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Rechercher : chiottes

Ils appellent ça le ”bordel” des Jeux du Commonwealth...

C’est pas bien de critiquer… Mais vu que j’ai été obligée (par Shiv) de regarder les infos à propos des Jeux du Commonwealth 2010 à Delhi, j’ai trouvé des trucs à dire. Alors déjà c’est extrêmement pénible ce truc, on dirait qu’ils ont fait ça juste pour faire parler les cons…

Mais il y a aussi des épisodes drôles, et d’autres moins drôles… Voici quelques exemples :

  • Le chef organisateur indien a dit que « les Indiens n’ont pas les mêmes standards d’hygiène que les étrangers ». Inutile de préciser que le mec s’est fait descendre par tout le monde ici ! 
  •  Un athlète sud-africain a trouvé un serpent dans sa chamber. Mais les Sud-africains sont sport : un officiel a déclaré qu’il nettoierait lui-même ses toilettes si nécessaire. Mais c’est quoi toutes ces histoires de chiottes ??  
  • Les meilleurs cyclistes (qui viennent d’Angleterre) se sont retires des jeux, craignant d’attraper la dengue (et oui, il y  a bien une épidémie de dengue à Delhi en ce moment, à cause des pluies très importantes qui ont d’ailleurs provoqué des inondations dans le village il y a quelques jours). Est-ce qu’il y a QUELQUE CHOSE qui aille bien à Delhi ?? 
  • Une passerelle en construction dans le stade principal et un plafond dans le stade de soulevé de poids se sont effondrés. Ce serait marrant si personne (si aucun pauvre Indien) était mort… Mais on s’en fout hein, y en a tellement… (c’est du sarcasme évidemment ; le silence de la presse là-dessus est navrant). 
  • 2 semaines avant le lancement des Jeux, il y a eu une attaque terroriste dans un des lieux les plus touristiques de Delhi. Les 2 Taiwanais qui se sont fait fusiller sont morts mais c’est complètement passé à la trappe dans la presse locale. Censure ?? 
  • 4 jours avant les Jeux, les journaux ont complètement changé de discours et tout le monde a l’air super content !! La sécurité est fantastique, la nourriture incroyable et les installations bien. Un miracle serait-il arrivé ??

Pour terminer, un petit topo. Delhi s’est vu accordé les Jeux en 2003. Le coût initial était de 25 millions d’Euros et a grimpé à 10 milliards ; d’autres chiffres indiquent 66 milliards qu’il faudra rembourser dans le futur… 

« Ils tuent des animaux, ils coupent des arbres, ils déplacent les gens d’autorités, ils détruisent des rivières, ils accablent les imposables, ils violent toutes les lois de protection du travail, ils augmentent le coût de la vie qui atteint des sommets, ils demandent aux étudiants de quitter leurs foyers (hostels), tout cela au nom de Jeux. […] Des autorités sans peur ni reproche ont décidé d’ériger des écrans de bambou autour des bidon-villes pour en cacher la misère aux visiteurs. […] Des milliers d’Indiens ont émigré à Delhi pour travailler comme ouvriers, ce qui va augmenter la population des bidon-villes. »* 

* http://www.thecommentfactory.com/commonwealth-games-looting-in-the-name-of-development-3636/

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jeudi, 30 septembre 2010 | Lien permanent

Une histoire ragoûtante!

Un de mes amis indiens a observe un fait étrange: beaucoup de ses compatriotes crachent en pissant. Pas un crachat mais plein de petits crachats, tout au long de l’urination. Et il m’a demandé (à moi !!) pourquoi ! Ok je suis curieuse des coutumes indiennes mais comment je pouvais possiblement savoir ça ??

Après quelques recherches, j’ai appris...

... qu’apparemment beaucoup de mecs partout sur la planète crachent dans les toilettes avant de pisser. C’est une surprise vu que je ne squatte pas souvent des chiottes pour hommes. J’ai aussi appris que personne ne sait vraiment pourquoi. Enfin, une explication intéressante pourrait être : « simplement parce qu’ils peuvent. Du point de vue de certains sociologues, l’acte de cracher juste comme ça pourrait être un signe de mâles délimitant leur territoire, à peu près comme quand les chiens pissent sur des fleurs ou des ours qui se grattent le derrière sur des arbres. Bien sûr, le mâle humain n’a pas la capacité olfactive de répondre à ce genre de marquage grâce à l’odeur, mais ils ont la capacité de répondre grâce à l’observation des gestes. Le sociologue Robert S. McCarl dit que « cracher est plus que quelque chose qui sort de la bouche. C’est un moyen d’apparaître plus fort et de marquer son espace… Les mâles sont plus concernés par le territoire que les femmes. » »

 

