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mercredi, 03 décembre 2008

In Love With India

En ces temps mouvementés, le Times of India (Pune Times plus exactement) ne faillit pas à sa tache, et diffuse des messages d’amour !!

Voici celui du jour : Amoureux de l’Inde – sur tous ces étrangers qui trouvent leur conjoint en Inde. Tiens, ça me rappelle quelqu’un !

 

In love with India.jpg« Ce n’est pas un secret, les beautés indiennes font tourner les têtes partout où elles vont. Il suffit de regarder le film Bride and Prejudice de Gurinder Chadha pour être ébahis par le délectable couple formé par Martin Henderson et Aishwarya Rai Bachchan (voir photo). Meme les hommes indiens ne sont pas en reste quand il s’agit d’attirer les regards. Ce qui titille vraiment nos sensibilités romantiques c’est que les firangis (étrangers) sont fou amoureux du concept d’un partenaire indien comme compagnon pour la vie.

 

Dans un pays où l’union arrangée est une industrie en soi, il y a aussi beaucoup de sociétés d’outsourcing. Les BPO offrent de nombreuses opportunités à leurs employés pour interagir avec des clients à l’étranger. Des filles jolies et vivaces, des mecs fringants et bien élevés viennent pour les formations (de processus, de langage, d’accent) pour les nouvelles recrues de l’industrie. Ils sont à leur tour formés du coté du client. Ce sont lors de ces formations officielles et ces interactions professionnelles que les cœurs sont échangés. Alors, est-ce la promesse d’une vie meilleure qui convainc les Indiens de prendre un partenaire à l’étranger ? Ou est-ce l’amour ?

 

Mugdha Jain, une formatrice qui va épouser un Américain dit: “Notre amour n’est pas clinquant ni phénoménal, contrairement à ce que les gens pensent. Tout est pareil sauf que tout est dit en anglais. » Elle dit qu’elle n’avait pas le projet de s’installer à l’étranger.  Est-ce que sa famille s’est opposée ? « Tout ce qui les inquiétait c’était que je parte à l’étranger après le mariage. Nos parents se sont parlés et, comme le veut notre coutume, mes parents vont bientôt rendre visite aux siens aux Etats-Unis. » Pour elle, tout ce qui compte c’est l’amour et les différences culturelles ne comptent pas vraiment tant que leur relation est fondée sur la compréhension.

 

Preeti D’Souza, une autre formatrice, dit que son amoureux a craqué pour ses beaux yeux noirs et ses cheveux longs, attraits assez rares chez les filles occidentales. « Quand je l’ai dit à mes parents, il étaient complètement contre l’idée de mariage. Mais il a été patient et c’est ce que j’ai aimé chez lui. Il m’a attendue pendant presque 3 ans, ce qui est une preuve suffisante qu’il m’aime. »

 

Prasoon Mehta va bientôt s’envoler vers les USA avec sa fiancée blonde. Alicia Baker était venue en Inde pour former une équipe sur un nouveau processus. Après le travail, elle voulait visiter Pune. Prasoon l’a guidée plusieurs fois. Et, juste quelques jours avant la fin de la formation, ils sont tombés amoureux. « Je n’avais jamais imaginé qu’une simple amitié pourrait se transformer en une relation de toute une vie. Alicia est aussi compréhensive qu’une fille indienne. (Note de moi : ça veut dire quoi cette phrase ??) Tu aimes une personne pour ce qu’elle est. »

 

On dirait bien qu’après les ingénieurs software, les relations d’amour sont la nouvelle exportation de l’Inde vers l’Occident ! »

 

Source : Article_TOI_In love with India_011208.pdf

mardi, 02 décembre 2008

Expo Shivaji à Pune

Pour les Punéites qui s’intéressent un peu à la culture locale, ne manquez pas cette expo sur Shivaji (LE héros du MaharashShivaji.JPGtra).

 

Du 2 au 20 décembre 2008 – au Pune Municipal Corporation's newly-developed Art Centre on Ghole road.

 

L’exposition « Shivaji, héros de l’Inde moderne » : Des faits peu connus de Shivaji illustrés par des peintures.

http://www.punescoop.com/story/2008/11/19/22244/152

 

L’organisateur : François Gautier, journaliste français, installé depuis 35 ans en Inde, écrivain et journaliste, et fondateur de FACT (Foundation Against Continuing Terrorism - http://www.fact-india.com/ ).

http://www.francoisgautier.com/

 

lundi, 01 décembre 2008

Pas facile d'adopter un ptit Indien...

