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lundi, 10 juillet 2023

Les vacances en campervan pour les nuls – Roadtrip au Portugal - Le voyage

Au bout du deuxième soir, chez André, nous découvrîmes que visiter les caravanes des uns et des autres, c’est un peu l’échange de cartes de visite du van-man. Et ça donne plein d’idées d’aménagement !

Jour 1 : Nous visitâmes Porto Covo, superbes plages avec une baignade un peu frisquette mais qui te remet bien les idées en place, et petit port tout à fait instagramable. Deuxième nuit à Piscocamp.

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Les plages autour de Porto Covo

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Porto Covo

Jour 2 : Nous visitâmes la plage d’Odeceixe (une des merveilles du Portugal) avec un toboggan naturel fait de courants marins sur le côté droit de la plage. Sur la route, nous rencontrâmes des Indiens à chaque tournant et finîmes même par tomber sur un magasin, chez Jasmeen. Dans la région, ils sont embauchés pour travailler dans les serres. Mon Indien préféré a trouvé insolite mais génial de demander en hindi sur un parking de supermarché où était la zone de vidage des eaux de campervan à un compatriote – bien sûr il n’en savait rien mais bien sûr il ne nous en a rien dit ! Nuit à Aguas Vivas près de São Teotonio. (Toilettes, super douche bien chaude et bien utile pour un shampoing – je compris ici pourquoi la plupart des van-women croisées jusqu’à présent ont les cheveux courts. Ce n’est pas qu’une question d’âge. Ah oui parce que la moyenne d’âge dans les petits home stays que je choisis, et qui s’approchent le plus possible du camping sauvage mais coûtent parfois dix euros par nuit, est largement au-dessus des soixante-dix ans.)

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Odeceixe

Jour 3 : Visite du village-citadelle d’Aljezur et la plage de surf d’Arrifana (pleine d’Allemands) puis super coucher de soleil à Sagres (Cap Saint Vincent, qui était autrefois le « bout du monde » pour les Européens) dans un vent à décorner les bœufs ! Ceci nous valut toutefois une bonne leçon : ne jamais arriver chez l’habitant après la nuit tombée. Le couple franco-italien chez qui nous voulions aller m’avait déjà expliqué au téléphone qu’il n’aimait pas les enfants à cause d’une expérience récente de gosses qui jetaient des pierres partout. N’ayant pas de cale et voulant être plat, j’avais cherché, de nuit, une pierre plate et non utilisée. J’en ai trouvé une et me suis fait copieusement engueulée par l’Italien, mais vraiment. Je serais partie si j’avais pu. Nuit à Bensafrim, Barão São João (un haut lieu de néo-hippies et puis 40% des habitants de Faro sont des étrangers et le prix au mètre carré dépasse celui du Luxembourg !)

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Aljezur

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Cap Saint Vincent

Jours 4-5 : Kayaking pour voir la cathédrale naturelle de Benagil et Marinha. C’est tellement touristique que les employés locaux (des Cubains et des Indiens) sont à peine aimables. Nous partîmes finalement sans guide, ce qui aurait pu être utile. Trop de vent, de soleil et de touristes : nous changeâmes de cap et quittèrent l’Algrave pour l’Alentejo. Deux nuits à Casa Zambeek à Silves chez des Amsterdamais installés depuis 20 ans dans les orangers et les citronniers. Ici, nous découvrîmes de ce qui se passe quand on ne ferme pas les moustiquaires et qu’on éclate les insectes sur le plafond en tissu (joli mais pas facile à nettoyer !). Nous avons eu un petit stress pour trouver un lieu pour vider l’eau sale avant d’aller à notre camp et appréciâmes une bonne grosse douche, machine à laver et des litres de jus d’orange frais. Le lendemain, nous prîmes une pause bien méritée et sans conduite. Le matin, chacun vaqua à ses occupations – j’ai bien senti mon Indien déboussolé par ce matin sans pression, sans rien à visiter, mais j’avais besoin de souffler. Le soir nous allâmes dîner au village pour clore une bien belle journée.

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Les grottes de l'Algarve

Jour 6 : Déjeuner impromptu sur le parking de Casto Verde, visite de l’église céramiquée puis passage éclair à Evora et nuit en pleine campagne chez Caravana no Cabeço Mouro (où l’indépendance toilette/douche se révéla très utile) près du très joli village de Montemor-o-Novo. Nous commençâmes à prendre notre rythme : se lever vers 9h, prendre notre temps, petit déjeuner, balade autour du camp, décollage juste avant ou après le déjeuner, 2 à 4 heures de route (sachant qu’en van et en faisant des pauses photo nous mettions en moyenne 30% de plus que ce qu’indiquait Google map), dîner et rebelote.