Et pour aller plus loin sur l’habitude spécifiquement indienne sus-mentionnée, j’ai trouvé une histoire de bonnes femmes selon laquelle “cette pratique trouverait ses origines dans la supersitition et le supernaturel (jusque là rien de surprenant). « Dans des pays comme l’Inde ou la Chine il est commun de pisser sous les arbres. Il y a des histoires comme quoi les esprits habitent dans les arbres et n’apprécient pas trop qu’on pisse dessus ; il y a même des légendes d’hommes qui se seraient pris une baffe par les fantômes pour arrêter de pisser sur les arbres !! Ainsi on crache (ou parfois tousse) pour prévenir l’esprit de ce qui va arriver pour qu’il puisse s’en aller temporairement et laisser l’homme pisser en paix. »

 

Et puisqu’on parle de crachat et d’urination, j’ai découvert à quoi servent les carreaux encastrés un peu partout dans les murs publics et représentants des dieux (de toutes les religions). C’est pour empêcher les gens d’arroser les murs !! Plus efficace que des pancartes que les mecs ne peuvent pas lire et que même si ils pouvaient ils s'en moqueraient!

 

holy_wall.JPG

 

Sources:

http://hubpages.com/hub/Why-Do-Guys-Spit

http://www.echarcha.com/forum/showthread.php?t=12282

http://englishmaninmumbai.blogspot.com/2007/05/toilets-and-spitting.html

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dimanche, 27 mars 2011 | Lien permanent | Commentaires (2)

Sensations aéroportuaires…

… ou comment je commence à craindre les déplacements en avion.

 

Tout a commencé un beau matin. J’arrive à l’aéroport bien à l’avance, m’enregistre et m’installe en salle d’attente. Le cerveau ramolli (pour une quelconque raison), je ne sors ni ordinateur, ni MP3, ni livre et me plonge dans l’observation de l’écran avec les statuts des vols. Mon vol est affiché « annoncé ». Une demi-heure de retard, toujours pas d’annonce. Je cherche du regard des hôtesses au sol, personne. J’attends. Toujours en scrutant le fameux écran. 40 minutes de retard. Tiens, le statut de mon vol est passé au vert (à ce moment-là, c’est écrit en hindi). J’attends la version anglaise. Et non, je n’ai pas rêvé, mon vol est maintenant affiché comme « parti ». J’attrape une hôtesse et lui hurle dessus. Proprement. Qu’ils fassent revenir l’avion !! Rien à faire, j’ai loupé mon vol… Et le mieux c’est qu’ils me jurent avoir fait une annonce de départ, une annonce pour moi et d’avoir tout mis sur les écrans. Je me suis même demandé si je ne perdais pas la raison. Encore heureux que je n’ai que des bagages à main parce que mon sac, lui, serait parti, comme me l’expliquent les hôtesses.

 

Le soir même, je prends un autre vol (le seul disponible pour la région (pas la même destination)). J’arrive à nouveau bien en avance et m’assieds pratiquement sur les genoux du personnel à terre. Y a même pas moyen que ça recommence. L’avion bouge pas mal et je m’étonne qu’on ne nous demande pas d’attacher nos ceintures. Mais passons… Une heure plus tard, alors que le vol se déroule tout à fait tranquillement, le pilote annonce une zone de turbulences. Rien. Je commence à me dire qu’ils font tout à l’envers… Et là. BAM. La lessiveuse. A droite, à gauche, en haut, en bas. Je suis accrochée de toutes mes forces aux accoudoirs, le sac à gerbe dans une main, les yeux fermement fermés pour ne pas voir le carnage, je pleure, je veux sortir, on ne peut pas atterrir ? S’il vous plaît !! Mes voisins, d’habitude si bruyants, sont d’un calme olympien. Pleins de surprises ces Indiens… Y en a même deux, en plein cœur de la tourmente, qui échangent des numéros de téléphone. D’après Shiv, si on n’entendait pas une mouche voler, c’est parce que tous les passagers étaient en train de prier !!

 

Et pour terminer, le retour. Un quart d’heure avant l’embarquement, je n’y tiens plus : c’est la bamboula dans mes intestins. Je cède (pas le choix en fait) et m’installe aux toilettes. Et là, scotchée sur la lunette des chiottes, n’envisageant même pas la possibilité de bouger avant une bonne demi-heure, j’entends l’annonce de mon vol. Grand moment de solitude… Louper un vol en moins de trois jours pour cause de diarrhée intempetsive, c’est moche. Mais un dernier effort et mes intestins m’accordent une trêve : je quitte le havre des toilettes de l’aéroport et embarque. Au milieu de dix moches chouinards. Mais pour l’instant, ça ne secoue pas alors je supporte les pleurs qui fusent de partout !

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samedi, 20 mars 2010 | Lien permanent | Commentaires (2)

Pedro

Spéciale dédicace à ma meilleure pote qui avait choqué mes copines indiennes à Delhi en lancant une Remarque appreciative sur les fesses des rickshaw pédaleurs et sur le torse du plombier ! En Inde c'est comme si il existait une masse de gens invisibles (mais très utiles) qui se cantonnent à leurs tâches et avec lesquels on n'échange qu'un minimum de mots parce que de toute facon (très réalistement meme si c'est un peu triste et difficile à admettre pour un Francais) on n'a rien en commun...

