vendredi, 16 mars 2012
Installation à Delhi - Part 2
Autre épreuve. Faire faire des rideaux. Le premier magasin que j’avais repéré était fermé, le deuxième marché n’avait pas de magasins de rideaux. J’ai fini au FabIndia géant à côté de chez moi. Sélectionné le tissu. Le tailleur est venu chez moi et m’a offert un prix exorbitant. Du coup j’ai tout mis sur pause. Une semaine plus tard je suis retournée acheter le tissu – j’avais changé d’avis sur celui que je voulais. Et puis j’ai cherché un tailleur. Pas de bol, dans mon quartier, ils ne font que des saris, pas des rideaux. Par hasard j’ai trouvé un tailleur de rideaux. Qui me demandait le double du prix du tailleur initial. J’ai donc rappelé le gars…
Il a fallu virer la grille de devant la grande fenêtre du salon pour avoir une superbe vue sur les arbres et ne plus me sentir en prison. Il a fallu réparer la vitre de la salle de bain et nettoyer le guano (la merde de pigeon dans un langage moins châtié).
Il a fallu réparer le chauffe-eau de la cuisine qui m’a créé un dégât des eaux le 3ème jour après mon installation.
Il a fallu acheter et installer les clims et la batterie de stockage d’électricité (pour les coupures de courant pendant l’été), et le home cinéma (et trouver les bons prix, quelle galère !).
Il a fallu aller chercher le grand frigo de mon proprio et passer des heures à virer la moisissure.
Il a fallu faire faire une partie des meubles.
Il a fallu commander une autre partie (qui est faite sur mesure, au Rajasthan – pourquoi faire simple quand on peut faire compliquer ??).
Il a fallu acheter le tissu du sofa et trouver un gars pour le faire faire.
Il a fallu menacer d’un procès l’importateur de futons de Mumbai qui n’a toujours pas envoyé le futon après trois semaines.
Il a fallu faire changer les lampes pétées, brancher la machine à laver.
Il a fallu expliquer aux mômes des gens qui squattent sur la terrasse qu’on ne joue pas au cricket sur mon plafond. Et surtout pas le dimanche matin à 7h30. Tain ils m’ont vu débarquer comme une furie, pas coiffée, le pyjama de traviole, dans les pompes de Shiv. Ils ont compris.
Là où j’ai plus de mal c’est avec les chiens de rue. Va savoir pourquoi ils se mettent à gueuler à minuit. J’ai bien observé leur manège, ces gros cons s’appellent d’un bout de la rue à l’autre. Maintenant je leur balance des pierres du balcon. Va savoir si ils vont comprendre… Apparemment les pigeons ont compris que les roucoulades à 7 heures du matin ça n’allait pas être possible sur mon balcon. (Je sens une conspiration pour m’empêcher de dormir, la torture delhiite !).
08:01 Publié dans Expatriation (en Inde et ailleurs), Histoires de Samouraï | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : inde, delhi, installation | Imprimer |
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mercredi, 14 mars 2012
Installation à Delhi - Part 1
Pas de nouvelles bonnes nouvelles…
S’installer n’est pas chose aisée.
J’ai assez vite trouvé mon appartement. Non meublé.
Mes affaires sont arrivées assez vite de Mumbai. Tellement bien emballées… J’ai failli balancer la mini souris de mon chat tellement y avait de papier autour !
J’ai bien galéré pour mon téléphone et encore, je n’ai pas la possibilité d’activer l’option d’appels à l’international avant un mois. Je suis allée les insulter dans la boutique (ou plus exactement le centre d’appel (c’est le seul truc qu’ils savent faire) m’a envoyée à la boutique pour donner un chèque de caution qu’ils n’ont même pas voulu considérer donc je me suis énervée).
Internet a été étonnamment vite : 36 heures montre en main avec Airtel. En ce qui concerne Reliance, j’attends encore leur coup de fil – ça devait prendre 7 jours ouvrés, ça fait 20 jours…
Maintenant le gaz… Je ne me suis pas excitée, j’ai cru que c’était une connexion d’immeuble. Que nenni. Il me faut une bonbonne. Evidemment tous les numéros que je trouve en ligne ne réponde pas. J’ai commencé par aller dans une boutique dans un petit marché fermé. Le truc glauque. Deux mecs dans un mini-bureau. Un type avec une espèce de sourire chelou me prend mes papiers, me pose cinquante questions. Avec son sourire chelou je le vois venir gros comme une maison, ça ne va pas marcher. Et paf.
- « Un mois »
- « Un mois quoi ? »
- « Un mois d’attente »
- « Non »
- « Non ?? »
- « Bah non hein »
Je me suis pas laissée démoraliser et je suis allée dans l’autre boutique. Déjà plus engageante : une vingtaine de vans de livraison et des centaines de bonbonnes. Mais ne nous réjouissons pas trop vite. Une vieille dame me prend mes documents, rentre les infos dans l’ordi, me tend un formulaire à remplir et faire notarier. Ca tombe bien nan ? Avec mes histoires de téléphone je sais où est le notaire !! Je fais donc faire la chose. Kafkaïen.