Petit post sur l’adoption, après la gestation pour autrui… Celui-ci est dédicacé à Yec’Hann, ma pote française bénévole dans un orphelinat à Pune…

Juste quelques remarques sur la difficulté d’adopter désormais, pas de détails sur le processus.

 

Des scandales

En 1999, premier scandale : découverte du business de vente d’enfants dans l’Andhra Pradesh (par S. Peter Subbiah de l’Association du Bon Samaritain Evangélique Social Welfare) puis dans le Tamil Nadu.

En 2005, autre gros scandale : vente des enfants indiens ; l’adoption en Inde est devenu un business, voire un racket. En mai, à Chennai, 5 kidnappeurs ont été arrêtés pour avoir vendu 350 enfants à une agence d’adoption. Ces voleurs achètent un nouveau-né pour 150-500 roupies (3-8€) et le revendent dans les 6 000 roupies (1000 €) aux agences.

Ce genre de scandale éclate régulièrement en Inde et même si « seulement » 15 à 20% des agences sont impliquées, cela lui vaut le tag de « International Baby Shopping Center ».

 

Réaction : baisse du nombre d’adoptions d’enfants indiens

Le gouvernement prend des mesures visant à empêcher (ou du moins rendre beaucoup plus laborieuse) l’adoption, aussi bien par des étrangers que par des Indiens. L’Andhra Pradesh ne s’est, par exemple, toujours pas remis de l’interdiction officielle d’adopter parue en 2005.

 

Il y a donc de moins en moins d’adoptions comme le montre le tableau ci-dessous – Source : Central Adoption Resource Centre (CARA), un organe autonome du Ministère du Développement des Femmes et des Enfant.

Adoptions.JPG

 

Ce que l’on peut constater c’est une baisse générale mais surtout une baisse d’adoptions par les étrangers. A cela plusieurs explications (qui valent ce qu’elles valent…). Notamment celle que plus il y a d’étrangers intéressés plus il y aura de racket. Ou encore celle que les enfants indiens adoptés par des non-indiens souffrent de problèmes d’identité. C’est plus ou moins l’idée qu’ils sont plus heureux orphelins en Inde qu’avec une famille à l’étranger. C’est tout un débat…

J’ai bien aimé l’explication selon laquelle les parents indiens sont « fussy » (= relous) et que c’est pour ça que certaines agences préfèrent traiter avec des étrangers.

 

N’oublions pas que l’Inde est un pays conservateur, l’idée que les étrangers ne devraient pas être autorisés à adopter n’est pas vraiment surprenante, et en même temps il me semble logique que la priorité soit donnée aux Indiens (mais ce qui ne devrait pas vouloir dire empêcher tout autre type d’adoption). Le tableau montre que c’est quand même largement le cas, ce qui devrait en rassurer certains…

Le nota bene c’est que le nombre total (par des Indiens et des étrangers) d’adoptions en Inde n’est qu’un minuscule pourcentage du nombre total d’orphelins dans des institutions et candidats à l’adoption. Alors certes il n’y a pas beaucoup moins d’adoptions par des Indiens mais il devrait y en avoir beaucoup plus !

 

Nouvelles tendances 

Les Indiens de la classe moyenne se tournent de plus en plus vers l’adoption lorsqu’ils sont stériles ou par « besoin » de s’occuper d’enfants orphelins.

De plus en plus de familles d’Inde du Sud veulent des bébés filles (« traditionnellement » plus abandonnées que les garçons en raison du poids financier qu’elles représentent (avec la dot)).

Les familles indiennes veulent désormais des enfants plus vieux et même des enfants handicapés.

 

NB : ICA

L’Inter-country adoption (ICA) a commencé avec les orphelins de la 2ème guerre mondiale. A l’échelle globale, depuis 30 ans, 265 677 bébés, la plupart venant des 10 pays suivants : Chine, Russie, Inde, Ukraine, Vietnam, Romania, Corée du Sud, Cambodge, Guatemala et Kazakhstan ont été placés via le ICA. Ces adoptions sont passées de 9 000 en 1992 à plus de 20 000 en 2002.

Les Etats-Unis sont parmi les premiers pays « récepteurs », avec plus de la moitié des adoptions ICA. En 2004, les Américains ont adopté environ 406 enfants indiens.

 

Sources : http://www.hinduonnet.com/fline/fl2211/stories/20050603006700400.htm ; http://www.adoptionindia.nic.in/database.htm; Article_Hindu_Adoption_060305.pdf; Article_Hindu_Adoption_060305 2.pdf; Article_Hindu_Long wait_290208.pdf