Pas longtemps après avoir emménagé dans mon nouvel appartement à Mumbai, j'ai rencontré Pedro...   
Parce qu'il n'a pas fallu longtemps pour que mon chauffe-eau explose... Evidemment.   

Maintenant que j'ai de l'expérience dans ce genre de catastrophes ménagères (celle-ci étant facile à relativiser vu qu'il fait en moyenne 30 degrés toute l'année dans cette ville), j'ai n'a pas paniqué et je suis simplement descendue chercher une quincaillerie pour demander le numéro d'un plombier.             

Et c’est ainsi que Pedro débarqua dans ma vie. Grand, bien musclé, regard ténébreux (accentué par le soulignement au khôl), le bad boy (version indienne). Pedro prit toutes sortes de poses, perché sur mes chiottes pour atteindre le chauffe-eau et je ne pus m'empêcher de penser au jardinier dans Desperate Housewives!!     

Au moment de partir, mon nouveau plombier me recommanda de l'appeler si j'avais besoin de quoi que ce soit. Tout et n'importe quoi?? Je vous vois venir... Non, non, je me suis juste demandé à quoi d'autre il pourrait me servir que pour un chauffe-eau explose ou un tuyau bouche (de douche le tuyau!). A la vue de mon air perplexe il a cru bon d'ajouter « menuisier, peinture, électricité, n'importe quel job ». Le plombier magique !           

Ce qui s'avéra très utile car il est revenu plusieurs fois pour percer le mur et installer cadres et étagères. Il a également fait venir un menuisier pour réparer mon placard (un plombier intelligent n'est-ce pas ? Qui connait ses limites !). Il a également réparé une tringle à rideau et fait d'autres bricoles que nous ne sommes pas autorisés à faire nous-même ici. D'abord parce que c'est moins cher de trouver quelqu'un pour le faire que d'acheter une perceuse ou tout autre outil. Ensuite parce que c'est mieux fait et plus rapidement. Et enfin ça permet à quelqu'un qui en a besoin de gagner de l'argent ! Alors, pourquoi se casser la tête à faire des trous je vous le demande??! 

Pedro accourt chaque fois que je l'appelle et ça tombe très bien parce que je n'ai aucune patience quand il s'agit de mettre en place une étagère. Une fois que j'ai réalisé que j'avais besoin d'une étagère, il me la faut immédiatement. Et il a tout un réseau d'artisans (vrais menuisiers ou électriciens) qui accourent tout aussi vite ! Et puisqu'il essaye de se la péter avec son anglais, il n'hésite pas à leur dire au téléphone que c'est pour une « foreigner » - à traduire comme « Dépêche-toi, y a du blé facile à se faire »... Et ça ne me dérange pas même plus !!
Prenez l'autre jour par exemple. Pedro m'a allègrement surfacturée (j'estime qu'il m'a demandé le triple du prix « normal ») et j'étais trop fatiguée (et soulagée que mon étagère soit en place) pour discuter alors je lui ai tendu les billets avec une tête qui exprimait clairement : « je sais que tu me baises mon vieux ! ». Et devinez quoi ?? Il m'a rendu un billet !! Pour un peu je reprendrais foi en l'humanité ;)      

Et maintenant voici Pedro ! 

Inde,Mumbai,Pedro,Sameer,homme a tout faire,bricolage

        Je voulais le prendre une photo quand il posait en train de percer le mur - le bruit aurait couvert le clic-clac - mais je n'ai pas osé donc j'ai piqué sa photo whatsap. Vous en voulez un aussi de Pedro pas vrai ??!!             

Au fait, son vrai nom c'est Sameer... C'est  mon frère qui lui a donné ce surnom. Pedro/John Rowland, plombier/jardinier, Inde/Etats-Unis, même combat !

 

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lundi, 16 septembre 2013 | Lien permanent | Commentaires (1)

Un Samouraï indien en France

             7h30. L’hôtesse me réveille pour me mettre mon plateau ptit dèj sur les genoux. Non mais elle se prend pour qui celle-là ?? Laissez-moi dormiiiiiiiiiiir ! Et puis je suis malade, complètement malade comme dirait l’autre. J’ai mal au bide, et même si j’aurais pas cru ça possible, je peux pas avaler mon premier ptit dèj français…

             Bon il a fallu me lever, tous les passagers avaient quitté l’avion. Je passe aux toilettes – et oui 9h sans ouvrir les yeux et par conséquent sans bouger de mon siège, j’ai le bide qui explose. Nom d’une pipe comme ça brille. Mais je vais me doucher dans ses chiottes moi ! Et non, pas dbol, y a pas de douchette ni de sauts pour se laver. Dommage.

            Je fais la queue pour l’immigration. Heureusement il est tôt, il n’y a pas grand monde. Un type passe en poussant un fauteuil roulant. Je le mate. Pas de curiosité mal placée pour l’handicapé qu’il promène, non, il est… BLANC ! Et pour mater, je mate. Pourtant il est même pas beau. Je l’entends même murmurer « faut pas r’garder comme ça ». Aurais-je le courage de lui expliquer ? Je suis devenue un peu indienne, je mate les blancs. Après tout c’est vrai, c’est fascinant un blanc. Je comprends mieux maintenant.