Je retourne à l’agence de gaz et c’est là que les problèmes commencent. Ils vont m’envoyer une lettre recommandée et je dois la leur présenter. Mais comment je pourrais la recevoir vu que je ne suis pas chez moi ? C’est un problème… Le pauvre gars se triture le cerveau mais il ne semble pas trouver d’option. Le gaz aussi doit vérifier que j’habite chez moi. Finalement il me demande de revenir le samedi suivant. On verra ce qui se passe…
08:00 Publié dans Expatriation (en Inde et ailleurs), Histoires de Samouraï | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : delhi, installatoi | Imprimer |
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mercredi, 15 février 2012
Spéciale dédicace aux boîtes de télécom indiennes
« Je vous hais. »
C’est pas nouveau.
Ca fait déjà trois ans que Vodafone me sert de défouloir. Quand je sens que la pression monte (pour quoi que ce soit), je les appelle et je sais qu’ils vont m’énerver suffisamment pour que je me lâche ! J’exagère, mais pas tellement. Là où je n’exagère pas c’est qu’ils ont un don pour me faire sortir de mes gonds. A quoi ça sert d’avoir des téléopérateurs si leur seule réponse c’est « faut aller au Vodafone store madame » ?? Hein ?? On peut me le dire ??
J’ai réussi à avoir un forfait (non sans mal) mais lamentablement échoué avec la ligne prépayée. C’est pas faute d’avoir essayé… J’ai commencé par acheter la puce et donner les papiers. Au bout de 2 jours les appels entrants ne marchaient plus. J’ai fourni d’autres papiers. Au bout de 3 jours les appels sortants ne marchaient plus. J’ai de nouveau squatté le Vodafone store. Au bout de 2 jours plus rien ne marchait. J’ai laissé tomber.
Et me voici à Delhi !
On imagine bien qu’il n’y a pas de migration de numéro de Mumbai à Delhi (oui alors, pour ceux qui savent pas, quand on quitte un Etat en Inde, on passe en « roaming », et ça douille)…
J’ai donc décidé de tenter Airtel. Ah ben j’ai pas été déçue. J’étais déjà d’une humeur de dogue – dans ces cas-là, mieux vaut éviter les télécoms mais bon… Je donne les papiers. Y compris mon bail. Mon bail ne convient pas : il n’est pas certifié par un notaire. Allons bon, on me l’avait jamais faite celle-là. Mais ça tombe bien : y a un notaire à Nehru place ! Donc on fait des photocopies, on certifie, on refait des photocopies, on finit les papiers. Et là je pose la question qui tue : « Et vous faites « home verification » » ?? J’ai vu la tête du type (que j’aimais déjà pas) et j’ai compris que c’était mort… Voilà, parce qu’en Inde, les compagnies de télécom viennent chez toi pour vérifier que t’y habites. Le truc qui sert à rien. N’importe quel terroriste peut louer une chambre, s’y asseoir pendant trois jours et s’en aller non ? Alors en Inde, ça pose de problème à peu de monde vu qu’ils vivent à cinquante par barraque. Mais une fille seule, et sans employé à plein temps, et ben sa connexion, elle peut se la mettre où je pense. J’ai bien demandé qu’ils viennent le soir. Mais non, ça doit être « surprise », pendant les heures de bureau et n’importe quand sur une période de trois jours.
Je suis partie furibarde.
J’ai appelé Vodafone. Qui m’a proposé une simili-solution impliquant mon adresse de bureau. Et surtout, un employé allait venir me voir à l’entrepôt le lendemain…
Et le lendemain rebelote. Le type me demande des relevés bancaires de ma boîte. ( ????) J’explique que c’est pour moi. Alors il veut faire la « home verification ». Et là, attention, il a envoyé du lourd. Je lui dis que y a personne chez moi, enfin si il veut il peut y aller et parler à mon chat. Et là il se tourne vers mon collègue et lui demande, le plus sérieusement du monde, si mon chat pourra lui donner une photocopie de mon passeport. Evidemment mon chat il va t’ouvrir, te proposer un café et te certifier que j’habite ici… C’est un chat magique.
Résultat des courses : mon collègue est venu à ma rescousse, a donné son adresse (qu’ils vont aller vérifier) et je saurai vendredi si ma ligne est activée.
Dans la foulée, j’aimerais parler de Reliance, pour la connexion internet. Ca fait déjà deux fois que je coupe la ligne (la première pour un déménagement à Mumbai et la deuxième à Delhi). Ah ben accroche-toi ma fille !! Les mecs ils lâchent rien. Ils te disent ok et après ils t’appellent tous les jours pour te demander mais pourquoi tu coupes la ligne ??. Ah tu déménages ? Mais on peut déménager ta ligne ! Tu déménages en France – des fois faut mentir ?? Bon d’accord, on va couper la ligne. Et là, le lendemain, ils remettent ça. Je ne rigole pas. Tout ça en Hindi parce que c’est plusse drôle. Tu finis par leur hurler dans le combiné d’aller se faire voir !! D’ailleurs avec ces histoires, j’ai fini avec 2 téléphones et 2 modems sur les bras.
Tout va bien, je vais bien…
08:00 Publié dans Expatriation (en Inde et ailleurs), IncredIble India | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : inde, télécoms, vodafone, airtel, téléphone, connexion, home verification | Imprimer |
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