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mardi, 24 juillet 2012

Douceeuh Franceeeuh, cher pays de mon enfanceuuuh

 Ces choses qui me frappent chaque fois que je rentre, puis que j’oublie…

 

Passées les premières minutes de déboussolement (surtout après une nuit dans l’avion), je respire. Je suis chez moi. Pas besoin d’une maison, d’un « chez-moi », juste ce sentiment d’ « appartenance », d’être au milieu de gens comme moi. Un sentiment dont il faut profiter en silence. Parce que sitôt que j’ouvre la bouche, je suis détrompée. Mon expérience d’expatriée séjournant dans ma partie fait de moi quelqu’un de différent, avec d’autres repères. Donc je me sens vite perdue quand les conversations se lancent. Et je ne reste jamais assez longtemps pour me réhabituer, retrouver ma place avec mes semblables. Mais tant que je n’ai pas à ouvrir la bouche, quel soulagement d’être en France. Ne plus être une bête de cirque qu’on photographie ou sollicite sans arrêt pendant quelques jours !*

 

Au-delà de ces considérations, voici ce qui m’a marquée lors de ce déplacement dans ma mère patrie :

1.     Personne ne vous porte vos valises, et il n’y a des rampes nulle part (hôtels, métro, train etc.). Soyez sain, mangez des fruits et des légumes et puis cassez-vous le dos !

 

2.     Dans chaque train il y a la bonne femme aigrie qui, dès qu’une personne va répondre au téléphone, montrera l’autocollant « silence » à son mari en râlant « y a bien écrit pas de téléphone non, c’est incroyable quand même, allez chéri va lui dire d’éteindre ».

 

3.     C’est beau, c’est propre, c’est calme. Le climat n’est pas étouffant.

 

 

France - June 2012

 

 

4.     Les hommes sont beaux. Certes pas tous. Mais c’est quand-même un enchantement pour les yeux, globalement. Et puis les gendarmes… Ah les gendarmes… C'est quand même autre chose que les policiers indiens qui n'ont pour impressionner que leur moustache, leur gros bide, leurs lunettes d'aviateur, leurs pantalons remontés jusqu'au menton et leur baguette de bambou!

 

5.     Parlons des pharmacies maintenant. Des cavernes d’Ali Baba !! Où il fait bon flâner entre crèmes ultra-hydratantes (has-been les crèmes juste hydratantes), pansements anti-ampoules et autres douceurs. Et puis les grandes surfaces. Cette fois-ci, je n’y suis allée que pour une commande : du chocolat pâtissier. C’est tout. Et je suis ressortie avec six kilos de bouffe, au bas mot !! Madeleines, grenadine, saucisson, moulin à poivre, vin, et encore je n’ai pas pu emmener les yaourts. Temple de la consommation certes mais temple avant tout pour moi qui doit faire vingt bornes en rickshaw par 45 degrés pour trouver un millième de ces marchandises.

 

6.     En parlant de consommation, que dire de cette pièce de bœuf dégustée accompagnée d’un verre de vin rouge, avec des copines, dans la cour d’un restaurant nîmois. Trouve-je ça si pittoresque que parce que c’est si rare désormais ?

 

On m’a demandé un bon nombre de fois pendant ce séjour, et un nombre incalculable de fois pendant ces six dernières années pourquoi c’est difficile de vivre et travailler en Inde. Et à chaque fois que je baigne dans mon environnement naturel, je n’arrive plus à me souvenir. C’est déjà loin !! En général, vingt-quatre heures sur le sol Indien me rafraîchissent la mémoire. J’ai donc décidé de prendre des notes !!

 

* Je me demande souvent comment les gens « extraordinaires » vivent leur différence. D’ailleurs dès que j’en rencontre je leur pose la question. Comme les enfants d’émigrés par exemple, ou les géants, etc.

jeudi, 12 juillet 2012

Alors, tu vas rester en Inde ??

 La question à cent roupies…

Question que l’on peut légitimement me poser après cinq ans et demi mais qui ne m’emmerde pas moins. Vu que je n’ai pas la réponse.

 

En revanche, ce que je peux dire c’est que malgré toutes les mises en garde de mes amis mumbaites, Delhi est une ville assez « facile » à vivre.

Plus propre, plus spacieuse, plus fluide, plus culturelle que Mumbai. 

Moins accessible (rien ne se fait à pied), moins dynamique (tout ferme très tôt), moins peuplée (même si les chiffres sont équivalents, on n’a pas la même sensation de surpopulation), moins ouverte sur l’horizon (forcément y a pas la mer), moins sécurisée le soir… Bref deux villes complètement différentes…

 

Enfin, comme j’ai l’habitude de dire, ce n’est pas le lieu qui fait l’endroit mais les gens que l’on y rencontre… Et jusqu’à présent les delhiites que j’ai rencontrés sont plutôt sympas !