             Maintenant j’attends Ali, qui arrive de Bolivie. Un chien chie à côté de moi. Ouhla ça râle cash. « Mais on a pas idée de venir un chien » et blablabla et blablabla. Pourtant sa maîtresse, très grosse et très engoncée, est déjà en train de nettoyer. C’est vrai que ça pue. Mais là où j’habite, ce serait de la merde humaine, et avec des gens en train de dormir dedans…

             Ca y est, je quitte l’aéroport. Par le RER. Ca fait tout bizarre. Les mêmes paysages qu’il y a huit mois, en sens inverse. La grisaille. Il fait 12°C – l’hallu j’y crois pas, un 25 juin, je caille (mais en même temps, quel bonheur de se glisser sous une couette, dans un vrai lit avec un vrai matelas quand il fait frais dehors…).

           Je vais le médecin pour mon bidon. Bon. Il me parle de mon grain de beauté à la cheville. De mon souffle au cœur. Il en oublie l’énorme rhinopharyngite que je me cogne depuis 5 semaines et veut que je fasse des analyses de selles pour mes douleurs de ventre. Mais j’ai pas le teeeeeeeeeeeeeeeeeeemps !

            Mardi, je suis de retour au boulot. En punjabi, pantalon et tunique. Moi je trouve ça super élégant mais quelques réflexions me persuadent de retourner à des tenues plus… classiques dès le lendemain. Quelle course entre le boulot, les docteurs, les analyses, le visa. Aie aie aie !! Et mes potes dans tout ça ?! Je vous oublie pas, je veux vous voir…

           Pas facile la réadaptation, même pour quelques semaines : réutiliser des couverts, ne pas roter à table (bon ça j’y arrive), sortir de la banque (je trouvais pas le bouton !), ne pas dévisager les gens… Ca a du bon. Mais c’est bon aussi de se dire que j’en ai pas fini avec l’Inde. Retour le 13 juillet…

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mercredi, 27 juin 2007 | Lien permanent | Commentaires (1)

Une histoire de transport qui n’en finit pas…

Décollage le 19 décembre de Mumbai et atterrissage juste à l’heure (8h10) à Paris après une bonne nuit de sommeil… Il neige… Yeeeeeeees !!  

Mais... 4 heures plus tard, nous n'en sommes que là:

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8h20 : Annonce du pilote : « Un avion est stationné dans notre place de parking, nous devons attendre qu’il s’en aille. »

8h45 : Annonce du pilote : « L’avion est toujours stationné dans notre place de parking, et nous n’avons aucune information quant à son départ. »

9h10 : Annonce du pilote : « L’avion stationné dans notre place de parking ne décollera pas, le parking est plein, nous partons loin, très loin, en zone de frêt. »

10h00 : Annonce du pilote : « Dernier virage. » (mort de rire : on roule depuis 45 minutes à l’allure coccinelle)

10h20 : Annonce du pilote : « Mesdames et messieurs nous sommes arrivés à notre point de stationnement, nous devons maintenant attendre l’escalier. »

11h00 : Annonce du pilote : « Bon, l’escalier de la zone de frêt est trop petit pour notre avion. »

11h30 : Annonce du pilote : « L’escalier est fixé, nous devons maintenant attendre le ground staff. Et, bonne nouvelle, les bus nous attendent déjà. »

12h00 : Annonce du pilote : « Finalement, on n’a pas de bus et on ne sait pas quand ils arriveront. »

Pendant ce temps…

L’équipage racle la glace de l’escalier à coups de plateau repas… (véridique!)

Et je regarde les ours blancs à la téloch (on reste dans l'ambiance polaire!).

L'équipage n'a plus rien à donner à manger: on a tous fait une razzia sur les chocolats rescapés.

12h30 : Annonce du pilote : « Nous allons faire descendre les 27 passages des rangs 1 à 7. » Ca tombe bien : à chaque annonce nous nous levions pour nous rasseoir 10 minutes plus tard et par ce petit jeu des chaises musicales, je suis ainsi passée du rang 9 au rang 7. Y en a du rang 8 qui essaie de griller, il se fait recaler direct, on rigole pas avec Air France...

Nous montons dans un bus.

12h45 : Annonce du chauffeur : « Mesdames et messieurs, ici votre capitaine. Nous sommes dans le bus du staff. Comme le conducteur n’a pas le droit de conduire des passagers, je vais vous accompagner jusqu’au terminal. » Sympa le capitaine !!

Ensuite il a fallu traverser l’aéroport pour aller en zone bagage (navette et tout le tsouin tsouin).

Sur les bons conseils du capitaine, nous sommes allés directement demander à ce qu’on nous livre les bagages. Au service business : 2 heures d’attente (pour 6 personnes dans la queue). Au service éco : y a plus de formulaire, envoyez un fax.

Une mémé (du même vol) qui sort des chiottes voit son sac passer sur un tapis. Un miracle de Noël... Parce que c'était bien la seule, avec le staff!!

