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lundi, 09 juillet 2018

Interview pour france-expat.com - Travailler en Inde

Pour fêter mon grand retour sur mon blog (après une longue absence de six mois (du jamais vu en 12 ans) due à la gestation d'un... très très long article !), je propose une interview du site www.france-expat.com sur mon parcours en Inde. C'est une nouvelle plateforme pour aider les francophones (spécifiquement) à trouver un emploi expatrié. Merci l'équipe de france-expat pour leur intérêt pour mon blog, malgré le fait que l'Inde ait clairement été identifiée comme une destination non-prioritaire des expatriés ;)

Interview france-expat.jpg

Source: https://www.france-expat.com/travailler-en-inde/

 

lundi, 05 mars 2018

Week-end à Mount Abu

Le week-end avait pourtant bien démarré…

Les 11 heures de train de jour avec un BabySamourai s’étaient révélées moins fatigantes que prévu et nous étions même arrivés avec une demi-heure d’avance ! (Comme c’est rare avec les trains indiens, nous n’y étions pas préparés, et comme dans la plupart des trains, il n’y a pas d’annonce, nous avons même bien failli louper l’arrêt !)

Trouver un taxi pour grimper de Abu Road à Mount Abu n’avait posé aucun problème, même à 21 heures. Et au bout de 40 minutes nous étions à l’hôtel ! C’est là que le désenchantement a commencé… Les photos ravissantes d’un grand jardin et de vue de montagne du site internet ne laissaient pas imaginer un petit jardin « en maintenance » tout au bord d’une route très fréquentée. Le prix de la chambre ne laissait pas supposer l’absence d’une douche fonctionnelle ou de draps propres (le type a dû s’y reprendre à trois fois pour nous amener une housse de couette décente). Vu l’endroit, j’approuvai pleinement quand mon Indien préféré décida de fermer la porte à clé pour la nuit. Ce qui n’empêcha pas un type de débarquer dans notre chambre à deux heures du mat’ ! C’était un voisin éméché qui se disputait avec sa femme à grand renfort de cris depuis plus d’une heure… Quand tu lâches plus de 100 euros, que tu imagines un havre de paix et tu arrives dans un truc minable, le réveil est dur ! Surtout quand tu apprends que le petit déjeuner n’est pas compris, même si tu te rappelles bien avoir sélectionné l’option avec petit-déjeuner.

Histoire de ne pas me laisser gagner par le désespoir de bon matin, je m’enquis donc des choses à faire dans la région – j’avais réservé ce week-end sur un coup de tête, trouvant le mot « Mount Abu » romantique. Je me tournai donc vers le Lonely Planet et mal m’en a pris !

« La ville ne ressemble à aucun autre endroit au Rajasthan, une retraite verte, sereine et accueillante pendant l’été, loin des températures torrides et des terrains arides et beiges de la région. » Jusque-là tout va bien. « Lieu de villégiature prisé des Gujaratis et Rajasthanis, Mt Abu attire particulièrement les jeunes mariés en lune de miel et les familles de la classe moyenne Gujarati ; contrairement aux stations de montagne du nord de l'Inde, vous ne trouverez pas beaucoup de voyageurs occidentaux ici. » Alors là, c’est quitte ou double : ou bien j’ai trouvé le paradis perdu, ou bien il y a une raison pour laquelle les touristes étrangers zappent cette ville. Et puis cette histoire de Gujaratis… faut savoir que, selon le cliché, ils ont de l’argent à en jeter par les fenêtres, nulle part où le dépenser (donc pas de hauts standards en termes d’accommodation), et dès qu’ils sortent de leur Gujarat natal, un Etat « dry » (où la vente d’alcool est interdite, en hommage à Gandhi), ils aspirent à se bourrer la gueule et faire du bruit. Les locaux s’en accommodent, les rentrées d’argent compensant le dérangement… Et puis, selon notre guide local, comme ils ne voient pas beaucoup de touristes chez eux, dès qu’ils en repèrent à Mt Abu, ils sont plus intéressés par le pékin caucasien que par les monuments. Ce qui expliquerait toutes les demandes de selfie que j’ai essuyées….