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Casto Verde

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Jour 7 : Route pour notre camp « off-grid », Louriçal do Campo, au pays de la chaîne de montagnes Estrela et avec du bouldering bien sympa.

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Jour 8 : Route pour Douro, le pays montagneux des vignes. Nuit à Tabuaço à la Quinta (auberge) do Monte Travesso. Ce fut notre première expérience de village de montagne en van et je me suis retrouvée coincée. Ni une ni deux, un jeune est venu nous aider à faire demi-tour et un papi a sauté dans sa caisse à savon pour nous emmener dix minutes plus loin à notre Quinta.

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Jour 9 : Il n’y avait personne pour la visite du domaine le lendemain matin, après le propriétaire, un peu vieux et un peu sourd mais très authentique et qui eut le mérite de la faire courte et gratuite ! Nous essayâmes d’acheter du vin dans une autre Quinta recommandée dans les guides et nous eûmes l’impression d’être pris de très, très haut alors que j’avais même pas mis mes pires hardes. Nous repartîmes les mains vides de cet endroit très snob. Chouette balade en bateau sur la Douro. Nuit à Delgada, Rua de São Bras dans une ferme apicole. En plus d’un terrain de bouldering offrant un superbe coucher de soleil dans la vallée, nous pûmes enfiler des tenues d’apiculture et mettre le bout du nez dans le monde absolument génial des abeilles.

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Douro

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Jour 10 : Il aurait été intelligent de rendre le van à Porto et découvrir les environs au lieu de redescendre à Lisbonne. Mais ce fut l’occasion de nous arrêter dormir dans une oliveraie (Rua Engenheiro Alvaro Costa Alemão Teixeira), près du plus grand site romain du pays (Conimbriga) que nous n’avons pas visité, privilégiant les arrêts dans des sites de dolmen un peu perdus et la visite de la grotte de Mira de Aire (une autre merveille du Portugal). Nuit dans notre dernier camp, une ferme à 30 minutes de notre parking à Lisbonne (Quinta Lusco-Fusco), un peu plus peuplé que les autres et pas d’eau chaude mais beaucoup d’animaux et de nature.

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Les grottes de Mira de Aire, un paradis à découvrir pour les dévôts de Shiva (avec des lingams partout), dixit mon Indien préféré

Jour 11 : Nous rendîmes notre van à 8h un peu sale (j’ai honte et en plus nous avons failli nous prendre une amende, n’ayant pas lu le contrat en entier). Je quittai Campi en pleurant comme on quitte un vieil ami. Et je pleurai quand même pendant les deux heures qui suivirent. Quel vent de liberté que ce van ! Et malgré cette vie à trois à huis quasiment clos, il n’y eut pas de dispute, juste un manque de temps pour se poser peut-être (il a fallu les avaler les 16 000 kilomètres en 10 jours !). Même pas le temps de faire du yoga… (enfin, sur un tapis, parce qu’en vrai, la vie en van c’est un sans arrêt un étirement par-ci un étirement par-là pour éviter une bouteille qui tombe ou attraper un truc dans la cuisine depuis le lit – les joies de l’exiguïté !) Mon Indien préféré a bien essayé de méditer un matin, en tailleur dans le jardin, au pied de Campi. Mais les effusions du berger malinois du propriétaire qui trouva bien pratique d’avoir une tête à sa hauteur à lécher, lui fut un gommage bien comme il faut, calmèrent son enthousiasme.On a peu visité de sites touristiques mais ça nous allait bien, allant plutôt à la rencontre de la nature et des gens – avec de nombreux villages quand même déserts hormis quelques personnes âgées ici et là.

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Dormir chez les gens, contre cadeau ou troc (oranges contre œufs frais), contribution volontaire ou une dizaine d’euros, se révéla une option de choix pour nous. Cela nous permettait d’avoir un contact avec des gens, de découvrir par exemple comment des Hollandais peuvent venir s’installer dans une orangeraie ou une oliveraie et vivre en autarcie (pompant leur eau et générant leur électricité solaire), et d’échanger avec d’autres van-men. Chez les uns nous fîmes le plein de citrus, chez les autres nous découvrîmes le métier d’apiculteur et chez d’autres nous goutâmes les différentes huiles d’olive. Et partout il y avait des chiens pour jouer avec Petit Samourai.