Livraison des bagages :

Indication sur le site Internet du 19 décembre à aujourd’hui : NEANT.

Attention : l’absence de bagages au moment de Noël est certainement la plus cruelle : pas de vêtement chaud par – 5 et pas de cadeaux !!

Je ne suis jamais rentrée aussi légère en RER (ben oui, mon père était parti : il voulait pas rester bloqué à l’aéroport à cause de la neige !) : un sac à dos et puis c’est tout !

26 décembre : après avoir appelé le service bagage, on m’indique qu’un bagage sur trois a été retrouvé et renvoyé en Inde – alors qu’il était stipulé dans la feuille que j’ai remplie qu’après le 23, il fallait me contacter.

Réponse du mec d’Air France auquel on demande si c’est pas plus simple d’aller à l’aéroport chercher notre bagage : « si vous venez, vous allez comprendre pourquoi vous n’avez pas votre sac. » !! a J+15, ils avaient encore 10 000 bagages à dispatcher… Bien joué !

27 décembre : après avoir rappelé le service bagage, on m’indique que mes 3 bagages ont été renvoyés en Inde.

30 décembre : un bagage m’est livré à Paris le soir.

31 décembre : un deuxième bagage m’est livré à Paris le matin, avec des objets brisés à l’intérieur et le sac lui-même est déchiré.

2 janvier : le service bagage me confirme au départ de Paris que mon troisième bagage m’attend à Mumbai. A l’arrivée, le sac n’est pas là et n’a pas été localisé en Inde. Je dois remplir un autre papier. Le lendemain, minuit et demi, le responsable indien m’appelle pour savoir si je veux mon sac tout de suite. Même si c’est le bordel, la communication est bien meilleure ici qu’en France !!

A part ça, super vacances en France !!

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vendredi, 07 janvier 2011 | Lien permanent | Commentaires (1)

Guides pour les femmes qui voyagent en Inde...

C’est plus que souvent qu’on me demande « et l’Inde, pour une femme ? c’est safe ? ».

Question légitime s’il en est – c’est vraiment pas tous les jours facile !!

Mon commentaire : tous les conseils qu’on peut donner tiennent du bon sens mais quand on voit certaines touristes, on se dit parfois que le bon sens n’est pas également partagé sur la planète…

 

Donc peut-être voudrez-vous jeter un coup d’œil à ces 2 guides pour femmes, mentionnés dans l’article : Un guide féminin de l’Inde pour les phirangis ( Article_TOI_A feminine guide to India for phirangis_271008.pdf) :

 

Wanderlust.jpg« L’écrivain Seth Stevenson a dit un jour : « L’Inde est l’épinard des destinations de voyage – vous pouvez ne pas toujours (ou jamais) l’aimer, mais c’est probablement bon pour vous. »

 

Dans un pays avec une telle diversité, beaucoup de voyageurs étrangers risquent de trouver leur trip remarquablement semblable à un déjeuner thali (une assiette avec plein de petits bols de dal, légumes, riz etc. ; le quotidien pour la plupart des Indiens) : avec toutes ses saveurs, y compris l’acidité du yaourt et la douceur du laddoo (un dessert).

 

Les touristes femmes, en particulier, vont probablement se demander si tout ce que leur laissera l’Inde n’est qu’un arrière-gout amer. D’où l’intérêt de ces 2 nouveaux guides de voyage, plein de conseils, anecdotes, mises en garde et une perspective culturelle pour la touriste étrangère en Inde. Les titres : Wanderlust and Lipstick: For Women Travelling to India (en français ça donnerait: Bougeotte et Rouge-à-lèvre: pour les femmes qui voyagent en Inde) et A Girls’ Guide to India - A Survivor’s Handbook (Un guide pour les filles en Inde : le carnet d’une survivante).

Ce sont les premiers guides à cibler seulement les femmes, à les préparer aux plaisirs et douleurs du sous-continent.

 

Les bonnes nouvelles – pour l’Inde et ses éventuels visiteurs – c’est que ces deux livres proposent une vision détaillées et perspicace pour les femmes voyageuses. Même les guides les plus connus n’ont qu’un chapitre avec des instructions spécifiques pour les femmes.

 

Question : est-ce que l’Inde d’aujourd’hui est plus « safe » et mieux préparée pour les touristes femmes ? Oui et non répond Beth Whitman, l’auteur de Wanderlust (42 ans - USA). « L’Inde est un pays plein de challenges pour n’importe quel voyageur étranger et peut-être juste un peu plus pour les femmes.” Mais il est possible pour les femmes, même étrangères, de voyager seule en Inde. « C’est vraiment faisable si une femme prend le temps de comprendre la culture à l’avance et de se préparer. »

 

Dans le Guide des filles pour l’Inde, Wates (UK) dit aux femmes quoi mettre dans leur sac à dos ; parle de la complexité du voyage en train ; et de ca_girls_guide_to_india_Louise_Wates.jpgomment naviguer dans le système de chiottes indiennes en évitant l’humiliation publique. « Je connais tellement de femmes qui veulent aller en Inde, sont fascinées par le pays, mais ont peur d’y aller. »

 

Les deux auteurs ont écrit pour encourager les femmes à voyager en Inde, seule ou avec un groupe. Elles donnent des conseils, pas très glamours mais très pratiques : « Pour éviter le harcèlement sexuel, gardez vos bras croisés sur votre poitrine lorsque vous êtes au milieu d’une foule ou dans les transports publics. » (Bon ce qu’elles disent pas c’est que cette technique augmente les risques de se faire pincer les fesses !)