 

Quand j’ai emménagé à Mumbai j’ai cru que jamais je ne me ferai à l’humidité. Se sentir gluant en permanence, très peu pour moi ; les odeurs de champi dans mes draps très peu pour moi. Et finalement ? J’ai regardé mes outils ménagers rouiller les uns après les autres. J’ai appris à manger du pain moisi. Bref je m’y suis faite.

 

Et le truc à Delhi c’est que j’ai chaud. J’ai très chaud. J’ai très très chaud. Je me lève, j’ai des nausées tellement j’ai chaud. Je ne mange plus tellement j’ai chaud. Je suis si fatiguée tellement j’ai chaud. Allez, on en reparle l’été prochain !!

 

PS : Pour montrer que je rigole pas, voilà ce qui est arrivé à mes bougies !!

 

 

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samedi, 24 mars 2012

Installation à Delhi... électrique!! - Part 4

A Pune, nous avions jusqu’à 8 heures de coupure d’électricité par jour.

A Mumbai, je n’ai pas eu une seule coupure en 3 ans.           
A Delhi, j’ai vite compris que j’allais souffrir… J’ai donc acheté en priorité une espèce de batterie. Le type l’a branchée et pas de problème. Même si ça faisait affreux dans mon salon.

Mais comme c’était vraiment trop moche, nous l’avons fait déplacer ailleurs. Bien nous en a pris.

Le jour même j’ai lancé le micro-onde. Il s’est mis à grogner. Et les enceintes du salon se sont mises à faire chboum chtac chboum chtac. Et alors, c’est quoi ce délire ??

Allons bon, voilà-t-y pas que je prends le jus en débranchant mon ipod de l’amplificateur ; je me brûle !

Le lendemain je constatai que mon micro-onde était bien souffrant en le branchant à toutes les prises de l’appartement.

Et mieux : tandis que je lisais dans le salon, je constatai un étrange cycle : 5 minutes de bonne lumière, 3 minutes de pas bonne lumière. Et ce pendant plus d’une heure. Bon.

Je décide de tenter le diable et lancer la clim dans la chambre (installée un mois plus tôt mais jamais utilisée). Et CHBAM. Plus d’électricité. Rien. Que dalle. Et les plombs sont normaux. Et la batterie fait chtac chtac chtac.

Bon.

Je prends ma douche à la bougie. Je me couche.

 

Mon Indien préféré prend le relais le lendemain. Dieu seul sait ce qu’ils ont bidouillé pendant les 10 heures qu’ils ont passées à l’appartement…

Bilan : l’électricité marche.

Sauf que.

Le stabilisateur (tout neuf) de la clim de la chambre est flingué.

La clim du salon ne refroidit pas.  
Si je branche la clim du bureau, quasiment tous les autres appareils (lampes et ventilos) sont en berne.

Si je lance une machine à laver, ça clignote partout.

Mon grille-pain tire la gueule.

Mon chauffe-eau ne marche pas et quand je branche les autres les lumières se mettent en veilleuse.   
Et j’ai pas réessayé le micro-onde.              
Bref, on n’est pas sorti d’affaire…

 

Mais c’est quoi ce bordel à la fin ?? Ca va pas s’arrêter non ??

 

Il faut savoir que le printemps à Delhi est super agréable. Il fait 20 degrés, les oiseaux chantent. Non vraiment c’est bien. Mais ça ne dure que trois jours… Sans rigoler, on est passé de 15 à 35 degrés en moins d’une semaine. Alors moi j’ai attrapé un coup de chaud évidemment. Mais j’ai pas le temps d’être malade.

Voilà pourquoi quand le pseudo-électricien (qui m’a montré comment on fait des étincelles avec deux fils électriques, tout content) a voulu partir à 21h30 en ayant tout branché sauf ma chambre je l’ai regardé bizarre.  Non je n’ai pas d’autre lit. Et l’autre de me dire que j’ai pas besoin d’électricité dans mon lit si ?? Alors chéri, je ne passerai pas une nuit de plus sans ventilo ok ??

Et demain tu reviens s’il te plaît parce que bientôt je ne passerai pas de nuit sans clim !!*

 

Au final ?

Un autre électricien est revenu le lendemain. Plus âgé. Il payait pas de mine mais en trois heures il nous a rétabli l’électricité, j’y croyais pas. J’osais même pas y croire.

J’ai mis quatre jours avant d’oser réessayer mon micro-onde, je sais pas, j’osais pas… J’osais pas… Mais il marche ! Quand je pense que le premier électricien m’a dit qu’il était mort et qu’il était prêt à l’embarquer alors qu’il recevait juste pas assez de jus….

 

* En fait j’exagère, je mets la clim le moins possible…