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mercredi, 15 juillet 2009

La brosse à dent

Après deux ans et demi de relation, je peux m’autoriser à quelques lignes sur ma relation avec Shiv. Honnêtement nous sommes plus un couple avec des différences homme-femme, voire même Shiv-Emilie que Indien-Française et je ne sais jamais sur quel dos mettre nos « clashs » : la différence culturelle, la différence de genre ou tout simplement la différence de personnalité ? A part pour la bouffe c’est hyper difficile !!

 

Mais voici un épisode qui illustre bien cette question épineuse :

 

Un matin, au tout début, alors que je dormais chez lui, je lui demandai sa brosse à dent. C’est pas que j’aime me laver les dents avec les brosses des autres mais je suis prête à ce sacrifice plutôt que de refouler du bec toute la journée… Il m’a donc prêté sa brosse, sans rien manifester

 

Quelques mois plus tard, je lis un livre, The French Lover (comment ne pas lire un livre pareil, une Indienne à Paris qui se fait avoir par un donjuan de chez nous ??) et découvre un cliché sur les Français (un parmi tant d’autres dont regorge le livre) que je ne connaissais pas. Je m’explique. L’héroïne, une Indienne envoyé en France pour rejoindre son mari indien, après s’être fait avoir par un donjuan de chez nous et quitté le domicile, se réfugie chez une copine de l’usine. Laquelle se révèle lesbienne (bah voyons) et pique la brosse à dent de l’Indienne. Alors là c’en est trop ! Passe encore les attouchements sexuels, mais la brosse à dent, alors là elle dit non. Elle va en acheter une nouvelle, révoltée contre ce manque d’éducation typiquement français…

 

Quelques mois plus tard, je parlais de ce passage à ma mère et ajoutai que Shiv n’avait rien dit quand je lui avais pris sa brosse à dent. Et c’est ma mère qui a trouvé dégueu que j’utilise sa brosse à lui !!!

 

Quelques semaines plus tard, je raconte toute la chose à Shiv, qui finit par m’avouer que si, au début ça l’a choqué – il a bien caché son jeu le fourbe – mais qu’il n’a rien osé dire et s’est habitué. J'ai donc demandé s'il me cachait d'autres choses du style... Devinez la réponse? Mais non... A moi de découvrir les choses au fur et à mesure!!

 

Conclusion ? Aucune idée, je suis encore confuse !!

mercredi, 08 juillet 2009

Poule mouillée?

Ce matin, j’ai hésité à aller travailler. Non non pas par fainéantise mais plutôt cas de force majeure : la pluie. Et oui, c’est le bruit qui m’a réveillée (enfin, en plus de mon réveil). Pas le bruit des travaux d’à côté ni des rickshaws dans la rue mais le bruit de la pluie. Des trombes.

 

Après mûre réflexion enfoncée sous les draps comme un soir d’orage à la campagne, j’ai fini par me dire que si je me laissais déborder (c'est le cas de le dire!) dès le premier matin de pluie ça n’allait pas le faire et je me suis donc extirper du lit, motivée…

 

Je suis quand même arrivée un peu en retard : il m’a fallu du temps pour décider que porter. Notamment les chaussures… Vous me croirez ou pas, j’ai mis les bottes de côté – pas d’humeur à jouer Martine part à la pêche aujourd’hui (le prends pas mal Martine) – et opté pour les ballerines. C’est vite mouillé mais ça sèche vite aussi ! Un K-Way et j’étais parée.

Sauf qu’arrivée au rez-de-chaussée, y avait 5 centimètres d’eau… Je suis donc remontée dare-dare enfiler mes magnifiques bottes bleues et suis partie travailler, ignorant les blagues du rickshaw qui m’a conduite (facile, j’ai rien compris !).

 

La mousson à Bombay, ça promet !

mardi, 07 juillet 2009

Famille indienne en voyage

La famille indienne

 

Une grande première pour mon retour de vacances, départ de Londres : un vol Air India affrété par Air India (en général, en direction et retour de Paris, les vols Air India sont affrétés par Air France).

Pas plus tôt entrée dans l’avion je vois la différence : pas ou très peu de Blancs et ça sent la bouffe. Mais à la limite, ça on s’en fout.

 

Pas plus tôt assise, une mère de famille commence à faire une scène : les 6 sièges qui lui ont été attribués ont moins de place pour les jambes que les autres. Ben voyons. Surtout qu’en plus elle fait un mètre cinquante maximum et son mari peut-être un mètre soixante. Elle a réussi à mettre un steward carrément en pétard – ce qui m’a en fait servi par la suite.

Pas étonnant que Air France ait un code de conduite spécial à l’adresse des employés pour les passagers indiens… Parce que cet employé-là, il a carrément perdu patience.

Et ce n’était que le début…

 

Leur mioche d’un an s’est mis à hurler au bout de 10 minutes, et ça n’a pas arrêté. Huit heures non stop. Pas une larme non, rien que des cris. Et rien. Ils ne faisaient rien pour l’arrêter. Pas de guilili, pas de jouet, pas de promenade. Qu’il hurle. A une heure de l’arrivée j’ai perdu ma patience à moi et demandé au père de « faire quelque chose ». J’y connais rien en gamins mais quand même, j’ai jamais vu ça (ou du moins entendu). Et là, tu me crois ou pas, le gniard s’est tu. Je n’ai pas su comment réagir : soulagement ou colère ? Finalement, j’ai eu envie d’hurler au foutage de gueule… Shiv m’a retenue. Pour finir, l’autre a recommencé son cirque au bout d’un quart d’heure…

 

Là-dessus, pour faire taire leur gamine de 3 ans, qu’est-ce qu’ils ont trouvé de mieux ? Un DVD. Mais bien sûr. Et les écouteurs ? Euh non pourquoi ? Après une demi-heure de dessins animés plein pot j’ai demandé au steward d’intervenir. Il n’a pas hésité une seconde !!

 

Et faut voir dans quel état ils ont laissé leur rangée…

 

Bref, à l’arrivée : l’avion n’était pas arrêté que tout le monde était debout. Non, sans rire. Et personne n’a rien dit. D’habitude y a toujours un steward hystérique qui court après tous les rebelles en leur demandant de s’asseoir…

 

Ensuite, passage obligatoire au stand H1N1 pour tamponner un papier spécial stipulant nos conditions de santé. Soit. Je viens de lire dans le journal que ce jour-là, 13 000 passagers sont passés par ce stand. 2 ont été retenus et testés positifs et 5 mis en quarantaine. Alors chapeau pour l’initiative ! Pas vu ça ni en France ni à Londres (où y a même pas eu un seul contrôle de passeport d’ailleurs).

 

Et pour finir – en beauté – on a mis plus d’une heure à récupérer les bagages. J’ignore à quoi jouaient les employés de l’aéroport ce soir-là mais ils changeaient les numéros de tapis toutes les 5 minutes, renvoyant les passagers d’un bout à l’autre du hall d’arrivée des bagages et c’était carrément bordélique. Et pour ajouter au plaisir, les employés d’Air India étaient en grève – la compagnie étant au bord de la faillite, le gouvernement parle de vendre – et nos bagages ont tranquillement attendu sous la flotte pendant que je me demandais « mais que diable allais-je faire dans cette galère ? »…