 

« C’est facile de regarder un film bollywood et de penser que l’Inde est un pays plein de femmes à moitié à poil (dans le texte c’est « portant des vêtements sexy », mais chacun son interprétation !) qui chantent et qui dansent. » Mais il vaut mieux que les femmes cachent leurs épaules et leurs chevilles avec des pantalons et des jupes longues.

 

Ce que les gouvernements étrangers conseillent :

USA : Les femmes devraient observer des précautions de sécurité strictes, y compris éviter d’utiliser les transports publics quand il fait nuit sans être accompagnée par des gens de confiance ; ne sortir le soir que dans des lieux très connus ; et éviter de marcher seule dans des zones isolées à n’importe quelle heure du jour. Les femmes devraient également s’assurer que son numéro de chambre reste confidentiel… Il est préférable de prendre le taxi de l’hôtel plutôt que de les arrêter dans la rue.

 

UK : On conseille aux voyageuses d’observer et respecter les vêtements locaux et coutumes et de faire particulièrement attention. Prenez garde aux verres servis dans les bars qui sont souvent plus forts outre-mer qu’au Royaume-Uni. »

 

http://wanderlustandlipstick.com/

http://www.womensbackpack.co.uk/

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vendredi, 05 décembre 2008 | Lien permanent | Commentaires (1)

Les cradingues en vadrouille dans la mangrove…

Voilà un angle intéressant pour raconter mon voyage aux Sundarbans ;) 

 Départ de Kolkata à 8h30 du matin pour 3 heures de route dans un van tout déglingos. Les cuisses collées au siège en simili cuir par la transpiration. On fait contre mauvaise fortune bon cœur et avale des litres d’eau.  

Arrivés à l’embarcadère nous embarquons sur une barque à moteur qu’un gars écope énergiquement. Il est midi, pas un pet d’ombre et la traversée n’en finit plus – c’est long une heure et demi par 40 degrés…

 

Nous débarquons enfin sur notre île, direction l’éco-village. Enfer et damnation, y a du réseau téléphonique !! Je ne me laisse pas abattre et éteins mon téléphone comme si de rien n’était : je suis en vacances !!

 

Sur notre gauche, une espèce de grosse mare d’eau marronnasse dans laquelle se prélasse un buffle. Et dans laquelle on nous propose d’aller se rafraîchir… Comme nous ne savons pas trop s’il s’agit d’une blague, nous commençons par aller déposer nos affaires dans la chambre. Et là, à ma grande surprise (et je dois même avouer soulagement, vu que j’avais opté pour l’option vacances roots sans électricité), il y a un ventilo – on ne va donc pas mourir de chaud !! 

 

Je rentre dans la salle de bain plongée dans le noir pour découvrir que...

... 1. En fait le fan c’est pour la déco, il n’y a en effet pas d’électricité et 2. L’eau qui sort des robinets pue et il y a un dépôt dans le seau. Nous en tirons donc la conclusion qui s’impose : l’eau de la douche vient de la « piscine » naturelle. Ni une ni deux nous enfilons nos maillots et courrons barboter dans la vase !! Et comme ça fait du bien !! 

Le ton est donné… Traitement spécial pour ma peau qui recevra à intervalles réguliers de la crème solaire, de l’eau boueuse et de l’anti-moustique… Le tout activement mélangé par la transpiration, parce que je sue comme une truie. Je sue tellement que malgré les trois litres d’eau enfilés chaque jour je fais à peine pipi !!

 

La nuit, je me réveille en suffocant. Pas d’air dans la moustiquaire… Pour un peu j’irais dormir dehors mais je n’ose pas traîner mon matelas dehors. Et puis y a des rats qui se baladent, je les ai vus faire leur ronde dans la cahute où nous dînons. Assis par terre sur des nattes, nous nous en donnons à cœur joie avec les mains. De même sur le bateau où l’opération de manger avec ses doigts présentent une difficulté supplémentaire (à celle de n’avoir pas d’eau claire pour se laver les mains), à savoir : avec le vent, on se retrouve vite avec du curry plein les jambes et des grains de riz dans les cheveux. Il faut savoir vivre dangereusement !

