprécier la pluie. Une pluie tiède qui vient délivrer d’une chaleur parfois torride parfois oppressante. Et qui, à chaque fois qu’elle tombe, rappelle combien il a fait chaud entre avril et juin. Certes, les « bonnes » années, la mousson s’accompagne de catastrophes naturelles (inondations, glissements de terrain, etc.) et d’un peu de blues – sans doute à cause d’un manque de vitamine D provoqué par la furtivité du soleil, celui-là même dont on se cachait quelques semaines plus tôt.

La mousson ne frappe pas partout avec la même intensité, et varie toujours d’une année sur l’autre, pur caprice de la nature, salvatrice et destructrice à la fois. À Gurgaon, elle s’est faite rare cette année, alors je ne fantasmai sur rien de plus que d’échapper à l’infernale chaleur d’avant l’orage qui ne venait jamais. Rien de tel qu’un voyage à Goa pour ça. Les éléments liquides qui se déchaînent, la pluie dans les vagues, accompagnés du vent qui souffle dans les cocotiers, voilà qui me faisait rêver. D’ailleurs, cet État balnéaire, bondé de touristes de novembre à février, se renouvelle et s’efforce désormais d’attirer les touristes pendant la mousson, quand la plupart des paysages deviennent vert fluo.

Il en faudra sans doute un peu plus pour convaincre les étrangers pour qui de la pluie en juillet-août est synonyme de vacances gâchées. Surtout si personne n’est là pour leur faire un chai bien chaud pendant qu’ils regardent les gouttes tomber et la vie se renouveler. À leur décharge, il me faut bien avouer qu’il n’y a pas que moi et les plantes qui revivent lorsque la pluie arrive. Il y a aussi la moisissure. Et il faut du temps pour s’habituer à l’humidité, la moiteur qui s’invite partout, sur la peau, dans les vêtements, dans les valises. Le resort Swapnagandha, à la frontière du Maharashtra, de Goa et du Karnataka, dans les ghats (à quelque 600 mètres d’altitude), prévient d’ailleurs clairement ses hôtes : si la moisissure des draps et des rideaux vous rebute, vous n’avez qu’à partir, ici on vit en harmonie avec la nature (de toute façon il n’y a rien à faire). Nous y avons mis tout le bon cœur que nous avions, mais il faut bien avouer que le soulagement fut grand de retourner dans les plaines un peu plus ensoleillées, voire même dans mon Gurgaon désertique !

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Louer une maison de type portugaise, la nouvelle mode, et ô combien plus sympathique qu'un hôtel.

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Le vent, les palmiers et les vagues d'une mer marronasse où on se baigne pas en cette saison.

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Regarder la pluie tomber en sirotant un chai.

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La luxuriance végétale de cette époque de l'année.

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Les rizières de Goa.

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Swapnagandha, 99,5% d'humidité, une vue incroyable sur des chutes d'eau que les nuages viennent cacher régulièrement.

lundi, 25 mars 2019

A la découverte du Shekhawati

En août 2010, j'ai parcouru, avec mes parents, le Rajasthan. Déjà à l'époque, nous avions fait une pause dans le Shekhawati pour enInde,Rajasthan,Shekhawati,Shekawati,Mandawa,havelis,peintures découvrir les havelis (maisons des marchands) dans ces villages sur la route de la soie (Nawalgarh, Mandawa, Jhunjhunu, Dundlod). Ces maisons, qui ont souvent plus d'une centaine d'années, étaient largement  couvertes de peintures (réalisées avec des minéraux et des végétaux), à l'intérieur comme à l'extérieur. Entre-temps, leurs propriétaires sont partis dans les grandes villes et elles ont été abandonnées. L'irrespect de cet héritage fait souvent mal au coeur. Heureusement, à mesure que le tourisme se développe dans la région, le maintien de ses oeuvres se fait un peu plus pressant. Et puis quand c'est trop compliqué de restaurer, certains n'hésitent pas à effacer ce qui ne leur convient pas (notamment certaines scènes érotiques) et à improviser de nouvelles peintures, dixit l'auteur ci-après:  

Mes photos de peinture en 2010 ici: photos 

Et un bref aperçu de mon court séjour de janvier 2019 ci-dessous:

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lundi, 11 mars 2019

Safari équestre au Rajasthan

D’aucuns disent que je ne tiens pas en place. Or je me sens une âme de casanière invétérée : j’ai un mal fou à quitter ma tanière, surtout mon petit havre gurgaonite. Mais comment résister à une opportunité d’aller faire du cheval dans le Rajasthan?? Me voilà donc partie à Mandawa, dans le Shekhawati, région du Rajasthan désormais touristiquement connue pour les peintures de ses havelis (maisons des commerçants qui vivaient sur la route de la soie).

J’ai tenté le safari équestre, avec cinq jours de monte et des nuits dans des hôtels heritage ou dans des camps. Malheureusement, les dates ne correspondaient pas et les prix étaient souvent dissuasifs. L’un des organisateurs me proposa alors de venir à Mandawa et faire des balades à la journée. Je me laissai tenter...

La race du coin, le cheval Marwari, a les oreilles en pointes qui se rejoignent et une belle énergie. Je me suis payée de chouettes galops sur les chemins sablonneux. Décoiffée j’étais – ou aurais été n’eut été la bombe !

Je m’étais fait une certaine idée de ces promenades à cheval dans le Shekhawati – et, on le sait bien, il faut toujours se méfier de ses attentes. Je me voyais faire des pauses dans les villages, garer mon cheval devant une haveli. Et pourquoi pas aller y boire un chai avec le propriétaire en regardant passer une caravane de dromadaires… C’est stupide puisque les havelis sont dans de petites villes (et je le sais pour avoir déjà visité un peu la région), grouillantes d’activité, pas trop le genre Western.

Alors j’ai sillonné la campagne environnante pendant trois jours. Je ne dirais pas qu’elle est belle, mais elle a le mérite d’être reposante, surtout que je n’avais personne à qui parler, pépère sur mon canasson. Les paysages sont en fait assez monotones : du sol semi-aride avec beaucoup d'épineux et, ici et là, des parcelles cultivées d’un vert ou d’un jaune éclatant. Dans les hameaux (auxquels les touristes n’accèdent en général pas, je n’ai par conséquent pas pris de photo, n’étant pas au zoo non plus, ni photographe de profession), les femmes préparent des galettes de bouse, donnent à manger aux chèvres, lavent le linge, mènent les vaches, les buffles, les zébus etc. on ne sait trop où, les enfants agitent la main « tata », et les hommes dont nous croisons la route nous saluent, « ram-ram », « ram-ji ». Et puis le chemin se vide et c’est la nouvelle envolée au galop :-)

Une belle escapade à cinq heures de route de Delhi. (Les safaris de cinq jours, qui ont sans doute une ambiance un peu plus joyeuse que lorsqu’on monte seule encadrée par deux boys sympathiques mais pas très bavards, ont lieu dans cette région mais également dans celle d’Udaipur.)

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