Au final, le van nous a sans doute coûté un peu plus cher qu’une location de voiture + hôtel – restaurants et c’est donc un peu un plan de bobo mais je pense que nous sommes piquouzés et que le temps ne sera pas long avant que nous repartions pour plusieurs semaines… (Malheureusement peut-être pas en Inde : les quelques agences qui ont le mérite d’exister n’ont d’options qu’avec chauffeur, il n’y a pas d’infrastructures (électricité, eau, parking, etc.), des routes chaotiques et probablement un problème de sécurité ici et là (le Portugal quant à lui serait un des pays les plus « safe » au monde). À noter à emmener pour un prochain séjour sur roues : quelques pinces à linge, des élastiques pour fermer les paquets de nourriture, une serpillière, un tapis de bain, une poubelle (peut-être un système de poubelle suspendue), une raclette pour la douche, un truc contre les mauvaises odeurs, un bac pour les chaussures.

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lundi, 03 juillet 2023

Les vacances en campervan pour les nuls – Roadtrip au Portugal - L'adaptation

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Dès le deuxième jour de van, nous entrâmes dans le vif du sujet de la vie en campervan, dans ce qu’elle a de plus scatologique. J’appris exemple à mes dépens qu’il faut fermer le clapet des toilettes avant d’actionner la  manette qui vide les besoins dans la cassette au risque de se mettre de l’urine plein la face. Qu’il faut fermer la manette quand on roule, au risque d’odeurs immondes et de splash de merde partout dans la cuvette, voire les murs si la cuvette n’est pas fermée.

Et puis nous nous posâmes des questions existentielles : quelle est la fréquence optimum de vidage de la cassette et des eaux sales ? Tous les jours comme recommandé par le gars de l’agence à cause des odeurs ? Ou tous les cinq jours comme le font d’autres van-men ? (De l’opinion de mon Indien préféré ces gars-là doivent être aussi constipés que moi et aller à la selle tous les cinq jours – lui s’il n’y va pas tous les jours, on le sent à son humeur). Au final, le tank d’eau sale devait être vidé maximum tous les deux jours (avec une douche chacun par jour et deux vaisselles, nous ne tenions pas plus longtemps avec nos cent litres) et nous en profitions à chaque fois pour vider la cassette des toilettes.

Notre première expérience de vidage de la cassette dans des toilettes de station essence pas prévus pour ça faillit nous dégoûter de le faire ! Vider le tout dans un trou adapté est bien plus agréable à la vue que des chiottes : quand l’eau marron est vidée et les morceaux de merde partis, il faut alors remplir d’eau et vider à nouveau. Pas facile sans tuyau et en remplissant une bouteille à un robinet pas étudié pour… Mon hindou de mari n’est heureusement pas trop dégoûté par cette activité, et je lui la déléguais bien volontiers.

En revanche, pour quelqu’un qui aime la propreté comme lui, la vie en van est un peu frustrante. Il passe son temps à passer le balais et secouer les draps, dérangé par la moindre miette et le plus petit grain de sable ! Et puis, pour la première fois de notre vie commune, c’est lui qui ne supporte pas le bruit (des trucs qui brinquebalent dans les placards) et il a d’ailleurs réglé le problème à grand renfort de slips et autres fringues. Après ça, nous entendions enfin la musique ! Enfin, cuisiner s’est révélé un peu compliqué pour lui, surtout quand il décida de préparer un dal. C’est qu’il faut de la place pour cuisiner indien, et une bonne ventilation pour les odeurs. Si le Grand Cali a au moins l’avantage de pouvoir se tenir debout à n’importe quel moment pour faire à manger, les deux plaques et le bout de table pour couper les légumes est légèrement insuffisant. Mais cela ne ralentit en rien l’enthousiasme de mon Indien préféré qui nous régala de plats (d’inspiration européenne) pendant tout le séjour. Avis à ceux qui ne mangent que des pates et des salades en van, on peut aussi se faire plaisir ! Le plaisir de manger la nourriture à laquelle on est habitué et qu’on fait soi-même est incomparable, pour le moral et le porte-monnaie ; en revanche, cela limite la découverte des plats locaux et occasionne un peu plus de travail, de préparation comme de nettoyage. Un autre grand plaisir est de dormir dans le même lit tous les jours – et v’là le confort du matelas du Grand Cali ! – et de ne pas avoir à faire ses sacs tous les jours. J’ai trouvé ça très reposant.