Deux jours d’affilée nous nous levons à 5h30 du matin pour aller passer la journée à sillonner les canaux du delta des Sundarbans dans l’espoir de voir un tigre. Comme nous sommes bien à l’est et que l’Inde n’a qu’un seul fuseau horaire, il fait grand soleil au lever. Et il fait presque frais ! Jusqu’à 6h où on a l’impression qu’il est déjà midi !! Ecrasée par la chaleur, mes journées sur le bateau se passent allongée sur les matelas, oscillant entre siestes profondes et siestes moins profondes. Quand un matelot me sort de la soute un oreiller avec de grosses traces blanches (sa sueur je présume, et probablement celle d’autres personnes aussi), j’ai trop sommeil pour réfléchir et y pose ma tête avec délectation. Chaque instant je repousse les limites de l’hygiène !

Voilà par exemple qu’on nous amène du chai. C’est marrant la tasse a un goût salé. Bon. Ils ont dû la laver dans l’eau marron de la rivière. Normal. Bois ton chai et tais-toi.

Nous descendons une fois ou deux de l’embarcation pour monter dans une tour d’observation et regarder les animaux qui viennent boire dans un bassin artificiel d’eau claire (de pluie). Sauf que les animaux sont pas fous et ne sortent pas à midi ! Pas plus que nous devrions sortir nous aussi ! Une petite balade de vingt minutes et je manque défaillir de déshydratation…

 

Le retour à Kolkata a quelque chose d’épique vu que notre barque de l’allée est en réparation...

 

Un quart d’heure de marche pour rejoindre l’embarcadère. Une traversée de dix minutes dans une barque surchargée d’Indiens, vélos, provisions etc. Quarante-cinq minutes sur une charrette tirée par un type qui pédale comme un beau diable alors que je transpire comme une vache rien qu’à le regarder. Parcours du combattant pour traverser le village où c’est jour de marché. Re-traversée sur une barcasse bondée. Puis van déglingos jusqu’à Kolkata. 

 

A ce stade j’ai mal à la tête, la peau limite brûlée et je suis couverte de boue et fatiguée… Alors quand on me fait passer une goyave lavée avec dieu sait quelle eau, je regarde comment le conducteur fait et mords dedans à pleines dents sous le regard effarée des touristes québécoises qui nous accompagnent !

 

Je débarque donc à l’aéroport dans un état de crasse avancée. Je rêve de shampooing, de savon pour l’hygiène intime (parce que l’eau parfumée à la bouse de buffle pour se laver ça va bien quelques jours…), de crème hydratante, d’un miroir et d’une pince à épiler, d’un déo qui serve à quelque chose… Mais il va falloir patienter… Pour l’instant je me contente de faire un usage peu conventionnel de la douchette des chiottes et me lave tant bien que mal dans les toilettes de l’aéroport ! Je revis… 

 

Bon Dieu comme j’ai eu chaud !! 

 

Comme j’ai rêvé d’un fresh lime soda sweet (pas facile quand y a pas d’électricité…) !!

 

J’aurais dû écouter les Bangladais qui refusaient de m’emmener en mai ou bien googler la météo – je viens de le faire et voilà ce que je lis (et confirme) : « En mai l’été arrive et la région devient une fournaise. Les journées sont très chaudes et si les nuits sont un peu plus fraîches, ça reste au-delà du confortable. Ce n’est peut-être pas la saison idéale pour le tourisme et les activités dans la jungle. Visiter les Sundarbans en mai exige un équipement spécial pour se protéger du soleil.* »

 

PS : Mon pote me dit de préciser que je dois être particulièrement sensible à la chaleur parce que lui n’a pas trouvé ça si accablant que ça…

 

* http://www.mustseeindia.com/Sundarbans-weather

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mercredi, 08 mai 2013 | Lien permanent | Commentaires (1)

De la valeur de montrer l'exemple en Inde

Si la plupart des Indiens que j’ai en entretien pensent qu’un bon leader doit montrer l’exemple, je ne suis pas si sûre que cela soit si efficace en Inde. Je m’explique.

J’ai observé deux réactions lorsque j’ai voulu "montrer l’exemple" à ma femme de ménage : l’incrédulité (que moi je passe l’aspirateur) et la vexation (que je passe l’aspirateur à sa place). Dans les deux cas, le résultat est le même : elle me laisse passer l’aspirateur. Soit elle se dit que c’est une de mes lubies, soit elle se dit que si je le fais elle n’a pas besoin de le faire, soit elle se dit qu’elle a toujours passé le balai et que l’aspirateur ce n’est pas pour elle. L’un dans l’autre, l’aspirateur finit par ne pas être passé.

inde,pollution,montrer l'exempleNous avons récemment fait un trek en Uttarakhand et emmené avec nous la nounou de notre fils, une jeune Népalaise. A la maison, elle nous a impressionné dès le début : elle ne jette rien. Même les vieux cartons ou les vieux sacs que je mets à la poubelle finissent toujours par ressurgir. Mon Indien préféré pense que c’est sa culture bouddhiste qui veut ça. Mais notre précédente nounou, une Indienne catholique, était pareille ; même les aliments presque pourris dans le frigo étaient consommés.