« Sunset point est un endroit populaire et agréable pour regarder le soleil couchant, bien qu’absolument pas romantique, sauf si vous faire harceler pour acheter des roses rouges, des sacs de cacahuètes ou des appareils photo Polaroid vous mettent d’humeur amoureuse. » Ça fait pas vraiment envie, vous serez d’accord. En une journée nous avons visité les très beaux temples jains de Dilwara – où nous n’étions pas tout seuls ! – tout de marbre, une spécialité de la région ; grimpé jusqu’au temple de Guru Shikkar, le plus haut pic (1722 mètres) du Rajasthan (dans la chaîne des Aravalli) ; déambulé dans une vieille haveli abandonnée à Alchagarh ; et joué à Holi avec une famille gujarati qui passait par là. Après cette belle journée un tantinet suffocante de monde, de retour dans notre hôtel sordide, nous avons décidé que les deux places de train restantes pour le lendemain (au lieu des billets réservés pour le surlendemain) étaient un signe du destin, et nous avons écourté notre séjour ! Mais il nous restait quand même une journée entière à occuper…

 « Trekking. Dédaignés par la plupart des vacanciers locaux qui restent fascinés par les attractions pédalo-et-poney de la ville, les sentiers de randonnée de Mt Abu sont nombreux et variés, vous conduisant en quelques minutes dans un désert sauvage. Ici, vous trouverez la tranquillité, la solitude, les fleurs sauvages et les oiseaux en abondance – ainsi que le serpent occasionnel, le léopard ou l’ours. » Tout est là : nature, pas de touristes indiens, ni une ni deux nous avons réservé.  Et c’est donc chaussée de ballerines et faisant fi de l’âge de mon fils (3 ans), que j’optai pour un trek de 4 heures, et ce fut fantastique !! Une réconciliation complète avec la région…

Si c’était à refaire (et qui sait ?), je choisirais mieux mon logement (peut-être le Connaught House ou le Krishna Niwas, ou encore une propriété « heritage » : Mount Abu était apparemment le lieu de villégiature de tous les rois de la région (Rajasthan et Gujarat) et chaque roi avait sa propriété, laissant derrière eux quelques 50 lieux heritage. Je n’ai pas bien compris s’ils se retrouvaient tous en même temps, genre full summer party, ou s’ils venaient à tour de rôle.) J’éviterais un long week-end de festival, Diwali, l’été et l’hiver. Et je n’y ferais que du trekking !

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lundi, 20 novembre 2017

Tel est pris qui croyait prendre!

Il ya quelques temps j’étais invitée à parler lors d’une conférence à Chennai, et, étant la seule étrangère dans la salle, j’ai grandement attiré l’attention du photographe. Je ne sais pas combien de photos il a pris de moi alors que j’étais assise à écouter les autres speakers... Je n’ai pas réagi. Au contraire, j’ai même posé un peu, en espérant que je pourrai avoir un joli portrait à la fin !

Entre deux discours, les spectateurs ont été invités à faire quelques exercices de relaxation, notamment en travaillant sur le souffle. À un moment donné, il fallait fermer les yeux, fermer les oreilles et imiter le bourdonnement des abeilles avec la bouche. J’étais à fond dedans quand j’ai soudain vu une lumière rouge clignoter à travers mes paupières closes. Etait-ce là quelque chose de surnaturel ?? Tous mes chakras s’étaient-ils ouverts et je voyais la lumière clignotante de l’illumination ?? Je n’ai pas pu résister à éclaircir ce mystère et ouvris les yeux. Qui était là avec son gros objectif braqué sur mon visage à moins d’un mètre ?? Le photographe !! Bon, là, ça commençait un peu à m’énerver...

Il a terminé son show en beauté un plus tard. J’étais alors assise à ma table, attendant que la conférence reprenne. Il s’était assis de l’autre côté de la table ronde et je le voyais prendre des selfies avec son portable. Et il ne me fallut pas longtemps pour comprendre qu’il essayait de m’avoir dans le cadre ! S’ensuivit une sorte de jeu où j’essayais de sortir du cadre et lui ajustait sa position, sans vergogne, pendant bien cinq minutes. J’ai fini par le laisser prendre sa photo, juste pour se débarrasser de lui.

Inde,photographe,fille blanche

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