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A l'intérieur de Campi le campervan: vue de la cabine avant, les sièges de conduite tournés façon salon et le lit de Petit Samourai tiré pour la nuit

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A l'intérieur de Campi le campervan: vue de la cabine arrière avec la chambre parentale et la cuisine (plus porte de la douche/toilette à droite)

lundi, 12 décembre 2022

Chronique d’une Parisienne qui quitte Delhi pour Goa – 5. S’adapter à Goa

Ma première visite (de l’école, de l’appartement) a eu lieu en fin de mousson, quand il faisait grisâtre et très humide. Ça donnait moyennement envie… Mais arriver juste après, mi-octobre, a donné un tout autre éclairage. Sous le soleil tout passe mieux !

Enfin, en parlant de soleil… Nous sommes partis juste avant la vague de pollution annuelle dans la capitale, mais également juste au moment où nous arrêtions les ventilos, quelque deux semaines après avoir éteint les clims. Nous rentrions dans l’hiver, ma saison préférée dans le nord de l’Inde. Alors les 34 degrés au bord de la mer, un beau dimanche, je les ai en fait assez mal vécus ! (Je note pour plus tard de ne jamais déménager en Inde au fort de l’été ou lors de la mousson.)

La conduite. J’ai pris le volant assez rapidement, histoire de ne pas laisser le trac s’installer. Ce qui m’effrayait surtout, c’est l’étroitesse des routes, surtout que je ne calcule pas très bien les distances. Quand on se gare sur le côté pour laisser passer les autres, il faut faire un peu attention à ne pas tomber dans une trachée (creusée pour la pluie). Nos voisins ne sortent d’ailleurs jamais sans leur treuil… Il me reste à apprendre à conduire un scooter et acheter un vélo. Mais je peux déjà affirmer que la conduite à Goa n’a rien à voir, il y aurait presque de la galanterie sur les routes. Un bus m’a même laissé passer ! Du jamais vu à Gurgaon… (Il est par ailleurs compliqué de se déplacer sans véhicule personnel puisque Uber n’existe pas et les rickshaws sont rares.)

La faune. Les journées passant vite, j’ai eu l’idée une fois de profiter de la piscine après la tombée de la nuit. En arrivant au bord, j’ai vu du coin de l’œil une espèce de bâton bouger et entendu un plouf très discret. Ce serpent nageur coupa court à ma baignade et s’installa dans un trou du mur de la piscine pour la nuit ! Je regarde un peu plus où je mets les pieds maintenant. Il faut aussi apprendre à vivre avec les fourmis qui pistent la moindre miette. Un peu comme à Mumbai.

La nourriture. Je me suis rapidement habituée à avoir des crevettes, du porc, voire du bœuf, à portée de voiture ! Et, cerise sur le gâteau, certaines supérettes ont ici des licences d’alcool – en général réservées aux wine shops – et surtout je trouve du pisco ici. Enfin, Amazon livre. Ça prend un peu plus de temps qu’à Gurgaon mais à peine – je ne sais pas pourquoi j’avais imaginé que la logistique à Goa nous isolerait des produits que nous sommes habitués à consommer (comme une certaine litière pour chat).

L’eau. En parlant de chat : il a l’air de s’habituer gentiment à Goa. Il a magiquement cessé de pisser partout, preuve que son incontinence n’était due ni à une plomberie défaillante ni à une litière puante mais aux chats sauvages qui venaient le taquiner sans arrêt. Il est beaucoup plus propre depuis qu’il ne traîne plus dans le jardin et il est beaucoup plus câlin. Son eau n’a plus de vers, ce qui n’est pas plus mal – et je me demande maintenant quelle eau nous buvions, même après filtration.

La langue. Tout le monde parle anglais ici, ça repose, même si je commençais à apprécier l’hindi – qui est également parlé à Goa, en plus des 2 langues officielles de l’Etat que sont le konkani et le marathi.

Bref, pour une fille de la ville, le changement est assez radical et j’avoue que je dois m’adapter. Oui, vivre sous les cocotiers n’est pas forcément aussi évident qu’il y paraît ! Une fois que nous aurons des amis, je pense que ça sera plus facile.

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Coucher de soleil à Sangolda, Goa

A suivre…