Le premier jour du trek, la nounou m’a vu ramasser les ordures le long du chemin et elle m’a confié que ça la faisait réfléchir. Ce n’est pas pour autant qu’elle m’a imitée... (Petite parenthèse : mon intention n'était pas alors de montrer l'exemple, ou encore moins de "donner de leçon" via un comportement (que j'estime (et qui donc reste hautement subjectif)) exemplaire, mais d'ajouter ma petite pierre à l'édifice du nettoyage, parce que je préfère marcher sur un chemin non couvert d'ordures. Et puis si ça aide les gens autour à au moins se poser des questions, c'est tout bénèf.)

Le lendemain, en début de marche, elle sort un chocolat et balance le papier par terre. Comme ça. Devant mes yeux exorbités, elle se reprend et ramasse son déchet. N’empêche que son réflexe est de jeter ses emballages !

Pareil pour notre chauffeur. Pour me réchauffer en attendant le lever du soleil, je ramassai les ordures autour de moi – suivie cette fois-ci par ma nounou. Il m’observa pendant une bonne demi-heure et une heure ou deux plus tard, à la pause, je vis une bouteille jaillir de sa voiture : il se débarrassait de la bouteille d’huile sur le bas-côté.(Au passage, je me demande quand et comment moi et la plupart de mes congénères occidentaux avons perdu cette nonchalance de cracher un chewing-gum par terre ou de nous débarrasser de son papier comme ça, sans attendre une poubelle ?)

Montrer l’exemple n’est peut-être donc pas suffisant. Il est aussi bon d’expliquer. Ou bien de mettre des amendes (quand il s’agit de payer les gens du monde entier comprennent plus vite, c’est marrant). Ou les deux.

Lors d’un voyage d’entreprise dans une réserve naturelle au Népal, un des Indiens de mon groupe avait jeté une cannette vide par la fenêtre du minibus. Autant te dire que mon boss français (qui l’avait ramassée) s’en était étranglé. Pour éviter au patron de péter une durite et à l’Indien de se payer la honte, je pris les choses en main. J’interdis à mes collègues de jeter le moindre papier par terre pendant notre séjour, sans poser de questions. Et lors de notre réunion suivante, je passais une demi-journée en workshop sur l’environnement, en essayant de simplifier au maximum et d’utiliser des exemples qui leur parlent. L’homme à la canette fut le plus enthousiasmé ! On ne lui avait jamais dit tout ça, et ce qui nous semble à nous aujourd’hui un simple geste civique (d’utiliser une poubelle) lui paraissait génial. Il a même fait imprimer des tee-shirts pour ses enfants et utiliser mon power point dans son village pour informer ses congénères !

(Après il faut aussi que le ramassage et le traitement des ordures suivent derrière, car on me rétorque souvent « à quoi bon ? ».)

L’école est un bon moyen de faire changer les choses, et certains établissements (les plus privilégiés pour l’instant) ont embrassé la cause de l’environnement : les enfants ne veulent plus utiliser de pétards, brûler les démons pour Dusserah, allumer des lampes électriques pour Diwali, et font même des collectes de pochon de lait !

Un des piliers de la campagne du Gouvernement actuel est le "nettoyage de l’Inde" (Swachh Bharat ou Clean India Mission), à savoir surtout l’éradication de la défécation en public, avec la donnée de plus de 50% des Indiens qui s'y adonnaient en 2015. Encore faudrait-il traiter les eaux derrière parce qu’aujourd’hui 98% des excréments ne sont pas traités. En plus, ils n'y a pas deinde,pollution,montrer l'exemple système de vidage/traitement des fosses septiques, ce qui repose donc sur une activité manuelle (le manual scavenging). En soi, on peut arguer qu'il n'y a pas de sot ou honteux métier et il faut bien que les gens de cette caste d'intouchables dédiée au vidage des égoûts et des chiottes des autres vivent. Mais au nom du respect de l'homme, cette activité est devenue illégale en 2013. Comme cette loi n'était pas très claire (le scavening n'est interdit que si le travailleur n'a pas d'équipement de protection, ce qui n'est pas défini par le texte) et qu'il n'y a pas toujours de technologie adéquate ou rentable pour les remplacer, cette pratique perdure. Les quelques 5-6 millions de toilettes construits en quelques années sont remplis en quelques mois et ne se vident pas tout seuls... Alors peut-être que chier sur le bord de la route, si ça dérange pas les Indiens (et certains se battent pour conserver ce droit), ce n’est pas si terrible.

Et puis il y a d’autres priorités comme :

  1. Accès de tou(te)s au gaz (ce qui évite de brûler du bois et des bouses dont la fumée provoque des maladies chez les femmes qui cuisinent dans des cagibis pas aérés et qui pourraient utiliser le ramassage passé au ramassage à meilleur escient – mais 45% du gaz/LNG est importé en Inde (surtout du Qatar, de l’Australie et de la Russie) sachant que le gaz naturel représente 8,7% de l’électricité produite en Inde, derrière le pétrole brut (10.3%) et le charbon (72%)).
  2. Accès de tou(te)s à l’eau potable.
  3. Nettoyage des plastiques qui polluent de partout.
  4. Développement des énergies renouvelables.

Bref, un vaste sujet...

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lundi, 04 novembre 2019 | Lien permanent | Commentaires (1)

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